dimanche 6 juillet 2008

Cuenca, l'Equateur dernière ligne droite


Le bus part avec un bon quart d'heure de retard mais sans problème cette fois-ci. En plus comme il n'est pas plein je suis seul et je peux donc m'allonger sur les deux fauteuils pour dormir. Je passe une nuit presque agréable. Au matin nous sommes toujours près du pacifique et quelques minutes après le réveil nous arrivons à Tumbes. Au départ je pensais descendre là et prendre un bus direct pour Cuenca qui fait les pauses aux postes frontières et je ne sais pas pourquoi j'ai changé d'avis et décidé de continuer dans ce bus qui me laisse à la frontière péruvienne. Et là tout est allé très vite, un jeune plutôt aimable me prend en charge, m'aid eà porter mon sac après le poste de douane péruvien, me fait traverser des rues soit disant dangereuses, me mène à la compagnie de bus et me fait changer mes derniers soles. Ensuite il faut aller à l'immigration équatorienne avant de prendre le bus ( c'est comme ça à cet endroit ), il me mène au taxi et m edit que son boulot est fini et que je lui dois 30 dollars (la monnaie officielle de l'Equateur est le dollar et plus le sucre). Comment se faire arnaquer en quelques minutes. Le pire c'est que je l'avais lu dans le guide, je savais qu'il y avait ce genre de filous à la frontière et moi comme un gros naïf que je suis je l'ai suivi tout en me rapppelant ce que j'avais lu. J'ai encore du boulot pour devenir moins c.. Je ne lui ai pas filé 30 dollars, un peu moins, mais j'avais bien les boules. J'ai préféré lui donner quelque chose parce que ces mecs qui soient disant te protège connaissent certainement quelques bandits et si tu ne coopère pas je pense que ça peut se finir plus mal. Alors j'ai été bon joueur. Le bon gros pigeon oui! Bon j'ai quand même pris mon bus à 9h30 et quitté cette frontière sans me retourner. Au bout de quelques kilomètres les paysages changent pas mal, toujours des montagnes assez élevées mais très vertes avec des champs délimités par des clôture et des vaches noir et blanc dedans. Ça ressemble un peu aux collines du sud de la Bourgogne quand je monte à Auxerre chez Cyril et Corinne avec les petits ruisseaux au milieu des champs. Je lis un peu et je dors aussi. Le ciel est gris et quelques gouttes tombent à l'approche de Cuenca mais rien de bien grave. L'hôtel que j'ai repéré est assez joli, il fait très ancien et n'est pas très loin de la place centralen où je vais faire un tour après avoir pris une bonne douche après deux jours de voyage. Certains bâtiments de la ville sont construits avec de la roche du coin, on dirait une sorte de marbre rose très veinuré qui donne un aspect sale aux façades. Ca devrait faire joli mais ça ne le fait pas trop. Je me couche vers 21h30 et dors jusqu'à 8h le lendemain. je sens que ces quelques jours en Equateur vont être de tout repos. Je n'ai pas trop envie de bouger et je ne sais aps trop quoi faire dans ce pays qui recèle certainement de bons endroits à visiter. Je me balade un peu en ville et tombe sur la rue des chapeliers. Cuenca est la capitale du Panama. Pas du pays mais du chapeau "panama" qui doit son nom au fait que les chapeaux étaient au début exportés via le Panama ce qui a entrainé la confusion, mais le chapeau de paille de toquilla ( un palmier ) est bien originaire d'ici. Quand je passe devant sa boutique, Alberto Pulla m'attrappe par le bras et me fait rentrer. Un cancer de la gorge lui a oté l'usage de la parole mais son oeil brillant ( il a deux yeux mais c'est une façon de parler ) montre qu'il a gardé toute sa passion pour son métier. Il me fait essayer un chapeau et me montre un miroir où me regarder. Je ne suis pas habitué à porter des chapeaux mais ceux là sont vraiment beaux, je ressemble à un "monsieur" avec ça sur la tête. La boutique est remplie de chapeaux du sol au plafond, et c'est rien de le dire! Certains sont neufs et d'autres avec des étiquettes au nom de leur propriétaire attendent d'être réparés. Le sombrero de toquilla est classé suivant la finesse de la paille et du tressage en quatre catégories : standard, supérieur, fin et superfin. Les prix suivent. Alberto, 78 ans, me mène à l'étage pour voir les chapeaux les plus fins. C'est vrai que ce doit être un travail plus minutieux de faire un superfin dont aucune lumière ne doit traverser le treillis quand on le regarde au