mercredi 30 juillet 2008

!!!!! JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!!!

Il est difficile de t'envoyer un cadeau, alors Internet reste le meilleur moyen pour te souhaiter un bon anniveraire du côté du Costa Rica. Puré ça pète la classe quand même !!

Et pour fêter ça j'ai sélectionné quelques photos !!




Commencons par le commencement, le Chili.
Le quai central à Valparaiso.




Sur une lancha dans le port de Valpo au milieu de bateaux énormes qui vont et viennent sans cesse.

Juan Pablo et Ignaccio : " METALLLL "







La "Famille" réunie sur les hauteurs de Valpo.














Un peu de respect jeune la fondation de Pablo Neruda n'est pas un lieu d'amusement mais un lieu de recueil et de culture !!










Il fait bon se désaltérer dans le Parc de Mendoza (Arg) !!
Tu mets le doigt et l'eau sort !!
Grig découvre la technologie !!








Bientôt les premiers pas en Bolivie en compagnie de Omar notre collègue Argentin un peu hypocondriaque.






Depuis les hauteurs de la ville de Tupiza en Bolivie où le soleil tape fort ...













Dans la série appelez moi Dieu ...

Et dire que tu es pas fan des églises !! A voir ta posture on pourrait croire à un début de culte !!






En direction des hauts plateaux boliviens.
Le truc chiant avec Grig c'est qu'il faut toujours qu'il fasse le con sur les photos !! Il est impossible à surprendre serein, profitant tranquillement de ce qui l'entoure !!





Ah si je me suis trompé, sur cette photo il est naturel. Peut être pas serein, mais content malgré tout d'avoir trouver de quoi se cacher pour se soulager dans ce désert de pierre sans l'ombre d'un arbre ... Eh oui la coca ça soigne pas si bien que ça !!




Sans commentaire, disons que c'est l'effet de l'altitude.









Dans la série je suis un grand aventurier/reporteur. Les paysages de ces lagunes colorées d'altitude sont quand même assez scotchant.


















Tiens Grig en train de méditer !! Cette photo est rare !!









Eh bé, dès le premier bloc t'es essoufflé ???
Bon d'accord on doit être à plus de 4000 m mais faut t'y remettre mon grand !











Comment ça "Pfff ça sent le ponney ces geysers" !!?? Un peu de respect pour ces animaux.









Non Grig la coca ne te fera pas plus grandir, au mieux ça t'enlèvera tes maux de tête !!!














Et une photo de plus de Carla et Gogo en vacances sur le Salar d'Uyuni !!













Grig il va vraiment falloir te changer les idées !! Enfin je crois que tu as eu du succés au Pérou si j'ai bien lu ton blog !!??














Pff ça en fait quand même un paquet de sel !!





A la Jean Gabin ça le fait aussi !!

Allez on force un peu histoire d'évacuer tout ce que tu t'empiffres !!
Bon voilà donc quelques images, bon on frôle le culte de la personnalité mais c'est juste histoire de souligner ce 30 juillet 2008 !!
Profites de la famille qui doit être avec toi pour les jours à venir et profites surtout ces quelques mois qui te restent à arpenter ces petits bouts du monde ...
Thieu et les autres ...

