samedi 29 mars 2008

Valdivia

Après 7h de bus (un jour il faudra que je calcule le temps passé dans les bus mais à force on ne se rend plus compte) j'arrive à Valdivia. Ici les hôtels sont plus chers qu'ailleurs ou alors très excentrés de la ville, du coup je me retrouve dans un hôtel à 10000pesos la nuit (15 euros, c'est énorme pour moi!). Je décide donc de ne pas manger au restaurant et me préparer mon repas puisque la cuisine est accessible. Avant je vais faire un tour en ville, sur les quais, la ville semble très animé. Alors que je remonte une rue piétonne un chien pourri me contourne et vient me mordre le mollet gauche. Il ne m'a pas mordu très fort mais il m'a bien pincé le bâtard. Le chien se recouche tranquillement au pied d'un clochard mort de rire de ma mésaventure. Il n'a pas troué mon pantalon et je ne pense pas que ses dents aient touchés ma peau mais je me désinfecte en rentrant. Je mange dans la cuisine avec les deux femmes propriétaires, la télé passe des images de Daniel Craig, le nouveau James Bond, qui vient tourner des scènes du prochain opus dans le désert d'Atacama au nord du pays. Cette info passe avant les évènements du Tibet et celle de Sarkozy et de Carla à Londres. Jusqu'ici il va me suivre celui-là. Avant de me coucher je regarde un peu la télé, un épisode de Desperate Housewife : je ne sais pas quelle saison c'est mais c'est très avancé il y a eu beaucoup de changement depuis la fin de la saison deux. Je passe une nuit superbe, je dors comme un bébé.

Le matin petit déjeuner copieux, je discute avec une suissesse qui voyage pendant trois mois en Argentine et au Chili. Je vais ensuite au marché sur les quais. Un côté, près du fleuve, est réservé aux poissonniers et l'autre aux maraîchers. Les poissonniers vident leurs poissons et jettent les trippes aux otaries qui se trouvent juste en dessous dans l'eau ou carrément dans des sortes de box.
Un de ces pinnipèdes a réussi à passer de l'autre côté du grillage et il va parfois se servir directement derrière les étals.





Les animaux se disputent les morceaux de poissons avec les oiseaux : cormorans, mouettes et faucons. Pour info le prix du saumon est de 1500 pesos le kilo, soit 2euros! Je fais aussi un tour dans le marché municipal devenu marché artisanal. Apparemment beaucoup de villes ont un marché artisanal, c'était le cas à Castro et Puerto Montt. Ma balade se continue au jardin botanique de l'université. Alors je ne sais pas si c'est moi encore une fois ou si le routard a rêvé mais je n'ai pas vu les mille espèces de plantes promises, juste quelques arbres, enfin c'était agréable tout de même. Plus loin sur les quais, un couple d'otaries se soleille et Gogo a voulu poser devant comme les touristes.

J'ai profité de cette nouvelle journée de repos pour faire graver mes photos sur dvd. C'est bon la première partie du voyage est sauvée! Après midi internet pour vous raconter un peu San Martin de los Andes et à nouveau repas dans la cuisine devant les infos. Les paysans argentins manifestent contre des taxes sur leurs produits si j'ai bien compris et du coup certains magasins (boucheries en particulier) se retrouvent un peu à court. Du coup le prix de la viande pourrait augmenter de 30%. Rien que ça! Et les chiliens commencent à craindre pour leur approvisionnement vu que ça dure depuis 15 jours. Encore quelques images de Daniel Craig avant de parler des infos du monde et je monte regarder Friends au salon. Le lendemain vendredi 28 mars je pars pour Pucón et le volcan Villarica qui devraient marquer le retour de l'activité pour moi. C'est bien beau de se reposer mais il faut s'y remettre un peu parce que les beaux coins et les jolies photos se méritent.

jeudi 27 mars 2008

Isla de Chiloé

Sur la route de Puerto Montt, je commence à voir aparaître le sommet du volcan Osorno. Puis alors que le bus se rapproche de la ville du même nom et encore plus de Puerto Varas, le cône de ce volcan de 2652m se dessine de plus en plus avec son sommet enneigé ainsi que celui d'un autre volcan un peu plus loin. Sur le moment je me dis que c'est assez impressionnant de penser qu'on est dans une région sismique et de savoir que la Terre peut trembler à tout moment. Je ne croyais pas si bien dire... (tatatan suspense).




Le bus arrive vers 18h15 à Puerto Montt des dames attendent à la sortie du bus pour proposer leur auberge mais j'en ai repéré une pas loin du terminus dans le guide. Malheureusement elle est fermé, la haute saison touristique est finie, j'en prends une un peu plus bas dans la rue qui en compte plusieurs. Comme je ne vais rester là qu'une nuit je ne fais pas le difficile et je me retrouve dans une "chambre couloir". Elle doit faire 1,30 m de large pour 6m de long; à peine de quoi rentrer un lit une place en largeur. Je suis à l'étage et j'ai toute une baie vitrée qui donne sur la mer... enfin qui donnerait sur la mer s'il n'y avait pas cette grande maison devant. C'est un peu un bouge mais il y a la douche, un lit et je peux utiliser la cuisine et c'est quand même propre. Je m'allonge un peu sur le lit et au bout d'un moment je sens le lit agité de petits mouvements, de temps en temps la maison semble trembler. Seraient-ce des micro séismes? Avant de sortir manger je demande au propriétaire ce que c'est. Je ne comprends pas bien sa réponse mais d'après lui ça vient du fait qui la maison est en bois, c'est normal. Sauf que je n'ai jamais entendu dire que le bois pouvait être aussi vivant dans une maison et il n'y a pas de métro...

Bon rien de plus à signaler pour ce jour là à Perto Montt sinon que la ville ne semble pas super belle. Le lendemain avant de partir je vais faire un petit tour vers le marché artisanal : en fait c'est un petit village avec trois rues où toute une foultitude d'artisans étalent leur marchandise. Dans un coin il y a même les poissonniers en train de faire des filets de saumons ou autres.

