jeudi 30 octobre 2008
Brisbane, 28 heures d'arret
La riviere bleue
mercredi 29 octobre 2008
Lifou
Bon pour Lifou je crois que je vais faire succint pour ne pas trop m'etendre. Le taxi est venu nous chercher a 6h04, en retard pour Josiane qui commencait a s'impatienter. Le voyage en bateau se passe plutot bien meme si au bout de deux heures je commence a me sentir mal. Je suis a l'arriere du bateau et me tiens au bord. Il reste une heure avant d'ariver a Mare notre premou nou sferons une pause je fixe l'horizon et respire profondement et ca a l'air de passer, mais je ne me sens aps de bouger un seul doigt. Et dire que la mer est relativement calme. Je n ecomprends pas pourquoi nous prenons cette route. Noumea est au sud ouest de la Nouvelle Caledonie et les iles sont a l'ouest alors pourquoi ne pas faire un port en face des iles et eviter toutes ces heures de transport?
Il doit y avoir une histoire de pognon la dessous. Arrives a Mare je profite du calme du port pour rentrer a l'interieur et je m'endors ou somnole sur presque les deux heures de trajet qu'il reste. Au port notre chauffeur est venu nous chercher et nous fait parcourir les 25 km jusqu'a la tribu de Nathalo. Il doit y avoir 15000 personnes qui vivent sur l'ile reparties en 47 tribus je crois et chaque tribu appartient a un des trois districts.
Gabriella nos accueille avec un jus de citron et nous montre l'emplacement pour les tentes.
Une enorme toile d'araignee est juste a cote de notre tente et inquiete un peu Josiane. Peu de temps apres notre arivee j'ai fait la connaissance de raymond qui m'a propose d'aller boire le kava avec lui ce soir. Au moment ou nous sortons pour promener un peu et reperer le village raymond passe en velo sur la route, il fait demi tour et se propose de nous faire visiter. Il nous mene chez lui, nous montre sa plantation de vanille et nous donne une gousse a chacun. En ce moment c'est la periode des mariages pour la vanille.
La vanille est originaire de je ne sais plus quelle ile ( tiens deux points a qui le trouve )
et a ete importe un peu partout dans le monde ou elle peut pousser. Mais cette orchidee necessite une mouche particuliere pour pouvoir se reproduire et cette mouche n'est pas facilement exportable c'est pourquoi l'accouplement de la fleur doit etre fait par la main de l'homme le matin quanfd la fleur est ouverte avant qu'il ne fasse trop chaud. La vanille est une liane qu'on fait pousser sur un autre arbre qui sert de tuteur. Malheureusement les fleurs etaient fermees quand nous avons visite chez Raymond et apres j'ai oublie d'y aller le matin. Ensuite il nous montre la case du grand chef, une case traditionnelle de 12 metres de diametres datant de la fin du XIX eme siecle.
La toiture de paille doit etre refaite regulierement ( tous les dix ans environ ). Nous allons ensuite chez alex en train de decortiquer des cocos pour le marche de demain a We, la ville la plus importante de l'ile ou nous sommes arrives. Et voila que la nuit tombe. Nous allons donc au nakamal de Alex pour gouter le kava que prepare sa femme. Il est un peu moins fort que celui du Vanuatu. Normal m'avait prevenu Marcel, le kava bu en Nouvelle Caledonie est importe seche du Vanuatu et non pas frais. L'ambiance ici est un peu differente. Meme si le lieu reste calme et propice a rencontre et discussion certains jouent de la guitare pendant que d'autres jouent aux dominos.
Le dernier soir Josiane a enfin accepte d'en boire une demi niox de coco et a voi sa tete elle n'a pas apprecie. Malheureusement pour nous une kermesse se prepare a We et Gabriella doit s'occuper des preparatifs d'un stand du coup elle ne peut pas nous preparer de repas. Qu'a cela ne tienne cette fois j'avais trouve une cartouche de gaz et nous nous faisons notre propre bouffe. Une fois a l'abri d'une cabane acause de la pluie, sinon deavnt les tentes. Et oui nous avons eu de la pluie. Le premeir jour notamment au grand dam de Josiane ce qui lui donne l'occasion de raler un peu. Mais malgre cela elle garde le sens de l'humour. Je la taquine souvent avec ca. Elle abandonne bien vite l'idee de faire du velo vu le temps qu'il fait et les distances a parcourir car meme si Lifou parait etre une petite ile elle est plus grande que Tahiti et finalement Josiane decide de louer une voiture pour que l'on puisse visiter un peu l'ile malgre le temps. Nous descendons vers Luengoni, au sud ou il fait plus beau, disons qu'il ne pleut pas c'est dej ca. La plage de sable blanc et l'eau turquoise sont un enchantement pour Gogo et Clara et heureusement que le soleil n'etait pas de la partie parce que Clara aurait encore attrape un coup de soleil ( notez comme elle a pele ). Nous mangeons dans un snack tout au sud de l'ile, un bon petit repas fait de Tazar ( un poisson ), du riz, du tarro, du chou kanak, une salade de papaye verte et de la papaye mure cuite et salee et poivree. Nous allon ensuite nous promener sur les falaises d'ou nous assistons a l'accouplement de deux tortues dans une mer plutot agitee.
Les filles ne sont pas en reste pour sauter. J'ai fait plus de 70 photos. Il faudra que je trie le soir. Un jeune homme vient meme me demander de faire une photo de lui et de son copain. Il regarde le resultat et me remercie. C'est tout ce qu'il voulait. Comme il est pas trop moche les filles je vous l'ai mis, il avait des yeux tres clairs mais n'etait pas legionnaire. Nous allons ensuite a notre dame de Lourdes ou nous voyons ce pigeon magnifique. Puis a la baie de Jinek nous profitons du coucher de soleil. Le soir au nakamal Josiane est un peu fatiguee et veut rentrer se coucher, moi ca va, je fais durer un peu le plaisir pour me venger de ce matin. Toujours gentiment je lui fait comprendre que la vie la nuit est aussi interessante que le jour. Heureusement qu'elle a le sens de l'humour quand meme. Le lendemain nous avons rendez vous avec Augustin qui veut nous montrer la plage de Nathalo.
Pendant que Josiane fini de se preparer je fais un collier de fleur avec Salima la fille du petit chef. Elle est rigolote, elle m'appelle "camaja", c'est comme ca qu'ils appellent les blancs a Lifou mais ca ne veut pas dire blanc, ca veut dire rouge rapport a la couleur que prenait les missionnaires en arrivant au soleil.
Le village n'est plus au bord de la mer comme avant l'arrivee des missions qui ont apporte la culture de la terre et il faut marcher un peu pour atteindre la plage. La Augustin va pecher quelques oursins pendant que j'attrape un petit poisson. J'en ai tenu un gros a un moment mais il a lache rapidement. Augustin fait un peu cuire les oursins au dessus d'un feu de bois. Ca leur donne un petit gout de fumee pas desagreable. Ils sont bien plein mais moins iodes que ceux de mediterranee. Avec la baguette que Josiane etait alle achete ce matin pour me laisser dormir c'etait parfait. De retour nous nous arretons a nue grotte avec la aussi un petit lac a l'eau cristalline et peuplee de petits poissons et crevettes.
Nous allons ensuite faire un petit tour a la foire pour savoir si Gabriella a pu s'arranger pour nous faire faire nu bougna ( plat typique d'ici qui ressemble un peu au lap lap ni-vanuatais ). C'est un plat a base d'igname je crois avec viande ou poisson et cuit dans des feuilles de bananiers pendant plusieurs heures sous la terre au contact de pierres chaudes. Malheureusement personne ne pouvait nous le faire. Tant pis nous finirons les pates. Le soir nous passons par le nakamal pour dire au revoir a tout le monde. Le lendemain au petit dejeuner Gabriella est la, on discute un peu. Elle regrette d'avoir ete prise par la kermesse et de ne pas s'etre plus occupe de nous mais etait contente de voir qu'on se debrouiallait seuls. pour se faire pardonner elle nous coupe une papaye pour le petit dejeuner avec du citron ( c'est meilleur ) et nous en donne une a emporter a chacun. Vers 9h je raccompagne Josiane a l'aeroport et ramene la voiture a l'agence. Finalement le sejour s'est bien passe et on a reussi a s'entendre tout les deux.
Josiane a vite compris qu'elle ne ferai pas tout ce qu'elle avait planifie et je crois que j'ai su etre patient pour que tout se passe bien. Elle etait d'une agreable compagnie. J'aime bien etre seul parfois mais c'est vrai que c'est interessant de partager avec les autres aussi. Heureusement que l'humour arrange bien les choses. J'attends ensuite le Betico ( le bateau qui fait la liaison jusuq'a Noumea ) avec un peu d'apprehension vu le vent qu'il fait depuis deux jours. J'attends plusieurs heures vu que je suis la bien en avance et meme plus que prevu puisque le bateau ne viendra ps. Le temps est trop mauvais et il n'est pas parti. On nous previent assez tard tout de meme. Pourquoi ne pas mettre un papier a l'embarcadere?
Je vais me faire rembourser le billet de retour au bureau de l'agence et j'y retrouve deux femmes qui attendaient aussi. Elle me proposent de me faire deposer par le mari de la plus agee qui doit venir les prendre plus tard et remonte dans cette direction. J'attends avec elles et une de leur amie a l'ombre de grands arbres. La baie de Jokin avec nuages et avec soleil, ca change pas mal quand meme

un oursin bien plein et cuit
le beau gosse d'Easo
le fameux pigeon vert, il a aussi une tache rose sur le ventre
Agathe et Dominique

essayez de trouver ou est le tronc de cet arbre, suivez la branche de droite, moi je n'ai rien compris.
preparation d'un repas a l'abri de la pluie

Bon on ne peut pas dire que ca soit tres haut mais le rocher pique les mains. Dessous mon copain le chien qui nou sa suivi tout le long a Luengoni
Des aiguillettes dans leport de We
Noumea
Le vol est tranquille, les lyceens sont plutot calmes. J'ai laisse ma place a une fille pour qu'elle soit avec sa copine et je suis assis a cote d'un homme dont le passeport est rempli de tampons dont ceux du Cambodge et de la Thailande. J'engage la conversation. En fait il travaille depuis 23 ans pour le ketchup Heinz dans toute la region pacifique et il ne reste que quelques jours par pays a chaque fois et ne visite pas beaucoup. Apparemment meme s'il cotoie pas mal de cultures differentes ca a l'ait epuisant comme metier. A l'aeroport je demande a la professeur de math quels sont le moyens pour aller en ville et ou se trouve l'auberge de jeunesse que m'ont conseille les deux gars dans le 4*4 a Tanna. Elle me dit que nous sommes loin de Noumea et que les transports sont hors de prix mais qu'on va se debrouiller pour m'amener. Elle demande un peu comme ca si quelqu'un dans la queue peut m'amener. L'homme qui etait derriere moi dans l'avion et qui parlait un peu fort se propose de m'amener. Juste le temps de montrer ma tente et les piquets a la fille du controle sanitaire et de lui donner quelques infos sur le Vanuatu ( je pense qu'elle vient juste d'arriver ici ) et je rejoins Marc sur le parking. Il a un gros 4*4 et passe plus ou moins par la ville pour aller chez lui mais ca ne le derange pas de faire le detour. Il a un peu de mal a voir dans la nuit et roule un peu aleatoirement mais nous faisons les 52km qui nous separent de la ville sans encombre. Il me commente un peu les endroits que nous traversons. L aprof de math m'a dit que l'auberge de jeunesse est au dessus de la cathedrale mais nous cherchons un petit moment avant de trouver. Une fois arrive j'ai la mauvaise surprise d'apprendre que la reception ferme a 19h30 et il est 20h. Alors que je ressors une fille avec qui Marc est en train de parler me propose de me faire rentrer dans son dortoir et de voir demain avec la femme. A son accent on est du meme coin. Elle est effectivement de Carry, elle me dit que la femme de la reception est un peu lunatique mais elle s'en fout elle part demain. Sandrine m'ouvre donc la porte de son dortoir ou une japonnaise est en train de lire sur son lit. Ensuite elle me fait une petite visite de l'auberge avant de partir manger en ville avec ses amis. "Si on ne peut pas s'aider entre nous qui le fera" me dit-elle "De toute facon ils savent pas qui arrive pendant la journee ou la nuit ceux qui a reserve tu peux passer inapercu ce soir". Sympathique. Au moment ou elle part une femme au regard inquisiteur la regarde partir et me regarde ensuite. J'hesite un peu et me dirige vers le dortoir. Un dernier regard et je la vois qui ouvre la reception. Je vais la voir et me presente sans lui expliquer l'affaire du dortoir. Je lui explique que je viens de debarquer et que je n'ai rien reserve et elle me donne les clefs d'un dortoir et un jeu de draps. J'attends un peu qu'elle soit repartie pour transferer mes affaires dans ma nouvelle chambre ou je fais la connaissance de Marco, jeune francais aussi fraichement debarque de Nouvelle-Zelande ou il a ete repousse a la frontiere pour avoir travaille un peu illegalement en Australie. En fait il voulait aller en Nouvelle-Zelande pour poouvoir faire un visa de travail pour l'Australie et etre en legalite mais les kiwis l'ont coince pour trois semaines de travail non declare. Du coup pour en pas etre renvoye en Australie et