vendredi 25 juillet 2008

Boquete, que t'es beau

Cette fois il ne pleut pas et on peut voir le paysage, la baie est un ebaie avec quelques îles vertes au milieu mais quand on arrive au chenal d'accès au village de nombreuses maisons d'indiens kunas se trouvent sur les berges, typiques sur leurs pilotis. A peine descendu du bateau les taxis proposent leurs services pour la frontière costaricienne ou Changuinola ou encore David. David ça c'est pour moi, il faut que je repasse par là pour aller à Boquete. Je pense que le chauffeur a du appeler le conducteur du minibus parce que celui-ci nous attend quelques centaines de mètres après l'arrêt de bus normal. Je n'attendrai donc pas une minute et monte à l'avant comme me le demande le chauffeur. Il est midi et de nombreux enfants sortent de l'école, je ne sais pas s'ils payent un droit à l'année mais le chauffeur s'arrête pour les faire monter et les dépose un peu plus loin devant chez eux. Je les trouve beaux ces petits avec leur uniforme. Je sais pas si je l'ai déjà dit mais d'un côté je trouve que c'est pas mal l'uniforme pour l'école, ça donne un air de sérieux à l'éducation. Certains aimeraient le retour de l'uniforme en France, moi je dis pourquoi pas, c'est pas si môche et je ne pense pas que ça dépersonnalise plus les enfants que la télé. Bon on n'est pas là pour ça. Le bus arrive à David à 15h30 et le prochain bus pour Boquete est à 15h55. Parfait, il en part toutes les 25 minutes environ, Boquete est à une quarantaine de kilomètres de David et suivant le nombre d'arrêts demandés le bus peut mettre entre une heure et une heure et demi. Nous ne mettrons qu'une heure. Sitôt arrivé une gentille dame me propose son hôtel pas très cher. J'en avais repéré un dans le guide mais vu le prix de leur pas très cher à eux je préfère la suivre. Situé juste derrière le super marché et à deux pâtés de maison du centre l'hôtel est constitué de deux petits appartement avec deux chambres, un coin cuisine et un petit salon tv. C'est vraiment très charmant, j'accepte. Je vais faire un tour dans le village qui semble très paisible, les gens sont souriants et il n'y fait pas trop chaud puisqu'il est situé à un peu plus de 1000 m d'altitude. C'est une région productrice de café et de fraises. Une des entreprises caféières s'appelle Ruiz, comme le nom du mari de ma cousine et donc de ma cousine ( Rosario, Alexis si vous me lisez... ). C'est un endroit très touristiques en raison de sa fraîcheur et de sa beauté c'est pour ça qu'on y trouve aussi une épicerie proposant des produits un peu plus fins. Notamment encore des camemberts en boite de conserve mais quelques fromages étrangers dont un emmental, mais surtout du jambon cru. Un petit rayon boulangerie se trouve également près de l'entrée. Je pense que je vais revenir y faire un tour vu qu'il y a la cuisine à l'hôtel et qu'il me reste un peu de riz. Le premier soir je mange dans un petit restaurant une viande en sauce un peu sèche mais pas mauvaise. De retour je fais la connaissance de Craig ( ou Ricardo pour faire local ), un australien en vacances qui va aussi vers le Costa Rica. A la télé seules trois chaînes diffusent des programmes pas terribles.
Le lendemain je vais manger à une sorte de salon de thé à deux pas de l'hôtel : un croissant pas trop mauvais et un biscuit bien bon avec un café Ruiz. Café Ruiz, l'excellence depuis 1920. La serveuse m'offre un biscuit noix de coco-amande. Je promène ensuite dans les rues du village, pas mal d'hôtels de grand standing ont poussés dans ce petit bourg très fleuri. Deux cours d'eau traverse le village et toutes les maisons offrent des jardins verts où les fleurs jaunes, oranges, bleues, violettes, rouges ou blanches; en corolle, tubulaires, en étoile, pendantes ou aux pétales différents rivalisent de beauté. Les montagnes qui enserrent cet écrin de verdure contribuent à lui donner un air alpin. Je trouve que "écrin de verdure" ça fait un peu cliché mais ça va bien pour le lieu. L'après midi je vais faire une balade de l'autre côté du