




Le lendemain Laura et Franck vont travailler et Christian vient me chercher avec Nelly et Anais ( la fille de Michel ). Ils ont decide de me montrer un lac au coeur de l'ile. La route qui traverse l'ile de part en part est fermee car en constant travaux mais on peut acceder au lac. Enfin on aurait pu si un gars n'avait pas decide d'empecher le passage sur la route qui passe chez lui. Christian essaie de le raisonner mais le type ne veut rien savoir, pour lui la route passe chez lui et il n
e veut pas que les gens passent. Enfin c'est quand meme ouvert le week-end si on veut. Christian m'explique que c'est comme ca ici les gens s'approprient des choses sous des pretextes un peu bizarres. Imaginez un peu Tahiti est une ile formee d'un gros bloc volcanique, une seule route en fait le tour complet sur 120 km et une autre la traverse de part en part et ce gars bloque une des deux seules routes principales sous pretexte que pendant une centaine de metres elle passe chez lui. C'est pas mal comme idee, je vais faire ca aussi chez moi en ete pour pouvoir dormir les fenetres ouvertes : boucher la route et les 15000 voitures qui passent par jour iront voir ailleurs si j'y suis. Christian est en colere mais il n'y a rien a faire. Tant pis on va quand meme faire le tour de l'ile et passer par l'autre cote jusque la ou la route est praticable et aller voir un autre endroit ( apres le refuge de la maroto pour ceux qui connaissent ). Nous pique niquons au coeur de l'ancien volcan : baguette, jambon, tomate et surtout un bon camembert coulant. Un vrai regal! Dans l'apres midi nous allons nous baigner a la pointe de Venus, une plage de sable noir publique parce que pour les memes raisons que pour la route, peu de plages sont accessibles et surtout il n'y en a pas beaucoup sur cette ile volcanique.
A l'abri dans le lagon les vagues ne sont pas fortes et l'eau cristalline. A l'horizon on voit justement un filet blanc d'ecume qui separe le lagon de la pleine mer d'un bleu plus profond et juste au dessus le ciel. Cote ile c'est une veritable montagne qui s'eleve, verte, chapeautee d'une couverture de nuages. J'ai un peu l'impression d'etre dans une de ces brochures qu'on voit dans les vitrines des agences de voyages. Ca fait faux sur le papier glace mais c'est vraiment comme ca. L'eau est un peu plus fraiche en hiver elle est a 27 degre dans le lagon. Il y a essentiellement des touristes sur la plage, quasiment pas de locaux. En fin d'apres midi quelques va'a ( pirogues ) sont mis a l'eau.
Le Va'a est le sport roi a Tahiti, il se pratique seul a trois ou a six ( et peut-etre meme a douze je demande confirmation ) et les gens viennent s'entrainer apres le travail. Justement les championnats du monde viennent d'avoir lieu aux Etats Unis et les Polynesiens ont rafle un maximum de medailles : 71 dont 31 en or! Vous en avez entendu parle en France? Que 22 types gagnent une coupe du monde de ballon et on y a droit pendant 10 ans ( pour le moment ) mais 31 titres de champions du monde de Va'a ca passe inapercu. Le soir je retourne chez Laura et Franck, devant les jeux olympiques on parle de nos journees. Franck se regale a plonger au milieu des requins tous les jours. La Polynesie est le reve pour tout plongeur qui veut voir des poissons de grande dimension comme les poissons napoleons, les carangues, ainsi que toute une multitude de poissons colores.
Laura m'explique comment elle a ete etonne de voir que les tahitiens parlent beaucoup avec les yeux. Par exemple au lieu de dire "oui" ils vont lever les sourcils pour vous faire signe qu'ils sont d'accord ou qu'ils suivent votre conversation mais quand on n'est pas habitue ca deroute un peu.




Le lendemain Laura et Fanck travaillent toujours et je continue ma visite de l'ile avec Christian, Nelly et Anais. Nous montons pres du mont Marau d'ou nous sommes sense avoir une vue magnifique sur le lagon et le plateau des orangers au centre de l'ile. Mais les nuages en ont decide autrement et on n'y voit rien du tout. A notre arrivee ce se degage juste assez pour que je puisse voir le fond de la vallee qui descend jusqu'au lagon mais pour le plateau des orangers ce sera pour une autre fois. C'est une des plus belle vue de Tahiti d'apres Christian. L'apres midi nous allons faire un tour au PK 18, une autre plage publique, de sable blanc cette fois et nous mettons les masques.
Le corail forme des "patates" ( grosses boules ) autour desquelles les poissons foisonnent. Poissons chirurgiens, labres multicolores, poissons cochers, demoiselles, Chromis bleus aux reflets changeants, poisson trompette, tetrodons, balistes picasso, poissons perroquet, on ne sait pas ou regarder, on se croirait dans un aquarium. Et quand le soleil filtre au travers des nuages et qu'il penetre l'eau limpide la lumiere devient magique. Comme dans les brochures de voyage je vous dis! De retour nous nous arretons a l'aeroport pour que je reserve mon pass pour les iles. Suite aux conseils de Christian et Nelly j'ai fait un choix : j'irai a Huahine, Bora-Bora, Maupiti, Rangiroa et Moorea. Ca me donnera un apercu des 118 iles qui composent la polynesie Francaise. Allez un peu de geographie et pour voir si ma memoire est bonne ( mais les tahitiens me corrigeront si je me trompe ) la Polynesie est composee de 118 iles donc, reparties en 5 archipels : les iles de la Societe ( formees elles memes des iles du vent et des iles sous le vent ),
les Touamotous, les Gambiers, les Australes et les Marquises. Tout ca s'est forme il y a quelques millions d'annees par un systeme de volcans. Les lies de la societes sont formees d'un massif montagneux entoure d'un recif qui cree un lagon alors que les Touamotus ont vus fondre leur ile et il ne reste plus autour que le recif constitue de motus ( ilots peu eleves avec de la vegetation dessus ). Les Marquises sont egalement des massifs montagneux aux falaises abruptes mais sans lagon si je me souviens bien et les Australes et les Gambiers je crois que ce sont des atolls aussi ( comme les Touamotus ). Il va falloir me corriger les amis. La fille de l'aeroport est tres agreable, souriante et rapidement elle nous tutoie. C'est un peu comme en Amerique du sud ici, les gens se tutoient rapidement et ca n'est pas plus mal apres tout.




