samedi 28 juin 2008

Cuzco I, la cité impériale


Dans le bus un petit en-cas nous est servi et nous avons droit à "universal soldiers" avec Van Damme, je ne l'avais jamais vu et je sais maintenant pourquoi. J'ai un peu de mal à m'endormir, pourtant le bus est confortable, ça ressemble aux voyages en Argentine. Je m'endors vers 1h. Nous arrivons à 5h30 à Cuzco, une demi heure d'avance bien sûr le gars n'est pas là et j'attends dans le terminal. 6h20 toujours personne, je me décide à téléphonner au gars de l'agence d'Arequipa qui m'avait donné son numéro de téléphonne en cas de souci mais je tombe sur une machine qui m'explique des trucs au téléphonne mais je ne comprends pas bien et au bout de trois tentative la cabine me mange une partie de l'argent alors j'abandonne et je prends un taxi. J'irai à l'agence un peu plus tard dans la journée. La chambre que me donne le gars est un peu froide mais je dors une paire d'heure pour me remettre du voyage. Vers 9h30 je suis sur la place d'armes, la ville est calme pas trop de circulation, la place est même fermée aux voitures. C'est vari que c'est dimanche, c'est peut-être pour ça que le gars n'est pas venu et le taxi m'a dit qu'aujourd'hui c'est férié. D'accord certains diront que ça ne fait rien, qu'il aurait dû venir me chercher mais jeme mets à sa place, ça m'aurais bien gonflé de devoir me lever un dimanche à 5h30 pour aller chercher un touriste qui n'a qu'à prendre un taxi comme tous les autres. En fait sur la place il a l'air de se préparer quelque chose. Une section de militaire est en train de lever les couleurs du Pérou puis suit un drapeau arc-en-ciel, couleur des mouvements homosexuels sauf qu'ici je me dis que ça doit être celui de la ville. Effectivement les couleurs arc-en-ciel sont celles de l'Inca et donc du drapeau de la ville impériale Inca. Ensuite des groupes défilent : les corporations tels que les avocats, les médecins de l'hôpital St quelquechose, les notaires, les employés du ministère de la santé de la ville, etc... Et le spectacle ne s'arrête pas là, suivewnt ensuite tout un tas des groupes de danseurs dans des costumes tous plus lumineux et colorés que les autres. Tout ça est commenté par un gars sur une tribune officielle. Daniel et Nina avaient parlé de la fête de l'Inti Raymi le 24 mais nous ne sommes que le 16 juin, ils commencent tôt ici. Je ne savais pas du tout ce que c'est que cette fête de l'Inti Raymi et en regardant mon guide j'ai appris que c'est une fête inca pour célébrer le soleil le jour du solstice. Mais vous allez me dire que le solstice c'est le 21 et pas le 24. Vous avez raison le solstice c'est bien le 21 juin mais l'Eglise était passée par là pendant la colonisation et pour continuer à faire leur petite fête sans que ça ne gêne trop sa papauté ils l'ont décalée au 24 juin jour de la St Jean et de Cuzco ils sont monté au site de Saqsawaman ( pas facile à lire hein? ) au dessus de la ville. C'est ce que raconte le guide. En tout cas devant moi pour l'instant défile tout un tas de danseurs qui se donnent dans des danses aussi diversifiées que leurs costumes au son des tambours et flûtes. C'est très beau toute ces couleurs, je vous en mets un échantillon. Bien sûr devant cet afflux de public local et étranger les vendeurs sont de la partie : marchands de popcorn, gélatine, glace, artisanat, les jeunes dessinateurs de l'école d'art qui viennent vendre leurs créations, jusqu'aux filles habillés en costume traditionnel avec un petit mouton ou un lama qui se font photographier pour une pièce ( bien sûr je l'ai faite clandestinement ), etc... Mais en fait ils n'ont pas trop le droit de vendre sur cette place et la police le fait remarquer à certains de temps en temps. Mais ils reviennent rapidement. Un groupe de jeunes français fraîchement débarqués de l'avion est à côté de moi. La conversation s'engage, sur les voyages et le pays. Je me sens un peu comme un conseiller car ils me demandent quelques trucs sur ce qu'il y a à voir si ça vaut le coup mais ils n'ont que trois semaines et leur voyage semble bien organisé déjà. Mais je me suis un peu senti comme un routard qui conseille les petits nouveaux, ç'était drôle comme situation alors que j'ai encore beaucoup à apprendre sur la façon de voyager sac au dos. Je regarde le spectacle pendant un long moment. Ça finit vers 13h30, les groupes arrivent d'un coin de la place en parcourent les trois quarts en faisant une grosse pause danse devant la tribune. Au moment de manger je me fais accoster par un gars de restaurant qui parle très bien français pour avoir travaillé à Marseille. Je mange là. L'après midi je erre un peu dans les rues de la cité inca qui malgré les façades coloniales a conservé beaucoup de murs antiques comme fondations. Et là me revient une image en tête : Philippe de Dieuleveut courant dans une rue de Cusco avec toute une ribambelle d'enfants derrière lui à la recherche d'une pierre particulière sur un de ces fameux mur. Vous le savez peut-être, les incas sont connus pour leurs murs en pierres taillées et poli qui s'imbriquent parfaitement entre elles et tout ça sans le moindre mortier ou ciment. Pour ceux qui ne connaissent pas Philippe de Dieuleveut, il animait un jeu de course au trésor à bord d'un hélicoptère aux quatre coins du monde et des candidats en France le guidait pour qu'il trouve le trésor. Et cette fois là un des indices devait être près de cette pierre. Je pars donc à le recherche de cette pierre qui, dans ma mémoire, compte 17 angles. A un moment je me retrouve dans une rue qui ressemble beaucoup à celle de mes souvenirs je fouille un peu et je tombe sur une à douze faces mais pas dix-sept. Ce doit être ailleurs ou alors ej ne l'ai pas vu. Ma recherche me mène dans de jolies rues avec des petites places très charmantes. Sur une il y a une foire aux livres, j'y reviendrai. En géneral je rpofite des villes pour avancer sur le blog, parce quand j'ai marché deux ou trois heures ca me fait une bonne pause et en plus les ordinateurs sont généralement pas mauvais. Je prends un petit chocolat chaud et un bout de gateau dans un salon de thé, il fait froid maintenant que le soleil descend derrière les montagnes. Je passe à l'agence pour le tour à Choquequirao, je ne pars que le 18 mais je voudrais un peu savoir comment ça se passe. La fille qui est là n'est pas au courant de tout mais elle me dit que la veille du départ à 19h le guide sera là pour expliquer le déroulement et ce qu'il faut apporter pour les quatre jours. Le soir en passant dans une rue pleine de restaurant bien sûr je me fais accoster par les rabatteurs et un propose un prix moins cher que les autres avec une carte plus locale que des pizzas, pâtes ou