vendredi 11 juillet 2008

Riobamba, histoire de...

Le voyage en bus se passe bien, les paysages sont toujours aussi verts et nuageux. Tellement nuageux qu'on a des nuages au dessus de la tête et qu'on en voit aussi au fond de la vallée. Il faut dire que la vallée est profonde. Le patchworck des champs sur les montagnes est toujours aussi beau même si on peut penser que pour ça les forêts en ont pris un coup. L'idée de venir à Riobamba m'est venu parce que c'est une ville proche du Chimborazo, le sommet le plus haut de l'Equateur et que j'aimerai bien le voir. J'aimerai bien le voir parce que je me souviens avoir vu ce reportage sur les "hieleros", ces hommes qui vont chercher la glace directement au glacier du Chimborazo pour la ramener dans de la paille jusqu'au marché à dos de mûle. J'arrive à la nuit à Riobamba ville sans trop de cachet de 126 000 habitants. L'hôtel est plutôt bien avec la télé câblée dans la chambre. C'est un peu du luxe mais de temps en temps ça occupe les soirées : je zappe entre les chaînes ( comme d'hab ) entre deux séries et un film. Je mange des crevettes panée à la noix de coco rapée ( vous pouvez essayer chez vous c'est très bon ) et pour dessert un gâteau super bon qui ressemble un peu au gateau aux T brun pour ceux qui connaissent. Le lendemain petit dèj dans la rue, juste devant Flash mac Queen, vous connaissez le héros de "Cars", la voiture rouge. C'est la même sauf qu'elle a les phares carrés, sûrement pour passer incognito pendant ses vacances en Equateur. Malheureusement j'ai laissé l'appareil photo à l'hôtel. Je monte au mirador voir la montagne que je ne pourrai pas approcher faute de temps. Mais je voulais au moins le voir. L'Eglise toute proche est pleine à la première messe de ce dimanche et juste après la deuxième messe accueille aussi beaucoup de fidèle. Et si je leur disais la vérité... Sur un petit stade au dessous des enfants font une partie de foot deux contre deux. La ville est comme morte, le dimanche en Amérique du sud c'est jour de relâche, les gens se retrouvent en famille et prennent le temps de se reposer, les grilles des boutiques sont baissées ( pour la plupart ) et des enfants jouent au milieu des rues désertes, ça a un côté triste mais on peut imaginer que les liens familiaux se resserent à cette occasion. Et dire qu'on veut nous faire travailler le dimanche en France... Je vais manger au marché un morceau d'un de ces cochons qu'ils font rotir entier. Et pas un cochon d'Inde cette fois-ci, je parle de cochon rose. Une quizaine de stands sont agencés autour d'une grande salle et les cochons sont exposés sur les comptoirs, la tête en avant. Les femmes qui tiennent ces petits restaurants de foire hèlent les passants : "viens señorita, viens gouter", "Hola señor assieds toi", elles tendent un morceau aux gens pour leur faire goûter avec un petit bol de ce maïs à gros grains blancs bouilli. Je m'installe à une table et elle m'apporte mon assiette mais ni fourchette ni cuillère. Les gens autour mangent avec les doigts pour la plupart, je les imite en essayant de n'user que les trois premiers doigts de la main droite ( comme au moyen âge ). d'un autre stand on m'apporte un grand verre de jus de coco. Un bon petit repas. Je fais ensuite un petit tour sur les stands du marché où je prends des bananes pour dessert. Dans leurs fagots de paille je vois les fameux pains de glace constellés de milliers de petites bulles. Un petit tour en ville et je rentre à l'hôtel. A la grande télé dans le hall d'entrée le match entre Nadal et Federer pour la finale de wimbledon mais la pluie vient interrompre la partie une nouvelle fois, ils sont à égalité parfaite. Du coup je vais faire un tour sur internet et je rate la fin. Mais les chaînes sport le repasseront trois fois dans les jours qui suivent. Au fait je ne vous ai pas dit mais le mercredi précédent alors que vous voyez et revoyez les images d'Ingrid Betancourt descendant de l'avion les équatoriens fétaient la première coupe libertador ( champion's league d'Amérique du sud ) de leur pays ( il me semble aue c'est la première ) remportée par la liga universitaire de Quito. Ça fait la une de tous les journeaux depuis des jours et les chaînes de télé ne passent que ça. Je n'ai pas gran dchose à faire ici puisque le Chimborazo est hors de portée pour moi ( pour cette fois ) je partirai donc demain matin pour Latacunga où j'ai prévu de marcher un peu. Je vous ai mis quelques photos de fleurs je ne les ai pas prises là mais les jours suivants, alors comme je n'aurai peut-être pas la place de les mettre et que je suis presque sûr qu'elles se trouvent aussi dans le parc du Chimborazo je les mets là.

Aucun commentaire: