Vanuatu, Port Vila

Le vol dure un peu plus de trois heures, nous arrivons a 14h10 locales. Il fait chaud sur le tarmack du petit aeroport. Pendant que nous faisons la queue pourels formalites d'entree un groupe local joue de la musique. A un moment ils jouent et cahntent "on descend de la montagne a cheval" sur un rythme tropical. C'est amusant. Le Vanuatu etait avant son independance en 1980 le seul condominium franco anglais. C'est a dire que les francais et les anglais se partageaient les iles de l'archipel et que chaque pays s'occupait de ses ressortissants tout en exploitant les locaux. Le Vanuatu a eu sa premiere constitution le 30 juillet 1975 ( quelle belle date!) et son independance en 1980. La capitale est Port Vila situee sur l'ile d'Efate. Les langues officielles sont le francais, l'anglais ( majoritaire) et le bislama que tout le monde parle pour se comprendre puisque a l'origine chaque ile et parfois groupe a sa propre langue que les autres ne comprennent pas.Le bislama est une sorte d'anglais simplifie phonetiquement. Le taxi qui me mene en ville parle aussi le francais. Ilme dit qu'il n'est pas facile de trouver des chambres ici, il vaut mieux avoir reserve. Apparemment il a raison parce que les deux premiers hotels ou il me mene affichent complet. De plus les prix ont l'air assez eleves. Le troisieme hotel ou il me depose a l'air un peu luxueux pour moi mais je demande quand meme. La jeune fille ne parle pas le francais et me confie a son collegue : 12000 vatu m'annonce-t-il! ce qui fait environ 90 euros ( 1 euro = 140 vatu ). Quand il lit ma reaction sur mon visage il me propose un dortoir a 2500 vatu. Voila qui est plus raisonnable et surtout moins cher que les deux premiers hotels de categorie plus rustique. Celui-ci a 10 minutes du centre offre une piscine a debordement avec vue su rle lagon, un bar, un restaurant et meme une discotheque. Les chambres sont tres propres et agreables. Je ne pense jamais a aller voir dans les jolis hotels mais comme a Coroico en Bolivie ils ont parfois des chambres ades prix abordables. Je vais faire un tour en centre ville pour commencer a m'impregner un peu de l'ambiance. La route longe la mer bleu turquoise, un beau voilier tout en bois ressemblant a un bateau de pirate est ancre dasn la baie. Presque tout de suite je tombe sur le terrain de boules, la colonisation n'a pas laisse que de mauvais souvenirs. Je passe "au peche mignon", la patisserie qu'avait ouvert Francis et ou je peux rencontrer Romuald le nouveau proprietaire qui pourrrait me renseigner. Malheureusement il n'est pas la mais les rayons de la patisserie-salon de the offrent de tres jolies perspectives. Je reviendrai demain matin pour le petit dejeuner. Juste en face se tient le marche aux fruits et legumes. Il est ouvert 24h/24 du lundi au samedi en debut d'apres midi. Une partie du marche est reservee aux cuisinieres qui proposent des plats tres bons marche. les gens sont tres souriants, une dame me parle en francais et me dit qu'a midi elle avait prepare du poisson et que je peux venir ce soir, c'est ouvert jusqu'a ce qu'il n'y ai plus rien. Je retourne pres du marche artisanal regarder les joueurs de boules. En chemin un jeune m'interpelle "bonojour" me dit-il, il est le fils du president de l'association de francophonie et se prenomme Marcel, il a aussi un large sourire sympathique. Nous discutons un peu, il me dit qu'il aime bien parler avec des francophones parce qu'ici il n'y en a pas tant que ca. Il me propose de venir me chercher demain vers 9h pour aller voir son pere et son village. Son pere aurait un terrain a vendre et il voudrait m'en parler. C'est un peu etrange comme approche mais il al'air sympathique alors rendez-vous est pris. Pendant que je regarde les parties de petanque un autre spectateur me parle en anglais et me dit un peu les coins a visiter sur Efate et les autres iles. Je n'ai que 12 jours ici et je crois que je ne vais pas faire comme en Polynesie ou ca avait ete un peu la course. Je crois que je vais me contenter de visiter l'ile de Tanna avec son fameux volcan Yasur, le volcan actif le plus accessible au monde et de balader sur cette ile. Tant pis si je n'ai pas trop de temps mais je tenais a voir ce coin du monde en etant dans le coin. En fait l'idee de venir visiter le Vanuatu est venue un peu par hasard. Un jour Matthieu avait ete filme par une jeune allemande au sujet du parc de Port Cros et il nous avait envoye l'adresse de son site pour qu'on voit le travail qu'elle faisait. Cette jeune femme touche a tout et autodidacte parcours le monde et surtout le pacifique sud depuis plus de dix ans et concentre son travail sur les cultures des civilisations primaires de ce coin de la Terre. Ses photos sont superbes et les reportages sur le Vanuatu m'ont enchante, et surtout la possibilite d'approcher un volcan en eruption m'a toujours tente. Pendant la preparation de mon voyage j'ai echange quelques messages avec Ulla ( puisque c'est comme ca qu'elle s'appelle ) et me suis quelques fois replonge dans ses photos quand la motivation de partir au bout du monde s'estompait un peu. C'est donc un peu grace a elle ( ou a cause maman ) que je suis partit et surtout que je suis la au Vanuatu.