plats mexicains. Le gars me demande d'où je viens et après que je lui ai répondu me propose de la marijuana. Je ne sais pas si c'est l'origine qui lui a fait me proposer ca mais c'est amusant. Je refuse en rigolant et il s'excuse. Ca ne me dérange pas, c'est même plutôt sympathique, c'est vrai que certains doivent en chercher. Après un passage à l'hôtel pour poser mes affaires je reviens manger là. La soupe criolla est un bonheur pour les papilles : un bouillon avec quelques légumes, des morceaux de viande coupés fin, des cappellinis ( spaghetti fins ) et pour finir un oeuf qui a cuit au dernier moment dans tout ca. Ensuite une truite très bonne, meilleure qu'à Cabanacondé. J'ai oublié le petit verre de vin en apéro ( sinon c'était un alccol plus fort ) le pain à l'ail chaud ( dans le four à pizza ) et le verre de limonade pour le repas. Un régal, pendant mon séjour sur Cusco j'y mangerai cinq soir. Le lendemain matin il ne fait pas trop beau encore et je ne sais pas si le soleil va percer les nuages comme la veille. Je comptais aller à Pisaq, une ruine inca à une heure de Cusco. J'attends un peu de voir comment le temps va tourner et je vais faire un tour au marché pour déjeuner. Le marché couvert est très bien organisé, beaucoup mieux qu'en Bolivie, quasiment tous les marchands ont un stand et sont rangés en fonction de leurs produits : les fruits et légumes ensembles, les marchands d'herbes pareil, les jus de fruits de même et surtout les viandes ont des travées en fonction de l'animal, une travée viande de porc, une pour la vache etc... C'est un peu plus clair qu'en Bolivie. De retour du marché c'est encore la fête sur la place, cette fois ce sont les écoles maternelles qui défilent en dansant pour un concours. En fait tous les jours qui vont suivre seront sujets à concours entre jeunes de plus en plus agés. Ce qui explique que le soir des groupes de lycéens répètent jusqu'à dix heures autour de la place dans le froid mais avec beaucoup d'entrain. Les enfants répétaient plus dans l'après midi. On dirait que cette ville est toujours en fête. 10h30 le soleil semble vouloir venir je pars donc pour Pisaq. Pour entrer dans les sites culturels de Cusco et alentours il faut un billet touristique, le complet est de 70 soles et permet de voir les ruines hors ville plus les musées et cathédrales cusqueniens et le billet partiel à 40 soles permet de voir quelques ruines. Je le prendrai sur place, les deux sont valables 10 jours. A Pisaq c'est un véritable marché artisanal qui s'étale dans les rues autour de la place où quelques marchands de fruits et légumes trouvent tout de même une place. Je mange dans un petit restaurant et pars à l'assaut du site perché au dessus du village. Un taxi, puisqu'on peut y aller en taxi ou bus par l'autre côté, m'avait dit qu'il fallait une heure et demi pour monter à pied. Ça devait être pour me décourager car je ne mets que trois quarts d'heures pour atteindre les tours de guêts après quelques escaliers vraiment raides dans les andenes. Au site principal je passe devant une gardienne qui ne m edemande pas mon billet, elle doit croire que je suis passé par le site de dessous et que je me suis déjà fait contrôlé. Tant pis pour elle. Le site principal est fait de pierres jointé parfaitement et polies contrairement aux tours et aux maisons qu'on peut voir au dessous qui sont faites de petites pierres sèches mais liées avec un mortier. Je reste un moment dans cet endroit, j'aime beaucoup ces gros murs de pierres polies, je trouve ça doux au regard. Dans un coin un gars joue de la flûte, je m'approche pour voir et je tombe sur une équipe d'illuminés. Autour du musicien six à sept personnes sont assis, les yeux fermés, les mains sur les genoux paumes vers le ciel. Encore une bande de barjots qui viennent "s'imprégner de la force que dégage le lieu". Désolé d'être aussi moqueur mais je trouve ce type de personnes ridicules. Ce genre de méditation au milieu d'un lieu sacré pour une civilisation passée est totalement déplacée à mon avis. Aussi grande qu'ait pu être la civilisation je ne vois pas ce qu'ils peuvent tirer de murs en ruine depuis des siècles et tout ça sera bien vite oublié aux heures de pointes sur le périph' parisien quand ils klaxonneront comme des tarés. Enfin, ça me fait toujours sourire un peu. Désolé pour ceux qui pratiquent ce genre de truc. Le site de Pisaq est en fait composé de plusieurs sous-sites, après ce lieu qui ressemblait à un temple avec ses murs épais abritant des niches, son petit bassin d'eau purificatrice ( d'après la guide qui expliquait à un couple ), je vais de l'autre côté de la colline où se trouvaient d'autres maisons accrochées aux flanc de la montagne avec de nombreux andenes pour les cultures. Je me promène au milieu de ce village fantôme, il n'y a presque personne. De là je peux voir le parking où les bus déchargent les touristes venus avec des agences. Les rues sont étroites et les escaliers pour monter dans le village sont assez raides. Rien à voir avec le site du dessous où les maisons ( à moins que ce ne soit un temple aussi ) s'agençaient en demi cercle sur un même niveau au dessus des cultures en terrasses. Pour atteindre le sommet de la colline je n'hésite presque pas dans les rues, je tombe juste une fois sur un cul-de-sac. C'est vrai que ça n'est pas très grand mais est-ce-que je deviendrais meilleur en orientation? Je retourne au temple par le même chemin à flanc de colline, passe par le même petit tunnel et tombe sur un groupe venu avec une agence. Sur une tour de guêt un gars déguisé en tenue de folklore leur joue un morceau de flûte et pose pour la photo dans la lumière du soleil déclinant. J'en profite pour faire la photo et j'ai l'impression qu'il me regarde de travers. Il a dû voir que je ne suis pas du groupe. Je redescends prendre un bus pour Cusco, il est plein et je fais donc le voyage debout. Vers 19h je passe à l'agence, le guide n'est pas là mais un autre m'explique un peu le parcours. Nous avons droit à un gros sac de 7-8 kg qui ira sur la mule et un autre qu'on portera nous avec ce qu'on veut. Le guide passera me prendre à mon hôtel demain matin à 5h. Ce soir je mange dans un restaurant au dessus de la place, un peu plus cher que celui de la veille mais au moins je profite du spectacle des groupes de jeunes qui répètent pour le concours. Je compte pas moins de sept groupes qui dansent dans le froid de la nuit cusquienne. En sortant je regarde un groupe d'étudiants qui présente une danse très rapide pour laquelle les garçons sont armés de gros maillets et de manches de bois pendant que les filles sautent et tournent autour d'eux. Vers 22h je suis au lit, demain départ pour Choquequirao.

