jeudi 8 janvier 2009

Conte de noel, retour au Laos

Une moto vient me chercher devant l'hotel comme j'en ai maintenant l'habitude. Je croyais qu'il m'amenerait a un terminal de bus mais non, nous refaisons toute la route qui mene aux tombeaux et nous arretons au bord de la nationale. Le chauffeur reste avec moi. Deux autres mototaxis attendent aussi les eventuels clients. C'est un arret de bus pour Hue. Chaque bus qui passe en direction de Ho Chi minh ville ou Hanoi ralenti et l'assistant se penche a la porte pour savoir ou je vais. Le bus pour Pakse arrive au bout d'une dizaine de minutes. Il n'est pas de la derniere generation mais a l'air assez confortable de l'exterieur. Le toit est couvert de gros colis. Je dois rentrer mon sac a l'interieur. Une douzaine de locaux sont deja installes sur les premiers rangs vu que l'autre moitie du bus est occupe par un amoncellement de marchandises en tout genre : des sacs prets a exploser, des pots en plastique, de gros cartons et des tonnes de choses. Je m'assieds sur une des dernieres places libres. Mon voisin, pour cette premiere partie du trajet, est un gros pneu de camion dans l'allee centrale. Nous traversons des zones de rizieres. Certaines sont moissonnees, d'autres poussent a peine alors que d'autres encore sont vertes. Pas de repis pour la terre au Viet Nam, au moins deux recoltes par an. Vers midi nous arrivons au poste frontiere. Une petite armee de femmes avec des chapeaux rose de ''Charlotte au fraise'' sur la tete vient pour nous proposer de changer nos Dongs contre des Kips. Il me reste a peine 10000 dongs ( 0,5 euros ) et quelques malheureux dollars. Cote Vietnamien un coup de tampon. Ensuite il faut marcher un peu jusqu'a l'immigration laotienne. Je marche en compagnie d'un des passagers du bus qui m'explique qu'on a le temps de manger apres. Nous passons sous une arche monumentale qui marque la sortie du Viet Nam. Cote laotien je dois refaire un visa et une fois les formalites terminees je me retrouve tout seul. Tous les passagers du bus ont disparu et le bus n'est pas la. Est-ce-qu'il est deja passe ou pas encore. Mais ou sont -ils donc tous? Je demande a une fille derriere un guichet ou est-ce-que je retrouve mon bus. Elle me dit qu'il faut marcher jusqu'au village. Mais je ne vois pas de village. Les mototaxis me disent quíls vont me mener a la station de bus du village. Mais moi j'ai deja un bus et j'ai surtout mon gros sac dedans. Un des mototaxis me propose d'aller voir un gars qui parle anglais un peu mieux. A peine un peu mieux. Je n'en sais pas plus, mais je crois comprendre finalement que je dois aller au village et attendre mon bus. La moto me depose devant un petit restaurant. Je suis un peu rassure, les passagers du bus sont dans le restaurant en face. Le peu d'argent qui me reste ( j'en garde de toute facon pour mon arrivee a Pakse ) ne semble pas suffire a me payer une soupe dans cette gargotte dont la patronne n'est pas tres souriante. Qu'a cela ne tienne j'ai pris mes dispositions avant de partir. Il me reste une demi boite de vache qui rit de la veille et je me suis achete deux mini baguettes ( a Hue, a une fille qui etait toute heureuse ce matin ). Je m'installe a une des tables et commande un coca ( que je paie un dollar, plus que le prix habituel ) et je me prepare un sandwich dans une des baguettes. Je prefere garder l'autre au cas ou. Parce que si la fille de l'agence m'a dit qu'on devait arriver a 18h le gars du bus m'a annonce 23h et j'ai plutot tendance a le croire lui. Le bus arrive effectivement vers 14h15 et nous remontons plus quelques nouveaux passagers. Quand le bus demarre un petit vent de panique agite l'avant : le monsieur avec qui j'avais parle a la frontiere semble chercher quelqu'un. Les regards se tournent vers moi. C'etait ma presence qui manquait au monsieur, je fais signe que je suis la les gens sourient et nous pouvons partir a l'assaut des routes laotiennes. Plusieurs des passagers fument dans le bus. C'est quand meme bien genant, je crois qu'on a oublie en France la chance qu'on a de ne pas etre oblige de respirer la fumee des autres. Je dors un peu, lis pour occuper le temps. Il est de plus en plus clair que nous arriverons a 23h. Vers 21h je me decide de me preparer mon repas de reveillon. J'ouvre ma derniere mini baguette et y etale les deux dernieres vache qui rit. Pas de brandade de morue, pas de tian d'epinard mais surtout qu'ils sont loin les treize desserts... Ne pas y penser. Nous arrivons effectivement peu avant 23h au terminal de bus deserte a cette heure-ci. Pour se rendre en ville il n'y a qu'un seul taxi collectif, il me demande 20000 kips, je sais que le prix normal est moins eleve que ca mais c'est la nuit, je lui propose deux dollars ( 16000 kips ), il est d'accord. Mais ce qui me plait moins c'est quand j'entends les locaux discuter le prix avec le chauffeur. Je ne comprends presque rien au laotient mais j'ai appris les nombres et je comprends qu'ils vont payer 4000 kips. Je veux bien payer plus cher queles locaux mais la ca fait beaucoup de difference. Quand le chauffeur me depose devant l'auberge que j'ai choisi je ne lui tend qu'un dollar. Il me demande l'autre. Je lui dit que je ne vois pas pourquoi moi je paye 20000 et les autres 4000. Il insiste pour son autre dollar et ce qui m'énerve le plus c'est qu'un des passagers me dit que je dois payer. Il est presque 23h30, je suis fatigue, le gars de l'auberge ( heureusement encore reveille ) attend je n'insiste pas mais j'ai ce mauvais sentiment de m'etre fait roule et d'avoir paye pour tout le monde. Je lui donne son dollar. Je n'ai plus rien sur moi. La chambre est propre mais sommaire. La tele ne marche pas bien : TV5 monde n'a pas le son. Je mange le dernier morceau de nougat vietnamien qui me reste. Joyeux Noel... J'eteinds.
Qui a dit que les contes de noel doivent etre beaux
Demain j'irai retirer de l'argent a la banque et quitterai cette ville pour Champassak.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu aurais du rester plus longtemps à Pakse !! Histoire d'essayer de te pacser !!
Allez je lis la suite !
Bon noël donc à l'heure vietnamienne !!
Thieu

Anonyme a dit…

Tu deviens radin à force ? :o))))


il est temps que tu rentres ! (quand tu verras le prix des transports en commun ici, tu vas pleurer....)