soleil. Si dans son magasin un standard vaut 20 dollars, les superfins atteignent 200 dollars mais il parait qu'en France ils atteignent facilement le triple ou le quadruple! Toute les infos me viennent du Lonely planet Alberto parle essentiellement par sigen et pour finir me fait une démonstration étonnante. Il déforme le chapeau et le roule pour le glisser dans sa poche, puis il le ressort, le déroule et lui redonne sa forme initiale. Le chapeau n'a pas bougé. L'oeil coquin d'Albertro le rend sympathique c'est certainement ça qui lui a vallu d'être réputé et d'avoir fait l'objet de plusieurs articles de presse dont les coupures ornent une armoire à l'étage. L'après midi je fais une petite balade près du ruisseau et ensuite dans le marché. Ici l'hygiène a l'air d'être un peu plus prise au sérieux, la plupart des viandes, sauf les poulets sont découpées et placées sous des vitrines réfrigérées. Les rayons fruits et légumes sont tout aussi colorés qu'au Pérou ou en Bolivie et le coin repas est aussi étonnant avec ses porcs entiers rôtis et servis avec des grains de maïs blancs. Dans la rue plus de vendeurs sur les trottoirs ou très peu. Les magasins rangent leurs articles dans des casiers de bois qui montent jusqu'au plafond à près de 4 mètres de haut. Les pâtisseries présentent une bonne variété de biscuits tous plutôt bons. Les boutiques ressemblent beaucoup à celles d'Argentine ou du Chili ( donc aux européennes ) même si elles ne sont pas toutes très grandes : certaines comme les boutiques de cd ou les marchands d'en-cas style empañadas et humitas se contente de l'entrée d'escalier d'un immeuble, un simple couloir suffit à présenter les produits ou installer un petit comptoir où manger son humita. La grand place centrale est toujours aussi belle avec un parc arboré, une cathédrale et des bâtiments coloniaux tout autour. Les voitures sont beaucoup plus récentes que dans les autres pays et on voit beaucoup de femmes aux volants de véhicules, chose peu fréquente jusque là. Le pays est lpus riche que le Pérou et la Bolivie mais on arrive toujours à manger pour pas trop cher. Le soir dans un restaurant j'ai envie de manger des crevettes. Justement la carte propose un aguacate aux crevettes. Quand je demande à la serveuse ce qu'est un aguacate elle a un peu de mal à m'expliquer que c'est un fruit, mais je la coupe et lui dit que je vais goûter. Le truc c'est que l'aguacate est un avocat et que je n'en raffole pas. Partout ailleurs ils appelaient ça "palta" et ici ils changent de noms! Si les règles du jeu changent en cours de route je vais pas pouvoir suivre moi. J'ai décidé d'être bon joueur encore une fois et je le mange en entier ( oui maman! ) en l'accompagnant de pain, de crevettes et du jus de maracuya. Mais celui qui décore le plat avec le poisson je l'ai laissé! Dans l'après midi j'ai un peu pôtassé le guide et j'ai trouvé quelques trucs à faire. Demain je partirai pour Riobamba pour essayer de voir le Chimborazo ( tu te rappelles frèrôt de cette montagne? ). Le matin je vais faire un tour au marché pour petit déjeuner. Je goûte au morocho, j'avais vu ça marqué quelques fois et je voulais y goûter : d'après ce quej'ai compris et senti c'est à base de lait, de grains de maïs ou de blé concassés aromatisés à la canelle et chaud. C'est bon. Je monte au terminal vers 11h30 mais mon bus ne part qu'à 14h, j'aurai dû me renseigner avant. Tant pis, je prends mes notes sur mon carnet et je regarde le trafic des passagers. ça fait passer le temps.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Chapeau une fois de plus pour ces photos !!
Tu imagines quand même le bohneur de ta maman quand de retour à la Tour d'Aigues tu vas lui dire " Maman, à midi je veux manger : des avocats, des poivrons, des concombres, de l'oignon et tutti quanti !!"

Thieu

Anonyme a dit…

et peut meme des chous de bruxelles

Anonyme a dit…

Non je ne me souviens pas de cette montagne.
Grosses bises frerotnimo

Grigo a dit…

Non Matthieu, jene mange toujours pas de poivrons ni de concombre, faut pas pousser! et les oignons ici sont beaucoup plus doux et le goût ne se sent presque pas. Pour l'avocat on verra, s'ils ne sont pas trop verreux... Au fait le bonjour à ton beau frère et à ta soeur.

Anonyme a dit…

quand tu en seras à manger des Kartoffen ou du Pudding c'est que tu seras bientôt rentré !