mardi 10 juin 2014

Islande hiver-été (bonus)

Juste parce que je ne vous avais pas mis d'image de mes deux précédents voyages, quelques photos pour comparer l'hiver et l'été, des images des randos faites en été quand l'herbe est bien verte et les cendres de l'Eyafjallajökull bien noires et la neige bien blanche en hiver.
 Pour commencer deux photos prises à quelques jours d'écart en mars 2012 sur la promenade au bord de mer à Reykjavik.
 
 
 
 Mon copain du banc au lac Tjornin dans le centre de Reykjavik en mars 2012 et Avril 2014
 
 
 Le lac Tjornin en mars 2012 et juin 2010 (sous deux angles différents mais on reconnait bien la mairie au toit arrondi) 
 
 
La cascade de Gullfoss
en juin 2010
mars 2012
avril 2014
 
 
L'église de Vik
 
                                                                        en mars 2012
et en juin 2010 avec les lupins en fleurs
 
 
Le chemin qui monte sur la falaise au dessus de Vik 
 
                                                                      en mars 2012

et en avril 2014
 
Le fameux drakkar sur la promenade au bord de mer à reykjavik
en juin 2010
mars 2012
avril 2014
 
Quelques images du fantastique temps que j'ai eu à Vik en 2012




 
en juin 2010 nous avions fait une superbe randonnée de 3 jours et 50 km entre Landmanalaugar et Thorsmork
                                                Le décor de Landmanalaugar est sublime
                                                    Un petit bain chaud avant de partir
                                                      Marche au milieu des fumerolles
 
  Le lac Alfavatn sur les rives duquel nous avions passé la nuit, un paysage digne du seigneur des anneaux
Un véritable désert de roches et de cendres
                          L'eyafjallajökull entré en éruption deux mois avant fumait encore
                                                          Il ne fait jamais nuit en juin
                                                        Et oui, nous venions de là-bas
Mon sac après trois jours de poussière
 
 
                                               La cascade de Svartifoss près de Skaftafell


 Plus au nord la plus puissante cascade d'Europe : Detifoss, point de départ d'une autre sublime randonnée de deux jours et 30 km dans un canyon incroyable
 
 
                                           Coucher de soleil sur les rives du lac Myvatn
 
 
 
La zone géothermique de Leirhnjukur
                                      

                   

                                                                    Moutons mérinos
                                       Kerlingarfjoll encore un endroit magique
                                                        Un canyon près de Kerlingarfjoll
Le site historique de Thingvellir
 
 

lundi 9 juin 2014

Un petit tour et puis s'en vont

 
Réveil tranquille, préparatifs de départ et petit dèj'. Alec discute un peu avec une espagnole (qui parle français) arrivée hier soir. Nous l'avions aperçu et mon esprit moqueur l'avait surnommée "drôle de tête". C'est pas très gentil mais elle ressemble à Didier Bourdon déguisé en femme avec une énorme moumoute frisée sur le crâne et avec les lunettes de Nana Mouskouri. Pour ceux qui ne connaissent pas tant pis pour vous, vous ne rirez pas. Nous quittons donc la péninsule de Snaefellsness, nous repassons par le pont au fous de Bassan, revoyons les volcans escaladés, mais il nous faut faire un arrêt obligatoire. Nous nous sommes rendus compte que nous n'avons pas fait de photo sautée ici. Nous rectifions donc le tir depuis une table d'orientation avec un des volcans escaladé en fond. Nous devons rendre la voiture ce soir avant 18h, nous avons donc le temps de faire quelques pauses. Nous avons prévu d'aller voir les cascades voisines de Hraunfossar et Barnafoss puis celle de Glymur au fond du Hvalfjordur, nous éviterons encore le tunnel.
 