lundi 23 juin 2008

Cabanacondé, la vallée des condors

Le bus reprend une partie de la route par laquelle nous sommes arrivés à Arequipa puis les paysages changent, toujours entouré de montagnes désertiques il y a cependant quelques oasis autour des ruisseaux. Rien à voir avec des palmiers et des cultures dans tous les sens, non des zones marécageuses où des dizaines d'oiseaux aquatiques tels que des canards ou des ibis de la puna viennent se nourrir. Au creux des vallées les ruisseaux offrent quelques zones de pâturages pour les lamas et les alpagas ( alpacas en péruvien ). Les alpagas ont de différent avec les lamas qu'ils semblent un peu plus grand et ont une touffe de poils plus importante sur le dessus de la tête. En plus c'est le poil roi pour fabriquer les bonnets, écharpes, pulls et vestes que les touristes achètent dans les marchés artisanaux. Pas toujours de très bon goût mais n'est pas touriste qui veut. Je commence la lecture de "la maison des esprits" de Isabel Allende. A Chivay le bus se vide presque entièrement et se rerempli presque aussitôt. Et arrive quelque chose que je ne comprends pas dans ces pays et qui m'énerve : les gens montents avant que tout le monde soit descendu. Les femmes en costumes traditionnel poussent pour avancer au fond et cette fois c'est une petite fille d'à peine deux ans qui en pati. Elle est pressé par les gens qui montent et coincé par une dame qui veut descendre. Sa mère est un peu derrière et supplie que les gens laissent passer sa fille. Mais rien à faire les gens crient "Avancez! Avancez!" et la fillette pleure. Une femme montée pour vendre des empañadas ou de la gélatine essaie d'aider la petite qui trouve finalement refuge à l'abri d'un fauteuil. L'assistant du chauffeur de bus bloque la montée alors que ceux déjà dans le bus s'engouffrent pour trouver une place. On dirait qu'ils ont peur que le bus parte sans eux. Une fois tout le monde descendu la cohue reprend. Et vas-y que je te pousse, que je te donne un coup de sac sans te dire pardon, que je réserve une place, que je reste au milieu pour accomoder ma place alors que les autres attendent en criant d'avancer, que je redescends chercher un autre awayo ( étoffe dasn laquelle ils transportent tout) en croisant les gens qui montent. Parfois j'ai envie de leur crier dessus, de leur dire de s'organiser qu'ils mettront leur sac au dessus quand tout le monde sera rentré. Mais non, c'est comme ça que ça marche et ça fait aussi parti du "charme" du pays. Le bus est plein et beaucoup de gens sont debout. On fini par crever, le chauffeur et son assistant change la roue sans que personne ne descende. J'en profite pour regarder les chapeaux des femmes : ils sont très décorés, les broderies forment des étoiles, des fleurs, des formes géométriques et donnent une épaisseur au chapeau qui le rend rigide. Elles portent aussi des gilets de même facture. Dans un petit village,le bus s'arrête pour fairemonter deux couples de jeunes touristes. Ils n'ont pas de place assise et sont donc debout devant. J'essaie de les écouter parler pour savoir d'où ils viennent, c'est un peu devenu un jeu. Mais là j'ai un peu de mal : ils ont tous un accent français quand ils parlent espagnol et le couple qui ressemble le moins à des français semble se parler en français de temps en temps. La fille de l'autre couple a vraiment un visage français mais son copain non et on dirait qu'ils parlent allemand. Arrivés à Cabanacondé il fait nuit, le gars d'un hôtel vient nous vendre le sien qui est juste à côté et pas cher : nous y allons tous les cinq. Le couple qui parle français vient de se trahir, ils ont reparlé et leur accent les a vendu ils sont québécois, l'autre couple a l'air d'ête allemand. Je m'installe dans ma chambre, je veux regarder par la fenêtre et un ours polaire montre sa tête quand je l'ouvre. En fait ce n'est pas un ours polaire mais un gros chien blanc au poil touffu et dru. Il arrive tout juste au dessous de ma fenêtre quand il est debout contre le mur. La terrasse sous ma fenêtre est son endroit. Il est très gentil mais dans le noir je dois avouer qu'il m'a surpris. Heureusement que ça n'était pas un faisan, pas vrai Matthieu! Je sors manger dans un petit restaurant avec les locaux, de toute façon à part celui de l'hôtel il ne semble pasy avoir de restaurant à touristes ici. Mais il y a pas mal de gens sur la place de ce village d'un millier d'âmes. Je passe une très bonne nuit sauf que je comptais me lever vers 7h30 et que les clients de l'hôtel se lèvent vers 6h15 pour aller voir les condors. Du coup je me lève à 7h et sors vers 7h30 pour aller vers le mirador qui surplombe la vallée, j'irai voir les condors demain. Le cañon de Colca est le deuxième plus profond du monde après celui qui se trouve à quelques kilomètres de là, les deux ont une profondeur de plus de 3500m depuis le sommet des montagnes jusqu'au fond. C'est vrai que c'est profond mais ça n'est pas si impressionnant que ça parce que ce ne sont pas des falaises. Tout de même il va falloir que j'aille jusqu'au fond si je veux aller à l'oasis. Mais ça c'est de l'autre côté du village. Un gars de l'hôtel m'a bien indiqué plus ou moins comment y aller mais je mets quelques minutes avant d'être sûr que je suis sur le bon chemin. De toute façon il semble qu'il n'y ait que ce sentier pour descendre et il descend bien. D'en haut on peut voir le fameux oasis. Au fond du canyon on aperçoit quelques piscines autour desquelles sont alignés des bungallows au toit de paille posés sur un gazon qui semble parfaitement tondu avec quelques palmiers. Si c'est ça l'oasis ça ne va pas me plaire. Moi je pensais que ce qu'ils appellent piscine dans le guide c'était des trous d'eau dans une végétation luxuriante. Et quand, au bout de 2h, j'arrive 1000 m plus bas mes craintes sont confirmées, l'oasis semble se diviser en trois sites hôteliers