Le soir je mange finalement au restaurant de l'hotel, j'irai au marche demain. Le lendemain je vais prendre mon petit dejeuner au "peche mignon" : croissant et pain au chocolat, ca faisait longtemps! Romuald n'est pas la et je n'ai pas trop le temps de l'attendre, j'ai rendez vous avec Marcel. Justement je croise Marcel sur une grande etendue de gazon ou se prepare une foire. Nous allons a pied jusque dans son quartier de Malapoa ou nous retrouvons son pere sur le bord de la route. La dans un petit abri de bois, sur une table faite de trois planches de bois, Thomas, le pere de Marcel m'explique qu'il est mandate par un service de l'etat pour servir d'intermediaire dans la vente de terrains a de potentiels investisseurs francophones. Actuellement la majorite des investisseurs sont soit Australiens soit Neozelandais et lui aimerait que ca change un peu. Je suis donc la, au Vanuatu, au bord de la route et on me propose la vente de terrain comme si j'etais un homme d'affaire. Je leur fais comprendre que je n'ai pas les moyens d'acheter quoi que ce soit ( meme si les prix : 210 000 euros pour 24 ha sont tres interessants ) et que je ne connais pas trop d'investisseurs. Mais ca n'est pas grave, de toute facon ils veulent rencontrer des francophones et si j'ai l'occasion d'en parler je sais ou les envoyer pour eviter tous les intermediaires habituels. Apres ca ils me proposent de me loger a mon retour de Tanna ( d'ou ils sont originaires ) pour ne pas gaspiller mes sous dans les hotels. J'accepte l'invitation et pendant que le pere retourne a ses occupations je suis Marcel chez eux. Il me presente sa soeur, Sabrina, sa femme Inet et ses deux petites filles : Marie,2 ans et Myriam 2 mois. Jean Paul le gran dfils de 3 ans est a l'ecole. Tous les enfants ne sont pas a l'ecole, les droits de scolarite sont un peu cher et le sparents ne peuven tpas tous se permettre de les envoyer etudier. Un autre garcon est la aussi, Georges, 2 ans qui en parait au moins 3 vu sa taille. Les enfants sont un peu intrigues de voir un blanc dans ce coin pas vraiment touristique. Marcel va ramasser quelques noixde coco que nous partageons avec les enfants. Nous retournons en ville a 45 minutes de la car Marcel doit reprendre le travail en debut d'apres midi. En route nous mangeons des mangues, je n'aime pas ca d'habitude mais ici ce ne sont pas les memes et elles sont meilleures. Nous allons manger au marche. Apres le repas nous nous separons et je vais faire un tour a la foire commerciale qui s'est ouverte. Il se vend un peu de tout, des savons au lait de coco aux panneaux solaires en passant par des ustensiles en bois ou des t-shirts a la mode. Je vais aussi reserver mon vol pour Tanna a l'agence de air vanuatu. Le vol de demain est complet je ne partirai donc que lundi apres midi. Un groupe de danseurs fait une representation devant la scene de la foire. Je retourne regarder les boules, il n'y a pas grand chose a voir a Port Vila et j'aime bien de temps en temps me poser et regarder les gens vivre. C'est une maniere de s'impregner du mode de vie du pays. Le soir je retourne au marche manger chez la dame vue hier. "Pourquoi t'es pas venu ce midi il y avait du poisson" me dit-elle. Le midi Marcel m'avait amene a une autre echoppe et ce soir il n'y a qu'une sorte de soupe d'agneau avec du riz. Ca n'est pas mauvais. La dame discute avec moi pendant que son petit fils s'installe pour passer la nuit sur une natte a meme le sol avec une couverture. Le marche etant ouvert toute la nuit la dame passe sa semaine ici aussi meme si elle habite pas tres loin. Le soir un homme est arrive a l'hotel, Marcus, neo zelandais il vient de passer un mois sur une des iles meskalines. Il a mene a bien un projet de developpement d'usine de fabrication de savon de coco dans un petit village. Les conditions de vie ont ete assez difficile pour lui mais son projet est en place.