Sur le trottoir des gens vendent des légumes plus ou moins beaux, des filets de poissons et des colliers de moules séchées. Ça a l'air un peu pas très frais tout ça, je vais éviter. Un clochard viens me gratter 100 pesos, il me demande d'où je viens, quand je lui dis que je vis près de Marseille il me parle de l'OM. Je lui demande quel est son club de foot favori et il me dit l'OM, même les clochards du Chili ont tout compris au tourisme!Je prends le bus pour Castro, une des deux villes principales de l'île de Chiloé. Depuis le bac on peut voir la tête des otaries (lobos marinos) qui regardent passer les bateaux.



A Castro mon hôtel n'a pas l'air ouvert, je me retrouve dans une maison où la dame a du se mettre à louer les chambres quand le fiston a eu son diplôme de médecine (photos sur le buffet). La maison est très propre et le coin des hôtes est vraiment cossu. Petit dèj' inclus. Seule une paire d'allemande dont je n'entends que la voix partage cette maison avec moi. Petite balade pour aller voir les palafitos, ces maisons de pêcheur sur pilotis et regarder d'un peu plus près ces maisons à écailles de bois typique du coin. Il fait très bon et je mange une glace à l'italienne pas très bonne mais qui ne me coute que 350 pesos (700 pesos=1euros). Je me pose un peu sur la place centrale où toute la ville semble réunie les parents aprennent à leurs enfants à faire du vélo, les grands font du skate ou s'essayent au hip hop et les amoureux se cajolent. Le soir repas dans un restaurant spécialisé dans les mariscos (fruits de mer). Je prends une soupe avec moules, palourdes, crabes, poissons ; un peu comme celle de Puerto Madryn mais moins gouteuse, manque un peu d'épices me semble-t-il mais très bonne quand même. Le lendemain je pars pour Cucao petit village près de l'entrée du parc national de Chiloé.


Ca semble mort, il n'y a quasiment rien d'ouvert. Le bus nous dépose devant l'entrée du parc, je reviens vers le village pour chercher une auberge et surtout déposer mon gros sac. L'auberge "el Arrayan" est à deux pas et est ouverte. Bon plan. Le supermarché promis par le routard n'est en fait qu'une petite épicerie qui propose que très peu de choses à manger. Il faut que j'aille dans une autre encore moins bien fourni pour trouver du pain. Dire que j'ai hésité à faire mes courses à Castro. Le coeur du parc est en fait plus loin et il faut un guide pour y accéder soit disant. Je n'ai toujours pas envie de marcher beaucoup et je choisis le sentier près de l'administration qui ne dure qu'une heure. Il serpente sur des pontons de bois à travers une végétation de Tepus, coïhues, (grands arbres) fougères et autres plantes qui rendent le lieu impénetrable mais non moins fabuleux. Je reste un peu plus d'une heure dans cet endroit à guêter le moindre bruit d'oiseau et à essayer de saisir un colibri sur ma carte mémoire.
Les chucaos jouent à cache-cache avec moi. Le chucao est une sorte de gros troglodyte (un oiseau) au poitrail rouge avec un cri assez puissant en rapport de sa taille. Quelques fleurs, la plupart rouge dénotent dans ce lieu où le vert domine. Beaucoup de fuschias de magellan bordent le sentier et essaient de se faire une place dans le forêt. Je vous mets une photo de fleur de fuschia. Vous le connaissez sûrement mais je la trouve jolie même s'il faut pencher la tête. Je n'arrive pas bien à faire des macros avec cet appareil, il va falloir que je lise la notice.


Je me dirige ensuite vers le chemin qui mène à la plage. Il passe dans une forêt d'arrayanes. Je ne sais plus si je vous ai parlé de cette espèce d'eucaliptus au tronc marron rouge qui désquame en été, mais je vous mettrais une photo quand je ferai une spéciale fleur (je n'en ai pas beaucoup pour le moment). Le chemin se termine dans des dunes de sable. Et qu'est ce qui ressemble plus à une dune de sable des plages de l'Atlamtique sinon une dune de sable de plage du Pacifique?


Il fait très beau mais le vent souffle et l'air marin est un peu frais. Je reste là quelques minutes et
je repars avec un chien qui dormais là à l'abri des oyats ( je ne sais pas trop si ce sont des oyats mais ces herbes y ressemblent beaucoup). Pour ce qui est du chien je crois qu'il attendait quelqu'un pour lui tenir compagnie pour le chemin du retour. Il court devant mais m'attend, quand je prends une bifurcation il revient en courant. Il ne me lache qu'une fois arrivé à la cabane des gardes quand je vais aux toilettes.

En rentrant à l'auberge je termine el principito, ça me fout un peu le cafard alors je vais voir le coucher de soleil. Le village est vraiment mort. Autant quand on arrive ça fait très bout du monde et on se dit qu'on y resterait bien quelques jours pour se retaper et une fois que le soir tombe l'enthousiasme suit. Personne à qui parler le calme total, j'aime bein être au calme mais je ne suis pas un ermite. Je mange seul dans la salle de restaurant de l'auberge vu que je n'ai trouvé aucun autre endroit ou manger avec des gens. Je demande à la fille de me mettre un peu de musique. Soudain la maison est secouée comme si quelqu'un avait donné un coup de pied dans la structure de bois. La propriétaire et la cuisinière sortent de la cuisine et me demande si j'ai senti la secousse.

"c'était un terremoto?" leur demandès-je.

Oui c'était bien un petit tremblement de terre, il n'a pas duré une seconde mais c'en était bien un. Voilà, le suspense est levé, j'ai connu ma première secousse sismique ici à Cucao sur l'île de Chiloé. J'aimerai bien en connaître un plus long et un peu plus puissant. Un qui me ferait me laisse prendre conscience de ce que c'est, qui me fasse sentir la force que peut engendrer la Terre. C'est peut-être un peu débile me direz vous mais j'aime bien savoir que l'homme n'a aucun pouvoir sur ce genre d'évènement et qu'on est tous soumis à la même peur. Malgré ce micro évènement je vais me coucher en me demandant ce queje vais bien pouvoir faire le lendemain.














deux photos prises quasiment du même endroit
Au matin le ciel est gris mais les nuages sont vaporeux, comme un gros brouillard, il ne pleuvra pas. Au petit déjeuner je demande conseil à la fille sur ce que je peux faire. Elle m'indique le lago Huelde, un lac à environ une heure de marche. Je repasse par le sentier des Tepu pour le voir dans ces nouvelles conditions et j'y surprends deux chouettes et rien d'autre.

