samedi 13 septembre 2008

Liberia, terre volcanique


Au bout d'une vingtaine de kilometres la route goudronnee devient piste de galets. Daniel rale. On ne sait pas combien de temps dure la piste, je sais qu'apres Quepos la route redeveint goudronnee mais c'est a 35 km et la carte sommaire que nous avons ne nous en dit pas plus. Daniel rale. C'est ca l'amerique du sud. Et dire que j'ai fait des heures de bus sur des pistes bien plus pourries que celle la, moi je la trouve pas mal cette piste. Mais au fur et a mesure des kilometres Daniel prend un peu plus confiance dans notre 4*4 et il augmente un peu la vitesse. Il me semblait aussi qu'il se trainait un peu... Nous traversons des palmeraies pour la production d'huile de palme. Parfois les arbres trop vieux sont decapites et d'autres plus petits poussent entre les anciens rangs. Nous passons a cote d'une distillerie et nous pouvons voir les wagons de fruits de palmier. Je ne savais pas avec quoi ils faisaient l'huile, maintenant je crois savoir. Ce sont des fruits assez gros plutot coniques et qui paraissent piquants inserres pres des feuilles comme le seraient des noix de coco. Un peu avant Quepos la route redevient plane et bitumee. Nous aurons fait juste une heure et demi de piste. Nous nous arretons pour le petit dejeuner et juste en face du snack, dans une boutique de produits italiens, nous achetons du jambon cru et du fromage pour midi. Enfin un bon pique nique que nous prenons pres de la mer. Aux environs de Tarcoles nous passons sur un pont repute pour les crocodiles qui vivent dessous. Il y a fort a parier que les marchands de souvenirs qui se sont installes a l'extremite du pont les maintiennent dans le coin en les nourrissant quand les touristes sont partis. Le voyage est assez long et les enfants sont un peu enerves et se chamaillent un peu, mais il n'y a pas trop de camions aujourd'hui et ca roule plutot bien. Il faut juste etre un peu patient et profiter des paysages qui defilent devant nous. Ce sont des paysages de plaines avec de nombreuses vaches dans les champs, ces vaches un peu zebu avec une bosse sur le dos ( pour les males ) et une sorte de voile sous la gorge. Elles paissent dans de l'herbe verte et bien grasse, le paradis pour une vache! Nous arrivons finalement a Liberia vers 16h. Nous trouvons un petit hotel dans une rue calme proche du centre tres bien tenu avec tele dans la chambre. Demain nous irons visiter le parc de Rincon de la Vieja. C'est un parc ou l'on peut voir l'activite geothermale terrestre affleurer a la surface.

Le soir nous allons dans un restaurant sur la place centrale. Je prends un steack, toutes ce vaches vues cet pres midi ca m'a donne envie. La viande est tellement bonne que j'en coupe un bout pour chacun. Clement ne mache pas bien le sien et commence a s'etouffer. Il se tient la gorge apeure, il pousse des grognements pour essayer de decoincer le morceau mais rien n'y fait. Dans mes cours de secourismes on m'a appris que si des sons sortent et s'il peut parler c'est que de l'air passe il ne devrait donc pas s'asphixier. J'essaie de voir si j'apercois le morceau au fond de sa gorge mais il panique, les larmes coulent de ses yeux et il s'affole : "je vais mourir". Les serveurs du restaurants s'approchent pour voir ce qu'il se passe. Je lui tapote un peu dans le dos, chose a ne pas faire, ca pourrait vraiment coincer le morceau et empecher l'air de passer. Finalement je le prends sur mon genou et tape dans son dos plus fort et ca se decoince. Tant pis j'ai fait ce qu'il ne fallait pas mais c'est passe et dans ces cas la on n'a pas toujours la bonne reation, on s'en sort bien pour cette fois. Il a failli nous faire rater un bon repas. Peuchere. Le "je vais mourir" avec des bruits d'etouffements sera un bon sujet de rigolade par la suite. Le proprietaire du restaurant, un chinois, viens nous voir pendant le repas, il a eu tres peur lui aussi, il ne sait pas comment reagir dans ces cas la. C'est surtout qu'un mort dans un restaurant c'est pas bon pour les affaires...Le lendemain je reveille les garcons a 7h pour qu'ils aient le temps de se preparer et ce sont les parents qui font la grasse matinee jusqu'a 8h. Nous arrivons au parc vers 11h. La balade commence par un tour en foret ou nous voyons un coati d'assez pres puis nous arrivons pres des premieres fumerolles avec de l'eau bouillonnante. Ca sent le soufre mais c'est impressionnant de voir cette mare bouillir sous nos yeux. On aurait du amener des pates ou du riz pour le pique nique ou se faire des oeufs dur. Le chemin passe ainsi de sites en sites avec des mares qui fument aux couleurs alcalines, oranges, jaunes blanches t nous arrivons au clou du spectacle, les boues bouillonnantes.
C'est une sorte de glaise grise juste assez liquide pour pouvoir bouillir et qui barbotte en faisant des "bloub-bloub". Certaines projettent la boue assez fort et des barrieres sont installees pour eviter de trop s'approcher. Et oui les boues volcaniques ont beau etre bonnes pour la peau ici elle sont un peu trop chaude. Nous restons un moment a regarder ce spectacle. Certaines flaques de boue semblent assez regulieres mais d'autres fremissent pendant un moment avant de rentrer dans une sorte de crise qui les fait eclater comme une eruption volcanique.