risque des poursuites il s'est arrange pour etre envoye sur territoire francais. Du coup ce jeune de 19 ans, se retrouve un peu largue ici sans trpo savoir quoi faire. Il espere quand meme pouvoir travailler un peu pour gagner assez d'argent et continuer soin voyage en amerique du sud avant de rentrer continuer ses etudes d'histoire. Mais il a le moral. L'auberge est en fait peuple quasiment uniquement de francais venus travailles. Tres peu de touristes et d'etrangers. Ca me fait bizarre d'etre entoure de Francais et je suis presque mal a l'aise. Dans la chambre un couple de francais nous a rejoint, eux aussi sont touristes, ils viennent de passer une superbe semaine sur l'ile des pins. Ils se sont rencontres il y a cinq mois alors qu'ils travaillaient ensemble dasn un hotel en Crete et ont decide d'aller voir du pays. Prochaine destination l'Australie pour quelques mois histoire de renflouer les caisses ( eux ont fait le visa de travail avant de partir ) puis la Thailande. Marco ( Marc Aurele de son vrai prenom, ca en jette hein! ) est ravi de toutes les rencontres qu'il fait depuis le debut de son voyage en Inde. Nous discutons tous les quatre pendant plus d'une heure avant de nous coucher. Le lendemain je vais faire le tour des guichet automatiques pour me rendre compte que ca ne marche toujours pas. Je passe par l'agence de ma banque ( j'ai de la chance d'etre en France ) qui medit ne rien pouvoir faire puisqu'ils n'ont pas le meme service informatique qu'en Farnce metropolitaine. C'est ca la mondialisation! Finalement je vais consulter mes comptes sur internet pour voir ce qu'il se passe et j'ai la reponse tout de suite. Le dernier virement que j'ai effectue n'a pas ete pris en compte et du coup je suis dans le rouge d'ou interdiction de retirer. Je regle l'affaire et peut enfin m'occuper demon sejour sereinement. Je vais faire un tour a l'office du tourisme ou je recupere quelques brochures sur les campings du pays et demande comment aller visiter les iles. Les femmes a l'accueil sont vraiment tres aimables et ont tous les renseignements necessaires. Je me balade un peu dans les rues, salue avec les sourcils comme je sais si bien le faire maintenant. Je vais faire un petit tour sur le port pour voir les poissons mais meme si du corail est accroche sur les pilliers pas evidents de voir des animaux dans l'eau trouble juste quelques aiguillettes a la surface et petits bancs de poissons que je ne connais pas. je repasse par l'auberge et au moment de sortir manger une femme qui loge aussi a l'auberge sort devant moi et m'attend. Josiane a tout juste cinquante ans et pete la forme elle a envie de faire plein de chose pour ses premieres vacances toute seule. Elle s'est decide de se lancer un peu a l'aventure tout en prenant une destiantion pas trop risquee. Elle a quand meme planifie pas mal de choses : de tel jour a tel jour sur cette ile, de tel jour a tel jour sur celle la puis retour tel jour car elle a reserve une voiture pour faire le tour de l'ile les quinze derniers jours. Je ne veux pas trop lui dire mais tout ne se passe toujours comme prevu quand on est en vacances. Elle a l'air de savoir ce qu'elle veut faire en tout cas. Tout le contraire de moi qui ne sais meme pas ou dormir sur les iles, mais je sais que tout s'arrange assez facilement d'habitude. Au bureau du Betico on nou sdit que le prochain bateau pour Lifou est dans trois jours a 7h du matin. Deja les projets changent pour Josiane mais elle rebondit vite et replanifie tout. Elle aura juste un jour de moins pour l'ile des pins mais du coup prendra l'avion entre les deux iles. Moi je vais faire l'aller retour par mer. Nous promenons un moment dans les rues de Noumea sous quelques gouttes de bruine. Josiane parle beaucoup et le reconnait, elle a beaucoup voyage avec son ancien compagnon et me raconte quelques anecdotes mais est emerveillee par ce que je fais. Il n'y a pas de quoi. Elle a aussi une tente et me propose que nous allions ensemble sur Lifou. Il faudra appeler les campings pour voir comment les rejoindre et s'ils peuvent nous rececoir, et s'ils ont des places, et si on peut louer des velos, et si elle peut faire une plongee et... et... J'apprehende un peu le sejour avec cette femme hyperactive et bavarde mais j'accepte la proposition