ou de camping. Enrique m'avait bien dit qu'ils faisaient payer pour se baigner mais là en plus je me vois mal arriver au milieu du gazon, m'installer pour pique niquer et leur dire que je ne me baigne pas. Parce que en plus j'ai oublié mon caleçon de bain. Je continue un peu plus loin vers le pont mais je ne veux pastrop m'en approcher parce que hier à côté de moi dans le bus Washington m'a dit qu'ilfallait payer 35 soles pour aller dans le canyon et que lui faisait payer en bas ceux qui n'ont pas pris leur billet en haut. 9 euros pour me promener ça fait un peu cher je trouve! Alors que j'essaie de prendre une fleur en photo quelqu'un passe derrière moi, je me retourne et sur qui je tombe? Nathalie! La suisse de Sorata. Décidément on a le don de se rencontrer dans des endroits perdus. Nous discutons un moment. Elle vient de se prendre la tête avec le propriétaire du deuxième hôtel qui lui demandait un ticket pour entrer dans sa propriété, billet qui aurait dû lui être remis par l'hôtel de son père si elle y avait séjourné. Mais en fait elle est dans le même que moi. Et le gars lui a dit qu'elle était dasn une propriété privée. Un turc bizarre pour un hôtelier... Nous nous mettons à l'ombre d'un arbre pour pique niquer juste derrière le dernier complexe touristique. J'ai un peu de pain de la dulce de leche et des minis banabes que j'ai acheté ce matin. Les minis bananes plaisent beaucoup à Gogo et Clara mais ils n'en mangent qu'une à eux deux. Pendant que nous mangeons le propriétaire de cet hôtel vient nous voir et nous propose de venir manger dans son espace réservé aux touristes. Il est sympathique et discute un peu avec nous. Il nous confirme que le gars d'à côté est un peu fou et qu'il n'a aucun contact avec lui. Lui est né ici et a aussi développé quelques bungallows pour le tourisme et a quelques places de camping pas très chères. Sa piscine est à 3 soles ( comme les autres ) et a une température de 27 degré puisque c'est une eau qui vient de dessous la Terre. Il fait tès chaud au fond de ce vallon mais je n'iria pas me baigner en revanche pour sa sympathie nous lui prenons une boisson. Le cadre est très beau, c'est vert, les bungallows sont faits de cannes et le toit de paille, ça doit être agréable de passer une nuit ici. Vers 13h30 nous commençons notre remontée. En route mous croisons quelques enfants qui reviennent de l'école. Est-ce qu'ils font le trajet tous les jours ou ils rentrent chez eux parce que c'est vendredi? En tout cas ils descendent en courant. Plus haut, profitant d'une pause je discute avec un homme assis lui aussi. Il récolte les cochenilles sur les cactus. La cochenille est un insecte ou un acarien ( demande précision auprès des spécialistes ) parasite des plantes dont on se sert pour extraire un colorant rouge soit pour le textile soit pour l'industrie agroalimentaire et si mes souvenirs sont bons il y en a dans les fraises tagadas, c'est tellement bon les fraises tagadas avec du jus de cochenille ( demande confirmation auprès des spécialistes s'il y en a ). Le gars me dit que le prix d'achat a beaucoup baissé depuis dix ans. Aujourd'hui on leur achéte 2 dollars la livre de cochenilles fraîches alors qu'il y a dix ans on leur achetait 300 soles le kg de cochenilles sêches. Je ne sais pas qu'elle est la perte de poids entre une cochenille fraîche et une sêche et je ne sais pas non plus qu'elle est le facteur de multiplication de prix entre les deux mais ca pourrait faire un bon exercice de math de ce2. En remontant nous avons une belle vue sur le village et les andenes ( restanques d'ici, ou culture en terrasse mais c'est plus long ). Nous arrivons au village comme prévu en trois heures. Sur la place du village il y a de l'animation, une réunion pour le développement de Cabanacondé était prévue aujourd'hui et les gens forment deux files autour d'une table où ils signent ou vote ou donne leur avis je ne sais pas trop, mais là ça se fait dan le plus grand calme. Pendant ce temps les enfants jouent à l'élastique pour les filles et à se courir après pour les garçons et certaines filles comme partout sur terre. Devant l'hôtel des filles plus grandes jouent au volley sur la route pavée. Il faut dire qu'il passe peu de voitures ici. Sur le trottoir les Québécois relèvent des points GPS pour préparer une randonnée de 5 jours. Ils n'ont pas assez de place dans la chambe pour étaler leurs cartes et les enfants du villages viennent voir ce qu'ils font. Les allemands arrivent sur ces entrefaits, en fait ils sont suisses-allemands ce qui explique un peu l'accent différent. Les québécois se replongent dans leurs calculs pendant que Nathalie invite ses concitoyens à manger avec nous et un péruvien qui lui a donnérendez-vous mais avec qui elle ne veut pas être seule. Nous avons rendez vous à 19h, j'ai le temps de prendre une douche, à peine tiède, plutôt froide même, je suis au troisième étage et l'eau chaude doit avoir du mal à monter. Ça n'est pas des plus agréable d'autant plus qu'ici il fait froid, nous ne sommes plus au fond du canyon mais à 3400m. Encore un bon petit repas : soupe et plat principal. Nina et Daniel sont très sympathique, demain nous irons ensemble au km 18 pour voir les condors. Normalement on les observe à la Cruz del condor mais Ali,le gars de l'hôtel nous conseille d'aller plutôt là-bas si on ne veut pas payer les 35 soles. Après le repas Ali nous explique que ce billet de 35 soles est soit disant fait pour contribuer au développement de la vallée mais en fait une entreprise en tire tous les bénéfices sans que les habitants de Cabanacondé n'en voient le moindre effet. Donc c'est sûr je ne paierai pas le ticket. Une caresse au chien ours ( le pero oso comme aurait dit un petit garçon vu à Pucón ) et je me couche. Le lendemain réveil 6h15 à mon tour je prépare mon sac parce que je rentre après à Arequipa, je déjeune