ruisseau. Je passe devant le leiu où se tient la foire aux fleurs, c'est un grand parc avec plein de stands fermés les foires de janveir et avril doivent être importantes mais après ça a l'air inusité. Je vois la pluie arriver par le haut de la vallée, je retourne vers le centre mais elle me rattrappe. C'est une pluie fine mais qui mouille un peu, je sors mon K-way. Elle ne dure qu'un quart d'heure juste le temps de rentrer dans un bar. Le soir je vais acheter quelques trucs au supermarché pour me faire à manger. Ils ont des gésiers et des foies de poulets, j'en prends pour accompagner le riz que je dois finir, deux yaourts ( j'ai pas souvent l'occasion d'en manger ). Pour finir mon repas je me fais une tisane de feuilles de coca et d'estebia. J'en avais gardé quelques unes en partant de l'Equateur mais je vais essayer de les finir avant de passer par les Etats-Unis, je ne leur fais pas confiance pour leur compréhension. Le lendemain nouveau petit déjeuner à mon salon de thé. Sur la place centrale je regarde un jeune faire du skateboard et détruire le muret. Il me parle un peu de l'incompréhension des gens pour son sport. Le midi je m'achète deux tranches de jambon cru de Serrano, un régal! L'après midi je vais me promener un peu au dessus du village jusqu'aux ladrillos, des formations de basalte en hexagone. Quelques voies d'escalade sont équipées, j'y mets les doigts dans les premiers mètres pour la photo. En revenant vers le village je m'arrête chez un producteur de fraises qui propose quelques produits dont de la fraise pilée et congelée. Je me prends aussi une barquette de fraise. Au moment où la dame va me servir son mari arrive avec la récolte du jour. J'en prends donc des fraîches. Craig est parti à midi et j'ai pris sa chambre car trois filles arrivaient ce soir et elles prenaient ma chambre plus grande. Je ne les verrai quaisment pas, quand elles arrivent elles s'enferment et ne ressortent pas de leurs quartiers. Le lendemain matin je fais un peu d'internet et l'après midi je vais boire un café à la fabrique Ruiz. Au moment où je m'installe une troupe d'américain débarque de l'église du dessus où ils avaient une réunion mystique. C'est une journée tranquille tout de même. Le soir un couple d'argentin remplace les trois fantomettes. Juan et Consuelo. Lui est grand costaud, bavard et tatoué, elle petite, menue, réservée et tatouée aussi. Ils sont sympathiques et nous bavardons un moment. Ils comptent monter au volcan Baru demain. C'est une ascension de près de 2000m de dénivelé que je ne me sentais pas de faire seul et en saison des pluies elle n'est pas très recommandée. De toute facon je n'irai pas avec eux parce que j'ai donné le numéro de téléphone à ma mère qui doit m'appeler directement à l'hôtel vers 13h.
Le matin il pleut jusque vers 10h, une pluie forte tropicale comme on les imagine. Le ruisseau derrière l'hôtel charrie une eau boueuse et est monté de niveau. Juan et Consuelo ne sont pas partis. Vers 10 h30 la pluie a cessé et je profite de l'éclaircie pour aller faire un tour dans le village prendre l'air. Mais à midi la pluie reprend. De 12h30 à 13h30 j'attends le coup de fil de ma mère qui ne vient pas. C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai inversé deux chiffres en lui donnant le numéro. Je retourne donc dans un cyber pour la contacter, elle est sur msn et nous conversons donc comme d'habitude par clavier. Tu n'entendras pas ma voix cette fois maman, tu ne sauras pas si je suis en forme ou pas. L'aprés midi une petite éclaircie me permet de faire une promenade dans les rues fleuries de Boquete où je n'étais pas encore aller. On ne peut pas dire que je me serai beaucoup fatigué ici. Vers 17h30 la pluie revient toujours aussi forte. Juan et Consuelo qui ont passé une journée peu active aussi ont acheté un jeu de dominos et nous en faisons quelques parties.
Le lendemain matin sur les conseils de Itza, la propriétaire des lieux, je quitte Boquete par le bus de 6h pour arriver tôt à David et prendre un bus pour San José au Costa Rica