Le problème de ce parc c'est qu'il est essentiellement tourné vers les arbres et il n'y a quasiment rien sur les animaux ou alors sur ceux qu'on ne peut pas voir; rien sur les oiseaux. Je demande donc au garde présent le nom de ceux que j'ai vu le veille, mais à part les noms il ne me dit rien de plus. Alejandro Tarruela, l'écrivain rencontré à Puerto Madryn, avait raison, les chiliens ne sont pas très locaces. Je continue ma balade vers le lago Huelde : c'est un lac un peu comme tous les autres, joli mais sans plus dommage que le ciel soit gris. De retour à l'auberge je me prépare à prendre le bus de retour pour Castro, je bois un coup et j'ai du mal à croire la serveuse quand elle me dit que l'été ici c'est bondé de gens. Si ce n'était pas le nombre d'auberges vues en villes j'aurai du mal à la croire. Je reste donc fidèle à Castro en revenant y passer deux nuits.

Cette fois le propriétaire de hôtel près du terminal des bus est là, je suis seul et j'hérite donc de la plus petite chambre du bâtiment : j'ai à peu près mesuré 2,70m de long pour 1,50m de large. C'est vraiment très petit mais je ne vais pas y passer mes journées. Le soir je goûte au curanto, le spécialité de Chiloé; ce sont des moules, des palourdes et de la viande (poulet, porc) le tout agencé en différentes couches et cuit dans un bouillon. C'est étonnant mais c'est très bon. Il y a deux types de moules, les normales, comme on a chez nous, bien pleines et les géantes bien pleines aussi. J'ai à peu près mesuré les géantes elles font dix centimètres de long pour six ou sept dansla plus grande largeur. Ça n'a pas l'air comme ça mais mesurez les moules chez votre poissonnier ou dessinnez une moule de 10*7 et vous verrez le steack que ça peut faire! Je sors repu de ce repas et avant un repos bien mérité je m'accorde un peu de répis en regardant la télé dans le salon. Les séries américaines sont sous-titrées du coup ça aide pour le vocabulaire.

Le lendemain je pars en bus direct pour Valdivia, petite cité étudiante sur les bords de deux rivières et près de la mer.

mercredi 26 mars 2008

des nouvelles de Gogo





Et oui, vous êtes nombreux à me demander des nouvelles de mon compagnon au poil bleu. Il est toujours là, il me suit mais il a la désagréable habitude de poser sur des photos verticales et du coup pour le bonne présentation des images je préfère ne pas les mettre. Mais pour rattraper le coup je vais lui consacrer un petit moment. Alors comme vous pouvez le voir, il et très sage dans le bus, surtout quand il y a des films; même s'ils ne sont pas toujours bons il apprend l'espagnol comme ça en lisant les sous-titres, ça enrichi son vocabulaire.



Quand le film est fini, il grimpe sur le bord de la fenêtre et il regarde les vaches qui regardent passer les bus.








Quand il voit que je m'ennuie un peu il se cache dans le porte gobelet pour jouer à cache-cache. quel boute-en-train ce Gogo (ou alors faut-il dire boute-en-bus?).




Mais il ne faut pas oublier qu'il me suit dans tous mes périples, il a même gravi un rocher au pied du Fitz Roy!







A affronté les eaux glacées au pied du Cerro Torre.




Et s'est retrouvé au pied d'un géant qui faisait1881 fois sa taille! et fièrement il a posé même si on le voit à peine dans le noir.


Voilà pour les nouvelles de Gogo, j'essaierai de le faire apparaître plus souvent dorénavant

mardi 25 mars 2008

Quelques bestioles

Vu que ces derniers temps j'ai été un peu avare en photo je vais vous en envoyer avec des animaux. Essentiellement des oiseaux vu que se sont les plus faciles à voir. Je n'ai pas tous les noms pour le moment mais j'essaierai de les avoir. il faut dire que si les gardes parc connaissent les noms j'ai un peu du mal à les transcrire parfois et le problème c'est qu'ils n'ont jamais de livre sur les animaux dans leur cabanes.

Ça c'est le Tero, une sorte de vanneau qui crie dès qu'il sent un danger. Et il en sent souvent. Il y en a un peu de partout, même dans les villes où l'éclairage public lui permet d'avoir peur même la nuit...










Un ibis dont je ne connais pas le nom mais il est vraiment beau avec son cou doré et ses ailes argentées. On le trouve un peu partout aussi du moins en Patagonie ainsi que sur lîile de Chiloé.
















des oies dans le port d'Ushuaïa





















Une autre oie ou caiquen. Dans les zones steppiques dès qu'il y a un coin d'eau vous pouvez voir ces oies. Elles sont aussi près des lacs comme ici au Torre del paine.
















petit renard rencontré au sommet du Cerro Guanaco qui surplombe la baie d'Ushuaïa. Il vient chercher la nourriture que les gens lui donne ou qui tombe pendant les pique nique.










pourquoi est-ce qu'il ne préfère pas ce genre de repas?









Ce petit oiseau je l'ai vu de partout pour le moment aussi courant que le moineau chez nous même s'il y a des moineaux ici aussi


















un des nombreux lièvres rencontrés à El Chalten
















Alors voici la pie du coin! ce petit faucon se trouve de partout, il fait les poubelles et peut vivre en groupe. Et pour parfaire le tableau il a un cri pourri, très grinçant, très pénible. En plus il n'est pas vraiment beau, même si celui-ci je vous l'ai choisi.

Bon, voilà pour cette fois. Vous en aurez d'autres ultérieurement.

