vendredi 4 juillet 2008

coup de barre à Huaraz


12h30 le bus démarre, on devrait arriver à Lima le lendemain vers 6-7h du matin. En route pas grand chose à signaler. Encore un vendeur de produit miracle. Tiens je ne vous ai pas dit mais de retour d'Aguas Caliente dans le bus le vendeur était le même que quand je suis allé à Choquequirao sauf que au lieu d'être étudiant en littérature et vendre des livres il était étudiant en phytothérapie et vendait des produits à base de plantes pour la santé du foie et des reins. On nous passe encore quelques films plus ou moins récent et plus ou moins bons comme un avec un singe espion pendant lequel j'ai dormi, Rocky II, La momie... La nuit je ne dors pas des masses mais je dors un peu, le repas du soir a été très léger, heureusement que j'avais fait quelques provisions à ma pâtisserie avant le départ. A Lima je dois prendre un taxi pour aller à l'autre bout de la ville au terminal des bus qui partent vers le nord. Comme c'est habituel en cette saison la ville est couverte d'une couche de nuage gris. A la sortie de la ville la route passe au bord du Pacifique et sur le côté droit d'immenses dunes de sable de près de 80 m de haut nous rappelle que cette zone est plutôt désertique en raison du courant marin froid qui longe la côte ( c'est le courant de Humblodt si mes souvenirs sont bons ). Plus loin dans les terres nous longeons pendant quelques kiomètres des champs où les piments et les maïs sèchent au soleil. Des hectares de carrés rouges, jaunes sont dédiés à cet effet. Ça colore un peu les montagnes sèches que nous traversons. Plus loin le paysage redevient un peu plus vert et à l'horizon se dessinent les premières montagnes enneigées. Nous arrivons à Huaraz vers 16h. Un jeune me prend en charge et me mène à un hôtel pas cher et plutôt bien ( le Alpes Huaraz si vous comptez y aller ). Je suis un peu frustré de venir ici parce que c'est un peu un paradis pour la randonnée et l'escalade et je sais que je n'y ferai rien à cause du temps qui me manque. En plus je suis bien crevé. Je pense que ces derniers jours à se lever tôt et les 28h de bus que j'ai enchainé m'ont un peu fatigué. C'est peut-Être pour ça que j'accepte le tour que me propose le jeune pour demain. Une visite de la vallée en bus avec passage au lac llanganuco. Huaraz est vraiment une ville dédiée à l'andinisme. On croise beaucoup de touristes habillés pour la randonée en altitude. Beaucoup d'agence proposent des tours sur les sommets environnants. Il faut dire que le Huascarán, le point culminant du Pérou et troisième sommet d'Amérique du sud domine la ville avec ses 6768 m ce qui en fait aussi la montagne tropicale la plus haute du monde. Le soir je goûte au pachamanca un plat composé de trois viandes, pomme de terre, chamote ( une patate douce ), ocas ( des tubercules plutôt sucrés ), tamalès et humita. C'est un peu beaucoup mais c'est un peu bon! Le lendemain matin le bus pour le tour vient me prendre à l'hôtel et une fois qu'on a fait le tour de tous les hôtels nous sommes une vingtaine. Je n'aime pas ces tours en groupe où on nous arrête à tel mirador pour faire la photo que tout le monde aura. Cependant le guide est sympathique et nous explique le drame qui a secoué cette vallée le 31 mai 1970 à 15h23. Ce jour là, alors que la coupe du monde de foot au Mexique allait être lancée à 15h30, tout les habitants de la vallée étaient devant leur télé et quand à 15h23 la terre a tremblé beaucoup furent ensevelis sous leur toit. Pour couronner le tout, le séisme d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, a fait s'effondrer un pan de neige, de glace et de roche du Huascaran dont la coulée a enseveli la ville de Yungay et ses 20000 habitants. Seuls quelques habitants ont pu s'abriter sur le cimetière qui se trouvait au dessus du village et qui fut épargné ainsi que 300 enfants qui assistaient au spectacle d'un cirque qui purent grimper sur la colline au dessus. Le reste de la ville est maintenant sous 7 à 8 mètres de terre et de granit blanc. Seuls subsistent les murs de la cathédrale et quatre palmiers protégés par celle-ci. Une réplique de la façade de la cathédrale a été rebatie mais elle risque de s'effondrer parce que le sol au bout de 38 ans n'est toujours pas stabilisé. Sur l'emplacement du village il ya aujourd'hui un jardin avec des milliers de rosiers et la ville a été reconstruite un peu sur le côté, seul le cimetière circulaire surmonté de son grand jésus blanc ( épargné lui aussi ) est resté à sa place. La lagune Llanganuco se trouve entre le Huascarán et le Huandoy qui selon la légende se serait formé des larmes de Huandy et Huascar les Juliette et Roméo du coin recouverts par les montagnes ( pour plus d'info tapez "nevado huascaran" sur wikipedia ). Le lac est très beau avec sa couleur vert opale due à la présence d'algues microscopiques. De nombreses plantes endémiques se trouvent dans cette vallée, dont le queñua arbre à l'écorce qui part en lambeaux de peau. Le repas du midi se fait à 16h. En sortant de table nous allons dans une fabrique de manjar blanc aromatisé aux fruits. C'est très bon et tout le monde en achète sauf moi qui n'ai plus beaucoup de place dans mes sacs. Sur le chemin du retour nous faisons une halte chez un potier dont les produits se vendent comme des petits pains vu leur prix. Certains objets sont plutôt beaux et je regrette de ne pouvoir en prendre. Mais quand je reviendrai je pense que je repasserai par cette boutique. Parce que c'est décidé, il faudra que je revienne. Je suis vraiment crevé et la randonnée vers la lagune Churrup que j'avasi envisagé de faire demain je ne la ferai pas. Il faudra vraiment que je revienne dans ce coin du monde. Si j'en ai l'occasion... Le soir je n'ai pas très faim et me contente d'une soupe vu que le repas du midi est proche. je me couche assez tôt et le lendemain à part un tour au marché, où je fais réparer ma chaussure en 1 minute 20 secondes pour 1 sole, je ne fais pas grand chose à part rattrapper mon retard sur le blog. C'est mon occupation principale quand je veux me reposer et là j'en ai bien besoin. Le soir après une pizza je prends le bus pour Trujillo, lieu de passage pour me rendre en Equateur.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère que ton tour du monde se passe pour le mieux et que tu profites un maximum.
Bisous de Martine (ta marraine)

Et un coucou de Sophie !
Biz

Anonyme a dit…

C'est normal d'être un peu crevé... tu as totalisé le nombre de kilomètres parcourus en bus depuis le début ?

C'est bein de te reposer quand tu sens que c'est nécessaire... se retrouver à cours de jus en pleine randonnée ça peut vite devenir un calvaire au bout du monde...

J'espère que le repos va te faire du bien et que tu pourras repartir au taquet ! (non ce n'est pas le nom d'un sommet andin... ni en nubuc)

bises mon grig !

Anonyme a dit…

Y'a des fois ou il est bon de prendre son temps, de flaner et de profiter tranquilou Milou du temps qui passe !!
Je te rappelle que t'es en vacances !! Et depuis combien de temps t'as pas fait la sieste ??
Bon allez sois un peu raisonnable.
Suis tout triste car j'ai pas trouvé de jeu de mot et je viens à peine de comprendre celui de Julien !! Ca se voit que c'est lundi !!
Thieu