mardi 26 février 2008

Puerto Pyramides

A puerto Madryn j'attends le bus du soir pour Puerto Pyramides sur la péninsule de Valdès en me promenant sur la jetée et en regardant les pêcheurs.
Arrivée le soir sur la péninsule je vais au camping accompagné d'Eugenio, un italien qui termine un tour d'amérique du sud de 4 mois. Le camping est plein d'argentin venus passer le week-end, nous nous retrouvons tout au fond. Pendant le repas du soir Eugenio me donne plein de conseils sur les coins à visiter.
Dimanche nous partons en excursion chacun de notre côté avec une agence différente, Eugenio repart le soir à PM et moi je compte rester un jour de plus.
Pendant le tour de la péninsule nous passons par la punta norte pour voir les otaries (même à une centaine de mêtres on les sent bien et on les entend très bien. Sur le parkingje surprend un petit renard et un tatou amarillo vient carrément dans nos jambes quémander de la nourriture (mais il n'aura rien Maurizio notre guide nous l'a déconseillé comme les panneaux sur le parking).
Au bord des pistes en terre la végétation est composée uniquement d'arbustes piquants et de touffes d'herbe que les guanacos (sorte de lama) broutent. Autre pointe, autre faune, les pingouins sont à moins de cinq mêtres de nous. A notre dernier arrêt nous observons des éléphants de mer à travers la brume qui s'est levée.
Bien sûr j'ai fait un tas de photos plus ou moins bonnes en raison de la brume mais vous ne les verrez pas puisqu'en revenant de la douche le soir je me suis rendu compte que mon appareil photo et tout mon argent avait disparu. Je ne les quitte jamais mais pour cinq minutes de douche je ne vais pas les prendre. Direction le commissariat de ce petit village de 500 âmes. Le chef vient voir et m'invite à repasser le lendmain matin pour la déposition.
Dans l'affaire j'y ai laissé : mon argent, mon portable (plus de souci de forfait maman), mes lunettes, l'appareil pour vider les cartes mémoires et le plus important mon appareil photo. J'ai bien les boules mais je crois qu'il faut vite que je fasse une croix sur cette histoire.
Quoiqu'il en soit lundi est une journée très calme pour moi : commissariat et plage à regarder les gens jouer à une sorte de pétanque avec des palets de bois. Malgré cette mésaventure je me sens bien lancé dans ce voyage. Même à l'arrivée à Buenos Aires je ne savais pas ce que je venais faire ici, mais j'y suis j'y reste. Je démonte ma tente juste avant qu'un orage éclate dans le ciel et entre une mère et son fils. J'attends à l'abri des tamaris et de mon poncho que ça passe et direction le bus : il ne me reste que 15 pesos et le billet est de 12. Il y en a qui on vraiment de la chance ;-)))
Retour le soir à Puerto Madryn, heureusement mon voleur m'a laissé ma carte visa et mon passeport ainsi que les billets d'avion. Peut-être qu'il va me suivre pour me faire le coup de temps en temps ;-)
Le soir pour me remettre je vais dans un joli petit hôtel et au resto voisin, très réputé je mange à côté d'un journaliste écrivain qui me tient la conversation : Alejandro Tarruella. Fils d'une française, il ne parle pas un mot de notre langue mais adore les écrivains et les films français.
Aujourd'hui j'ai donc dû racheter un appareil photo, un compact avec zoom tout de même mais ça fait un peu mal au budget. Si je dois faire de tels frais toutes les semaines je devrais être de retour dans deux mois. Je vais partir ce soir à 17h20 pour arriver à Rio Gallegos à 9h50 le lendemain et attraper un bus pour Ushuaïa. J'espère pouvoir vous montrer quelques photos de là bas.

Buenos Aires

Ca y est je peux me connecter à peu près proprement.
Alors voilà le vol c'est bien passé. J'ai fait la connaissance de Habib dans l'avion, un parisien sympathique (qui a dit que ça n'existe pas ;-) ) surtout qu'il allait voir une copine qui habite à Buenos Aires et qui nous a permis de prendre le taxi à 4 dont Farid Achache, journaliste à RFI.
Mon hôtel était plein d'américain et le mercredi est le jour de barbecue dans cette auberge espagnole. Mais j'avais rendez-vous avec Farid et deux de ses amies pour manger. Nous avons atterris dans un resto magnifique digne d'un quatre étoiles en France, avec les serveurs en costumes qui vous servent à boire. C'était très bon et ça ne m'a couté que 45 pesos (moins de 12 euros).
La nuit a été très difficile vu que le barbecue n'en finissait pas, que la musique était à fond et que ma chambre était près du bar. J'ai regardé l'eclipse totale de lune et j'ai essayé de dormir. J'ai du dormir deux heures sur le matin, vu que je n'avais pas dormi dans l'avion ça commençait à faire. Au petit déjeuner nous étions 6français autour de la table : deux hommes et une femme de la région de Manosque Pierrevert et en face de moi un couple de jeunes : lui de Normandie et elle près de Marseille. "comme moi, je suis du sud Luberon"
-d'où exactement?
-près de pertuis tu connais?
-Oui mais d'où exactement? me demande-t-elle
-La Tour d'Aigues
-Pas possible, moi aussi.
Me voilà donc en Argentine à 10000 km de chez moi et je rencontre une fille de mon village que je ne connaissais pas. Vous voyez bien que je ne suis pas seul. Petite visite de la ville, mais pas les quartiers touristiques, quelques courses au Carrefour (eh oui) et achat du billet pour Puerto Madryn du lendemain.
autre balade l'après midi vers les ports et la réserve écologique. Mais il fait une chaleur étouffante, heureusement que les glaces sont bonnes.
Une autre nuit sans trop dormir, et je vais chercher des sous parce que ça file assez vite (surtout le billet de bus : pas très cher pour 1500 km mais quand même). En sortant de la banque, orage, j'attends comme tout le monde à l'abri des balcons.
Départ à 15 h pour 18h30 de trajet jusqu'à Puerto Madryn. Le bus est équipé de fauteuils qui s'incline bien et permettent de dormir, le repas est servi à bord, on nous passe des films et j'ai même joué au bingo pour la première fois de ma vie.

