mardi 2 septembre 2008

Tortuguero la nature s'exprime


161 eme jour. J'entends Clement et Remy qui se reveillent dans le lit d'a cote. Nous sommes le 30 juillet et ils veulent me reveiller pour m'offrir mon cadeau d'anniversaire. Remy decide d'attendre que ses parents soient reveilles et Clement se rendort un peu. Remy va jouer avec ses parents dans la chambre d'a cote, je fais semblant de dormir. Une demi heure plus tard Clement se reveille et les rejoint. Daniel se leve et me saute dessus pour me reveiller et me souhaite un bon anniversaire. Pendant qu'il va dans sa chambre chercher les petits je me precipite sous le lit pour me cacher. Les enfants arrivent en courant et s'arretent net quand il svoient que j'ai disparu. Qu'est ce qu'il est joueur ce tonton! Je comprends vite pourquoi les petits etaient si presses de m'offrir leurs cadeaux. Depuis longtemps je leur dit, pour les faire rager, que je leur offrirai un string un jour et cette fois ce sont eux qui l'ont reelement fait. Ils sont fous de joie et morts de rire du tour qu'ils viennent de me jouer. A la fete de leur village ils ont gagne en seulement deux coups de pince deux strings aux couleurs petantes. Quelle chance!

Je recois egalement un masque de plongee et un lecteur MP3 puisque le precedent est sur les oreilles de quelqu'un en Argentine. Ma mere m'a fait une selection de musiques assez heteroclyte, un peu bizarre parfois mais qui devrait me permettre de me changer les idees certains soirs de solitude. Apres le petit dejeuner en compagnie de Goliath nous plions nos sacs et prenons le taxi pour la station de bus Caribe qui dessert la region des caraibes. La un gars veut nous vendre la complete : voyage en bus, transfert en bateau et retour bateau a Moin pour un prix plutot eleve. Je lui dit que je connais les tarifs et qu'il est un peu cher. Il me fait comprendre que les tarifs ont augmente et qu'il est maintenant impossible de prendre un billet retour depuis Tortuguero. Je ne le crois pas et nous ne prenons que le trajet aller avec le bateau qui est au prix normal. Nous verrons sur place mais je pense bien qu'on trouvera. Ca fait maintenant plus de 5 mois que je rencontre des gens comme ca qui essaient de vendre leurs tours aux prix forts. Je vais finir par moins me faire avoir a force. Le trajet jusqu'a Cariari dure deux heures au travers des pentes abruptes du parc national de Braulio Carillo et dans les plaines cultivees de la cote. 100m avant d'arriver, Remy, qui a garde les yeux rives sur son jeu video, n'a pas le temps d'attrapper un sac et libere tout son petit dejeuner par la mauvaise porte. Nous avons une heure trente d'attente avant le prochain bus. Et le calvaire n'est pas termine pour Remy, il faut qu'il prenne son medicament contre le palu. C'est un sirop qu'il faut que les petits avale tous les jours a midi et Remy n'arrive pas a l'avaler, c'est vraiment une torture pour lui. Il y pense constamment et ca lui gache un peu le debut du voyage. La combine que nous avons trouve c'est de le melanger a du jus d'orange et du coup ca passe mieux mais il fait toujours la grimace. Clement le prend sans trop de probleme. Il fait une chaleur etouffante ici, Alajuela situe sur la cordillere centrale a 1500m d'altitude beneficie d'un climat plus tempere mais la c'est la cote caraibe et l'ete. Le choc est assez violent. Dans le bus qui nous mene pour prendre le bateau nous traversons les plantations de bananes. Les enfants sortis de l'ecole animent un peu ce voyage. Le bateau nous attends, une longue pirogue mue par un puissant moteur. Il y a beaucoup plus de touristes que la fois ou j'etais venu avec Matthieu il y a deux ans. Il faut dire que l'autre fois nous etions arrives juste pour le dernier. Pendant le trajet Remy repere des singes araignees dans les arbres sur la rive. Au bout d'une heure et demi nous arrivons a Tortuguero, petit village de pecheurs uniquement accessible par bateau et aujourd'hui tourne vers le tourisme. Nous allons vers notre point de rendez vous pour rejoindre notre pension. En chemin je suis surpris de l'evolution qu'a subi le village. De nombreux marchands d'artisanat et des magasins "a touristes" ont fleuris de partout ainsi que des restaurants. J'avais deja apercu ce changement dans un reportage sur Thalassa a la tele mais la je suis un peu decu par tout ca. Cela reste cependant un endroit tres agreable qui ravit toute la famille. A la patisserie ou nous avions rendez vous pour retrouver Dorling qui devait nous avoir reserve la pension la proprietaire n'est pas la et personne n'est au courant. Cependant la soeur et le beau frere que je reconnais nous amene a la pension Meriscar ou nous avions dormi avec Matthieu. Une pension tres rudimentaire qui je pensais ne satisferai pas la petite famille, mais au contraire le fait de vivre quelques jours dans une cabane de bord de mer les ravi et nous heritons d'une chambre de six