La presion de gaz monte doucement sous la terre et a un moment elle sort d'un coup, un peu comme un geyser. Mais ici il n'y a pas de geyser et il faudra attendre la Nouvelle-Zelande pour que je vous en montre un ( promis je l'ai vu ). Dans cet endroit ou l'activite terrestre se montre on rencontre aussi un animal qui semble sortie d'un autre temps. Appuye sur un rocher au milieu de hautes herbes un lezard enorme nous regarde. Quand Daniel s'approche pour le photographier de plus pres l'animal se cache mais quand il veut voir ou il est passe il l'entend siffler et rebrousse chemin. C'est quand meme impressionnant ce genre de petite bete. Les lezards ce sont un peu les seuls animaux qui se laissent voir ici et nous en avons vu differentes especes dont de tres jolies et pas farouches. Nous entendons bien quelques oiseaux mais dans ces forets luxuriantes et dans le feuillage de ces geants verts il est presque impossible de les voir. Quelques morphos, grands papillons bleu electrique, viennent egayer la foret ainsi qu'un autre gros papillon tout blanc mais impossible de les fixer sur la carte memoire ( dans un autre temps on aurait dit sur le negatif ). De retour le coati de ce matin est toujours dans le meme coin et fouille le sol a la recherche d'insectes qu'il devore devant nos yeux. Il est vraiment tout pres et ne semble pas se soucier de la presence des touristes qui le photographient. Sauf peut etre au moment ou il sent le sac poubelle qui pend encore sur le sac de Daniel ( decidement c'est toujours le meme qui porte la poubelle! Daniel recule mais le curieux le suit ce qui fait rire les enfants. Une nouvelle fois il faut cacher le sac pour ne pas habituer les animaux a etre nourris par l'homme. Je me repete peut-etre mais ca n'est pas bien de nourrir le animaux sauvages, c'est peut-etre amusant mais ca n'est pas leur nourriture habituelle et ca peut leur provoquer des maladies. Et rapellez-vous dans certains cas l'habitude peut les rendre agressifs envers ceux qui ne leur donne rien comme les capucins de Cahuita. Le coati reprend alors son travail de fouille : avec son long museau il retourne les feuilles et la terre pour deloger des vers ou des insectes mais le scolopendre qui est sous son nez il n'y touche pas. Un peu plus loin ce sont des agoutis qui sont sur le chemin pendant que je vais avec Daniel voir une cascade. Les garcons un peu fatigues restent avec leur mere qui accuse un peu la moiteur du site. Enfin nous croyons qu'ils sont avec leur mere parce quand nous revenons Alec nous demande inquiete si les enfants ne sont pas avec nous. Ils lui ont dit qu'ils nous rejoignaient et elle pensait qu'ils etaient avec nous. Nous commencons a nous inquieter et a penser a aller demander aux gardes ce qu'il faut faire quand les petits sortent du coffre de la voiture en criant et en rigolant. Le soir apres une douche bien meritee et bien necessaire nous retournons au restaurant qui a failli voir les dernieres heures de Clement. Ma viande a bien plu et les parents veulent en manger un morceau. Cette fois, pour eviter le scandale peut-etre, on nous installe sur le balcon a l'exterieur. Le soir a la tele il y a "l'age de glace 2". Pendant que je prepare mon sac pour le depart du lendemain je crois me rendre compte que mon couteau, celui que les copains m'ont offert avant mon depart, n'est plus la. Je fouille dans mon sac mais on a du l'oublier en faisant les sandwichs a midi. Et effectivement, je ne me rapelle pas l'avoir range. Et voila encore un truc de disparu...