et je vais prendre le bus avec Nia et Daniel. Bien sûr nous ne sommes pas seuls. Les gens dans le bus sont étonnés quand on demande à descendre au kilomètre 18 alors qu'il n'y a que des champs et des jardins ( chacras ) par ici. -"Vous ne voulez pas aller à la croix du condor?". Ils nous indiquent donc quand descendre. Un homme nous conduit sur le bon chemin qui passe devant sa maison et en une vingtaine de minutes nous sommes sur place. Nous attendons les condors. Nous discutons un peu : Daniel est architecte et continue les études tout en enseignant, il a 29 ans et a rencontré Nina 24 ans quand il lui enseignait comment devenir moniteur de colonie il y a quelques années, aujourd'hui Nina est orfèvre. Quelques faucons et aigles nous occupent un moment mais on commence à douter du tuyau de Ali. Et à un moment nous apercevons enfin les ailes argentées et larges du condor. Il est au dessous de nous mais grÂce aux courants ascendant près de la falaise il est rapidement très près de nous, un autre le suit plus bas. Mais ils passent vite et nous avons juste le temps d'entendre le bruit du vent dans ses ailes sans pouvoir faire de photo valable. Ils sont partis se cacher derrière un pan de falaise. Ils vont sûrement revenir. Effectivement quelques instant plus tard un des deux revient et passe au dessus de nous en faisant quelques cercles et s'élève. Il fait le "vol touristique" dit Daniel. Nous patientons encore un bon moment avant que l'autre ne revienne. Toujours aussi majestueux, et impressionnant, le condor mesure jusqu'à trois mètres d'envergure, le dessus de ses ailes est argenté et il possède un collier de plume blanches autour du cou, une sorte d'écharpe ( c'est qu'il fait froid à l'altitude où il vole ). Il est maintenant 10h30 le prochain bus qui part de Cabanacondé part à 11h15, il faut se rapprocher de la route et de toute facon il ne devrait plus y avoir de condor, l'heure est passée. Pendant que nous attendons le bus nous regardons un vieil homme courbé par le travail de la terre qui tire un taureau pour l'amener boire au canal qui passe tout proche. Ensuite il le ramène a un coin du champ que l'animal n'a pas encore brouté. Puis il passe à une autre vache. Quand il a déplacé tous ses animaux il se met à retourner les bouses pour qu'elles sèhent bien. J'ai vu quelques femmes en transporter dans leur awayo. En Mongolie ils se servent des bouses comme combustible dans leurs cuisinières, je pense qu'ici ca doit être la même chose parce que niveau bois ils ne sont pas trés gatés. Le bus arrive et s'arrête. Je prends une place pour Arequipa et Nina et Daniel pour Yanque, ils descendront plus tôt, toujours dans cette vallée. Au fur et à mesure des villages le bus se remplit. A un moment je laisse ma place à une vieille dame qui redescend quelques kilomètres plus loin. Je reprends ma place. Le bus est maintenant plein et des gens sont debouts. Mais je dois encore laisser ma place à une mamita et au village suivant il faut bourrer le bus. Et là la panique reprend : le chauffeur crie pour que nous reculions plus au fond du bus, les gens lui répondent que c'est plein et ceux qui sont assis réclament que le bus reparte, ceux qui ne sont pas montés prendront le prochain. Mais le chauffeur insiste :
-"toi avec le grand chapeau blanc avance au fond!"
Dehors des jeunes font mine de monter dans les soutes à bagages, les gens assis crient, d'autres tapent sur les fenêtres pour que le bus reparte. Finalement en nous tassant bien je recule de quatre fauteuils. Je suis bien loin de mes amis suisses. A Yanque le bus se vide bien et je retrouve une place. Je dis au revoir à Nina et Daniel par signe à la fenêtre qui ne s'ouvre pas. Daniel aide une vendeuse de gélatine à passer un pôt à une dame dans le bus. La vendeuse est trop petite pour atteindre la fenêtre. C'est tout ca le charme des voyages en bus au Pérou ( et en Bolivie ). A Chivay nous avons une demi heure de pause. Au moment de repartir je reprends une place au hasard. Mais c'est la place de quelqu'un, je change. Une autre personne me montre un ticket avec le numéro de la place, je change. Une dame qui a vu le manège me sourit. En tout je change cinq fois de place avant de me retrouver à côté d'une infirmière qui a travaillé en Italie, elle est sympathique. Je pense à regarder le billet que le jeune m'avait fait quand je suis monté au km 18 et il est écrit "place 25". Quel tâchon je suis! La fille me dit de ne pas m'en faire que je peux rester là. Mais je ne comprends pas pourquoi le jeune m'avait donné la place 25 vu que j'étais à la 7 ou 8. Au moment où le bus va partir une personne monte et... je suis à sa place. Il ne reste plus qu'une place inoccupée, la 25. Non, la 24 : une fille, américaine, est assise à la fenêtre place numéro 25. Je ne dis rien et m'assieds. Nous arrivons à Arequipa à 17h30. Je prends un taxi pour l'agence avec qui j'ai pris le tour pour Choquequirao. Aprés un petit breefing, le gars me propose de me ramener au terminal pour que je prenne mon bus pour Cusco ( j'avais acheté le billet avant de partir à Cabanacondé ). C'est un peu tôt mais dans une demi heure le Pérou joue les éliminatoires de la coupe du monde 2010 contre la Colombie. Je n eveux pas lui faire râter ca alors j'accepte. De toute facon au temrinal il y a de quoi manger et internet. Dans son gros quatre quatre la radio passe une chanson d'Indochine des années 80. Ils aiment beaucoup ces années là et indochine est connu me dit-il. Pour Cusco c'est un terminal juste à côté de l'autre mais mon guide me montre où je dois payer la taxe et à quel bureau m'adresser pour mes bagages. J'avais laissé mon gros sac à l'agence dans le premier terminal. Ils ont fait suivre sans que j'ai à le porter. Le bus, très confortable, part comme prévu à 20h30. Nous devons arriver à 6h et quelqu'un de l'agence est sensé venir me chercher au terminal.