San Martin de los Andes







Ca y est, il est 5h30, la montre sonne. C'est même la deuxième sonnerie, la première je ne l'ai pas entendue. Heureusement que je suis prévoyant hein? Le problème c'est qu'il pleut toujours et qu'il fait nuit même si le faible áclairage du camping illumine un peu mon coin. Je démonte le toit que je pose sur le barbecue pour m'occuper de l'intérieur de la tente pas étanche du tout. Je plie ça assez rapidement et je les mets dans deux gros sacs poubelles puis je vais dans les toilettes pour tout bien ranger au sec. Quand j'arrive à l'arrêt de bus il ne pleut plus... C'est un bus cama, c'est à dire le top du confort : il ne s'allonge pas plus que le semi cama (cama signifie lit) mais le fauteuil est plus large, du coup il n'y a que trois fauteuils par rangée. Voilà pour le détail technique. Voyage tranquille sous la pluie avec un film débile sur un mec qui doit faire une nouvelle arche de Noé. C'est bidon mais ça colle avec la méteó. Arrivé à 10h30 Bariloche, autre lieu de villégiature de la jeunesse argentine je dois attendre jusqu`'à 14h30 le bus pour San Martin. Et dire que l'autre à la gare d'Esquel m'avait dit de prendre le premier bus pour être sûr d'avoir la correspondance. Si j'avais su je prenais celui de 8h. Du coup j'en profite pour m'isoler un peu de la gare et faire sêcher ma tente au vent qui souffle avec force. Le village est loin de la gare routière et ferroviaire, de ce fait tousmles gens en transit restent là. C'est comme ça que vers 12h je vois arriver Catherine et Sébastien : ils ont pris celui de 8h et se rendent directement au Chili. Les paysages entre Bariloche et Villa la Angosturia sont magnifiques, des falaises aux formes étonnantes surplombent un lac aux eaux bleu marine. Le vent fait s'envoler des gerbes d'eau au sommet des vagues qui scintillent comme des dizaines d'arc en ciel à la surface du lac, c'est très beau. plus loin le paysage redevient plus plat et plus steppique. C'est grâce à ça qu'on apprécie les beaux coins en fait. Arrivé à San Martin je mets un peu de temps pour trouver un hôtel, tout a l'air si luxueux, je demande à l'office de tourisme. C'est une auberge avec cuisine et grande salle à manger, sanitaires communs (rose pour les filles, bleu pour les garçons!), placards qui ferment à clef et petit dèj compris. En plus la fille à l'accueil, Diana, est très charmante. Le village est situé au bord d'un lac encaissé entre deux montagnes, les rues principales, au nombre de trois (ce qui est pas mal pour la taille de la ville), sont toutes fleuries, plantées d'arbres et les magasins, restaurants et hôtels sont tous en bois. caressemble beaucoup à un village suisse. Ou du moins l'idée que je m'en fait vu que je ne connais pas vraiment les villages suisses (il faudra que je prenne des vacances pour aller visiter la Suisse).

Je partage ma chambre avec Katharina, une jeune autrichienne qui parle très bien le français pour avoir été jeune fille au pair à Lyon. Elle aussi autour du monde et qui me précède de quatre mois sauf qu'elle fait l'Amérique du sud dans l'autre sens. Ensuite elle ira en Nouvelle-Zélande et en Thaïlande! Elle regrette beaucoup de ne pas avoir plus de temps. C'est vrai que si on pouvait voyager toutle temps ça serait bien. Mais c'est comme la steppe Patagonienne, si on veut profiter des voyages il faut savoir se poser de temps en temps. Katharina part le lendemain à 7h sans faire trop de bruit. En fait il n'y a pas grand chose à faire à San Martin de los Andes à moins d'y mettre le prix. je vais donc continuer de me reposer. Je m'achète un T-shirt et le petit prince en espagnol : El principito. Puis pour ne pas rien faire je monte à un mirador qui se fait en une heure. Les seules photos de la ville sont prises de là. Le soir je discute un peu avec trois espagnol que je suis depuis le Fitz Roy. Nous nous étions croisés là bas et ensuite un d'eux était dans le même hôtel que Catherine et Sébastien. Cette fois nous sommes tous dans la même auberge. Ils vont faire l'ascenscion du volcan Lanin (3776m je crois). Je voulais le faire au début mais c'est loinm du village il faut encore payer des bus et des guides, je ferai celui de Villarica au Chili : un peu plus bas mais certainement pas moins impressionnant. Le lendemain matin c'est mon tour de me lever à 7h et essayer de ne pas faire de bruit pour n epas réveiller mes trois compagnons de chambrée. Aujourd'hui c'est vendredi saint et les hôtels se sont remplis ici. La piste que nous suivons pour rejoindre Villa la Angosturia (différente de l'aller) longe sept lacs magnifiques à l'eau limpide dans laquelle les montagnes se reflètent à la perfection. Mais pas facile de faire des photos depuis le bus et avec les arbres qui défilent.

Villa la Angosturia est peut-être encore plus chic que San Martin. Il faut préciser que c'était le lieu de villégiature des présidents argentins. Je n'ai pas vraiment vu la ville, trop loin de la gare routière avec mon gros sac mais le quartier autour de la gare est déjà très joli, fleuri avec en plus de san Martin des fleurs en suspensions (si ça c'est pas un signe). Je passe mes trois heures d'attente assis sur un banc dans un parc avec un chien pour compagnon. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit mais il y a des chiens de partout dans les rues et ils ont tôt fait de vous adopter dès lors que vous leur donnez une caresse, un bout de biscuit ou a fortiori un bout de saucisson qu'il faut manger avant de passer la frontière chilienne. Avant de partir je vais à un centre télephonique pour appeler Clément, mon neveu et filleul qui fête en ce 21 mars ses 6 ans. Malheureusement ils ne sont pas rentrés de l'école, je pensais que c'était samedi. Je ne pourrais pas appeler ce soir il sera trop tard. Je mange ma dernière pomme entre les frontière argentines et chilienne distantes de 40 minutes mais dans un décor encore une fois magnifique. Si quelqu'un a un dictionnaire des synonymes à portée de main...
Me voilà donc de retour au Chili. Et deux tampons de plus sur le passeport!

