mardi 6 mai 2008

Salta le retour

La route remonte de San Pedro jusqu'à un plateau où se succèdent lagunes et salars : les paysages restent splendides. A la frontière Argentine j'écoule mes derniers pesos chiliens en achetant quelques bonbons. Je ne devrais plus revenir au Chili normalement.
Nous arrivons à Salta vers 20h30 (heure argentine). La dame de l'hôtel Salta por siempre (dans lequel j'avais séjourné avec Matthieu) n'est pas là. Tant pis pour elle je vais avec Arnaud à l'hôtel del Illaq. Le soir nous allons manger dans le quartier branché de Balcarce. En fait le haut de la rue Balcarce est totalement dédié aux bar, restaurants et boites de nuit. Quasiment chaque restaurant offre un spectacle de danse ou de chants gauchos. Mais la rue ne s'anime vraiment que vers 23h quand les gens viennent manger.
Le lendemain au petit déjeuner je discute avec une américaine qui semble dire que la jeunesse américaine est de moins en moins fière de son pays et de sa politique. Encore un peu de patience ça va bientôt changer...Pendant qu'Arnaud cherche avec quelle agence faire une excursion j'assiste au changement de garde. En fait c'est plus un spectacle pour les touristes qu'une relève de garde puisque le calbido (garnison de cavalerie) est aujourd'hui un musée. Tout est tout de même orchestré à la façon militaire et les gauchos dans leurs habits traditionnels exécutent la chorégraphie parfaitement. Ceux qui sont à pied finissent par remplacer ceux qui sont à cheval.


Je vais me renseigner à l'office du tourisme pour savoir s'il y a un match de polo demain dimanche, mais Mélina, toute charmante qu'elle soit, ne peut pas trop me répondre et me donne le bus à prendre et le lieu où aller. J'ai mis quelques photos de poneys pour Mathilde et Manon, et Marie si elle a l'adresse. Le truc nul ici c'est que comme les chevaux leur servent ils ne les mettent pas dans les parillas.









Petite balade dans le parc San Martin : il est très grand avec un petit étang au milieu où les jeunes salteños pêchent, nourrissent les canards ou font de la barque. Tout le long de la route qui longe le parc des marchands vendent tout et n'importe quoi : des objets d'artisanats, des habits, des peluches, des cd copiés, des biscuits maisons. Je ne sais pas s'il y a des droits à payer pour tout ça mais ça a l'air toléré en tout cas. Le soir je retrouve Arnaud pour le repas, toujours à Balcarce. Il est assez tôt et nous commençons par prendre l'apéro dans un bar où les serveuses ont dû être castées parce que c'est pas possible qu'elles soient toutes jolies comme ça. Et pourtant si, avec la soirée qui s'avance de plus en plus de gens défilent danas la rue et les filles sont toutes plus jolies les unes que les autres. On se croirait à Aix en Provence avec le côté snob en moins. Après le repas nous rentrons tout de même seuls au dortoir et croisons vers 1h le jeune de l'hôtel qui sort justement s'amuser. Dimanche matin nous attendons le bus 5a comme me l'aait écrit Mélina mais finalement c'est le 6a que nous avons vu passer qu'il faut prendre. Au Salta polo club il n'y a rien, un tournoi régional commence dimanche prochain (le 4 mai) et du coup en ce moment c'est repos.
Retour en ville nous nous séparons à nouveau, je tente ma chance de l'autre côté de la ville où paraît-il il y a des terrains de sport. Peut-être verrais-je un match de sport? Malheureusement depuis le bus je ne vois aucun stade et je me retrouve au terminus à la quebrada de San Lorenzo.





C'est une forêt fraîche au fond d'une vallée encaissée. C'est parti pour une balade de 2h.

C'est agréable cette ombre parce que le jour il fait encore assez chaud en ville. Je croise quelques papillons, quelques oiseaux et même un serpent. Mais je n'ai eu le temps de ne voir que son corps. Je le cherche quelques minutes mais il a disparu. En sortant j'en parle au gardien qui me dit d'après ma description que c'est une espèce venimeuse mais qu'en ce moment ils ne sont pas dangereux puisqu'ils sont en période d'accouplement. Ils sont plus obnubilés par la recherche de femelle que par la défense leur territoire.





De retour je repasse par le parc San Martin, un festival d'animaux de compagnies va avoir lieu et près de 150 chiens quelques chats et même une chèvre ont été déguisés pour l'occasion. C'est assez ridicule mais ça amuse beaucoup l'assemblée. En rejoignant l'hôtel je vois qu'une scène de concert se prépare. J'ai rendez vous à 21h avec Arnaud donc je reviens au parc vers 19h30. La fête bat son plein, un défilé de danseurs à plume s'achève au rythme de samba dignes du carnaval de rio. Un petit amphitéâtre de pierre est plein à craquer. les gens escaladentle mur pour occuper les dernières places. Mais que va-t-il se passer?


Le speaker annonce une star internationale née à Salta, il a chanté au Chili, en Uruguay, au Paraguay et il est là ce soir pour l'association d'aide à la jeunesse : Willy Campera (willy c'est sûr, campera c'est ce que j'ai compris)! Toutes les filles se mettent à hurler de folie comme quand je débarque sur une plage dans mes rêves. Ce Willy est un jeune chanteur plutôt beau gosse d'après ce que je peux voir de loin et il chante des chansons d'amour bien sûr. Il a même repris "everything i do" (la chanson de Brian Adams dans Roin des bois) en espagnol. Même les mamans ont l'air sous le charme et certains garçons ne sont pas en reste pour taper dans les mains et siffler. Deux places se libèrent sur le mur, j'aide une maman à rejoindre sa fille et une autre fille à mieux voir son idole. Au bout de quelques chansons je m'en vais.
Ce soir nous mangeons en compagnie de Farfara (j'espère que ça s'écrit comme ça) une jeune israëlienne, seule, c'est assez rare pour le noter, qui a débarqué cet après midi dans notre hôtel. En attendant les plats le serveur nous a apporté plus de tapas que d'habitudes et nous avons du mal à finir nos plats. Je donne ma dernière part de pizza à une petite fille venue mendier. La rue est plus calme ce soir, c'est dimanche.
Lundi j'ai mon bus à 15 heures je erre un peu dans les rues de Salta. J'aime beaucoup cette ville, je m'y sens bien. Après manger je profite encore un peu de la place centrale et je vais rejoindre le terminal de bus. C'est parti pour 23h de bus en direction d'Iguazu. Sur les fauteuils en face de moi, un couple de français.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je t'avais bien dit qu'il y avait des canards sur cet étang...
Je me souviens que la dame de l'hôtel nous avait parlé de cette quebrada. Tous ces nouveaux endroits découverts en passant quelques jours de plus dans un même site démontrent qu'il faut à tout prix prendre son temps en voyage pour vraiement apprécier et découvrir les sites visités.
Après une rapide recherche sur Internet je n'ai pas trouvé de Willy Campera ... Tu as encore des progrés à faire pour la compréhension en Espagnol.
Thieu

Anonyme a dit…

Encore un beau petit reportage... tu ne vas pas avoir envie de rentrer au train où vont les choses... ça a l'air de te plaire de plus en plus...

Anonyme a dit…

dit c'est pas pour manger les chevaux!
comme je te l'ai déjà dit c'est la plus belle conquête de l'homme!!


allez bisous des olive d'ardèche!!

Manon