de toute facon on verra une fois sur place. Je ne fais pas de photos a Noumea c'est pourquoi je ne vais pas m'etendre sur ce que j'ai fait les deux jours suivants. Je me suis contente de glandouiller un peu comme je sais si bein le faire, j'ai fait graver des photos, envoye un colis a la maison pour m'alleger un peu de deux trois bricoles et vetements dont je ne devrais plus avoir besoin, fait le tour du marche avec des poissons tres bon marche ( le thon est aux environs de 12 euros le kilo et c'est un des plus cher ). Je m'achete aussi un livre puisque j'ai fini le precedent. Je prends "l'arbre des possibles", un recueil de nouvelles de Bernard Werber ( bien ). Et j'essaie d'avancer un peu le blog. Vous me prenez beaucoup de temps mais ca me permet de m'occuper dans ces journees de transition parce que Noumea n'est pas une des villes les plus belles et je ne vois pas trop quoi faire pour le peu de temps que j'ai avant le bateau. Diane que j'avais rencontre a Bora Bora est a Voh dans le nord et je n'ai pas l'adresse de Reynald, un copain kanak rencontre a Dinan pendant mon stage de secourisme de l'armee. Un soir je vais faire un tour au cinema et vais voir "batman le chevalier noir". Depuis que je suis parti je n'ai pas vu un seul film au cinema et je crois avoir choisi le bon. Celui-ci est vraiment bien, j'ai beaucoup aime. Le soir je mange avec Marco, parfois Etienne un gars qui est arrive par cargo depuis Le Havre et qui a beaucoup aime cette experience. A tous les trois nous refaisons un peu le monde au milieu de tous des gens qui travaillent. Josiane se joint parfois a nous. Marco comprend au fil des jours que son projet risque de tomber a l'eau, pas facile d'economiser ici, la vie est chere mais le dernier soir ou je suis la il a retrouve la peche. On l'a change de dortoit et un des gars avec qui il est est un peu special. "Il a des converstions de malade, on parle de tout et de rien mais tout ce qu'il dit est tellement vrai!" me dit Marco. J'adore ce garcon, il est tellement heureux de vivre et de le voir content ca me fait plaisir. Il me dit meme quelque chose que j'ai trouve tres beau en parlant de son voisin de chambre. "Je crois en Dieu et je crois en beaucoup de choses mais je crois que ce gars est au coeur de l'ame du monde". Moi je crois que c'est toi qui est au coeur de l'ame du monde Marco, tu as compris le plaisir du voyage et le bonheur de rencontrer des gens. Tu m'as fait me rendre compte que ce que nous vivons est quand meme assez exceptionnel meme si ca nous parait normal. Je n'ai jamais rien lu de son illustre homonyme, mais je trouve qu'il a lui aussi de belles phrases. A la veille du depart tout est boucle avec Josiane : un taxi viendra nous prendre le matin a 6h ( puisqu'il faut etre entre 6h15 et 6h45 a l'embarquement, moi je serai descendu a pied pour 6h30 ), a la descente du bateau quelqu'un viendra nous chercher pour nous amener dans le nord de l'ile pas trop loin de l'aeroport et des endroits ou regarder sous l'eau avec un snack pas trop loin et un loueur de velos. Parfait. Le sejour sur Lifou devrait etre parfait... J'apprehende. Est-ce que je vais tenir trois jours?
Desole pour l'abscence de photos mais Noumea n'est pas tres photogenique de l'interieur.
Desole pour l'abscence de photos mais Noumea n'est pas tres photogenique de l'interieur.
lundi 27 octobre 2008
Port Vila II, bonheur, simplicite et rencontre
Georges est un fonceur, quand il veut la place a la balancoire il part en courant et en riant et pousse celui qui est dessus jusqu'a obtenir ce qu'il veut. C'est pour ca que Sabrina l'a surnomme "Georges le plus costaud". Et Georges entretien tres bien son gabarit car il mange souvent et pioche dans l'assiette de ses cousins qaund ils tournent le dos. Et Georges se rappelle qu'a mon precedent passage il jouait avec ma montre. Son grand pere a beau lui dire d'arreter de m'embeter mais il reveint toujours a la charge. Ca ne me derange pas, c'est pa mechant, il ne fait que faire sonner la montre en appuyant sur les boutons. La mere de Marcel me prepare une chambre.J'ai droit a un lit sur pied alors que la plupart de la famille dort sur des nattes a meme le sol. Ca me gene un peu toute cette attention mais c'est leur facon de m'accueillir je ne veux pas les contrarier.