jeudi 20 mars 2008

Esquel, repos chez les vieux














Bon je m'etais arreté sur le trottoir d'El Chalten, il etait minuit et quart et le bus arrivait. Le majeure partie des passagers etaient des israeliens : sur 42 places une trentaine etaient occupe par ces jeunes du moyen orient. Quand je vous dit qu'il y en a beaucoup, en plus les filles sont plutot charmantes ( décidément je les trouve toutes jolies!!!). Nous voici donc partis a bord de l'Exodus pour une traversée du désert qui n'a rien a envier a celle de leur illustre ancetre. D'abord il fait trés chaud dans ce bus et puis le chauffeur met la clim et la on se gele, le température qui affichait 25 passe a 17. dur dur de dormir un peu. Je suis assis a cote de Jean Claude, le copain du couple Hyérois rencontré a Ushuaïa. Il a fait le Fitz Roy et le Cerro Torre dans la meme journée il est mort. Vers 9h du matin le bus fait demi tour sur une piste ( oui je n'ai pas précisé mais nous roulons sur uns piste depuis des heures) le deuxieme chauffeur c'est trompé de direction apparemment (Les mauvaises langues diront ce qu'elles veulent mais c'est vrai que c'etait une femme). Nous retrouvons finalement la route 40, la fameuse route 40 soit disant si jolie, ca ne doit pas etre cette partie qui est repute parce que la c'est une piste comme les autres avec des paysages aussi steppiques que les autres et en plus le bus ne s'est toujours pas arreté. Nous nous arretons finalement a Los Antiguos ou des gens doivent descendre il est 15h30!!! Nous avons une demi heure de pause pour nous acheter un petit truc a manger et nous degourdir un peu les jambes. Tout le monde fait des exercices de gymnastique pour se remettre un peu en forme. J'ai oublié de préciser que pour seul repas nous avons eu un petit sandwich au jambon que la moitie des israeliens n'a pas mangé. D'accord c'etait un bus régulier sans couchette et sans repas inclus mais ca a été un calvaire. Le deuxieme equipe n'est pas beaucoup mieux, on fait une pause d'1h pour faire le plein et vider les chiottes puis plus rien jusqu'a 00h, heure ou ils décident de faire une pause resto. Vous avez 20min nous disent-ils. Finalement ca dure 1h. On apprend a cette occasion que cette nuit on change d'heure on recule d'une heure. Donc 4h avec la France. Pendant le trajet je fais la connaissance de Catherine et Sebatien : deux


francais vivant a St Lo. Nous arrivons a Esquel a 3h30 du matin. Catherine et Sebastien décident de dormir dans le terminal de bus et moi je vais au camping. Je le cherche un petit moment dans cette ville inconnu mais je finis par le trouver. Il est fermé mais j'ouvre le portail et je m'installe pour quelques heures de sommeil.
Le lendemain pas gramd chose, c'est dimanche tout est fermé ou presque. L'office de tourisme et sa charmante hotesse sont ouvert et j'obtiens tous les renseignements que je veux sur le parc. A midi je vais manger des empañadas dans une boutique conseillée par le routard : un régal! Dans l'aprés midi (20h30 en France) j'appelle mes parents, la premiere fois depuis le début, ca fait plaisir d'entendre des voix famillieres.
Le soir je retrouve Cat et Seb (c'est plus rapide de l'écrire comme ca désolé) a leur hotel, nous mangeons ensemble. Les gens dans leur Hotel sont plutot sympathique. Je rentre vers 23h30, je

suis un peu loin du centre ville (10 cuadras soit environ 1km) mais la ville est tranquille. Un type me demande la direction du commissariat, je sors mon plan (donné par la fille de l'OT) et je le renseigne. C'est la deuxieme personne que je renseigne aujourd'hui, je commence a bien assimiler le principe des rues carrées et je me sems bien dans cette ville. Le lendemain je vais au parc des alerces : un endroit ou il reste quelques spécimens épargnés par la cupidité de l'homme de Fitzroya cupressoides un arbre qui peut atteindre 70m et pres de 3000 ans. La zone est trés préservée, elle n'est accessible que par bateau et il est interdit de manger a terre pour ne pas contaminer. La foret n'a rien a voir avec celles que j'ai pu traverser, c'est vraiment une foret primaire ou on voit que l'homme n'a pas interféré depuis des siecles. L'alerces a failli disparaitre du fait de sa trés grande utilisation pour la construction vu que c'est un bois facile a travailler et quasiment imputrescible. Malheureusement vous n'autre´pas d'autres photos que celle du tronc de l'abuelo (le grand pere) parce que la foret est trés sombre et que les photos ne ressortiraient pas bien. Le soir je retrouve a nouveau Cat et Seb pour manger, ils sont vraiment sympathique : ils voyagent a travers l'amérique du sud pendant 6 mois avec pour theme la visite de salles culturelles comme les cinémas et les theatres. Elle est prof de francais, ceci explique cela ;-) Je plaisante Catherine. Pendant le repas un gars nous propose de faire un asado (barbecue) demain soir. Signé. Le lendemain repos j'en ai marre de marcher. Un peu d'internet pour vous tenir au courant et une communication avec Matthieu qui me dit qu'il a de plus en plus envie de me rejoindre. Ce serait bien que vous veniez tous les deux Matthieu et Mathilde. Je retourne manger quelques empañadas et dans le parc je retrouve Cat et Sab, ils m'embauchent pour aller faire une ballade sur une colline prés du village. Nous promenons quelques heures accompagnés par trois chiens qui ne veulent pas nous quitter et qui au retour font aboyer tous les chiens du quartier qu'on traverse. Un d'eux manque meme de se battre avec deux autres. Finalement nous devons les raccompagner jusqu'a chez eux pour qu'ils nous lachent. Le soir pas d'asado, il n'y a pas de barbecue a l'auberge mais Mariano nous propose de faire cuire la viande au four avec du lait. Nous allons faire les courses avec Seb, Michael (un allemand) et Mariano. 3kg de viande pour 6! Pour info le Kg de viande de boeuf est a 14 pesos environ (divisez par 4,7 pour avoir le prix euros). Le temps de faire cuire tout ca et nous mangeons a 23h30. Il en reste tres peu finalement. Je rentre me coucher il est 2h30. Dire que je dois me lever a 5h30 demain pour prendre le bus. Alors que je m'endors presque, des gouttes commencent a crépiter sur le toit de ma tente. Il ne manquait plus que ca!