lits avec salle de bain particuliere. Ici aussi ca a change mais en mieux. Quand nous etions venus avec Matthieu le proprietaire venait juste de reprendre la pension et tout tombait un peu en ruine mais depuis, et encore aujourd'hui, des travaux de restauration rendent les lieux plus agreables. Nous allons faire un tour sur la plage ou les petits ont vite fait de mettre les pieds dans l'eau puis les jambes puis... "j'ai pas fait expres maman, c'est la vague" ils sont tout mouilles. Clement ramasse toutes les noix de coco qu'il trouve, il veut boire le jus qu'il y a a l'interieur. Apres ce tour sur la plage nous passons chez Ernesto, le guide qui nous avait fait decouvrir les canaux il y a deux ans, pour reserver un tour en canoe demain matin. Il dit se souvenir de la fois ou nous etions sorti avec lui, surtout quand je lui parle de la suisse qui voulait monter dans l'arbre pour prendre la photo du boa. Nous en profitons pour reserver aussi le tour sur la plage le soir pour aller voir les tortues pondre. Les plages de Tortuguero sont reputees pour etre un lieu de ponte des tortues dont la plus courante en cette saison est la tortue verte. Le soir nous mangeons a un petit restaurant devant une boite de nuit qui passe essentiellement du reggae. Pendant le repas nous sommes deranges par un scarabee geant qui doit faire dix centimetres de long et qui effraie la serveuse. Et les enfants jouent avec un crabe de terre aux pinces impressionnantes. Nous nous couchons tot. Le lendemain nous nous reveillons a 5h30 pour etre au rendez vous a 6h avec Ernesto. Nous ne sommes que nous sur le canoe, une famille de hollandais est sur un autre bateau avec un autre guide. Il n'y a des rames que pour els adules mais Remy prend celle de son pere et ramera pendant presque toute la duree du tour. Assez rapidement nous tombons sur un groupe de singe araignees ( ou ateles ) en train de manger dans les branches au dessus de nous. Ils font tomber les ecorces des amandes qu'ils mangent autour de nous et Clement est tout content d'en recuperer une. Un couple d'espagnols avec nous hier dans la pirogue a pris un canoe chez Ernesto et celui-ci leur fait profiter aussi de ce qu'il nou s montre. Plus loin c'est une famille de singes capucins qui vient manger sur les branches pres de la riviere. Ils restent un moment a passer de branche en branche a la recherche de leur nourriture. Ernesto nous explique que contrairement aux deux autres especes ( dont le singe hurleur ) les capucins mangent un peu de tout et pas seulement des feuilles et des fruits. S'ils rencontrent un insecte ou un petit lezard ils s'en delecteront avec plaisir. Mais c'est amusant de les voir sauter d'une branche et se rattrapper a une autre qui par son elasticite donne l'impression qu'ils ont rate leur cible. Mais aucun ne tombe. Plus loin Alec apercoit un Caiman sous les branches qui viennent effleurer la surface de l'eau. Elle demande a Ernesto si c'est bien ca et il confirme. En effet, un caiman laissant a peine depasser ses yeux et ses narines de la surface de l'eau est tapi a l'ombre pres de la rive. Il est plus difficile de voir les caimans en cette saison car le niveua de l'eau est plus eleve et ils se cachent dans les hautes herbes qui ont pousse. D'ailleurs je trouve qu'on voit beaucoup moins d'animaux qu'en mars la fois ou nous etions venu avec Matthieu. Mais nous voyons d'autres especes. D'abord une sorte de gros dindon que nous n'avions vu qu'a Corcovado dans le sud cote Pacifique dont je ne me souviens plus du nom. Une loutre passe devant nous et Ernesto arrive a la suivre sous l'eau alors que nous sommes encore en train de regarder la ou elle a disparu il sait deja qu'elle va sortir trois metres derriere. Je ne sais pas comment il fait. Un bateau equipe d'un moteur arrive et pour ne pas qu'ils profitent de sa decouverte il nous fait signe de continuerApres c'est un oiseau qui nous laisse tous ebahis le toucan arc en ciel dont le bec presente presque toutes les couleurs d'un... arc en ciel et oui! Pendant le parcours les petits essaient d'attrapper les lianes ce qui fait rire Ernesto. Plus loin pendant qu'on observe un heron tigre sur une branche Clement ne cesse de repeter qu'il voit une tete de poisson hors de l'eau. Les poissons ne sortant pas la tete, ou tres rarement, je ne le crois pas jusqu'a ce que Alec s'etonne aussi, je regarde et vois effectivement un oeil rond sur une tete pointue mais il s'agit de la tete d'une tortue d'eau douce. Il a l'oeil ce petit Clement. Nous voyons deux autres caimans dont un qui se laisse approcher. Je demande a Ernesto si nous pouvons faire une pause sur terre pour aller voir les petites rainettes blue jean's. Il me dit : "tu connais alors je te laisse les trouver". Et il nous attend sur la berge. Il ne faut pas s'enfoncer tres loin pour en decouvrir une, on les entend chanter tout autour de nous. J'en trouve une assez rapidement, rouge