Demain nous partons pour Santa Elena avec, la c'est sur, de la piste a faire.

jeudi 11 septembre 2008

Uvita cote Pacifique


Le trajet en bus se fait en partie sous la pluie. Nous arrivons a San Jose vers 14h. Un taxi sympathique nous amene a une agence sure pour loouer une voiture. Il nous dit que les agences a l'interieur de l'aeroport sont plus cheres de 20% parce qu'elles doivent reverser une commission a l'aeroport. Cette agence d'apres lui est sure et prend soin de ses vehicules. Il les appelle depuis son portable pour connaitre les prix. C'est vrai qu'ils ont l'air professionnels, ils nous expliquent tous les points pris en charge par l'assurance et font un etat des lieux de la voiture tres pousse. Pendant que nous remplissons les papiers la foudre tombe juste a cote des locaux dans un bruit d'explosion qui nous fait tous sursauter. La fille qui s'occupe de nous croit qu'un avion vient de s'ecraser ce qui fait bien rire ses collegues. Comme vous l'avez compris un orage vient de s'abattre sur San Jose et c'est sous des trombes d'eau que nous partons, Daniel au volant de notre petit 4*4. Il est plus de 16h et nous comptons faire un bout de route jusqu'a San Isidro del General sur le chemin de la cote pacifique. Nous ne voulons pas faire tout d'une traite demain et surtout pas redormir ici au milieu des maisons fortifiees. Le chauffeur de taxi nous a dit que nous en avions pour 7h environ en tout. Si les costariciens font beaucoup de frais de fer forge pour proteger leurs maisons on ne peut pas dire qu'ils investissent beaucoup dans les panneaux indicatifs et du coup on a du mal a trouver notre route dans la capitale. Plusieurs fois nous sommes obliges de faire demi-tour et finissons par sortir de la ville au bout d'une heure et demi. Il faut dire que c'est l'heure de pointe et que la ville est tres etendue. Apres c'est plus simple, il n'y a qu'une route et il suffit de suivre les camions. Les camions il y en a des tonnes et ca fait enrager encore plus Daniel qui s'etait deja bien agace en ville. Je sais maintenant d'ou vient la manie de raler de Clement quand il n'a pas ce qu'il veut sauf que Clement s'arrete quand son plat arrive. Daniel rale pendant tout la trajet, apres le manque de panneaux, apres les camions, parce qu'il pleut, que la voiture n'a pas de reprise pour doubler, que les autres conducteurs doublent n'importe ou ( ca c'est vrai ils sont un peu fous ), qu'on n'arrivera jamais, qu'on n'a pas fait le bon choix en partant cet apres midi. Enfin pendant presque 4h on l'entend se plaindre, heureusement qu'on a le lectuer de cd et qu'on peut ecouter Superbus, Renaud et le disque pour les enfants que le pere de Clelia ( la colocataire de mon frere ) a sorti. Il est bien ce disque, les chansons sont rigolotes et Clement qui les connais deja toutes par coeur me les avait chante dans le bus pour Cariari. Nous arrivons a San Isidro del General vers 20h. Apres avoir du faire marche arriere deux ou trois fois parce que nous avions pris des sens interdit ( en Amerique du sud les rues sont souvent en sens unique ) nous trouvons finalement l'hotel que nous avons repere dans le guide. La ville est calme mais la place semble assez vivante. Daniel aime bien, il est devenu tout sourire. Nous avons quand meme un peu d emal a trouver un endroit pour manger qui convienne a tout le monde. De retour nous achetons des "moumoutes" : des fruits un peu comme les litchis avec une ecorce rouge pourvue de filaments. Le nom que nous a dit le marchand ressemblait a moumouta donc on les a surnommes les moumoutes. J'ai appris plus tard a Tahiti que ce sont en fait des ramboutans ( aaah c'est ca les ramboutans!!! ). Nous avons la tele dans la chambre, on regarde "pirates des caraibes" en espagnol de toute facon les enfants connaissent par coeur. Le lendemain nous nous levons vers 6h30, prenons le petit dejeuner dans un cafe et la route vers 8h15. En fait au bout d'une heure et quart nous sommes arrives a Uvita. L'hotel que Daniel avait repere pendant les preparatifs est malheureusement complet, c'est dommage parce qu'il avait l'air vraiment agreable. Le proprietaire nous propose d'aller voir plus haut d'autres cabinas. Et la c'est peut etre mieux, nous sommes dans la foret, dans une clairiere, une petite maison avec un etage rien que pour nous. Les parents en bas et les enfants en haut. J'ai encore le petit lit mais c'est normal. A l'etage nous avons meme un petit balcon avec une table pour manger. On devrait etre bien la malgre la chaleur, mais Daniel est content c'est l'essentiel. Nous allons faire un tour sur la plage, sur la berge d'un ruisseau qui vient se jeter dans la mer les garcons decouvrent une raie echouee, elle est vivante et Daniel la remet a la mer, elle repart. Dans un arbre un lezard nous montre la belle colerette qu'il deploie sous sa gorgr. Le midi nous mangeons dans une sorte de cafeteria au bord de la route. L'apres midi apres un bain dans le Pacifique il se met a pleuvoir vers 16h. Nous prenons la douche. Je passe apres les garcons et pendant que je me seche je sens quelque chose qui me monte sur le pied, je regarde, un scorpion! D'un fouet du pied je l'ejecte contre le mur. Il est assez gros, totalement deplie il est grand comme ma main soit plus de 15cm. Avec un verre et une feuille de papier je le sors et le relache dans la nature. Pour passer le temps nous faisons un Monopoly avec Remy et Daniel tout en mangeant des moumoutes. J'ai bien perdu la main a ce jeu et je suis victime de la ferocite des jeunes loups de l'immobilier d'aujourd'hui. Le soir nous retournons dans le meme restaurant vu que c'est le seul qui semble ouvert a proximite de notre cabina.