 
 Très chaude même puisque on peut y voir de l'eau bouillante sortir de terre et former un épais nuage de vapeur. L'eau de cette source est captée par de gros tuyaux et acheminée aux villes de la région comme Borgarnes et Akranes à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Au départ de la source l'eau est à 100°C et arrive à la température de 77°C à Borgarnes et 73°C à Akranes le long des 74km de canalisation (info en français sur la plaque). Le paysage jusqu'à Hraunfossar est un peu moins spectaculaire, nous traversons de grande étendues de champs légèrement vallonnées. Toujours des cygnes et des oies dans ces champs, et aussi bien sûr des chevaux. Ceux-ci sont un peu moins snobs qu'à Snaefellsness puisqu'ils ne nous tournent pas le dos et s'approchent même pour la photo. En fait devant leur enclos il y avait un peu de foin, certainement tombé du camion, qui nous a permis de les attirer plus facilement. Nous arrivons vers midi à Hraunfossar. Cette cascade vaut le détour pour son originalité. Elle n'est pas très haute, pas très puissante, on ne peut pas passer derrière mais elle est aussi très belle. En fait l'eau de pluie et de fonte des neiges arrive des plateaux environnant en se glissant entre deux plaques de lave et sort littéralement de la roche sur plusieurs centaines de mètres de front. Une eau limpide à l'écume blanche qui s'écoule dans une rivière d'un bleu laiteux. C'est de toute beauté! En remontant la rivière Hvita, que dis-je la rivière, le torrent nous atteignons Barnafoss. Un pont permet de traverser au dessus de rapides tumultueux qui ont façonnés la roche en creusant des arches et des marmites. La légende joyeuse du coin raconte qu'un soir de Noël tout le village était à la messe sauf deux enfants qui étaient resté à la maison. Au retour de l'église la mère ne les trouve plus, tout le village se mobilise et découvre les corps des enfants dans la rivière. Ils étaient venus se promener sur un pont formé dans la roche par la rivière. Sous le coup de sa douleur la mère a fait détruire ce pont naturel et la cascade porte le nom de Barnafoss (la chute des enfants) en leur souvenir. Histoire vraie ou pas mais encore une histoire joyeuse islandaise... Nous mangeons au bord de la rivière. Par souci de sureté Alec regarde le contrat de location de la voiture pour vérifier l'heure de retour de la voiture. Nous sommes le 1er mai et il ne faudrait pas qu'il y ait une close spéciale. Oups! Nous devons ramener la voiture avant 16h30. Il est presque 14h et nous en avons pour au moins deux heures en passant par le tunnel (chemin le plus court). Tant pis pour Gleymur, la plus haute cascade d'Islande, il faudra revenir. Nous ne trainons donc pas ici, pas de quiétude. Même si nous sommes plutôt pressés nous nous arrêtons encore au bord de la route pour photographier les paysages.
 
En chemin pour Hraunfossar nous faisons une halte à Reykholt qui, comme son nom l'indique, est le site d'une source chaude. Le nom exact de la source est Deildartunguhver.
Le tunnel de 5770m passe sous le Hvalfjordur et en sortant on aperçoit déjà les faubourgs de Reykjavik. Je vous mets une photo du panneau signalant les radars. Etonnant non?
 
A Reykjavik nous hésitons un peu avant de retrouver l'auberge où nous étions à l'arrivée. Il est un peu plus de 16h mais la fille à l'accueil est au téléphone avec un client et quelqu'un est devant nous. Nous n'avons pas la même chambre, mais une autre au rez-de-chaussée. Nous avançons au bout du couloir, une odeur familière vient me flatter les narines.
-"Alec, ça sent Joao!"
-"Tu crois? non!"
J'insère la carte dans la serrure de la chambre, Alec ouvre, au pied du lit, en face de nous, trois paires de baskets et deux paires de tongs sont bien alignées et, sur le lit, allongé Joao nous voit et nous accueille de son sourire mystérieux. Je crois qu'à ce moment là nous avons dû tous les deux contenir un fou rire. Nous posons nos affaires et ressortons tout de suite. Nous rigolons jusqu'à la voiture. Sacré Joao, mais qu'est-ce-qu'il fout ici? Nous arrivons à l'agence de location à 16h34. Elle est fermée. Un écriteau sur le mur indique que si l'agence est fermé quand on ramène la voiture il faut déposer la clef par l'orifice situé juste à côté (et la clef tombe dans le bureau). La confiance règne! Nous hésitons un peu à garder la voiture ce soir mais elle ne nous sera que de peu d'utilité, nous sommes quasiment au centre ville et demain matin nous n'aurons pas le temps. Donc il faut d'abord faire le plein. Encore une fois nous sommes soumis à l'intolérance des pompes à essence islandaises. Celle-ci ne distribue de l'essence que pour des sommes de 2000 ou 5000 ISK. Visiblement notre réservoir ne peut contenir de l'essence pour 5000 ISK il va donc falloir mettre deux fois 2000. Mais ça n'est pas si simple : la machine ne parle qu'islandais. Ce qui exaspère un peu ma sœur élue plusieurs année de suite "miss patience". Exaspère est un euphémisme, il faut la voir gueuler sur la machine qui imperturbable s'en tient à ce qu'elle sait faire : écrire en islandais et distribuer de l'essence. Finalement je ne sais plus par quel miracle nous avons compris et pu faire le plein.
 