lundi 21 juillet 2008

Bocas del Toro



Le trajet pour aller à David dure près de sept heures, je lis un peu, je dors un peu, je regarde un peu le paysage puis la pluie qui s'abat fort. Nous arrivons au début de la nuit. La pluie tombe en fines gouttes maintenant, l'hôtel que j'ai choisi n'est pas très loin je vais y aller à pied d'autant plus qu'un gars de la ville m'a confirmé que ça n'est qu'à six blocs d'ici. Je suis le plan indiqué sur le guide, mais au bout d'un moment je dois me rendre à l'évidence, sur la rue Balboa il n'y a pas d'hôtel Panama Rey. La pluie a un peu forci et je commence à bien transpirer avec mon gros sac. J'ouvre une nouvelle fois le guide pour vérifier, sur le plan l'hôtel est bien situé rue Balboa mais l'adresse est rue du 3 novembre, ils se sont planté ces couillons. La rue est parallèle à celle où je suis et quand j'arrive devant l'hôtel il est en réparation. Super, vas en chercher un autre maintenant, et il pleut toujours. Heureusement que les toitures recouvrent une bonne partie des trottoirs. Ça ne m'empèche pas de glisser avec mes chaussures sur le carrelage devant une maison et de me retrouver un genou à terre. J'échoue à la pension Costa Rica plus mouillé par ma transpiration que par la pluie. La chambre n'est pas terrible, elle sent un peu le renfermé et le lit ressemble plus à un lit de camp qu'à autre chose mais je ne reste que cette nuit et j'ai assez marché pour ce soir. Ça fera l'affaire. Je vais manger un bout et je rentre me coucher. Je lis quelques pages de l'adieu aux armes, j'ai vraiment du mal à tout comprendre, je manque de vocabulaire en anglais et je trouve le style un peu pénible à lire ( juste moi qui dit ça ). Dehors la pluie tombe à nouveau en trombe et on peut l'entendre tomber sur le toit. Malgré le confort précaire je dors très bien et je ne me réveille qu'à 8h30. Je vais prendrer tranquillement un petit déjeuner et repérer où se trouve le terminal de bus ( hier soir le bus s'est arrêté au bord d'une rue ) pour connaître les heures de départs pour Almirante, de là je prendrai un bateau pour Bocas del Toro puisque c'est une île. Les bus partent toutes les demis heures et je prends celui de 12h59 ( non pas 13h! ) qui part à l'heure en plus. Là on en a pour quatre heures, le van souffre un peu dans les côtes mais le trajet est assez agréable. Bien sûr la pluie vient se mêler de la partie. Beaucoup d'abri sont insatallés aux arrêts des bus ( avec un panneau à côté qui indique qui a financé et combien ça a couté, mais quelques personnes sur le bord de la route attendent sous les trombes le passage d'un véhicule. C'est la saison humide et la pluie n'est pas froide mais elle mouille quand même. Quelques écoliers rentrent chez eux à pied. A Almirante le bus nous laisse devant une cabane qui sert de terminal. Nous ne sommes que trois à descendre, il pleut toujours, une pluie fine mais dense. Le même taxi nous prend tous les trois et me dépose en premier au débarcadère. J'ai de la chance la barque part quand même. C'est vrai qu'à part la pluie le temps n'est pas trop mauvais. J'emballe mon sac dans sa protection de pluie et j'embarque avec les autres passagers. La bâche est tirée et nous partons pour une bonne demie heure de navigation. A la descente un jeune me propose une chambre pas trop chère alors je le suis sous la pluie. L'hôtel est près du petit aéroport au début des quartiers populaires. Pour arriver à la maison il faut traverser une zone un peu marécageuse sur un pont de planche de fortune. Ça ressemble à un appartement avec deux dortoirs. Je suis seul pour le moment. Dans la pièce principale il y a une cuisine et un coin télé. Le jeune dort sur un lit côté cuisine. Dehors la pluie a redoublé. Il fait très chaud dans l'habitation mais j'attends que la pluie se calme un peu avant d'aller manger. Le lendemain je fais un petit tour dans le petit village de Bocas del Toro. C'est très touristique, des hôtels de partout, des restaurants, des agences pour aller faire un tour des îles en bateau. Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de faire grand chose, je m'achète quatre trucs à manger et je vais à pied à la plage à la sortie du village. Il ne fait pas un grand soleil et la plage est quasiment déserte, les gens vont plus aux autres, plus sauvages de l'autre côté de l'île. Donc une journée, pépère et pas très productive. Le soir à l'hôtel arrive un marseillais ancien restaurateur d'une quarantaine d'années qui a vendu et profite un peu. Il fait le chemin en sens inverse par rapport à moi. Nous allons manger ensemble. Il n'a pas plu aujourd'hui. Dimanche je suis décidé à bouger un peu, je vais aller faire un tour en face sur l'île de Carenero. Deux minutes de traversée et on arrive dans un endroit tranquille, pas de voiture, pas de bruit. Quelques hôtels près de la plage et très peu de maison. Pas de rue proprement dite, tout est à front de mer. Je marche un peu le long de la plage pour me trouver un coin tranquille. C'est pas bien compliqué il n'y a presque personne. J'avance tout de même jusqu'à ne plus être près des hôtels. Le soleil brille un peu plus aujourd'hui, je me mets à l'ombre d'un cocotier. La petite brise marine qui vient du large est raffraîchissante. J'ai vue sur la baie et l'île de Batimientos en face. Plus grande, elle abrite le parc national du même nom et plusieurs villages de pêcheurs. L'eau