Le lendemain je suis reveille vers 5h45, dehors les oiseaux se reveillent et je decide d'aller faire un tour pour voir si j'apercois els toucans qui d'apres le proprietaire passent parfois dans le coin. Je ne vois rien mais suis rapelle a la chambre par mes boyaux. Je ne sais pas si c'est la cafeteria mais il y a quelque chose qui ne m'a pas reussi.



Nous allons a la mer pour essayer de voir les poissons. Malheureusement avec la saison des pluies les rivieres charrient beaucoup plus d'alluvions et la visibilite est vraiment mauvaise, il faut vraiment s'eloigner de la plage pour y voir un peu. Oui Matthieu j'ai pris un flotteur pour me rassurer la ou je n'ai pas pied! Pour ceux qui ne le sauraient pas je ne suis pas un grand nageur et quand je n'ai pas pied je ne suis pas tranquille dans l'eau mais il me suffit d'un flotteur pour me soutenir un peu ou des palmes et ca va tout de suite mieux. Il y a deux ans j'allais chercher dans les bois laisses pas la maree un bout de tronc comme flotteur, cette fois j'ai trouve un petit bidon avec son bouchon. Super. Mais les fonds ne sont pas terribles. Nous cherchons dans les mares laissees par la maree et trouvons beaucoup de gobies et des ophiures par dizaines qui se cachent sous les rochers. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un ophiure, c'est un animal marin de la meme classe que les oursins mais qui ne lui ressemble pas du tout, ce serait plutot une etoile de mer avec de tres longs bras fins, poilus et tres mobiles. A midi nous pique niquons sur le petit balcon. Une petite sieste pour ceux qui en ont envie et nous allons faire une balade vers une cascade. Arrives la bas il fait meilleur et nous profitons un peu de la fraicheur. Au retour le proprietaire des lieux nous attend. C'est un americain venu se mettre au vert au Costa Rica mais qui n'a pas perdu le sens des affaires et fait payer un droit a ceux qui vont a sa cascade. Pour les enfants c'est gratuit, sympathique. Il aurait pu nous dire bonjour avant de nous dire le prix quand meme. Sur le chemin du retour nous avons failli marrier Clement : une petite fille ( tres mignonne en plus ) l'a regarde passe pendant que son pere reparait la voiture. Je crois qu'elle n'a meme pas vu que nous etions avec Clement, elle n'avait d'yeux que pour lui. J'ai essaye de caser les garcons avec les jolies filles qu'on croisait mais si ca continue ils vont finir comme leur tonton. Le soir nous arrivons juste a temps pour le coucher du soleil sur l'ocean Pacifique, les petits emportes par tant d'emotion devant ce spectacle grandiose jouent dans l'eau.
Le lendemain est un jour de route, nous quittons Uvita pour nous rapprocher de Liberia et pourquoi pas y arriver.