dimanche 22 juin 2008

Arequipa, enfin le Pérou!


La route pour la frontière avec le Pérou est bonne et en dix minutes nous sommes aux postes frontières. Côté bolivien j'écoule mes derniers bolivianos et le marchand me rend la monnaie en soles ( monnaie péruvienne ) : 1,30 soles. On passe la frontière à pied et quand toutes les formalités sont remplies nous repartons vers Puno où je dois changer de bus. J'apprends au passage que je perds encore une heure avec la France : donc 7h de décalage. Au terminal je retire de l'argent mais il faut payer une taxe de terminal de 1 sole, heureusement que j'ai mon sole de monnaie de la frontière. La route pour Arequipa passe par l'altiplano, comme en Bolivie c'est un paysage désertique de haute altitude. Pour l'instant pas trop de changement. Une heure avant d'arriver un homme se lève et commence à parler à tout le bus. Il commence par remercier le bon Dieu pour être en bonne santé puis continue sur la santé en donnant des conseils nutritionnels : pas trop de sucre, le matin préférer le miel à la confiture, un verre d'eau plutot que du coca, manger les fruits avant les repas parce qu'à jeûn il sont plus efficaces ( ? ). Ensuite il parle des maladies, du cancer et patati et patata. Tout ca pour, au bout de trois quarts d'heure de laïus, finir par nous vendre ses produits : de l'extrait de noni, un fruit du pays qui permettrait de ralentir la croissance des cellules cancéreuses. Puis du ginseng et un baume contre le rhume. C'est ce qu'on appelle le bus shopping. Arrivée à Arequipa à la nuit, il est 18h. Je me renseigne pour les bus pour Cabanacondé où je compte aller. La fille me dit de faire attention aux taxis, il faut prendre ceux qui sont devant le terminal, ceux qui sont dans la rue sont parfois faux et dépouillent les touristes. Le chauffeur est un vrai et me dépose à un hôtelpas trop cher près du centre, parfait. Dans le petit salon deux hommes regardent un match de la coupe d'Europe. Je m'assoies un peu avec eux et nous discutons essentiellement des différences de prix entre nos deux pays. Les péruviens semblent moins timides que les boliviens au premier abord. Je vais faire un tour dans la ville, beaucoup de murs blancs, faits de roche poreuse volcanique, la région est bien fournie en volcan. En passant sur la place d'armes je me fais alpaguer par les restaurants : 4 en 30 mètres! Si je vais manger chez lui j'ai droit à un verre de vin ou de Pisco sour, chez cet autre c'est un peu moins cher. Mais je leur dis que je n'ai pas encore faim ou que ce n'est pas bien l'heure. Pour les suivants je passe plus rapidement, mais il y en a tout autour de la place sur les balcons. Je mange dans une rue que m'ont conseillé les deux gars de l'hôtel. Lendemain matin petite visite des rues blanches du centre, c'est assez brut comme construction : de gros murs en pierre volcanique. Mais c'est plutôt joli et les rues ne sont pas droites ça a son charme. Je passe dans les agences pour voir si je peux aller à Choquequirao depuis Arequipa. On me dit que ça se fait plutôt depuis Cuzco. Un gars me propose quand même de m'organiser ça avec une agence de là-bas. Plutôt sympathique mais le prix me fait un peu mal même si c'est ce à quoi je m'attendais. Pour voir la place d'armes d'en haut je vais dans un des restaurants qui la surplombe et je commande un cui. Le cui est une spécialité péruvienne, je me dois d'y goûter, en fait c'est du cochon d'Inde. La serveuse me l'apporte dans un plat en terre, il est ouvert de haut en bas et présenté côté dos, il est bien doré et accompagné de pommes de terres et de grains de maïs grillés c'est appétissant, même si ca ressemble un peu à un rat. Le goût ressemble à celui du lapin en un peu plus fort, peut-être du lapin sauvage, je ne sais pas je ne me rappelle pas en avoir mangé ( à bon entendeur... salut ). Il n'y a pas grand chose à manger et il faut y mettre les doigts. La chair des joues est la meilleure plus rouge et goûteuse. Le maïs grillé est un peu sec, mais c'est pas mauvais. L'après midi je m'attèle au blog pour vous envoyer le résumé de la selva et au dernier moment comme vous savez... Je sors donc manger et après un bout de tarte à la soca ( ça ressemble beaucoup à la myrtille ) je me recolle deux heures sur un ordi. Je n'ai pas très bien dormi cette nuit, l'organisation pour Choquequirao m'embête un peu. Je comptais aller à Nazca avant, mais le prix et le temps me posent problème : je vais abandonner les lignes de Nazca, ce sera pour un autre voyage. Si vous voulez voir des photos faites "google image" et tapez Nazca. Je retourne deux heures au cyber qui fonctionne bien et je termine enfin la forêt de Rurrenabaque, là aussi je ne dois pas prendre de retard, sinon jeme fais engueuler. Vers midi je file au terminal terrestre ( c'est comme ça qu'ils l'appellent ) pour prendre mon ticket pour Cabanacondé. La fille mne dit qu'il part à 13h30. J'ai donc le temps de manger un bout puis j'attends sur un banc. A 13h elle arrive tout essoufflée, elle me cherchait : le bus va partir dans cinq minutes...