est chaude du fait de sa faible profondeur, quelques trous atteignent 80-90 cm mais dans ce coin, le fond, recouvert d'une herbe qui ressemble à de la posidonie et d'une algue aux feuilles fines, ne dépasse pas les 50 cm de profondeur. Beaucoup de petits poissons rayés de jaune se cache dans ces frondaisons ainsi que trois gros mulets et quelques autres poissons plus petits. De grosses étoiles de mer peuplent le fond, je trouve aussi un gros coquillage conique et pourvu de pointes. Les coquillages en forme de cône peuvent être venimeux pour certains ( souvenirs des cours de M. Laborel ), je ne pense pas que celui là le soit mais je le prends précautionneusement pour le voir de plus près. Par la fente d'où il peut sortir son pied je peux voir une partie du gastéropode et surtout ses deux étonnants yeux qui ressemblent à ceux d'une grenouille ( regardez bien la photo vous verrez ). Une petite bille verte roule au fond de l'eau. Je ne sais pas ce que c'est, la "coque" est résistante mais légèrement souple et on dirait qu'il y a du liquide à l'intérieur, la lumière passe à travers mais je ne vois rien qui puisse faire penser à un oeuf quelconque. Sur la partie externe un dépot calcaire fait quelques tâches roses, ça doit donc faire quelques temps que c'est là. En fait ça ressemble à ces billes de savon qu'on met dans le bain. J'opte pour une forme d'algue, si quelqu'un a la réponse il marque au moins cinq points ( c'est une question pour toi Julien tu vas doubler Matthieu avec ça ). Sur la plage les restes de coraux sont de toute beauté et servent de décor pour une photo de Gogo et Clara. Côté terre, après une bande de sable d'une vingtaine de mètres c'est un marécage qui recouvre cette partie de l'île. A peine quelques centimètres d'eau saumâtre dans laquelle se rassemble de nombreux petits crabes violonistes. J'en avais souvent vu à la télé et je pensais que c'était plus gros que ça, à mopins que ce ne soit que des jeunes ou que les gros aient été mangé par les autochtones, mais je pense que c'est leur taille normale ( environ 5 cm de large ). A un des mini super dans la rue principale ( il y en au moins quatre, tous tenus par des asiatiques ) j'ai trouvé un petit camembert Président. J'ouvre l'emballage en carton et trouve une boite métallique à l'intérieur. j'ouvre la boîte et trouve ce qui ressemble le plus à un petit camembert. Il est très crêmeux quand je le coupe mais au goût ça n'est pas ça. Il pique et manque de saveur. Tant pis je le mange quand même, c'est mon petit luxe de la journée : un camembert sous les cocotiers. Pour parfaire ce moment de détente j'essaie de faire une petite sieste. Mais c'est l'heure où les gens ont décidé de venir sur l'île et quelques uns passent derrière moi. Un homme du coin arrive avec sa fille et son fils pour pêcher. Il a juste un fil et un hameçon qu'il amorce avec des crabes jaunes qu'il prend dans leurs trous sur la plage. Il regarde d'abord avec son masque sous l'eau et s'il estime qu'il y a suffisamment de poissons et qu'ils sont assez gros il lance son fil dans l'eau. Un peu comme on faisait petit dans les trous d'eau à marée basse en Bretagne. Et ça marche bien sûr. Pour garder les poissons il demande à sa fille plus grande d'aller chercher une foliole de feuille de palmier sur laquelle la petite enfile les poissons par les ouïes comme des perles dur un fil. Le collier s'allonge rapidement. Pendant que le père pêche les enfants jouent à côté tout en regardant la technique du père. La fillette s'y essaie et en attrape deux. Le tout petit garçon d'à peine deux ou trois ans se contente de regarder sous l'eau avec le masque. Je passe un moment à les regarder faire, les pieds dans l'eau. Si j'avais su j'aurai pris mon fil et mes hameçons, je ne suis pas très prévoyant. Je vais faire un tour plus loin et quand je reviens le père est plus loin dans l'eau mais avec de l'eau toujours jusqu'à la taille ( et il est plus petit que moi ) et les enfants s'amusent dans l'eau, à se sauter dessus, s'envoyer le ballon, se mettre des algues sur la tête, courir puis tomber dans l'eau en rigolant. Pendant que je les regarde je pense à mes neveux Rémy et Clément qui vont me rejoindre dans une grosse semaine. Bientôt on va s'amuser autant tous les trois. Vers 16h30 je retourne vers le village et prends la première barque qui part pour Bocas del Toro. Je vais goûter à un petit restaurant : un verre de jus de maracuya ( fruit de la passion ) et un bout de gâteau. Le soir avec Manu le marseillais nous allons manger ensemble. Il a passé sa journée sur une plage de l'autre côté de l'île, la plage de Boca del Drago. Le soir il y a une fête sur l'île de Carenero, Manu le marseillais hésite à y aller avec Manu le petit de l'hôtel mais il est enrhumé et va se coucher. Fidèle à moi même je ne sors pas non plus. Bocas del Toro est un bon endroit si vous aimez faire la fête, il y a beaucoup de touristes et les boites de nuit ouvrent tous les soirs. Les fêtards y trouvent tout ce qu'ils veulent... Le lendemain je ne sais pas trop ce que je vais faire, je vais déjeuner au village et me dirige vers la rue des agences pour voir si je me décide à faire un tour ou si je vais sur Bastimientos en louant un masque de plongée et un tuba. Je n'ai pas atteint la première agence qu'un type à vélo m'aborde et me propose un tour un bateau avec possibilité de regarder sous