Ces émotions ont donné à Alec l'envie d'aller faire un tour à l'Harpa (souvenez-vous : les toilettes les plus chics de la ville). Aujourd'hui il y a un monde fou à l'Harpa pour la convention de "EVE". Mais qu'est-ce-que c'est ce truc? Pendant qu'Alec se soulage je vais demander au gars à l'accueil. Lui et plus là pour les évènements culturels et proposer des tours. Il est très enthousiaste et amusant. Apparemment "EVE" est un jeu vidéo en ligne d'ampleur mondiale mais si je veux plus de renseignements il me conseille d'aller demander au service d'ordre dehors. Il essaie de me vendre un repas avec un spectacle équestre ce soir mais nous n'aurons pas le temps. Alec a essayé de monter dans la salle où se passe la convention. Nous espérions aller voir à quoi ressemble cette salle de spectacle moderne. Mais le colosse à l'entrée lui confirme que sans badge elle ne peut pas passer. Tant pis nous allons en ville. Je m'arrête pour manger un hot dog, le seul moyen de me faire manger des oignons. Mais ils sont frits, croustillent sous les dents et n'ont pas trop le goût d'oignon. Qu'est ce qu'ils sont bons ces hot dog. Homer Simpsons en baverait. J'ai mis une photo du kiosque à hot dog prise la dernière fois ce qui explique la neige. Une dernière fois nous allons nous poser dans notre librairie-café favorite, chez Eydmunson. Nous rentrons une dernière fois par la promenade du bord de mer et mangeons dans la cuisine de l'auberge avant d'être quasiment chassés par une colonie de jeunes français venus manger un gâteau.
Nous avons sorti un minimum d'affaire de nos bagages pour être prêts rapidement le matin suivant.
A l'accueil nous avons réservé le passage de la navette qui nous mène à l'aéroport. Nous avons pris un peu de marge pour avoir le temps de remplir les formalités pour nous faire rembourser les taxes de ce que nous avons acheter comme souvenirs. Certains articles achetés en Islande ne sont pas soumis à la TVA pour les étrangers. Les commerçants nous donne pour cela un formulaire à remplir qu'il faut ensuite remettre au service concerné à l'aéroport. Nous trainons un peu dans les magasins Duty free en attendant l'embarquement. Pour le retour nous passons par Oslo. Les tarifs étaient un peu moins chers et surtout les horaires d'arrivé à Paris étaient meilleur pour avoir la correspondance avec le TGV. Alors s'il fallait passer une nuit dans un hôtel nous avons préféré Oslo que Paris. Nous devons arriver vers 16h15 et repartir le lendemain à 9h15.
 