mardi 18 mars 2008

Fitz Roy : le retour

Après toutes ces heures de bus depuis Ushuaïa j'arrive donc à Rio Gallegos où je dois changer de bus. Comme j'ai une heure d'attente je vais faire quelques courses au Carrefour juste à côté : ça me fera passer le temps et je paierai certainement moins cher qu'à El Calafate ( on n'y pense pas mais c'est des trucs!). Dans le bus je suis dans le carré français avec trois aveyronnais et le couple de Hyérois rencontré à Ushuaïa. Arrivée à El Calafate dans la nuit à 1h30 du mat, heureusement je connais le camping et je m'installe à la même place que l'autre fois. Le lendemain je prends le bus pour El Chalten (photo de gauche petite vue depuis le bus).
Je suis très surpris en arrivant au village de voir que le Fitz Roy est visible depuis la route, je ne l'aurais même pas imaginé. Enfin visible, il a encore un peu le tête dans les nuages mais c'est déjà beaucoup mieux que la dernière fois. Je prends donc mon gros sac sur le dos ( il pèse au moins 22kg) plus mon petit sac sur le ventre (3-4kg mais pas super pratique pour marcher 1h30) j'arrive donc au bout d'une heure et quart en vue du mirador, la montagne semble décidée à se montrer cette fois-ci, je reste une heure à la regarder. Je vais camper à la lagune Capri, camping gratuit au bord d'un lac et avec vue sur le Fitz Roy maintenant dégagé de tout nuage. Je vous ai mis une photo de la montagne avec moi pour que mes fans voient que je vais bien,

d'accord elle fait un peu catalogue de vêtement de montagne mais c'est tout ce que j'ai. Le lendemain réveil vers 8h15 pour voir le lever du soleil, j'ai eu la flemme d'aller au pied de la montagne : encore deux heures de marche et le lac me semblait un bon endroit. Une journée magnifique sans un pet de nuage, le jour et la nuit par rapport à l'autre fois, je ne regrette pas d'être revenu et merci à Laurie et Benjamin de m'avoir encouragé à y retourner.
Le lendemain le ciel est un peu voilé mais j'en profite pour aller voir le Cerro Torre, montagne un peu moins haute mais non moins impressionante même si elle est écrasée par la présence du Fitz Roy.
Je vous mets quelques photos sans plus de commentaires sinon on va dire que je brode encore trop. Pour info il faisait 3,5 degrés le matin et presque 20 l'après midi. Ah si il faut que je vous dise que mon bus pour Esquel partait à 00h15 le samedi, je suis donc allé au resto vers 22h avec mon gros sac et j'ai mangé une grosse pizza comme l'autre fois ( c'est dingue comme on a besoins de repères parfois!). J'ai attendu jusqu'à minuit et je suis allé attendre le bus avec tous les gens qui remontaient sur El Bolson, Esquel, Bariloche.

dimanche 16 mars 2008

Ushuaïa le bout du monde



Bon je passerai sur les 15 heures de voyages en bus de Puerto Natalès à Ushuaïa : départ 7h30 arrivée 22h30. Des paysages un peu plus vallonnés, le passage du détroit de Magellan accompagné par des dauphins noirs et blancs (Sophie il faudra que tu me trouves le nom).
Une jeune allemande très contente d'être enfin en Terre de feu. Arrivé sous quelques gouttes de pluie, je suis Tatsuki (un japonnais rencontré dans le bus de retour de Torre del Paine et qui était aussi dans le même bus que moi en allant à El Calafate) jusqu'à une auberge de jeunesse. Il parle quasiment pas espagnol et son accent en anglais
Vue de la baie d'ushuaïa depuis l'auberge me complique un peu la tâche (déjà que
je ne comprends pas tout) mais il est sympathique.
Après un petit qui proquo avec la gérante de l'hôtel je m'installe dans la dernière chambre avec un couple de Toulousains : Laurie et Benjamin. Très sympathiques, nous parlons un moment, ça fait déjà quelques semaines qu'ils voyagent depuis le Pérou et ils me donnent quelques conseils pour la Bolivie et la façon de démarcher avec les commerçants. Moi qui ne suis pas très bons marchandeurs ça va être folklorique...



Il pleut toute la nuit jusque vers 9h30. Je n'ai pas trop envie de faire grand chose, je parcours 4 ou 5 fois l'unique rue marchande de la ville. 70000 habitants et ils n'ont qu'une rue pleine de magasins pour touristes et d'ailleurs c'est plein de touristes : américains, français argentins aussi mais c'est nul, on se croirait dans une station de ski française : "on dirait Chamonix me dira une française un peu plus tard". Journée un peu morose donc même si en début d'après midi le soleil se lève un peu et laisse voir les montagnes enneigées qui enserrent la ville dans une baie presque fermée avec le canal de Beagle pour route maritime. C'est le moment que j'ai choisi pour remettre mon blog à jour sur Torre del Paine et le Fitz Roy, ça m'a pris presque 3h30 mais ça m'a redoné le moral de vous parler.
Le soir à l'auberge je rencontre un français, Jean François, il rentre d'une expédition de deux mois sur une île chilienne. Il y était en tant que photographe et spéleologue avec toute une équipe de scientifiques. Si vous voulez en savoir plus guettez l'émission de Thalassa sur lîle Madre de dios un de ces quatre ou alors allez voir le site : http://www.centre-terre.fr/.

Le lendemain nous partons donc tous les deux à l'assaut du cerro guanaco, une montagne de 973m qui permet d'avoir une vue sur toute la baie d'Ushuaïa. comme vous pouvez le voir le temps était relativement dégagé, si si il était dégagé là! Sur le chemin du retour alors que nous regardons une famille de pic géant nous faisons la connaissance d'un couple de Hyérois partis depuis deux ans et demi en Polynésie ainsi que un de leurs amis rencontré en route.

Le soir nous nous offrons un repas "tenedor libre" comprenez buffet à volonté. Avec leurs trente entrées et les agneaux entiers qui rôtissaient en vitrine je peux vous dire qu'on en a eu pour notre argent.




Le lendemain, Jean François est reparti pour le Chili où son coeur l'appelle et c'est seul mais sous le soleil que je vais à la baie de Lapataïa pendant que la fille de l'hôtel s'occuppe de mon linge (la pauvre mes affaires de Torre del Paine n'étaient pas des plus présentables).