Pour le midi nous mangeons tous separes et pas forcement en meme temps. Je ne suis qu'avec Marcel sur le banc sa soeur mange un peu plus loin devant sa chambre et son pere mange plus tard. Marcel fait la priere avant de manger, je ne suis pas habitue et je repose ma fourchette. Ensuite il faut faire la sieste, je m'allonge sur mon lit et feuillette le guide de la Thailande. Marcel s'allonge sur un matelas a cote. Il ne travaille pas aujourd'hui et de toute facon il a change de travail. Il est toujours dans la meme entreprise de securite mais travaille de nuit quatre nuits par semaine et se repose les trois jours suivants. Ce soir il veut m'amener boire le kava, une boisson traditionnelle ici et dans quelques autres iles du Pacifique sud. Pourle moment nous descendons en ville chercher les affaires que j'avais laissees a l'hotel. J'essaie de retirer de l'argent mais ne peux retirer qu'une toute petite somme. Il doit y avoir un probleme avec ma carte. Nos remontons poser les affaires a la maison et prenons une douche. ils n'ont pas encore l'eau courante et la douche se fait en remplissant un seau dans le grand bidon qu'ils remplissent de temps en temps avec un tuyau, puis avec un petit pot on se verse l'eau dessus a l'abri des regards derriere une bache de plastique tiree entre quatres piquets de bois. Que demander de plus, ca suffit pour etre propre. c'est vrai que quand il s auront l'eau courante et l'electricite ce sera plus co
nfortable et ils pourront louer les petites maisons qu'ils possedent un peu plus cher. Nous descendons au nakamal : l'endroit ou on boit le kava. Le kava est une boisson obtenue par broyage d'une racine additionnee d'eau. Apres quelques heures de maceration et filtrage la boisson est prete. Coutumierement la boisson est reservee aux hommes maries mais aujourd'hui sur Efate certaines femmes en boivent. Marcel m'explique que sur Tanna la racine est machee et non broyee. J'ai donc le droit de gouter cette boisson qui se sert maintenant aux touristes dans de nombreux endroits en ville. Dans ce nakamal de quartier je suis le seul etranger. J'ai lu que cette boisson avait un aspect de vase et un gout pas terrible de plus la racine a un effet anesthesiant et calmant. C'est le bon cote de la chose qui contrairement a l'alcool ne provoque pas de violence. J'ai demande a n'avoir qu'une demi dose parce qu'en plus il faut le boire cul-sec. CommeMarcel me l'a explique et comme je le vois faire pas les autres je m'isole pour aller boire mon kava. Il fait presque nuit et il n'y a pas d'eclairage mais je peux voir le liquide verdatre au fond du bol quand je l'approche a mes levres.
J'avale le contenu en deux gorgees. Ca brule un peu la gorge et c'est vrai que ca fait un peu comme une anesthesie, ca me rappelle l'anesthesie que j'avais eu quand l'ORL avait passe une camera dans ma narine mais ca n'est pas aussi mauvais que ce que je croyais. Et en plus le bon cote de la chose c'est que meme si les femmes n'ont pas trople droit d'en boire elles ont prepare quelques trucs pour mange juste apres. Ca leur permet de se faire un peu d'argent pour acheter le savon m'a dit la mere de Marcel et elles mettent meme une part des recetteschaque soir pour permettre d'ameliorer le nakamal. Un jour ils comptent mettre la lumiere. Le nakamal n'est pas non plus un simpleendroit ou boire le kava c'est avant tout un lieu de rencontre ou les gens viennent parler et se retrouver, un peu comme les bars chez nous a part que c'est beaucoup plus calme. Ils reussissent a me faire avaler le breuvage a trois reprises. Il faut dire que la perspective de manger un bout apres me motive bien. Le manioc lap-lap cuit dans la feuille de bananier est tres bon accompagne de petite brochettes ou boulettes de viande. Je ne comprends pas bien pourquoi ils boivent ca parce qu'apparemment personne n'en appreciele gout puisqu'ils prennent de l'eau juste apres ou vont manger un bout. Et de partout on entend renacler et cracher. Thomas, le pere de Marcel, me dit que ca aide a apaiserles soucis, avoir les idees claires et a dormir. Certains qui ont abuse du kava marchent un peu comme des zombis. Personnellement je ne sens aucun effet. C'est vrai aussi que je n'ai bu que trois demi doses. Nous rentrons manger. Je montre les photos de Nouvelle-Zelande de Tahiti et quelques unes d'amerique du sud que jen'ai pas efface de la carte memoire a Marcel et ses deux soeurs ( Ginette qui travaille en ville vient juste d'arriver ). Avant de se coucher Marcel dit une priere pour moi en Bislama, nous dormons dans la meme chambre. Le lendemain matin je me reveille vers 6h30, les enfants sont deja reveilles et jouent dehors. Ce matin Marcel me mene sur le petit ilto de Ifira d'ou est originaire sa mere. C'est un ilot juste en face de Port Vila avec environ 700 habitants qui possede egalement sa propre langue dsitincte des autres. C'est un ilot coralien sans trop de terre et du coup la culture y est un peu plus difficle qu'ailleurs. Marcel me montre la maison de son grand pere et me presente a quelques membres de sa famille. Nous retournons en ville, je dois acheter des piles car toutes mes piles rechargeables sont vides et impossible de recharger dans les jours qui viennent.