Copacabana et le lac Titicaca

Dans le bus je dors un peu. Au moment où je me réveille nous arrivons à un village et tout le monde descend. C'est bizarre, on a mis que la moitié du temps. Devant moi des gens restent assis, je leur demande où on est. Nous sommes à Tiquina, il faut descendre du bus pour prendre un bateau pour traverser un bras du Titicaca, le bus prend un autre bac, nous l'attendrons de l'autre côté. Je suis donc les gens pour aller vers l'embarcadère. Dans la rue il me semble reconnaître le belge de Sorata... Mais comment s'appelle-t-il déjà? Il va dans le sens opposé au mien. Ultime recours je siffle, je n'aime pas ça maqis je ne me souviens plus de son nom et je ne voudrais pas râter le bateau. Il ne se retourne pas. Tant pis, de toute façon il ne semble pas aller à Copacabana.L'eau du Titicaca est très claire et quand on regarde l'étendue du lac jusqu'à l'horizon, une mer bleu méditerranée s'étend devant nous. Le bus nous rejoint de l'autre et nous arrivons à Copacabana à 17h30. Un gars de l'hôtel Sonia vient me vendre ses chambres. Pas chère avec salle de bain privée et télé cablée. Je me laisse tenter. Le soleil va bientôt se coucher, je descends au port. Cette fois je pense à faire le test du coucher de soleil. Petite parenthèse, je ne sais plus si je vous l'ai dit mais je veux essayer de voir en combien de temps le soleil disparait aux différentes lattitudes que je vais croiser. Il me semble qu'il fait nuit plus vite au niveau de l'Equateur ( la ligne pas le pays ) donc c'est que le soleil disparait plus vite. Et ça semble logique vu que la vitesse de la Terre est plus élevée à cet endroit qu'à La Tour d'Aigues. Mais je voudrais mesurer ça. Pour mon test je vais essayer de mesurer le temps qui s'écoule entre le moment où il touche l'horizon et l'instant où il disparait complètement. Ce soir là j'ai mesuré : 1'57''19 à 18h10. Mais j'ai peut-être manqué le début parce que le lumière est un peu forte et je n'avais pas mes lunettes. A suivre... Le soir je vais manger une truite sur le port dans les petits restaurants. Ceux à touristes sont pleins de touristes. Le repas n'est pas donné, c'est bizarre pour ce genre d'établissement. J'ai dû avoir droit au prix touriste. Je m'endors devant la télé vers 23h30. Je viens de passer une bonne journée de voyage et de dépaysement entre Rurrenabaque et Copacabana. Je rate les cinq dernières minutes d'un épisode de Cold case de la cinquième saison.
8 juin je vais au port vers 8h30 pour prendre le bateau pour l'Isla del Sol zone nord avec de quoi passer une nuit. Deux heures de trajet plus tard je débarque dans un petit village. Quelques tout petits hôtels mais bien. Je pars faire un tour dans les champs pour admirer un peu le paysage. J'irai ce soir au temple du soleil, peut-être que le couchant donne plus d'ampleur à ce site. Pour l'instant je traverse des champs où les tiges de fèves ont été coupées et rassemblées en gerbes comme les maïs. Les champs sont en fait de petites parcelles parfois d'une dizaine de mètres carrés et séparés par des murets, on se croirait presque sur les iles d'Aran en Irlande. La vue depuis le sommet d'une colline est splendide : l'eau bleu, un ilôt recouvert d'Eucalyptus et au fond l'Illampu qui domine tout ça ( l'Illampu c'est la montagne de Sorata, ça n'est qu'à 64 km à vol d'oiseau ). Sur le terrain de foot, des patates sèches avec d'autres tubercules. A midi encore une truite, une petite sieste puis je visite le musée dépouillé de tous ses trésors par les musées de la ville et je file vers 16h pour voir le temple du soleil. J'arrive tout d'abord à la pierre sacrée : une sorte de petit dolmen, ou de table entourée d'un cercle de 12 autres pierres carrées et sur un autre cercle quatre pierres indiquant les quatre points cardinaux le tout au milieu d'un champ presque plat recouvert d'herbe au milieu de ces collines de grès. Ensuite je passe devant les ruines de maisons sur les flancs de l'île au dessus du lac. Elles sont tournées vers le nord. Je me demande un instant si ce n'est pas ça le temple du soleil parce qu'il y a des niches sur certains murs mais ça fait plutôt maison. Je continue mon chemin au dessus du lac mais au bout de 20 minutes le chemin devient sentier et disparait quasiment. Les maisons devaient être le temple du soleil. Et c'est maintenant, en écrivant ces lignes que je me rends compte, le temple était tourné vers le nord, donc vers le soleil tout le jour puisque dans l'hémisphère sud le soleil est au nord. Ça m'avait paru bizarre au début qu'ils mettent le temple du soleil à l'ombre mais c'est parce que j'avais réfléchi en habitant de l'hémisphère nord. C'est fatigant de voyager, il faut toujours réfléchir à là où on se trouve...Un peu déçu par mon temple du soleil ( j'aurais dû aller à Tiwanaku ) je grimpe sur le sommet d'une colline pour profiter du coucher de soleil. Ce soir j'ai mes lunettes et je mesure 2'11''34. Bizarre je suis plus au nord ça devrait être l'invers mais hier je n'étais pas sûr de moi. Retour par le petit chemin qui passe au milieu des maisons entre les murs de pierres sèches élevés par les habitants. Dans la pénombre je croise trois vaches et un veau. Le petit ovin a un peu peur et je crains la réaction de la mère. Je n'aime pas beaucoup les vaches, on ne sait pas comment elles vont réagir avec leur regard encore moins expressif que celui d'un cheval ( c'est dire ). Je réussi à passer malgré tout en passant doucement derrière eux. Qu'elle aventure! Ce soir au menu... truite! Je suis au Titicaca, il faut en profiter. J'ai amené ma canne à pêche mais soit il y a des roseaux, soit l'eau est trop profonde, ça ne me plait pas. Parfois je prends conscience de l'endroit où je me trouve, ce soir je suis sur les rives du lac Titicaca, ce même lac que je regardais petit à la télé grâce aux émissions de Cousteau à des milliers de kilomètres de chez moi et du lac de la Bonde. A la première vue, l'eau bleue et les montagnes enneigées autour ça fait penser au lac de Ste Croix du Verdon et puis quand même c'est un peu plus grand. Voici quelques données relevées deux jours plus tard dans le bureau de la douane péruvienne.