l'eau dans deux points conseillés par le guide Ulysse. Je monte dans la barque en attendant d'autres compagnons. Une anglaise arrive juste après moi, puis deux hollandaises, mais avec les deux espagnoles qui veulent aller à un autre endroit on n'est pas assez nombreux pour aller aux sites prévus. On fera donc le tour de l'île Colon, on s'arrêtera manger à Boca del Drago où on pourra aussi regarder sous l'eau ( conseillé aussi par le guide ) et on passera par l'île des oiseaux. Peu après le départ on longe une zone de mangrove sur le côté non habité de l'île. Les mangroves sont constituées de palétuiviers, un arbre capable de vivre les pieds dans l'eau salée, mais ses racines sont surtout un abri pour une faune très variée qui en font un des milieux les plus riches de la planète car elles permettent à de nombreux poissons de venir y pondre et se cacher des prédateurs. Certains oiseaux marins quant à eux nichent dans les branches de ses arbres. Malheureusement dans de nombre3ux endroits de la planète ces mangroves sont en dangers à cause des actions de l'homme et du risque de montée des eaux. Tournons la page écologie et revenons à nos moutons. Ou plutôt nos étoiles car sur la plage estrella ( étoile en espagnol ), la première où nous faisons halte, nous pouvons voir les différences de couleurs que peut avoir cette espèce d'astéride. Des petites, des grosses, des oranges, des jaunes, des vertes mêmes il y en a beaucoup à cet endroit. Pendant que j'en regarde une essayer de se remettre à l'endroit ( oui c'est moi qui l'est retourné pour voir comment elle fait ) des dauphins passent près de la plage. Je remets mon étoile à l'endroit ( elle y était presque arrivé seule ) et on part voir les dauphins. Il y en a beaucoup dans le coin attirés justement par la mangrove qui abrite leur nourriture. Ils restent à distance du bateau mais certains viennent respirer juste devant l'étrave de notre embarcation ( tiens comment ça s'écrit ça avec "qu"? ). nous ne les traquons pas trop et filons vers Boca del Drago. Des hôtels de luxe ont poussé sur les rives de l'île, certains sont totalement les pieds dans l'eau et loin de tout. Dans l'un d'entre eux la nuit revient de 200 à 300 dollars, l'éclairage est assuré pas des panneaux solaires mais je ne vois pas ce qu'on peut faire sur quelques mètres carrés de planches à part utiliser les canoés et faire un tour dans la mangrove. Les touristes que l'on voit sont affalés dans des fauteuils sur leur terrasse. Enrichissant comme expérience... enfin il en faut pour tous les goûts. A Boca del Drago nous chaussons nos masques et partons la tête sous l'eau. Les fonds ne sont pas terribles, un peu les même qu'hier, du sable avec de la posidonie et cette herbe. Et l'eau est un peu plus fraîche. Les coraux ne se battent pas mais pendant les 45 minutes que je passe à regarder je vois une bonne douzaine d'espèces de poissons, dont des demoiselles jaune et bleu, une sorte de scalaire noir et blanc, je suis un gros poissons vert irisé de veines bleues aux nageoies rouges qui se cache dans les herbes. Il me mène jusqu'a une autre demoiselle qui défend son cailloux des intrus qui osent s'approcher. Elle a de beaux ocelles noirs cerclés de bleu brillant sur l'arrière du corps. Je suis ensuite un autre de ces gros poissons et cette fois quand j'abandonne la poursuite je tombe sur une raie tapie au fond et légèrement recouverte de sable, elle est totalement immobile. Je sors la tête de l'eau pour voir si mes compagnes sont dans le coin pour leur dire mais je suis tout seul dans l'eau. Je fais encore un petit tour et retourne sur la plage. Juste à côté du restaurant se trouvent les locaux d'un centre de recherche sur la faune tropicale. Une dizaine d'étudiants sont en train de manger. Il doit y avoir pire comme endroit où étudier... Je mange un bon poisson et après un peu de repos dans un hamac nous repartons direction l'île des oiseaux. Là nous sommes face à la pleine mer et le bateau saute sur les vagues formées par la houle, on est un peu secoué. L'ìle aux oiseaux est un gros rocher au milieu de l'eau et recouvert d'une dense végétation. Quelques fous et frégates y ont élu domicile pour élever leurs petits. Malheureusement la houle n'aide pas à cadrer les photos. Nous retournons par bonds sur les vagues jusqu'à Bocas. Le soir je mange seul, Manu est fatigué il n'a pas très faim et de retour nous regardons "V comme Vendetta" je l'ai un peu mieux compris que la fois où je l'avais vu à Riobamba, en fait j'avais raté pas mal du début la première fois. Mais c'est quand même un film bizarre. Ensuite on enchaine avec "Blood diamonds" ça doit faire la troisième fois que je le vois pendant ce voyage mais j'aime bien et je n'ai pas sommeil. Dehors on entend comme une explosion, Manu le petit jeune, inquiet, va voir à la porte. Je l'accompagne et vois les lueurs de flammes à quelques maisons de là, mais ça ne le dérange pas plus que ça. Les flashes d'éclairs à l'est annonce l'approche de la pluie. Je ne sais pas si c'est l'orage ou autre chose mais à cinq minutes de la fin du film il n'y a plus de courant sur l'île. Les nuages ne sont pas encore au dessus de nous et la lune éclaire le quartier de sa lumière bleue. Je vais me coucher. Le lendemain il pleut jusqu'à 9 h. Après le petit déjeuner je finis de préparer mon sac et vais prendre la navette pour Almirante à 11 h.