sur une feuille verte, c'est assez facile si elle coopere. Par contre on se fait bouffer par les moustiques du coup apres qu'on en ai trouve quelques unes et pris en photo on s'en va. Au retour c'est le cadeau, couchee sur une souche emmergee, une loutre est en train de dormir au soleil. A notre approche elle ouvre un oeil, se gratte un peu le bas du dos et se recouche paisiblement. Un autre bateau de touristes a rames est la aussi et c'est vrai que quand on respecte la nature, qu'on essaie de ne pas faire de bruit on est parfois recompense par ce genre de moment. Si seulement plus de gens pouvaient se rendre compte de ca, la loutre pourrait revenir dans les rivieres en France et on pourrait enfin rouvrir la chasse pour sa fourrure si douce... oh pardon ca m'a echappe, je rigole. Nous rentrons ensuite jusqu'au village ou nous allons prendre un petit dejeuner sur le ponton de la patisserie. Gateaux, fruits frais et jus nous remettent d'aplomb. Avant midi nous allons faire une balade sur la plage de sable noir ou ce soir nous irons voir les tortues. La baignade n'est pas trop sure ici a cause de courants mais les petits s'amusent dans l'ecume des vagues. Clement ramene deux noix de coco en bon etat que je suis charger de decortiquer. On arrive a recuperer un verre de lait mais je dois encore depiauter des morceaux de chair pour le petit gourmand. Apres le repas du midi, le billet d'entree au parc achete ce matin nous permet de faire la partie terrestre du parc national. Nous allons donc faire un tour dans la foret. Je devrais dire, nous allons donner a manger aux moustiques. Nous n'avons pas pense a mettre des pantalons longs et les insectes s'en donnent a coeur joie. Ernesto nous a prete des bottes car en cette saison la boue est de partout. Clement qui a une pointure trop grande pour ses petits pieds oublie quelques fois la botte au milieu de la boue et se retrouve pied nu dans la gadoue a ne plus savoir ou aller. Finalement il se badigeonne les jambes avec la terre. Alors que son pere lui demande ce qu'il est en train de faire il repond : "et bien quoi tu sais pas que quand tu sens la foret les moustiques n ete piquent pas". On a un peu rigole sur le coup mais c'est vrai qu'a la sortie c'est lui qui avait le moins de piqures. Il faut dire qu'on a pas ete aide. les animaux etaient de sortie et chaque fois qu'on s'arretait pour regarder un groupe de singes, un toucan cache au sommet d'un arbre ou photographier une fleur les moustiques s'abbataient sur nous. J'ai eu l'impression qu'ils m'avaient epargnes mais le soir j'ai compte plus de 30 piqures par jambe. Un peu de creme apres piqures et le lendemain je n'avais plus rien. Magique! Du coup je suis seul avec Alec a retourner par la foret pour aller au village, les trois hommes rentrent par la plage. Alec se regale a chercher les bestioles dans la foret et elle a l'oeil. Elle marche tout doucement et prend le temps d'observer. c'est comme ca qu'elle voit le paresseux pendu a son arbre. Dommage les petits ne l'auront pas vu. De retour j'ai la surprise de revoir Don Guido. Il travaillait ici il y a deux ans, nous avait ramasse des noix de coco et nous avait invite a boire le cafe chez lui. Nous lui avions promis de lui envoyer les photos mais bien sur nou sne l'avions pas fait. Bien sur parce qu'on trouve toujours une excuse pour reporter les choses, parce qu'on n'y pense jamais au bon moment mais qu'on s'en veut toujours a la fin. Aujourd'hui il habite une jolie petite maison en bordure du village. Je lui donne les photos en main propre du coup, puisque j'esperais le revoir. Il ne se souvient pas tres bien mais il est content de se revoir. Il parle toujours aussi vite et sans trop articuler avec son cheveux sur la langue mais cette fois je le comprends mieux. Et je peux donc traduire aux autres qui pour le coup sont totalement largues. Le soir je vais avec ma soeur reserver les places pour le retour demain pour Moin. Je savais bien qu'on trouverai des places pour repartir et en plus avec Ernesto et son copain elles sont 10 dollars moins cheres que ce que nous proposait le gars a San jose. Quand nous quittons la cabane d'Ernesto la pluie commence a tomber a grosses gouttes. "On marche ou on court?" je demande a ma soeur. "On marche" me repond-elle. Voyant venir la grosse averse je lui dit : "moi je cours" et je pars en courant. La pluie se met a tomber tres fort et dense, j'entends ma soeur qui cours derriere moi en riant. Les deux cents metres qui separent de la maison d'Ernesto de la pension sont suffisants pour que nous arrivions trempes. La pluie va tomber comme ca pendant deux heures. Au moment de manger, Daniel ne se sent pas tres bien et il ne vient pas manger avec nous. Nous cherchons un moment un restaurant qui nous plaise dans la nuit tropicale et finalement nous echouons a la patisserie pour manger une pizza. En plus maintenant nous allons etre en