vendredi 18 juillet 2008

Ciudad de Panama et le canal


Donc réveil 4h45, je me prépare, règle mon sac et descend. Le taxi arrive alors que sonne cinq heures à la cloche de la chapelle. Ça c'est de la ponctualité. A cette heure-ci la circualtion est évidemment très réduite et les feux rouges se grillent allègrement quand on croise une rue secondaire. Au début la queue pour l'enregistrement avance très lentement. Je me rends compte que j'ai oublié de sortir mes deux bouteilles de gaz qui me reste depuis le Torre del Paine. Et oui depuis j'ai fait un peu de camping en Argentine mais pas toujours la cuisine. J'ai presque toujours été près d'une ville et vu que les restaurants en sont pas trop chers et que je veux manger local je ne me suis plus fais à manger. L'embêtant c'est que j'aurai pu les laisser à l'hôtel pour un hôte de passage comme je l'ai fait avec mes feuilles de coca. Du coup la fille les jette. Mon gros sac pèse 23,550 kilos. L'avion ne décolle qu'avec une vingtaine de minutes de retard. On nous sert un bon petit déjeuner et au bout d'une heure et demi nous nous posons à l'aéroport de la Ciudad de Panama. Des taxis vans attendent les touristes, j'en partage un avec un japonnais et un couple de jeunes vénézuéliens. Les tours de la ville se voient de loin, trés hautes et modernes le centre de la ville veut rivaliser avec les autres mégapoles d'Amérique et plusieurs tours sont d'ailleurs en constructions. Certaines atteignent les 50 étages. Il fait très chaud et l'air est chargé d'humidité. Ça fait presque cinq moi sque je suis dans les Andes et j'avais un peu oublié ce que chaleur voulais dire. A l'hôtel je reste quelques heures sur le lit à regarder la télé et à me reposer de ce réveil matinal. Vers 11h une averse de pluie tombe pendant une dizaine de minutes. En début d'après midi je me décide à aller faire un tour. La capitale panaméenne n'échappe pas à ses embouteillages, ses odeurs d'essence, ses coups de klaxons. Je vais manger un bout. Pour la première fois on m'apporte de l'eau dans ce restaurant. J'en bois un verre mais ne sais pas si elle est purifiée. Tant pis on verra bien. En sortant j'aperçois l'Océan Pacifique au bout de la rue, je décide d'aller y faire un tour. Malheureusement l'accés est bouché par des tôles qui protègent un entrepôt. Je passe au pied des chantiers d'immeuble et au bout d'un moment voyant que je n'arriverai pas à la mer je rentre à l'hôtel. Le soir quand je veux sortir pour manger il pleut encore, pas très fort mais du coup je mange au restaurant de l'hôtel. Pendant mon repas j'ai fait tourné la clim pour pouvoir dormir un peu au frais. Le lendemain matin je prends le bus pour les écluses de Miraflorès. Elles sont équipées d'un site pour les visiteurs avec musée, projection de film et un mirador qui surplombe le canal de Panama. Dès mon arrivée j'ai droit à voir la fin du passage d'un bateau. Il ne fait pas partie des plus gros mais c'est déjà impressionnant. Il passe tout près de nous et comme toujours on est fasciné par le mécanisme des écluses, si simple en soi et pourtant si ingénieux. J'avais vu celles du canal du midi mais là c'est quand même autre chose. Là les bateaux sont tirés et maintenus par de petites locomotives électriques qui ressemblen tà des jouets comparées à la taille du bateau. J'ai pris deux photos dans le musée pour que vous ayez un peu des données chiffrées des dimensions du canal et des bateaux qui y passent. Un projet d'écluses est en cours depuis quelques mois. Soumis à référndum le projet d'agrandissement du canal a été largement accepté. Le canal pourra recevoir des bateaux plus gros et plus longs et donc qui paient plus. Quelques autres données : Le premier projet de canal a été pensé par Charles V alors roi d'Espagne et d'Allemagne si je me souviens bien en 1524. Mais la première tentative a été française. A la fin du XIXème siècle ( 1880 environ ) fort de leur expérience avec le canal de Suez les français et Ferdinand de Lesseps ont obtenu le droit de percer un canal au Panama. Malheureusement entre les maladies ( Malaria, fièvre jaune ) et les glissements de terrains, les hommes ( ou forçats ou esclaves ) mourraient trop et les conditions de travail étaient trop difficiles pour achever le travail. Les français ont abandonné au bout d'une dizaine d'année. En 1903 les américains décrochent à nouveau un