vendredi 18 juillet 2008

Ciudad de Panama et le canal


Donc réveil 4h45, je me prépare, règle mon sac et descend. Le taxi arrive alors que sonne cinq heures à la cloche de la chapelle. Ça c'est de la ponctualité. A cette heure-ci la circualtion est évidemment très réduite et les feux rouges se grillent allègrement quand on croise une rue secondaire. Au début la queue pour l'enregistrement avance très lentement. Je me rends compte que j'ai oublié de sortir mes deux bouteilles de gaz qui me reste depuis le Torre del Paine. Et oui depuis j'ai fait un peu de camping en Argentine mais pas toujours la cuisine. J'ai presque toujours été près d'une ville et vu que les restaurants en sont pas trop chers et que je veux manger local je ne me suis plus fais à manger. L'embêtant c'est que j'aurai pu les laisser à l'hôtel pour un hôte de passage comme je l'ai fait avec mes feuilles de coca. Du coup la fille les jette. Mon gros sac pèse 23,550 kilos. L'avion ne décolle qu'avec une vingtaine de minutes de retard. On nous sert un bon petit déjeuner et au bout d'une heure et demi nous nous posons à l'aéroport de la Ciudad de Panama. Des taxis vans attendent les touristes, j'en partage un avec un japonnais et un couple de jeunes vénézuéliens. Les tours de la ville se voient de loin, trés hautes et modernes le centre de la ville veut rivaliser avec les autres mégapoles d'Amérique et plusieurs tours sont d'ailleurs en constructions. Certaines atteignent les 50 étages. Il fait très chaud et l'air est chargé d'humidité. Ça fait presque cinq moi sque je suis dans les Andes et j'avais un peu oublié ce que chaleur voulais dire. A l'hôtel je reste quelques heures sur le lit à regarder la télé et à me reposer de ce réveil matinal. Vers 11h une averse de pluie tombe pendant une dizaine de minutes. En début d'après midi je me décide à aller faire un tour. La capitale panaméenne n'échappe pas à ses embouteillages, ses odeurs d'essence, ses coups de klaxons. Je vais manger un bout. Pour la première fois on m'apporte de l'eau dans ce restaurant. J'en bois un verre mais ne sais pas si elle est purifiée. Tant pis on verra bien. En sortant j'aperçois l'Océan Pacifique au bout de la rue, je décide d'aller y faire un tour. Malheureusement l'accés est bouché par des tôles qui protègent un entrepôt. Je passe au pied des chantiers d'immeuble et au bout d'un moment voyant que je n'arriverai pas à la mer je rentre à l'hôtel. Le soir quand je veux sortir pour manger il pleut encore, pas très fort mais du coup je mange au restaurant de l'hôtel. Pendant mon repas j'ai fait tourné la clim pour pouvoir dormir un peu au frais. Le lendemain matin je prends le bus pour les écluses de Miraflorès. Elles sont équipées d'un site pour les visiteurs avec musée, projection de film et un mirador qui surplombe le canal de Panama. Dès mon arrivée j'ai droit à voir la fin du passage d'un bateau. Il ne fait pas partie des plus gros mais c'est déjà impressionnant. Il passe tout près de nous et comme toujours on est fasciné par le mécanisme des écluses, si simple en soi et pourtant si ingénieux. J'avais vu celles du canal du midi mais là c'est quand même autre chose. Là les bateaux sont tirés et maintenus par de petites locomotives électriques qui ressemblen tà des jouets comparées à la taille du bateau. J'ai pris deux photos dans le musée pour que vous ayez un peu des données chiffrées des dimensions du canal et des bateaux qui y passent. Un projet d'écluses est en cours depuis quelques mois. Soumis à référndum le projet d'agrandissement du canal a été largement accepté. Le canal pourra recevoir des bateaux plus gros et plus longs et donc qui paient plus. Quelques autres données : Le premier projet de canal a été pensé par Charles V alors roi d'Espagne et d'Allemagne si je me souviens bien en 1524. Mais la première tentative a été française. A la fin du XIXème siècle ( 1880 environ ) fort de leur expérience avec le canal de Suez les français et Ferdinand de Lesseps ont obtenu le droit de percer un canal au Panama. Malheureusement entre les maladies ( Malaria, fièvre jaune ) et les glissements de terrains, les hommes ( ou forçats ou esclaves ) mourraient trop et les conditions de travail étaient trop difficiles pour