samedi 20 septembre 2008

C'est parti pour Tahiti, ou presque...

Je me suis reveille plusieurs fois cette nuit. Derange par le depart, le fait de quitter ma famille ou par la peur que Clement ne tombe du lit. Il a toujours un bras ou une jambe en dehors du lit et il est tombe deux fois pendant le sejour. A 4h je remets le drap sur les garcons. Remy est reveille aussi, il va boire et se couche avec ses parents, reveilles eux aussi. Nous n'avions qu'un grand lit et deux petits cette fois. Nous nous etions mal entendu la derniere fois en reservant la chambre avec le proprietaire. Je reste au lit jusqu'a 4h30, heure fixee pour le reveil. Je prends une douche et a 4h50 nous partons pour l'aeroport. Le moment de se separer se rapproche, les garcons sont tout calme dans leur coin et ce n'est pas le reveil matinal qui les met dans cet etat. Ils sont tristes. J'essaie de les faire rire mais j'ai aussi une boule au fond de la gorge. Pourquoi je ne rentrerai pas avec eux? J'ai vu pas mal de jolies choses apres tout. J'ai remonte presque toutes les Andes et c'est deja un beau voyage. Mais non, il faut que je continue, cette fois je dois aller au bout de ce que j'ai entrepris, et puis il y a la Nouvelle-Zelande au milieu, un des points d'orgue du voyage. Les formalites d'eenregistrement prennent un peu de temps et occupent l'esprit mais le coeur est chamboule. Il faut se dire que nous avons passe un bon moment et que dans quelques mois je serai de retour avec plein de choses a raconter et d'images a montrer. J'ai fait plus de la moitie maintenant, ca ne devrait plus etre tres long. L'embarquement est annonce. Une grosse bise a tous, je caresse la tete des garcons et essaie de me contenir, il ne faut pas qu'ils voient que j'ai de la peine moi aussi sinon ca va se terminer en sanglots. J'avance dans la file et me retourne de temps en temps pour les regarder. Alec a les yeux rouges et Remy et Clement accroches a elle, Daniel me souhaite bon courage et je sais que malgre la chaleur il s'est bien amuse ici. Un dernier coup d'oeil avant de passer derriere le mur, a travers la foule je ne les vois pas tres bien. J'avale ma salive et me revoila tout seul. Je respire un coup et me revoila parti dans l'aventure, il faut regarder la suite maintenant. Je dois voler jusqu'a Houston attendre deux heures pour le vol de Los Angeles ou j'aurai huit heures avant de m'envoler pour Papeete ou je suis attendu normalement. Sur Tahiti je sais que je peux compter sur Christian et Nelly pour me faire visiter et Laura et Franck devrait m'heberger. J'ai rencontre Laura le soir de la demi finale de la coupe du monde de rugby : France-Angleterre que nous avions regarde en groupe a Hyeres. J'avais ensuite manger une fois chez Laura et Franck avec Matthieu et d'autres amis hyerois ( desole les gars je ne vais pas tous vous citer ). Nous ne nous connaissons que tres peu en fait et c'est vraiment sympathique de leur part de m'accueillir. J'espere ne pas trop les deranger.
Le vol jusqu'a Houston se passe tres bien. A la migration on prend les empreintes digitales de nos deux mains et une photo du visage. "Et vous voulez aps une analyse d'urine aussi?!!!". J'ai un peu de mal a comprendre ce que me demande le gars. Ca fait six mois que je parle espagnol, il va falloir se remettre a l'anglais assez vite pour preparer la Nouvelle-Zelande. Il faut rajouter une heure par rapport au Costa Rica, il est donc 12h25 et mon vol et a 12h55. Finalement je n'ai pas tant de temps que ca. Mais a l'embarquement tout va tres vite malgre la queue et j'ai meme un peu de temps devant moi. Pendant mon attente je regarde un peu un journal qui traine : en premiere page les nageurs americains qui ont battu les francais d'un poil au relais 4*100m et Mickael Phelps en route pour son exploit. Je suis etonne de voir que le classement des medailles dans les journal n'est pas le meme que le classement officiel. Le classement officiel prend en compte le nombre de medailles d'or pour definir les places de chaque nation, les americains prennent en compte le nombre total de medailles. C'est mieux pour se retrouver premier plutot que deuxieme derriere la Chine.