Nous en profitons pour acheter quelques trucs a manger. Nous prenons quelques photos de famille et avec les enfants du quartier et deja les nouvelles piles commencent a clignoter elles etaient vraiment pourries. Apres manger nous partons promener avec Jean-Paul qui me tient la main et Georges qui tient celle de son oncle. Nous allons jusqu'a la plage de black sand qui comme son nom l'indique est faite de sable noir. Nous traversons des petits villages avec des maisons assez sommaires. La plupart sont alimentees en eau par un puis dont Marcel me montre le fond. L'eau n'est pas tres profond, 4 ou 5 metres seulement. Souvent les gens demandent a Marcel ou nous allons. Pas besoin de parler, un petit sifflement ( comme ils ont l'habitude de faire ) un hochement de tete pour questionner et quelques signes de la main pour repondre et tout le monde s'est compris. J'avais remarque qu'ils se parlent beaucoup pa rel regard et les gestes comme en Polynesie. Un hochement des sourcils suffit pour dire bonjour et j'ai vite pris le coup, ca evite de dire halo ( bonjour en bislama ) a tout bout de champ. Nous remontons un peu avant 4 heures. Marcel est oblige de porter Georges sur la fin du parcours car celui-ci est creve, il n'a pas voulu faire la sieste pour nous accompagne et a bien marche mais maintenant il s'endort dans les bras de son oncle qui peine un peu a le porter. Vers 16h Marcel part travailler, je l'accompagne et descends en ville. C'est samedi apres midi et le marche est ferme ainsi que beaucoup de magasins et les rues sont calmes. Je passe par le peche mignon pour voir si Romuald est la et lui passer le bonjour de Francis mais il n'est pas la. Tant pis. En sortant le gars de la securite du magasin d'a cote a envie de parler un peu et m'interpelle. Il est francophone et travaille dans la meme boite que Marcel. Nous discutons cinq minutes. Ensuite j'essaie de voir si ma carte marche, mais en vain. J'irai changer quelques dollars pour etre sur d'avoir assez d'argent pour finir le temps qu'il me reste. Je passe quelques minutes sur internet. En ressortant j'entends un sifflement de l'autre cote de la route, je me retourne, c'est le vigile qui me salue et me demande ou je vais avec des signes. Je lui reponds de la meme maniere que je vais vers le jeu de boule.
Je suis tout content, j'ai l'impression d'etre adopte ici. Je pense que presque tout le monde se connait et peut etre qu'il habite dans le meme quartier que Marcel et qu'il m'a vu au nakamal. Moi dans le noir je ne reconnais pas tout le monde. Je continue mon chemin pour voir si je trouve paul VI etv faire enfin une partie de boules mas tout a l'heure le terrain avait l'air desert. En passant je m'achete une glace et passe par le bord de la jetee, c'est toujours plus agreable de marcher pres de la mer qu'au bord de la route. En face de moi une fille essuie une larme, comment est-ce qu'on peut pleurer ici? Mais je la connais cette fille! J'ai plutot l'habitude de la voir avec un grand sourire sur ses photos mais c'est bien elle. -"Ulla?". Elle me regarde etonnee
"Oui".
"Bonjour. Grigori"
Et la le grand sourire revient, elle s'essuie les yeux. Elle vient de quitter un ami tres cher avec qui elle a passe pres d'un an et demi sur son bateau et du coup l'emotion est montee jusqu'a ses yeux. Elle est toute etonnee de me trouver ici. Moi je ne suis plus vraiment etonne de rencontrer des gens mais c'est vrai que c'est un peu une surprise, je la croyais en Papouasie. Elle en vient et est arrivee hier. C'est dingue comme le monde est petit quand on voyage. Quoi je l'ai deja dit? On marche un peu sur la jetee en discutant et on s'assoie pour regarder le coucher de soleil. malheureusement il y a encore une bande de nuages juste au dessus de l'horizon. Ces nuages quand ils sont en bande il faut toujours qu'ils se mettent au milieu! Nous discutons comme deux copains qui se connaissent depuis longtemps, de mon voyage, de ses projets. Elle vient d'etre engagee par le National Geographic France pour un reportage. Elle part demain pour Tanna pour dix jours.
C'aurait ete encore plus dingue qu'on se croise dans la foret de Tanna! Nous ne parlons que 3/4h environ, elle doit retrouver un ami vulcanologue qu il'accompagne et moi j'ai rendez-vous avec Thomas au Nakamal. Nous nous separons donc comme si de rien n'etait. Mince! Je viens de rencontrer celle grace a qui je suis parti et grace a qui je suis la et j'ai oublie de la remercier. J'etais peut-etre plus etonne que je voulais le faire croire. Je voulais aussi lui poser quelques questions mais j'ai tout oublier. Tant pis ce sera pour la prochaine fois quelque part sur la planete... Pour ne pas etre en retard je prends un bus jusqu'au nakamal. Je discute un peu avec Thomas et un jeune francophone etudiant en electricite. Thomas me dit que quelques jeunes voudraient me parler mais qu'ils n'osent pas. Ils n'ont pas tous les jours l'occasion de parler francais vu qu'entre eux ils emploient le bislama et du coup ils ne sont pas sur de leur francais. C'est un peu le probleme du monde, la difference des langues et la peur des gens de s'approcher. Je connais bien ca.