Le lendemain nous allons dejeuner tous les deux et visitons le musee de la ville qui retrace un peu l'histoire, la culture et la nature de l'archipel. Un guide fais une demonstration de sandroing ( dessin sur le sable ) caracteristique de certaines iles. Le principe est de dessiner une trame sur le sol et ensuite de faire un dessin sans jamais lever le doigt du sol. C'est surprenant. Nous prenons le repas du mid dans un restaurant a touristes avec vue sur la mer, le nambawan ( number one en bislama ). Marcus a envie d'une pizza apres ces semaines de jungle. Nous nous separons en debut d'apres midi que je passe en partie a regarder les enfants sauter dans le port. Les plus petits regardent les exploits des grands depuis le bord. Le soir au marche la dame a tout vendu et m'amene chez unde ses amis qui me prepare du poisson perroquet. C'est bon. De retour je m'arrete a la foire et regarde les enfants participer a des jeux d'adresse. Paul VI le proprietaire vient me parler. Il est francophone et champion de petanque. Il a ete plusieurs fois champions de Vanuaut et meme d'Oceanie. Sa specialite c'est de tirer dos aux boules. Avant de tirer il se met dos aux boules, se retourne et tite presque sans viser. Il me fait une petite demonstration concluante. Quand je lui parle du mondial de "la Marseillaise" qui reunit 12000 participants tous les ans a Marseille ilme dit qu'il faut qu'il y aille. Il m'invite a venir jouer avec lui quand je rentrerai de Tanna. C'est agreable de se promener dans cette ville, les gens vous sourient et vous saluent de l'autre cote de la route sans vous connaitre. On se sent exister, on n'est pas un fantome comme dans la plupart des grandes villes que j'ai traverse.

Le lendemain apres midi je me rends a l'aeroport en bus ( beaucoup moins cher que le taxi ). Pendant que j'attends l'avion un homme me parle, il est de Tanna, je lui demande ou est-ce que je peux dormir sur l'ile. Il me donne quelques nomms dont le sunset bungallow et me dit que s'il etait rentre chez lui il m'aurait accueilli volontiers. Malheureusement il ne rentre que le semaine prochaine. En fait je ne sais pas trop ou je vais dormir ce soir parce que je n'ai pas de guide ( je n'en ai pas achete juste pour 12 jours ) mais j'ai confiance, Tanna est l'ile la plus visitee apres Eefate et Santo je ne devrais pas avoir trop de probleme. J'ai tout de meme achete de quoi manger un peu. A l'enregistrement mon sac pese 20kg et encore j'ai laisse pas mal de trucs a l'hotel. J'en profite pour demander a monter sur la balance comme je l'ai vu faire par quelqu'un avant moi : 66 kg je n'ai pas bouge depuis le depart. Sur un banc les quatre membres d'une famille lisent tous un livre en attendant le depart. L'avion decolle vers 14h30.