Belle petite balade au bord de mer mais c'est un enchaînement de montées et de descentes qui m'usent un peu les jambes. Je comptais aller voir les huttes de castors mais la fatigue et la pluie qui arrive en fin d'après midi m'en dissuadent. Du coup je fais le tour de l'isla redonda paradis des lapins. On est pesque obligé de leur donner des coups de pieds pour ne pas leur marcher dessus, il y en a même des noirs, peut-être parce qu'ils n'ont pas de prédateurs ou alors parce qu'ils ne sont pas d'origine totalement sauvage, en tout cas je pense fort à mon cousin Nicolas à ce moment là. Tu n'aurais pas eu assez de cartouches pour tous!!! Un peti jeu d'ailleurs, je ne sais pas si vous pouvez agrandir l'image mais est-ce que vous pouvez compter le nombre de lapins sur cette photo.
Le soir je discute un peu avec Tatsuki, je lui fais mes adieux puisque je pars demain avec le bus de 6h. Une petite discussion avec Laurie, Benjamin et une allemande qui veut faire Torre del Paine. Laurie et Benjamin ont eu un problème de carte
qui les empêchait de payer ou retirer quoique ce soit, heureusement la bonté d'un boulanger leur a permis de s'en sortir.
Le matin je pars en essayant de faire le moins de bruit possible sur le parquet en bois de l'auberge. La page Ushuaïa se tourne, certains se demandent si c'est le bout du monde ou si c'est le commencement. Je crois avoir une réponse : si on se fie à la ville, c'est cûr que c'est la fin du monde, pas belle, pas d'âme, des commerces aux souvenirs aussi moches que dans tous les lieux de souvenirs; mais si on sort de la ville, qu'on va dans le parc (35pesos de bus et 30 de parc (4.5 peso pour 1 euro)) et qu'on regarde la nature on peut imaginer que le monde au début pouvait ressembler à ça...

samedi 8 mars 2008

Torre del Paine













Dans le bus qui nous mène au Chili je suis assis à côté d'un guide nature qui me donne quelques renseignements sur le parc. Les douaniers chiliens sont plutôt stricts, il ne faut importer aucun fruit ou légume, aucune viande ou charcuterie que se soit. C'est pourquoi je donne la dernière banane à Alex à la frontière Argentine, j'en ai déjà mangé une et ce serait dommage qu'elle se perde. Les chiliens nous font sortir tous les sacs de la soute du car et regardent plus ou moins dans nos "sacs à main" mais aucun ne va vérifier dans le bus s'il n'y a pas un mouton ou un régime de banane. Nous arrivons le soir vers 21h à Puerto Natalès, la nuit tombe (il y a une heure de décalage avec l'argentine qui n'en a que 3 avec la France) et il fait quelques gouttes. Le guide à côté de moi me dit qu'il va me montrer un hôtel mais à la descente du bus un homme vient faire la pub pour le sien; ils se connaissent et mon guide me conseille de le suivre. Lucio est lui aussi guide, porteur ou cuisinier dans le parc Torre del Paine à l'occasion, il nous mène à la banque pour retirer des pesos chiliens. Alex en homme bien organisé qu'il semble être a réservé son hôtel, nous nous reverrons donc demain pour prendre le bateau qui nous mènera au point de départ dans le parc. L'hôtel où nous sommes est bondé de jeunes israëliens, nous mangeons dans la cuisine et Lucio et deux locataires chiliens (les deux seuls) viennent parler avec nous, enfin surtout avec Eugenio, j'ai un peu de mal à suivre tout ce qu'ils disent. Le lendemain après encore deux bonnes heures de bus, avoir vu des dizaines


de guanacos et quelques nandous nous arrivons à l'embarcadère du bateau. Dans le bateau une famille de français que nous allons recroiser tout au long du "W". Le W c'est le nom donné à la rando que nos allons faire vu qu'elle a la forme d'un w. Géneralement le w se fait en 5 jours maios nous allons essayer de le faire en 4 parce qu'Alex doit prendre le bateau jeudi soir à Puerto Natalès. Il existe un tour plus grand du Torre del Paune mais il prend entre 7 et 10 jours.


Pour gagner un jour nous décidons de partir pour le premier camping dès ce soir. Il est presque 19h et nous avons 3h30 de marche. Eugenio prend la tête des opérations et emmène l'équipe à un train plus que soutenu, j'ai un peu de mal à suivre parfois. Il faut dire que bien que nous ayons laissé des affaires à l'hôtel la nourriture embarquée pour 5 jours doit faire peser une vingtaine de kilos à mon sac. Le truc dans ce parc c'est que les montées ne se font pas en zigzaguant à flanc de côteaux, non, elles suivent le côteaux ou le coupe droit donc ça fait mal aux jambes. Nous arrivons à la frontale et mangeons notre premier plat de riz vers 23h30. Si nous avons prévu de la nourriture pour 5 jours avec Eugenio, Alex a eu encore plus peur que nous de ne pas avoir assez à manger son sac doit être le plus lourd de tous. Nous partagerons d'ailleurs nos plats : soupes pour se réchauffer, pâtes avec sauce et parmesan, riz aux haricots et viandes, chocolat au fil des jours.


Le matin nous allons voir le glacier Grey que nous avons entendu gronder une fois ou deux dans la nuit. Il n'est pas aussi bruyant que le Perito Moreno mais il est très beau aussi et surtout il est à moins de 500m d'altitude. Nous nous rendons à l'autre campimg plus tranquilement dans la journée mais il nous faut quand même plus de six heures de marche sous un soleil plutôt chaud. Quand on sait que le vent peu souffler à plus de 100 km/h et qu'il peut pleuvoir plusieurs jours d'affilée pour l'instant nous avons de la chance. Pour me détendre je vais mettre mes pieds dans l'eau de la rivière qui descend du glacier comme j'en ai pris l'habitude en randonnée dans les Alpes ou les Pyrénnées. Mais là l'eau est vraiment froide, brulante même, je ne reste que quelques secondes les pieds immergés. Je vais chercher mon thermomètre (eh oui j'ai toujours des trucs inutiles avec moi!!!), l'eau est à 3 degrés, ceci explique cela. Pour info la température de l'air est de 12 degrés. Nous sommes au campamiento italiano, demain nous devrons remonter la valle del frances passer par le campamiento britanico pour atteindre le mirador (4ème photo). La montée vers le mirador est très belle on passe dans des paysages magnifiques, le galcier sur la montagne laisse se détacher un bloc de glace dans un bruit de
tonnerre mais la plupart du temps quand nous entendons le bruit l'avalanche est terminée. Alors que nous sommes au mirador c'est carrment un bloc de roche qui se décroche du flanc d'une autre montagne assez loin de nous. Sa chute fait se soulever un nuage de fumée le long de la paroi en pente. Nous redescendons au camping défaire les tentes et nous repartons pour le

camping los Cuernos (los cuernos : cornes en français ce sont les montagnes sur la photo à côté). Le parcours est relativement plat mais nous arrivons crevés et la seule chose qui nous importe alors c'est de prendre notre première douche depuis trois jours. Les places de campings ne sont pas géniales, caillouteuses, un peu en pente mais ça fera. Alors que j'ai déja monté ma tente et que je vais me promener près du lac je repère une place superbe, mais c'est trop tard pour moi alors j'appelle un couple de québécois que nous avons croisé plusieurs fois aujourd'hui, ils sont très heureux.