retard pour aller voir les tortues. Mais Ernesto etait en train de faire un petit somme et quand nous arrivons la famille de hollandais est la aussi. Ernesto nous amene tout d'abord dans la foret ou nous attendons le feu vert d'un des volontaires qui sur la plage surveille l'arrivee des tortues et qu'elles ne soient pas derangees par les touristes. L'observation des tortues est tres bien organisee. Tout est fait pour qu'elles soient derangees le moins possible. Sur la plage des volontaires du centre de conservation surveillent chacun une portion de plage, par la meme occasion ils font une comptabilite des animaux. Equipes de lampes a la lumiere rouge ils approchent les tortues et quand ils estiment qu'on peut les approcher ils envoient quelqu'un chercher les groupes dans la foret. Pendant ce temps Ernesto nous explique un peu la vie des ces animaux marins. Les tortues vertes que l'on va voir ce soir sont des animaux qui peuvent peser jusqu'a 200 kilos. Les femelles viennent tous les deux ans pondre sur la plage qui les a vu naitre, mais bien sur tous les ans il y en a puisque ce ne sont pas les memes. Chaque tortue vient pondre quatre a cinq fois dans la saison a intervalle de 15 jours environs, elle creuse un trou de pres d'un metre de fond dans lequel elle depose entre 80 et 120 oeufs de la taille d'une balle de ping pong. Les plages de Tortuguero voient passer environ 20000 tortues par an ( entre juin et octobre pour les tortues vertes ) mais pour 1000 oeufs pondus on estime que seulement 1 arrivera a l'age adulte. Les autres sont victimes de predateurs, en tant qu'oeuf d'abord pas les coatis, les ratons laveurs, a la naissance les petits se font manger par les crabes et les oiseaux qui les attendent et ensuite une fois rejoint l'eau ils sont victimes de poissons qui s'en nourrissent. N'oublions pas les morts a cause des filets des hommes et des sacs poubelles flottants qu'elles avalent en pensant que ce sont des meduses ( leur plat quotidien ) et qui les etouffent. Qui a dit qu'il voudrait se reincarner en tortue? Au bout d'un moment un gars vient nous chercher, nous avons le droit d'aller sur la plage. Nous croisons un tas de gens qui en reviennent. Nous nous retrouvons a quatre groupes sur la plage, environ trente personne. Il ne faut pas faire de bruit, nous devons eteindre nos lampes et suivre Ernesto derriere le volontaire. La premiere tortue que nous voyons vient de finir de pondre et rebouche son nid. Elle pese environ 200 kg et au fond du trou nous pouvons voir les oeufs qu'elle vient de deposer. Les coups de nageoire, ou de pattes comme vous voulez, qu'elle donne pour enterrer ses oeufs fait s'envoler des gerbes de sables. Les pelletees sont un peu imprecises et semblent epuiser la bete qui souffle beaucoup, mais le travail avance bien. Nous restons deux ou trois minutes et laissons la place a un autre groupe. Un peu a l'ecart Ernesto nous explique que nous attendons de voir ce que fait une autre tortue reperee par les volontaires. Pendant ce temps il nous dit qu'un des predateurs les plus dangereux des tortues adultes sur terre est le jaguar qui sort de la foret pour attaquer les betes la nuit. Rien que cette annee depuis le mois d'avril pas moins d'une centaine de tortues ont ete mangees par les jaguars sur les plages de Tortuguero! La deuxieme tortue arrete aussi de pondre et enterre ses oeufs, peut etre derangee par les spectateurs. Mais Ernesto qui est un guide apprecie dans le village et aupres des associations de protection de la nature nous amene a un autre endroit, plus loin sur la plage. Pour cela nous passons par la foret, le petit chemin qui longe la plage depuis l'interieur est tout a fait different dans la lumiere de nos lampes par rapport a cet apres midi. Les petits sont fatigues, la journee a ete longue : Daniel porte Remy et moi Clement. Cette fois nous sommes le seul groupe avec le volontaire et la tortue est en train de terminer de creuser son trou et commence a pondre. Les oeufs sortent grace aux mouvements musculaires de la queue. Ils tombent par un ou deux au fond du trou, sans bruit, leur coquille molle et enduite de mucus les empeche de se casser lors de la chute. La tortue souffle, elle a une centaine d'oeufs a expulser comme ca. En tout, le travail de creusement, de ponte et de rebouchage lui prend plus d'une heure. Mais nous ne restons pas aussi longtemps pour ne pas la deranger. Les oeufs ecloront tous en meme temps dans environ 60 jours, le sexe des bebes etant determine par la temperature a laquelle ils sont couves par le sable. Vu que les oeufs sont a des profondeurs differentes ils incubent a des temperatures differentes et chaque nid voit sortir males et femelles. La suite vous la connaissez. Nous rentrons nous coucher vers 23h en quittant Ernesto devant notre pension. Quelques belles images de cette journee passent devant nos yeux avant que le sommeil ne nous emporte.