mardi 9 septembre 2008

Cahuita : plage, bernard l'hermites et singes

Dans la navette nous sommes avec une famille d'autrichiens et un couple d'espagnol. Nous discutons un peu avec la dame, professeur de francais. La navette nous depose devant une pension qui nous convient tout de suite. Je partage la chambre avec les petits, une chambre avec une frise qui montre les planetes du systeme solaire. Ils ont encore le grand lit et moi le petit. Il est presque 15h et nous allons manger dans le restaurant en face. Le serveur un peu rasta ecoute du reggae, il connait quelques mots de francais. Clement rale en disant qu'il est toujours le dernier servi dans les restaurants. Celui la quand il a faim il est insupportable, il ne fait que raler et dit que les serveurs font expres de le servir en dernier. Et bien sur cette fois c'est lui le dernier servi alors comme ca nous fait rigoler, il pleure. Mais une fois son hamburger avale ( enfin la moitie puisqu'il ne mange jamais tout au grand plaisir de son tonton ) il retrouve la frite et se met a danser. Apres le repas nous allons vers le parc mais la plage du parc national ferme a 17h et il est bientot 16h30. Au meme endroit qu'il y a deux ans quatre hommes sont assis autour d'une table et jouent aux dominos en les faisant claquer a chaque fois qu'ils en posent un. Nous allons donc a la plage de sable noir. La on peut se baigner un peu, les courants ne sont pas forts et les vagues juste assez puissantes pour qu'on puisse s'amuser sans danger pour les enfants. Le soir au repas Clement rale que les cuisiniers sont trop longs et que les tables a cote ont leurs plats avant nous. Mais cette fois c'est moi qui suis servi en dernier, il est content, je pleure...

Le lendemain nous prenons le petit dejeuner dans le patio de l'hotel. Nous allons dans le parc national, ou nous devrions voir pas mal d'animaux. Peu apres etre rentres nous tombons sur un petit groupe de singes hurleurs en train de manger dans les branches. Le male dominant vient calmer un jeune presomptueux qui semblait vouloir jouer les gros bras. Mais juste par quelques sons de gorge et des tirages de langues le macho a ramener le calme. Ensuite les enfants sont fascines par les dizaines de crabes de terre qui se cache des que nous approchons, ils sont jolis avec leur couleur bleu. Un agouti traverse devant Clement, des oiseaux jouent a cache cache dans les buissons. Une tempete a du toucher les cotes parce que beaucoup de cocotiers sont deracines et on en voit meme certains au milieu de l'eau les racines en l'air. Du coup les premieres plages tranquilles ne sont pas tres accessibles. Quelques amenagements ont ete effectues depuis la derniere fois, notamment des pontons pour eviter de marcher dans la boue dans les zones marecageuses. Mais l'epreuve arrive, il faut traverser une petite riviere soit en passant sur un tronc soit en marchant dans une vingtaine de centimetres d'eau. Marcher sur le tronc est plutot amusant et tout le monde s'y prete. Seulement voila, ma soeur n'est pas la reine dans ce genre de defi. Elle commence deja a apprehender. Je lui conseille d'enlever ses chaussures pour ne pas les mouiller quand elle va tomber. Parce que je le sais, elle va tomber. Elle ne m'entends pas. Elle aide Clement a traverser puis c'est son tour. Je prends des photos de ce moment "d'aventure". Quand ma soeur avance je prends une premiere photo mais cet appareil a un long temps de reaction entre deux photos et alors que je vois le resultat de la premiere dans l'oeilleton j'entends un plouf et un gros juron qui confirment la prediction. Alec est tombee du tronc et a les chaussures mouillees. Ca va la faire raler que je raconte ca mais c'est moi qui decide et je suis trop loin pour qu'elle se venge...