Lac Titicaca : altitude 3810 m; superficie 8560 km carrés dont 4996 km cartrés au Pérou et 3564 km carrés en Bolivie, 8496 km carrés d'eau et 71 km carrés d'iles; profondeur max. 281 mètres; longueur 169 km, largeur 60 km; volume max. 896 millions de mètres cubes, il compte sept rivières comme affluents. Wikipédia donne d'autres chiffres. En comparaison Ste Croix fait 22 km carrés soit 399 fois plus petit par contre wiki annonce 760 millions de mètres cubes alors soit la douane a confondu mètres cubes et kilomètres cubes soit c'est moi. Voilà pour les chiffres qui plaisent tant aux grandes personnes aurait dit St Exupéry. Je me couche bien content d'être là, dans ce petit village bien tranquille puisqu'il n'y a aucune voiture sur cette ile. Le lendemain matin après un petit déjeuner sur une terrasse j'essaie de rejoindre le chemin inca qui rejoint la partie sud, mais sans passer par le temple du soleil parce qu'il sseraient capable de me faire payer un jour de plus, comme si je visitais le site. Je monte un peu au hasard sur la colline où j'ai vu passer une femme tout à l'heure. J'y arrive assez vite et fait un bout de chemin avec Richard, un habitant de l'ile venu faire une promenade et écouter sa radio. Au milieu du parcours un vieil homme avec deux femmes et un enfant me font payer 5 bolivianos pour l'entretien du chemin par la communauté. Je ne vois pas trop ce qu'il y a à entretenir mais bon... Vers midi j'arrive au village sud, la troisième communauté, celle de Yumani. C'est la plus développée puisque beaucoup de gens s'arrêtent ici. Il y a des hôtels de partout et des restaurants en pagaille. Je descends l'escalier qui mène au port. Le bateau doit passer vers 15h30. J'achète un petit sandwich au poulet et le billet de retour. Bizarre, l'aller retour pour la partie sud était de 20 bolivianos et là le retour simple est de 20, c'est pour la communauté. Ils commencent à me gonfler avec leur communauté. En attendant le bateau je regarde les touristes débarquer des bateaux de croisière : essentiellement une clientèle agée et fortunée semble-t-il. En prime certains font un tour de bateau en roseau toujours avec la même compagnie qui possède aussi un très bel hôtel. Vers 13h30, un bateau retourne à Copacabana à videet se propose de nous ramener avec notre billet. Un jeune américain monte aussi. Je comptais passer la journée de demain à Copacabana pour profiter un peu, mais il ne me reste plus beaucoup d'argent et j'ai l'impression d'être pris pour une vache à lait ici. Je profite de rentrer plus tôt pour faire le tour de la ville. C'est vite fait et je fini dans un bar devant la fin de Hollande-Italie de la coupe d'Europe de foot. J'apprends à la fin le résultat nul de la France face à la Roumanie. C'est décidé, je pars demain, j'achète mon billet à une des nombreuses agences, il me restera juste assez pour le repas du soir, le petit dèj et un petit quelque chose au cas où. Le soir je vais dans un restaurant à touriste moins cher que ceux du port. Le lendemain matin, petit déjeuner près du marché : une boisson chaude à base de quinoa ( pour se réchauffer parce qu'il fait plutot froid ) et du pain avec du chocolat. le bus se remplit de touristes, malgré tous les bureaux de vente il n'y a qu'un bus en fait, ce qui explique qu'ils fassent tous le même prix et le même trajet.
PS : je voudrais passer un bonjour à mes cousins Manon et Valentin avec qui j'ai discuté sur MSN pendant que la vidéo se chargeait ( mais le chargement a été interrompu ) ça m'a occupé.

mardi 17 juin 2008

Les Andes vues du ciel


Bon puisque je vois que vous aimez les photos je vais vous mettre une série prise depuis l'avion entre Rurrenabaque et La Paz. Je me suis levé discrètement à 6h30 pour ne pas réveiller Sanna et Enrique qui s'étaient couchés sans que je les entendent. Je suis passé au marché acheter 3 pains sucrés et suis allé me faire enregistrer à l'agence. L'avion a décollé à 8h30 comme prévu. Il faut dire qu'il part deux avions par jour de cette piste enherbée et que c'est l'armée alors s'ils sont en retard, à qui peut on faire confiance? L'avion compte une vingtaine de sièges, presque tous des touristes et on voit bien que c'est un avion de l'armée parce qu'il y a des dispositifs pour la fixation des parachutistes sur les côtés et ils doivent enlever les fauteuils à cette occasion.
Le décollage nous permet de voir la petite ville d'en haut et une partie du rio Béni. La partie où nous étions dans le forêt est sous une nappe de nuage bloquée par le verrou du mont Bala. Voilà pourquoi nous n'avons pas beaucoup vu le ciel pendant ces trois jours mais c'est peut-être aussi la raison pour laquelle la forêt est si riche en flore. Tout le long du vol l'avion s'élève petit à petit, il faut dire que nous devons passer de 400 mètres d'altitude à 4000 mètres pour arriver à l'aéroport d'El Alto. Voilà Matthieu tu as ta réponse : je suis bien allé à El Alto mais c'était la seule façon intéressante d'y aller parce que sinon c'est pas terrible. Pour les curieux, Matthieu et Mathilde voulaient que je passe à El Alto parce que c'est le nom de leur chat. Si vous avez des chats aux noms bizarres n'hésitez pas je me ferai une joie de trouver des villes telles que : Mizou, Mistigri, Léon, Grisouille ou encore Barbottom ( ceui qui trouve la référence du premier et du dernier marque un point ). Nous survolons les Andes de plus en plus hautes à l'approche de notre destination. La cordillère royale marque la ligne à franchir. Sur la gauche, de mon côté l'Illimani et ses 6402m au pic de Paris est beaucoup moins impressionnant vu de haut. Ensuite c'est la descente avec La Paz au fond de sa cuvette. A l'arrivée à l'aéroport de El Alto ( aéroport de La Paz au dessus de la ville à 4000m ), 50minutes plus tard, le pilote nous annonce 10ºC de température au sol. Heureusement j'avais prévu le coup. A la sortie je prends un taxi avec trois français qui étaient en même temps que moi dans la pampa. Nous nous faisons déposer dans le quartier touristique de la ville. Je vais à l'agence avec laquelle j'ai fait la descente en VTT deux semaines plus tôt pour récupérer le cd de photos et le t-shirt qui va avec. Vers 13h je monte vers le cimetière pour prendre un bus pour Copacabana et le lac Titicaca, je ne veux pas resterplus à La Paz, je suis en retard. Un homme fait des minis madeleines en forme de noix toutes chaudes sur le trottoir. J'en prends quelques unes en guise de dessert. Un régal! Une femme m'interpelle pour que je prenne son bus qui part dans 20 minutes. Je la suis...
Derrière la roue c'est El Alto