Le lendemain encore un petit dejeuner a la patisserie et vers 10h nous allons devant chez Ernesto ou sont ami nous attend avec sa barque. Le bateau avance vite vers Moin mais nous pouvons encore apercevoir quelques tortues d'eau douce se soleiller sur des troncs emerges. Quand nous approchons d'une des embouchure du rio sur l'ocean le lit est large et sur les berges Manuel le chauffeur nous montre des crocodiles. Il ralentit et s'approche pour que nous puissions voir ces animaux de plus de quatre metres pour le plus grand. Sur les bancs de sable les spatules roses fouillent la vase a la recherche de leur nourriture sous l'oeil des pelicans. Nous approchons de la fin du parcours, quelques groupes de singes dans les arbres sur la rive et nous sommes a Moin. Une navette attend pour amener les touristes a Cahuita.

Desole pour tout ce qui est accent mais je suis maintenant en Nouvelle Zelande ( oui tres a la bourre!!! ) et ici les claviers ne savent pas ce que c'est un accent donc il faudra faire avec.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est vrai se que tu dis


picoupicou

la famille en or

Grigo a dit…

Bien sur que c'est vrai ce que je dis. Tu croyais que depuis le debut je racontais des blagues et que j'etais tranquillement assis chez moi a utiliser des photos piquees sur internet?
Grosse bise a la famille en or

Anonyme a dit…

joli reportage plein d'émotion... La Nouvelle-Zélande c'est mieux que l'ancienne ?

Anonyme a dit…

Content de voir que des buildings n'ont toujours pas été construits !! Don Guido vous a t'il ouvert des "pipas" ?
Ca fait du bien d'avoir des nouvelles "fraîches".
Et puis face à l'adversité des moustiques, aux dangers des balades en pirogue, au gerbes de sables vengeuses des tortues, je dois vous dire que vous êtes devenus mes Tortu'g'héros :o))
Pff je suis allé la chercher loin celle là !!
Thieu