achever le travail. Les français ont abandonné au bout d'une dizaine d'année. En 1903 les américains décrochent à nouveau un chantier pour le percement du canal. L'année d'après ils démarrent avec du matériel plus perfectionné que 20 ans auparavant et surtout une connaissance plus avancée sur les maladies. Ils éliminent notamment le palu en déversant de grandes quantité d'insecticides alentour ( avec les risques écologiques que l'on connait aujourd'hui mais à l'époque ça n'était pas une préoccupation ). Le canal est inauguré le 15 août 1914 par le passage officiel d'un navire du chantier. Jusqu'en 1962 le canal ne fonctionnait que 12 h par jour et c'est à cette date que la lumière a été installée sur les rives permettant un fonctionnement 24 h sur 24. Le canal a été géré par les américains mais en 1977 un traité a été signé ( après de nombreuses maifestations du peuple ) et le canal a été rétrocédé au Panama le 31 décembre 1999. Il passe environ 13 à 14000 bateau par an, le canal mesure 80 km de long et si le trajet nécessite 8 à 10 h de navigation il faut environ 24 h pour le traverser avec les temps d'attente. Il y a en tout 3 écluses : côté Atlantique celles de Gatun et côté Pacifique celles de Pedro Miguel et celles de Miraflorès. Au total les bateaux montent ou descendent de 26m par le jeu des écluses. Les portes des écluses pèsent 690 tonnes pour chaque battant et celles côté Pacifique 730 tonnes pour résister aux marées. Le remplissage des sas se fait très rapidement il pénètre 12 millions de litres d'eau par minutes et l'abaissement du niveau ou la montée se fait en 8 à 10 minutes. A Miraflorès les bateaux montent le matin et descendent l'après midi. Généralement les gros bateaux passent le jour et les petits la nuit, mais on a aussi vu passer un petit ( dans ce cas les locomotives sont remplacées par quatre hommes ). Tout ça est géré par un centre de gestion qui défini les ordres de passage. Les bateaux de taille maximum que peut accueillir le canal sont appelés panamax, les autres je m'en rappelle plus et on s'en fout. Si vous comptez passer par là en bateau sachez que le petit a payé entre 1000 et 1500 dollars alors que le premier gros a payé 104000 dollars. Le record pour la plus petite somme revient à un type qui a payé 0,36 dollars dans les années 1920 pour avoir traversé le canal à la nage. Evidemment puisque on paye au poids. Ne me demandez pas comment on pèse un gros bateau, je ne sais pas, il doit exister des poissons balance.
J'ai donc vu le petit film qui explique un peu l'histoire du canal et le projet en cours qui devrait être fini pour le 15 août 2014 ( c'est ce qu'ils espèrent ). Une autre exposition parle de l'intérêt de protéger la ressource en eau, montre un peu la faune qui vit dans les parcs autour du canal et que la nouvelle société d'exploitation s'est engagé à protéger et au dernier étage encore des images du canal et du projet en cours. Pendant que je visite tout ça il s'est mis à pleuvoir des cordes dehors à tel point qu'on ne voit pas à plus de 500 m ( non j'exagère pas! ). Il pleut pendant près de trois heures. Quand ça se calme un peu je remonte sur le mirador pour voir passer un panamax de transport de voiture, c'est un truc énorme, un gros bloc de métal qui passe devant nous. Vraiment impressionant. La pluie se calme alors je retourne à l'arrêt de bus attendre celui qui me ramènera à la ville de Panama. Certaines rues en creux sont inondées et ça occasionne des bouchons, c'est un peu le bazar. Le soir aux infos je vois que certaines rues avaient jusqu'à 80 cm d'eau et qu'il a fallu évacuer un bus. Apparemment, malgré la saison des pluies ça n'est pas aussi courant que ça qu'il pleuve autant le même jour, mais ça n'est pas non plus exceptionnel. le chauffeur de taxi le lendemain me dit que ça faisait tout de même un moment qu'il n'avait pas plu comme ça. Ça me rassure. Le lendemain je prends le bus pour David à l'ouest du pays ( eh oui David une ville porte ton nom, comme Alto pour le chat de Matthieu! ). J'ai décidé de me rapprocher du Costa rica dès maintenant, vu que je n'ai encore que peu de jours autant bien visiter une région que toutes très peu. Et Julien je t'ai mis une photo de poisson dans un des aquariums.