Ce soir le kava m'a fait un peu plus d'effet, les trois demi doses me font un peu tourner la tete quand nous rentrons en compagnie de la mere de Marcel. Pendant la nuit la chienne de la maison se met a aboyer pour rien, comme tous les chiens du voisinage. Je me leve pour la faire taire mais elle recommence presque aussitot. Les injonctions de Thomas n'auront pas plus d'effet et le manege dure plus d'une demi heure. Apres je ne sais plus si elle s'est tue ou si je me suis endormi avant mais je dors jusqu'a 6h30. Pendant que Marcel se repose je descends en ville pour voir si le magasin de photos est ouvert pour faire imprimer les photos prises la veille mais il est ferme. Les rues sont encore plus mortes qu'hier soir, je change 10 dollars qui me restent du Panama. De retour j'entends des gens chanter dans une chapelle, ils dansent meme, on dirait du gospel. Ca c'est le genre de messe qui pourrait me plaire. Aujourd'hui c'est dimanche et la radio joue a fond a la maison, nous mangeons en musique. Apres le repas je finis de preparer mon sac. Marcel est triste que je parte. je lui offre mon livre du "petit prince" en francais et une lampe a dynamo que j'avais avec moi. Ils feront des economies de bougies comme ca. Mais du coup je le sens gene, il n'a rien a m'offrir et je dois lui repeter plusieurs fois que son accueil est le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. J'ai passe deux journees super avec eux et les enfants. Nous partons avec Thomas pour l'aeroport vers 15h45. Marcel nous laisse en route, il doit aller travailler. Thomas reste avec moi jusqu'a ce que j'embarque. Une ecole de Nouvelle-Caledonie rentre aussi a Noumea. Ca pourrait etre anime dans l'avion.
C'aurait ete encore plus dingue qu'on se croise dans la foret de Tanna! Nous ne parlons que 3/4h environ, elle doit retrouver un ami vulcanologue qu il'accompagne et moi j'ai rendez-vous avec Thomas au Nakamal. Nous nous separons donc comme si de rien n'etait. Mince! Je viens de rencontrer celle grace a qui je suis parti et grace a qui je suis la et j'ai oublie de la remercier. J'etais peut-etre plus etonne que je voulais le faire croire. Je voulais aussi lui poser quelques questions mais j'ai tout oublier. Tant pis ce sera pour la prochaine fois quelque part sur la planete... Pour ne pas etre en retard je prends un bus jusqu'au nakamal. Je discute un peu avec Thomas et un jeune francophone etudiant en electricite. Thomas me dit que quelques jeunes voudraient me parler mais qu'ils n'osent pas. Ils n'ont pas tous les jours l'occasion de parler francais vu qu'entre eux ils emploient le bislama et du coup ils ne sont pas sur de leur francais. C'est un peu le probleme du monde, la difference des langues et la peur des gens de s'approcher. Je connais bien ca.
Ce soir le kava m'a fait un peu plus d'effet, les trois demi doses me font un peu tourner la tete quand nous rentrons en compagnie de la mere de Marcel. Pendant la nuit la chienne de la maison se met a aboyer pour rien, comme tous les chiens du voisinage. Je me leve pour la faire taire mais elle recommence presque aussitot. Les injonctions de Thomas n'auront pas plus d'effet et le manege dure plus d'une demi heure. Apres je ne sais plus si elle s'est tue ou si je me suis endormi avant mais je dors jusqu'a 6h30. Pendant que Marcel se repose je descends en ville pour voir si le magasin de photos est ouvert pour faire imprimer les photos prises la veille mais il est ferme. Les rues sont encore plus mortes qu'hier soir, je change 10 dollars qui me restent du Panama. De retour j'entends des gens chanter dans une chapelle, ils dansent meme, on dirait du gospel. Ca c'est le genre de messe qui pourrait me plaire. Aujourd'hui c'est dimanche et la radio joue a fond a la maison, nous mangeons en musique. Apres le repas je finis de preparer mon sac. Marcel est triste que je parte. je lui offre mon livre du "petit prince" en francais et une lampe a dynamo que j'avais avec moi. Ils feront des economies de bougies comme ca. Mais du coup je le sens gene, il n'a rien a m'offrir et je dois lui repeter plusieurs fois que son accueil est le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. J'ai passe deux journees super avec eux et les enfants. Nous partons avec Thomas pour l'aeroport vers 15h45. Marcel nous laisse en route, il doit aller travailler. Thomas reste avec moi jusqu'a ce que j'embarque. Une ecole de Nouvelle-Caledonie rentre aussi a Noumea. Ca pourrait etre anime dans l'avion.PS : l'adresse du site de Ulla. www.ullalohmann.de
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