chantier pour le percement du canal. L'année d'après ils démarrent avec du matériel plus perfectionné que 20 ans auparavant et surtout une connaissance plus avancée sur les maladies. Ils éliminent notamment le palu en déversant de grandes quantité d'insecticides alentour ( avec les risques écologiques que l'on connait aujourd'hui mais à l'époque ça n'était pas une préoccupation ). Le canal est inauguré le 15 août 1914 par le passage officiel d'un navire du chantier. Jusqu'en 1962 le canal ne fonctionnait que 12 h par jour et c'est à cette date que la lumière a été installée sur les rives permettant un fonctionnement 24 h sur 24. Le canal a été géré par les américains mais en 1977 un traité a été signé ( après de nombreuses maifestations du peuple ) et le canal a été rétrocédé au Panama le 31 décembre 1999. Il passe environ 13 à 14000 bateau par an, le canal mesure 80 km de long et si le trajet nécessite 8 à 10 h de navigation il faut environ 24 h pour le traverser avec les temps d'attente. Il y a en tout 3 écluses : côté Atlantique celles de Gatun et côté Pacifique celles de Pedro Miguel et celles de Miraflorès. Au total les bateaux montent ou descendent de 26m par le jeu des écluses. Les portes des écluses pèsent 690 tonnes pour chaque battant et celles côté Pacifique 730 tonnes pour résister aux marées. Le remplissage des sas se fait très rapidement il pénètre 12 millions de litres d'eau par minutes et l'abaissement du niveau ou la montée se fait en 8 à 10 minutes. A Miraflorès les bateaux montent le matin et descendent l'après midi. Généralement les gros bateaux passent le jour et les petits la nuit, mais on a aussi vu passer un petit ( dans ce cas les locomotives sont remplacées par quatre hommes ). Tout ça est géré par un centre de gestion qui défini les ordres de passage. Les bateaux de taille maximum que peut accueillir le canal sont appelés panamax, les autres je m'en rappelle plus et on s'en fout. Si vous comptez passer par là en bateau sachez que le petit a payé entre 1000 et 1500 dollars alors que le premier gros a payé 104000 dollars. Le record pour la plus petite somme revient à un type qui a payé 0,36 dollars dans les années 1920 pour avoir traversé le canal à la nage. Evidemment puisque on paye au poids. Ne me demandez pas comment on pèse un gros bateau, je ne sais pas, il doit exister des poissons balance.
J'ai donc vu le petit film qui explique un peu l'histoire du canal et le projet en cours qui devrait être fini pour le 15 août 2014 ( c'est ce qu'ils espèrent ). Une autre exposition parle de l'intérêt de protéger la ressource en eau, montre un peu la faune qui vit dans les parcs autour du canal et que la nouvelle société d'exploitation s'est engagé à protéger et au dernier étage encore des images du canal et du projet en cours. Pendant que je visite tout ça il s'est mis à pleuvoir des cordes dehors à tel point qu'on ne voit pas à plus de 500 m ( non j'exagère pas! ). Il pleut pendant près de trois heures. Quand ça se calme un peu je remonte sur le mirador pour voir passer un panamax de transport de voiture, c'est un truc énorme, un gros bloc de métal qui passe devant nous. Vraiment impressionant. La pluie se calme alors je retourne à l'arrêt de bus attendre celui qui me ramènera à la ville de Panama. Certaines rues en creux sont inondées et ça occasionne des bouchons, c'est un peu le bazar. Le soir aux infos je vois que certaines rues avaient jusqu'à 80 cm d'eau et qu'il a fallu évacuer un bus. Apparemment, malgré la saison des pluies ça n'est pas aussi courant que ça qu'il pleuve autant le même jour, mais ça n'est pas non plus exceptionnel. le chauffeur de taxi le lendemain me dit que ça faisait tout de même un moment qu'il n'avait pas plu comme ça. Ça me rassure. Le lendemain je prends le bus pour David à l'ouest du pays ( eh oui David une ville porte ton nom, comme Alto pour le chat de Matthieu! ). J'ai décidé de me rapprocher du Costa rica dès maintenant, vu que je n'ai encore que peu de jours autant bien visiter une région que toutes très peu. Et Julien je t'ai mis une photo de poisson dans un des aquariums.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

aaaaaaah !

Un joli Tilapia et quelques Hemigrammus pulcher apparemment... merci de penser à moi mon petit Grig !

As-tu acheté un Equateur à Panama ? (indice pour comprendre cette blague : chapeau)