Le lendemain (mercredi donc) est sensé être une étape de transition entre le camp los cuernos et le camp las Torres près des fameuses tours. Le paysage est toujours superbe où qu'on pose les yeux on a une carte postale en face de soit. Puis on passe de l'autre côté des cuernos et le paysage deveint un peu plus sec, plus d'arbres, le vent est un peu plus fort le ciel semble se couvrir, est-ce -que la chance va nous laisser tomber? Au moment de traverser un torrent nous retrouvons un couple de belge rencontrés à los cuernos, ils attendent de voir comment s'y prennent les gens. C'est vrai que c'est le seul gros ruisseau sans pont pour le traverser et qu'il n'y a qu'un mauvais fil de fer pour esayer de garder sonn équilibre mais en quelques bonds on est de l'autre côté. Nous reprenons notre marche rapide, nous dépassons bon nombre de gens qui n'ont pas la moitié de nos sacs mais nous croisons aussi un groupe d'israëliens, deux filles australiennes. C'est amusant de retrouver au fil des jours les mêmes gens qu'on dépasse et qui nous repassent quand on mange. A l'auberge El Chileno Alex (qui en fait est irlandais né en Allemagnemais travaillait à New York) nous paie un coup à boire. Il nous reste une heure à une heure et demi de marche pour atteindre le camp de las Torre et si sur le plan ça semblait être plat c'est en fait un enchainement de petite montées et descente raide qui me détruisent les jambes. Alex remonté par la pause coca se sent pousser des ailes et file bon train, j'ai du mal à suivre mais je m'accroche, les deux belges (Maxime et Amandine) qui ont laisser leur sac au Chileno me tienne un peu compagnie. Finalement nous arrivons vers 17h au camping. Nous avons marché 6 heures là où nous aurions du en mettre 7h30. Encore une bonne journée, la plus dure je pense tant les montées pouvaient être raide et longue (surtout avant le chileno). Mais le temps s'est dégagé et j'ai peur que demain les nuages nous cachent les tours comme ils l'ont fait pour le Fitz Roy. Nous avons gardé le meilleur pour le fin alors autant les voir ce soir. J'en fait part à mes compagnons, moi de toute façon j'y vais ça n'est qu'à une heure d'après la carte et sans les sacs on doit pouvoir le faire en moins, de toute façon on y retournera demain matin pour le lever du soleil. Alex est un peu crevé il ne veut pas remettre ses chaussures mais il écoute mes arguments sur les nuages et nous suit. Cette fois c'est moi qui prend les devants, Eugenio qui se plaint depuis quelques jours du genou suit aussi grâce au baton de mon père que je lui prête. Nous croisons Maxime et Amandine qui nous disent que c'est vraiment superbe et après 35 minutes de montés dans les rochers nous arrivons enfin en vue des trois Torre del Paine Eugenio est mort il s'arrête un peu avant mais nous continuons les 50 derniers mètres et là nous découvrons la grandeur du site car si les tours sont impressionnantes quand on voit le monument dans son ensemble c'est pétrifiant. Les tours reposent en fait sur un socle de granit immense qui baigne dans les eaux vertes du lac glaciaires à ses pieds. Pendant quelques secondes nous ne disons rien avec Alex puis : Wouaw, amazimg!!! Eugenio viens voir ça. Il nous rejoint quelques minutes plus tard quand il ne nous voit pas redescendre. Malheureusement les photos sont un peu sombre vu l'heure et le contre jour. il faudra vraiment revenir demain matin. Demain il nous faut nous lever à 6h, le lever du soleil est vers 7h30 mais il peut y avoir de belles lumières avant.


Donc lever 6h montée à la frontale dans le serpent luminescent formé par tous les lève-tôt. Eugenio a du mal à suivre ce matin , nous partons devant, il ne comprends pas qu'on soit parti si tôt. En haut le vent est assez fort et froid, nous nous abritons derrière un gros rocher en attendant le spectacle. Il doit y avoir une quarantaine de spectateurs ce matin. Le ciel est gris mais se teinte peu à peu de rose de plus en plus vif, puis la couleur descend sur les tours, c'est vraiment impressionnant. On n'a rien à dire dans un pareil moment, juste profiter du spectacle, un spectacle qui ne dure que 7 à 8 minutes puis tout d'un coup, un nuage




et tout redevient gris. Le rideau est tiré. Nous commençons de redscendre. je ne peux m'empêcher de regarder de temps en temps derrière moi pour les garder encore un peu dans ma tête. Puis elles deviennent jaunes, magnifiques. Nous avons déjà dévalé près de cent mètres, je regarde Alex et je lui dis que j'y retourne. Je remonte en courant et j'en sors cette dernière photo. Le reste de le journée n'est que détail. Nous sommes redscendus très vite dans la vallée et comme tout le monde nous avons attendu le bus sous un soleil de plomb alors que





les tours se couvraient de nuages. Nous avons pris un de ces minibus qui devait nous ramener au point de départ des bus pour Puerto Natalès. notre minibus a fait une halte quelques centaines de mètres après notre départ et là aussi des gens attendaient à l'abri des maigres arbres. De partout ils sortaient clopinant avec de gros sacs sur le dos, épuisés après des jours de marche on aurait dit des réfugiés en Afrique. Nous étions tous crevés mais tous liés et heureux par cette aventure autour de ce parc sublime. Je suis désolé mais je`n'ai pas réussi à retourner les photos vous les verrez quand je rentrerai d'autant que je n'ai pas toujours mis les plus belles. Pour terminer voici une photo de notre équipe. De gauche à droite Alex l'irlandais; Eugenio l'italien et moi le français (j'ai l'air crevé non?)