Les enfants commence a ramasser des bernard-l'hermites, il y en a partout sur le chemin qui se cachent dans leur coquille aux vibrations de nos pas. Les animaux grattent dans la main des petits qui les touchent un peu pour qu'ils rerentrent dans leur abri. Le but de cette collection c'est de les mettre dans un chateau de sable et de voir comment ils vont pouvoir sortir. Nous nous arretons sur une plage et avant de manger nous promenons un peu dans l'eau. Mais le fond est couvert de debris de coraux qui font mal aux pieds. Depuis un rocher emerge nous observons des poissons. Une demoiselle bleue a la queue jaune passe dans les trous de la roche qui l'abrite. Avec Remy je ramasse des coquilles vide pour le chateau de Clement. Nous mangeons la puis continuons un peu pour trouver une plage plus confortable ou se baigner. Enfin nous pouvons jouer un peu. Une grosse amande trouvee sur la plage sert de balle que nous nous envoyons a tour de role. Pendant ce temps Clement prepare la prison des bernard-l'hermites. Il n'a plus que deux prisonniers a livrer a son chateau, il leur laisse une chance en ouvrant une seule porte mais les crustaces ne sont pas tres malins et preferent escalader les parois sableuses. Le vainqueur est le plus gros car sa force lui ont permis de franchir la muraille alors que le petit retombe inlassablement a l'interieur. Avant de partir Clement ouvre une plus large porte. Sur le chemin du retour nous voyons un paresseux en mouvement. Nous n'en avions encore pas vu et nous comprenons vite pourquoi. Cet animal se deplace par geste lent mais sur, quand il prend une branche de ses trois doigts il ne la lache pas et une fois cache derriere les feuilles il est invisible. Plus loin nous en reperons un en train de dormir. Une simple boule de poil a dix metres du sol, on pourrait croire que c'est un nid de termite. Un americain nous averti qu'un groupe de singe capucin un peu excite vient de devaliser le sac d'une touriste. Ils lui ont pris son sac et sorti tous ses papiers. Quand nous approchons nous ne voyons d'abord qu'un seul singe sur le bord du chemin, tout a l'air calme. Un homme est en train de le prendre en photo. Daniel se prepare a en faire autant. Je lui conseille de rentrer le sac poubelle qui est accroche a son sac a dos. Au bruit du sac plastique le capucin accourt vers nous et d'autres singes descendent dans les branches. Vite! Vite! Rentre le sac! Le sac est rentre mais le singe est la devant nous sur ses pattes arriere a nous regarder. Clement est inquiet, il se serre contre moi. Pas de geste brusque. Le singe debout devant nous regarde et comprend qu'il n'aura rien de notre part. Il traverse le chemin en direction d'un arbre, en passant sa queue frole la jambe de Remy. Le capucin a rejoint ses compagnons dans les arbres tout proches. Nous poursuivons dans la foret. Nous retraversons le ruisseau, Alec a enleve ses chaussures et traverse directement dans l'eau. Nous recroissons la famille de singes hurleurs de ce matin. Ce sont les memes, nous les reconnaissons aux attributs du male : M. Grossboul. Le soir en allant manger nous entendons une musique tres rythmee dans la rue. Devant une salle un groupe repete sur des rythmes tropicaux, geaucoup de touristes sont venus ecouter. Au restaurant Clement nous refait son cinema mais cette fois c'est moi qui n'est pas ce que je veux. La serveuse s'est carrement plante dans la commande et a oublie mon plat. Je dois attendre encore un gros moment avant d'etre servi. Le soir dans la chambre avec les garcons nous avons une discussion sur les planetes.
Le lendemain nous n'avons rien de prevu, personne n'est trop chaud pour retourner faire un tour dans le parc et les enfants preferent la plage de sable noir car il y a plus de vagues. Donc ce sera plage de sable noir. Avant ca nous passons par internet. Je decouvre amuse les images que Matthieu a mis pour me souhaiter un bon anniversaire. Matthieu je voulais te faire la meme chose apres ton depart mais je dois avouer que je n'ai pas eu le temps, mais ne t'en fais pas les photos sont archivees. La salle internet est climatisee, Daniel qui a du mal a se faire a la chaleur tropicale voudrait y passer la journee. Petite discussion MSN avec les parents pour les rassurer et nous allons acheter de quoi manger pour midi. Une fois de plus ce n'est pas une reussite, les boites de conserves et les jambons vendus au Costa Rica ne sont pas les meilleurs du monde ( et je suis gentil ). Pour occuper cette journee de farniente nous faisons un chateau de sable. J'avais dans l'idee de faire un superbe chateau fortifie a la Montsegur ou comme ceux de Dordogne, comme ce continent n'en a jamais vu mais finalement ca a donne ce que vous voyez. Suffisant pour Gogo et Clara... On essaie de faire du body surf mais les vagues ne sont pas assez fortes. Apres tout ces efforts nous allons recuperer le linge laisse chez Big J ce matin. Il manque une chaussette scoobidou et un de mes slips ( le moins moche en plus ). Nous essayons de voir avec lui s'il est possible de louer une voiture depuis ici et de la laisser a San Jose. L'agence de location est fermee tot ce dimanche, il faudra repasser demain matin. Le soir c'est Clement qui choisi le restaurant et c'est le meilleur que nous ayons fait. La cuisine est bonne et bien presentee. Un peu plus chere aussi... Mais la serveuse a un joli sourire.
Le lendemain matin il est possible de louer une voiture mais les prix sont plus eleves que ceux qu'on m'a annonce a San Jose. Nous ferons donc comme prevu le voyage en bus ce matin jusqu'a la capitale.

