Wanaka

Le bus passe le long du lac Manapouri très beau aussi. Nous arrivons sous un ciel bien couvert et dans la nuit. Queenstown semble très animée. Je m’installe au backpacker et vais faire un tour dans les rues. La ville ressemble un peu à une station de ski française. Beaucoup de devantures de magasins en bois, des restaurants et des magasins de location de ski puisque c’est une ville qui sert de base pour aller skier dans les montagnes alentours. Mais le plus étonnant c’est qu’il y a de la vie alors qu’il est 19h30. Certains magasins sont même ouverts jusqu’à 21h voire 22h ! Je rentre manger dans ce joli petit backpacker à l’ambiance presque familiale. Sur l’écran géant du salon, un couple et le propriétaire, sont en train de regarder « Ray » le film sur la vie de Ray Charles. Je ne ressens pas les mêmes émotions que lorsque je l’avais vu au cinéma mais c’est toujours un bon film. Avant d’aller me coucher je profite de la gratuité d’internet ici pour me connecter un peu et je tombe sur mes parents. Avec le décalage horaire on ne s’était pas parlé depuis longtemps. Résultat je me couche à une heure du matin. Le lendemain le bus part à 8h, je prends le petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre et pars sous une pluie fine attendre le bus pour Wanaka. La pluie tombe tout le long des heures du trajet et continue quand on arrive au bord du lac. Je vais au backpacker le plus proche pour éviter de chercher trop longtemps. Janet la propriétaire est très accueillante et chaleureuse. Il n’y a pas grand monde en ce moment me dit-elle. Je suis un peu fatigué en raison de cette courte nuit. Pour me reposer je recouds la protection étanche de mon sac à dos. Je vais faire des courses au supermarché. Le caissier est un français et sourit quand il voit que j’ai acheté un camembert. Il me dit que généralement ils ne sont pas très bon mais qu’il n’a jamais goûté celui-ci. Je l’ouvre à midi et il n’est pas si mauvais que ça. Puisqu’il pleut je passe une partie de l’après midi sur internet à essayer de rattraper mon retard. En fin d’après midi vers 16h30 le soleil perce. Je sors faire un tour sur les rives du lac d’où j’aperçois un peu les montagnes enneigées en face. Mais au bout d’une heure tout est redevenu gris et bouché et la pluie revient. Le soir pendant le repas je suis seul. Il n’y a pas de télé ici mais une radio branché sur une chaîne rock pas mal du tout. Je joue avec les quelques objets en bois et me casse la tête sur un dont je n’ai toujours pas trouvé la solution. Le lendemain il a l’air de faire beau, je vais peut-être pouvoir m’activer un peu. Un homme et un jeune partent aujourd’hui, ça fait trois mois qu’ils sont là et Janet les avaient intégrés à sa vie, les larmes coulent sur son visage de mère adoptive. Il ne reste que Nanasuki, une japonaise qui aide un peu Janet à l’entretien de la maison contre certainement un loyer modéré. Elle travaille au Subway, une chaîne de fast food. Janet me dit que la vallée de Matukituki conseillée par Karen n’est qu’à une quarantaine de minutes de vélo. Mais le vent souffle fort et par bourrasque du coup j’opte pour de la marche et le Roy’s peak qui offre une vue magnifique sur le lac. Le point de départ se situe à 5 km de Wanaka mais j’y vais à pied. Le vent est suffisamment fort pour faire marcher de travers par moment. Le long du lac une promenade a été aménagée par la commune avec une frise de carreaux représentant chacun une année depuis l’an 1 jusqu’à l’an 2000. C’était pour commémorer le passage à l’an 2000. Chaque carreaux rappelle des évènements qui se sont dérouler pendant ces années là, que ce soit dans le monde, en Nouvelle-Zélande ou à Wanaka même. J’ai pris la photo d’un au hasard pour vous montrer. Je mets un peu plus d’une heure pour atteindre le point de départ de la randonnée qui monte rapidement au dessus du lac au milieu des troupeaux de mérinos. Je m’installe pour manger juste après avoir suivi des perdrix américaines, elles aussi importées. Elles sont rigolotes avec leur petite houppette. Ce sont les mêmes que dans les dessins animés de Tex Avery. La majeure partie de la randonnée se fait plus ou moins à l’abri du vent mais quand j’arrive près du sommet, les pieds dans la neige je suis obligé de sortir le bonnet et les gants. La vue de là haut est magnifique, on y voit à 360° sur les montagnes et le lac. Il fait froid et le vent accentue l’effet, du coup je ne reste que quelques minutes mais la vue est splendide. La vallée verte, les sommets enneigés, les tussocks jaunes qui bruissent dans les rafales et le lac bleu qui scintille au dessous c’est magnifique. Je redescends tranquillement par le même chemin et la route. Pour vous prouver qu'il fait froid je vous ai fait une photo avec un poney et sa veste. Ils doivent avoir peur qu'il s'enrhumeQuand j’arrive au village il est 18h20. Le soir je me fais une soupe de quinoa avec un bouillon de poulet des champignons et un peu de crème fraîche. Un régal. Je me couche vers 23h30. Le lendemain matin il pleut. Un couple est arrivé hier soir, ils étaient à Te Anau dans le même backpacker que moi, nous discutons un peu. Il pleut presque tout le jour, j’en profite pour avancer le blog et je peux même graver mes photos sur un dvd. J’essaie de réserver mon bus pour Mont Cook par internet mais je n’y arrive pas, le trajet direct n’existe pas et je ne sais pas trop quelles étapes je dois faire. Je vais donc au i-site pour voir. En fait il faut que je repasse par Queenstown, y passe une nuit et reparte le lendemain à 8h. Je passe cette journée pluvieuse quasiment sur internet. Le lendemain il fait plus clair, je fais un petit tour sur les hauteurs de la ville pour la voir un peu de dessus. Au repas de midi je m’achète du kumara ( tubercule proche de la pomme de terre ) frit, ça n’est pas super ou alors il est raté mais les moules pannées qui accompagnent sont très bonnes. Je dit au revoir à Janet et vais prendre le bus à 14h35.