 Ca nous laisse un peu de temps. A l'enregistrement le steward nous a dit que nous récupèrerions nos valise une fois arrivés à Paris, donc ce soir nous n'aurons pas nos duvets et nos affaires de toilettes. Il faut dire que quand il nous a dit ça nos bagages étaient déjà sur le tapis roulant et nous n'avons pas réagi. Et bien nous improviserons et voyagerons léger. Une photo du lac Jokulsarlon prise depuis le hublot par Alec (c'est toujours elle qui est à côté de la fenêtre!) A l'aéroport d'Oslo nous regardons tout de même le tourniquet des bagages des fois que les nôtres y soient. Mais non. Maintenant il s'agit de trouver le bus qui va nous mener au Gardermoen Airport Motell (l'hôtel dans lequel Alec a réservé la chambre). Nous demandons à un gars au guichet des bus qui nous conseille un quai. Nous demandons à un chauffeur de bus qui nous conseille un numéro de bus. Nous demandons au chauffeur de ce bus s'il va bien à l'hôtel dont je lui montre le nom sur la carte. Il nous confirme. Nous prenons donc un ticket d'environ 11 euros. Un peu chérot mais pas trop le choix. Le bus passe par deux hôtels puis un troisième, le Gardermoen Airport Hotel. "Voilà" nous dit-il, terminus. Euh... non nous c'est au G.A.Motell que nous allons, pas Hotel. Il s'excuse et  nous propose de nous ramener à l'aéroport pour prendre le bon bus. En nous expliquant le chauffeur de ce bon bus accepte de nous amener sans nous faire repayer le trajet. Le G.A. Motell était à 500m du G.A Hotel! Nous aurions pu le faire à pied... Comme c'est Alec qui a réservé par internet il y a deux jours c'est elle qui entame la conversation avec la fille à l'accueil. Entre la fatigue du voyage et l'aventure des bus elle en perd son anglais. Elle nous fait un mélange entre "I take a room" (j'ai pris une chambre) et "I book a room" (j'ai réservé une chambre) : ce qui donne "I take a book" (j'ai pris un livre). La fille ouvre de grands yeux. C'est assez marrant comme situation. La chambre est bien avec une salle de bain privée mais surtout des draps, une serviette et du savon dans la douche, donc nos sacs ne nous manquerons pas. Côté cuisine c'est un peu petit et de toute façon nous n'avons rien à cuisiner puisque nous n'avons pas nos sacs. L'aéroport est à 47 km d'Oslo, pour y aller nous devons reprendre le bus, puis de l'aéroport prendre un train. Vu l'heure et vu l'ambiance que nous a mis la péripétie des bus (et aussi le prix des transports) nous décidons de rester dans ce magnifique endroit qu'est la zone aéroportuaire. Avant qu'Alec ne s'endorme complètement sur son lit nous allons nous promener autour de l'hôtel. Visiblement nous sommes dans une ancienne caserne militaire dont un partie des bâtiments a été aménagé pour les voyageurs, une autre a été transformé en musée de l'aviation (fermé à cette heure-ci) et une autre en foyer pour travailleurs. Pour manger nous allons dans le restaurant d'un des hôtels voisins conseillés par la fille de l'accueil. Nous commandons nos plats à un guichet et payons, le serveur nous les amène ensuite à table. Nous nous couchons assez tôt. Nous zappons un peu sur les chaînes TV. Finalement nous nous arrêtons sur une rediffusion de l'eurovision 1996 organisé par la Norvège! Un bon moment de rigolade! Mais qu'est-ce-qui leur prend de repasser ça?
Le matin nous allons attendre le bus devant l'hôtel. A l'aéroport nous prenons un bon petit dèj', Alec se fait plaisir avec une tartine au saumon. Elle a le sourire jusqu'au oreille devant son assiette, une vraie gamine. C'est vrai que ça avait l'air bon.
Nous arrivons à l'heure à Roissy vers 11h15. Petit hic, les bagages ne sont pas là... Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sentais pas trop depuis le départ. Heureusement notre TGV est à 13h58 nous avons le temps d'aller au bureau des réclamations. La dame nous rassure plutôt. Elle nous fait remplir un document avec adresse de livraison. Ce sera chez Alec. Les formalités remplies nous cherchons de quoi manger. Un sandwich à 5 euros? Nous trouvons une boutique casino, achetons une mauvaise baguette et du jambon. Pique nique sur les bancs de l'aéroport on a fait mieux. Finalement "heureusement" qu'on n'a pas nos sacs parce qu'il y a pas mal de monde dans le train et peu de place dans les porte bagages. Il fait un peu plus chaud ici, juste un peu. Les retours sont toujours un peu mélancoliques : dur de se dire que rien n'a changé, que lundi il faudra aller travailler et que nous sommes en léger décalage avec les gens autour de nous. On voudrait tellement leur raconter tout ce qu'on a vécu, tous les moments de rigolade, mais ça n'est pas la peine, ça ne les toucherai pas. On se contentera donc des photos et de quelques anecdotes. Et puis, pour raconter toutes nos conneries, il y a le blog où je m'épanche allègrement pour ceux qui ont le courage de lire.
Voilà, pour finir nos bagages sont arrivé le mardi pour celui d'Alec et le mercredi pour le mien. Ne me demandez pas comment ça se fait mais c'est comme ça, ils s'étaient pris quelques jours de vacances en plus mais ont retrouvé le chemin de la maison.