mercredi 20 février 2008

tout va bien

Suis bien arrive. connexion pourrie. a plus
Grigo

mardi 19 février 2008


Je voulais vous présenter ma petite mascotte : il est tout petit mais il va me suivre partout, il m'a été prêté par mes neveux Clément et Rémy pour que je ne les oublie pas. Ne vous inquiétez pas les gars je reviens bientôt. Gogo le petit gorille bleu animera un peu ce blog.

mercredi 13 février 2008

Souvenirs

Puisque je suis l'administrateur de ce blog, je peux me permettre d'insérer des photos et autres commentaires !!

Alors voici avant que tu ne partes encore quelques souvenirs. Tu fais état d'une enfance casanière et timide, moi je ne suis pas certains de celà à la vue des images suivantes.


Matthieu


PS: Tu te doutes bien que j'ai eu des complices pour récupérer ces photos donc ne m'accuse pas trop vite !!

Je suis un aventurier sur lequel on peut compter ...

Mais euh, arrétez de m'embéter mademoiselle !!!

Maître Corbeau sur son arbre perché ...

Et nous avons pagayé, pagayé !!

Franchement les cheveux long c'est has been !!

lundi 11 février 2008

A qui la faute?

Alors Matthieu (et les autres), tu te demandes pourquoi j'ai cette envie d'aller me frotter au monde : tu y as un peu répondu dans ta présentation. Je crois qu'en fait tout démarre d'une phrase de ma mère quand j'avais environ dix ans. Elle ne s'en souvient pas et ne voudra peut-être pas en assumer la "maternité" mais un jour elle nous a dit, à moi et mon frère ou ma soeur qui était là : "quand vous serez grand il faudra que vous alliez faire le tour du monde". Quelle drôle d'idée pour un enfant de dix ans timide et casanier. Je ne comprenais pas bien où elle voulait en venir quand elle nous disait que découvrir d'autres endroits dans le monde et d'autres cultures était enrichissant. J'ai gardé cette idée dans un coin de ma tête et elle a germé au fil des ans. Elle a végété devrais je dire vu que j'ai plutôt cultivé mon côté timide et casanier. Puis la fac, Matthieu, pas forcément casanier, plutôt prisonnier, un jour il a repris sa liberté et des envies d'ailleurs. Moi je voulais aller faire un tour à Rôme il m'a amené avec deux autres potes en Irlande. Trois ans plus tard nous partions au Costa Rica. Sac au dos, un brin d'aventure, quelques rencontres humaines et quelques belles choses. Dans l'avion du retour la phrase de ma mère est revenue me hanter. C'était décidé, j'en avais marre de rêver devant les Ushuaïa et autres reportages qui nous mènent au bout du monde assis dans notre canapé. Je termine mon contrat à l'ICV et je pars. Je ne l'ai pas dit tout de suite autour de moi, je n'ai jamais vraiment rien terminé dans ma vie, à commencé par mes études, et je n'ai jamais fait preuve d'un grand sens de l'aventure, ça n'était pas sûr que je mène ce projet à bout. Et pourtant c'est l'occasion où jamais : je finis mon contrat, je n'ai rien derrière, je n'ai pas de famille à charge si je veux le faire c'est maintenant. "Don't dream it! Do it!" (ne rêve pas! fais le!) dit un site sur internet. Quelques heures sur les forums de voyages et les renseignements précieux de voyageurs et trekkeurs plus expérimentés que moi et me voici à 8 jours du départ. Fini de rêver, ou plutôt non, le rêve commence...
Merci à toi Matthieu pour m'avoir préparer ce blog, je pense que je me serai contenté de quelques messages de temps en temps pour rassurer mes proches. Merci à vous Mathilde et Matthieu pour avoir gardé le secret et m'avoir poussé un peu, sans vous je ne serai allé qu'en Nouvelle-Zélande comme prévu.
Merci à ma famille de m'encourager même si je ne vous ai prévenu qu'un mois avant et si je sais que mon départ vous donne un peu d'inquiétude.
Je ne vais pas m'étaler en remerciements parce que finalement beaucoup de gens m'ont aider dans cette préparation, donc je vous remercie tous pour votre soutien, vos aides et conseils.
Matthieu tu avais raison de craindre que je fasse des textes trop long, je ne suis pas très bon pour tout synthétiser. J'essaierai d'être plus bref pendant mon voyage parce que je ne compte pas passer mon temps dans les cyber cafés!
Grigori