Le lendemain matin Laura va plonger avec Franck pendant que je fais un petit tour en ville, au marche puis sur le port. Le marche est couvert et offre beaucoup d'etals de poissons, un jeune decoupe du thon, d'autres enfilent des poissons sur des cordelettes pour bien les presenter, les bananes se vendent par "tas".
Un tas d'une dizaine de bananes de petite taille se vend 300 francs pacifiques environ. Je ne vous l'ai pas dit mais la vie est tres chere ici, quasiment tout doit etre importe et du coup les prix flambent. Les produits laitiers sont hors de prix, les legumes aussi, seule la viande importee de Nouvelle-Zelande est abordable et souvent vendue en grande quantite car les familles peuvent etre nombreuses. Il est possible de trouver un veau entier dans les congelateurs des supermarches. Au deuxieme etage du marche ce sont les objets d'artisanat et les magasins a touristes qui sont installes. Beaucoup d'objet en nacre, bois et collier de perles plus ou moins vraies. Dans le port "le faucon maltais", un trois mats de haute technologie, est ancre, il est impressionant. Il pourrait servir de decor a un James Bond avec ses mats metaliques et sa coque fuselee. Vers midi je prends un truck pour rejoindre Laura et Franck au club de plongee : deuxieme tentative pour voir les baleines. Les trucks sont les transports public de Tahiti. Ce sont en fait des camions dont la remorque est amenagee pour recevoir des passagers avec des banquettes sur les cotes et des fenetres pour aerer.
Il y en a des plus ou moins gros le plus petit que j'ai pris faisait 12 places et le plus gros 42. Ca coute a peu pres un euro pour n'importe quel trajet dans Papeete et les villes les plus proches. Pour aller de l'autre cote de l'ile il faut prendre un service de bus normaux. Cet apres midi Laura ne vient pas avec nous, elle veut plonger encore. Nous partons de l'autre cote cette fois, nous croisons une course de Va'a, la mer est un peu agitee mais bientot la radio annonce qu'une baleine a ete vue, nous nous dirigeons dans la direction indiquee et un chapelet de bateau de particuliers nous suit. Eux aussi veulent voir les baleines et ils suivent les bateaux des professionnels quand ils comprennent qu'il y a quelque chose a voir.
De ce cote la mer est encore plus agite et je crains d'etre malade quand on ralenti le bateau dans le secteur ou la baleine a ete vu. Nous scrutons tous la mer. Sur la droite un souffle vient de jaillir a la surface, nous apercevons la nageoire dorsale qui glisse a la surface et s'enfonce sous l'eau. Pendant presque une heure nous suivons la baleine qui sans avoir vraiment peur n'a pas tres envie de se montrer. Un souffle par ci, une queue hors de l'eau par la, un dos de ce cote, c'est tout ce que nous verrons dans le creux des vagues. Impossible de faire des photos dans ces conditions et on ne peut pas dire qu'on les ai vraiment vues mais on les a vues. Notre chance est passee. Il n'y a qu'a voir la photo bidon que j'ai pu prendre. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot...









Le lendemain pendant le cours de Yoga de Laura ( jolie prof d'ailleurs ;-)) je vais faire quelques courses pour mon depart demain pour les iles. J'achete une paire de petites palmes qui m'eviteront de chercher un flotteur a chaque fois et surtout qui rentrent dans le sac. Vers 14h nous allons tous les trois, puisque Franck est de repos, faire une petite balade dans la vallee de la fatahua. Le chemin longe une riviere et se dirige vers le coeur de l'ile. En le suivant pendant longtemps on peut arriver au pied du diademe, un groupe de pics rocheux visibles depuis la mer. La balade est plaisante, il fait frais dans ce sous bois.
Nous ramassons quelques graines qui ressemblent a des smarties pour decorer la maison ou faire un collier. Une plante fait des grappes de fleurs rouge eclatant, la foret est tres dense ici aussi, avec de nombreuses especes de plantes et des arbres aux proportions impressionnantes. 
Nous retournons a la voiture alors que la nuit commence a tomber. Sur la route, dans ce quartier sans trop de circulation des jeunes se sont organise un match de foot. Ca me rappelle un peu l'amerique du sud parfois tout ca. Une fois de plus je m'endors devant les J.O.



Demain matin je dois me lever tot ( et Laura aussi peuchere ) car mon avion pour Huahine est a 6h30.
1 commentaire:
D'après ce que j'ai vu rapido sur le net, on peut donc aller jusqu'à 12 sur ces pirogues à balancier et le nom du sommet est le mont Orohena qui culmine à 2 241 m. Laura et Franck confirmeront sans doute, boujour à vous d'ailleurs si vous me lisez.Si tu veux lancer une pétition pour que woit reconnu ce sport comme discipline olympique on peut lancer une pétition !!
Thieu
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