Le vol jusqu'a Los Angeles se passe tres bien pour moi, un peu moins pour le jeune a cote de moi que je sens un peu crispe et qui souffre de mal de tete quand nous amorcons la descente. Les gens autour de lui sont tres sympathiques. La dame de derriere le rassure et celle d'a cote lui donne des conseils, une autre lui donne une sucette pour l'aider a decompresser ses oreilles.
La descente sur Los Angeles montre une ville immense : d'abord les beaux quartiers construits sur des collines, des maisons avec piscine, puis la ville proprement dite qui s'etend au loin jusque vers l'ocean Pacifique, mais on ne le voit pas il est noye dans les brumes de la pollution. A l'aeroport je demande a l'accueil a une vieille dame ( ils ont du construire l'aeroport autour d'elle ) comment rejoindre le terminal. "C'est a gauche en sortant, moi je mets 6 minutes a pied" me repond-elle avec un grand sourire. Je ne sais pas si ce sont les plus de 25 kg que je porte ou si je vieillis mais moi j'ai mis sept minutes trente. J'ai environ 8h avant l'embarquement mais je ne me sens pas d'aller faire une tour dans Los Angeles. Je vais juste rester dans le terminal a regarder passer les gens. Et pourquoi pas continuer le blog vu que je n'ai rien fait au Costa Rica. Pourquoi pas? tout simplement parce qu'il n'y a pas le moindre cyber dans l'aeroport! Vous trouvez ca normal vous qu'il n'y ait pas un coin pour se connecter dans un endroit ou on est sense attendre. C'est quand meme pas un probleme de securite nationale? Apparemment le wifi fonctionne mais rien pour les pauvres types comme moi. Je m'asseois donc sur un banc avec mon livre et je regarde passer les gens. C'est un terminal tourne vers le pacifique il y a donc plein de nationalites differentes qui passent devant moi : des americains bien sur, des indiens, des indonesiens, des polynesiens, des asiatiques. On voyage en restant assis ausssi. A l'etage ou je suis il y a aussi une quantite de snack : hamburgers, sushis, cuisine itailienne, glaces. Vers 20h30 je vais a l'enregistrement, dans la file a cote de moi il y a une fille asiatique plutot petite mais a son dos et sa posture je pense qu'elle est soit danseuse soit gymnaste. Je vais manger des spaghetti et vers 22h je vais en salle d'embarquement. J'aurai pas du y aller si tot, il n'y a rien a faire la et rien a voir. Vers 23h on nous annonce que le vol est reporte a demain 7h. Si j'ai bien compris le pilote est malade. Il faut retourner au guichet ou on nous explique a quel hotel on va nous loger. Une fille pleure parce qu'elle a une correspondance pour Bora Bora a l'arrivee. Son mari essaie de la consoler mais quand c'est leur tour d'etre au guichet elle rale. Je pense que c'est ce qu'il y a de mieux a faire dans ces cas la, gueuler un bon coup, ca aidera surement le pilote a guerir. Je suis loge a l'hotel Radisson. Dans la queue au guichet de l'hotel je discute un peu avec la jeune fille asiatique. Elle est mongole et contorsionniste a Las Vegas, elle prend une semaine de vacances en Polynesie ou elle rejoint son copain. A un moment elle lui parle au telephonne ; le mongol est une langue qui semble difficile a parler pour un europeen. Le temps de remplir toutes les formalites et il est 00h45. Avec tout ca qui s'est bouscule je n'ai pas pu prevenir Christian qui doit venir me chercher a 5h30 a Papeete. Zut! La chambre est classe, avec la cafetiere dans la salle de bain, le lit au sommier electrique mais au matelas vraiment tres mou. De la fenetre j'ai vu sur de grandes colonnes lumineuses rose fuschia. Je me couche, demain il faut se lever a 4h30 pour que la navette nous ramene a l'aeroport. Et oui pas beaucoup de photos pendant ce jour de trajet.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Décidément quand tu mets les messages en ligne cela nous fait des heures de lecture !!
C'est trop bien.
Donc tu n'auras vu les USA que depuis ta chambre d'hôtel !! Mais tu as eu un tampon à la douane quand même j'espère !!??
Thieu