mardi 2 septembre 2008

Tortuguero la nature s'exprime


161 eme jour. J'entends Clement et Remy qui se reveillent dans le lit d'a cote. Nous sommes le 30 juillet et ils veulent me reveiller pour m'offrir mon cadeau d'anniversaire. Remy decide d'attendre que ses parents soient reveilles et Clement se rendort un peu. Remy va jouer avec ses parents dans la chambre d'a cote, je fais semblant de dormir. Une demi heure plus tard Clement se reveille et les rejoint. Daniel se leve et me saute dessus pour me reveiller et me souhaite un bon anniversaire. Pendant qu'il va dans sa chambre chercher les petits je me precipite sous le lit pour me cacher. Les enfants arrivent en courant et s'arretent net quand il svoient que j'ai disparu. Qu'est ce qu'il est joueur ce tonton! Je comprends vite pourquoi les petits etaient si presses de m'offrir leurs cadeaux. Depuis longtemps je leur dit, pour les faire rager, que je leur offrirai un string un jour et cette fois ce sont eux qui l'ont reelement fait. Ils sont fous de joie et morts de rire du tour qu'ils viennent de me jouer. A la fete de leur village ils ont gagne en seulement deux coups de pince deux strings aux couleurs petantes. Quelle chance!

Je recois egalement un masque de plongee et un lecteur MP3 puisque le precedent est sur les oreilles de quelqu'un en Argentine. Ma mere m'a fait une selection de musiques assez heteroclyte, un peu bizarre parfois mais qui devrait me permettre de me changer les idees certains soirs de solitude. Apres le petit dejeuner en compagnie de Goliath nous plions nos sacs et prenons le taxi pour la station de bus Caribe qui dessert la region des caraibes. La un gars veut nous vendre la complete : voyage en bus, transfert en bateau et retour bateau a Moin pour un prix plutot eleve. Je lui dit que je connais les tarifs et qu'il est un peu cher. Il me fait comprendre que les tarifs ont augmente et qu'il est maintenant impossible de prendre un billet retour depuis Tortuguero. Je ne le crois pas et nous ne prenons que le trajet aller avec le bateau qui est au prix normal. Nous verrons sur place mais je pense bien qu'on trouvera. Ca fait maintenant plus de 5 mois que je rencontre des gens comme ca qui essaient de vendre leurs tours aux prix forts. Je vais finir par moins me faire avoir a force. Le trajet jusqu'a Cariari dure deux heures au travers des pentes abruptes du parc national de Braulio Carillo et dans les plaines cultivees de la cote. 100m avant d'arriver, Remy, qui a garde les yeux rives sur son jeu video, n'a pas le temps d'attrapper un sac et libere tout son petit dejeuner par la mauvaise porte. Nous avons une heure trente d'attente avant le prochain bus. Et le calvaire n'est pas termine pour Remy, il faut qu'il prenne son medicament contre le palu. C'est un sirop qu'il faut que les petits avale tous les jours a midi et Remy n'arrive pas a l'avaler, c'est vraiment une torture pour lui. Il y pense constamment et ca lui gache un peu le debut du voyage. La combine que nous avons trouve c'est de le melanger a du jus d'orange et du coup ca passe mieux mais il fait toujours la grimace. Clement le prend sans trop de probleme. Il fait une chaleur etouffante ici, Alajuela situe sur la cordillere centrale a 1500m d'altitude beneficie d'un climat plus tempere mais la c'est la cote caraibe et l'ete. Le choc est assez violent. Dans le bus qui nous mene pour prendre le bateau nous traversons les plantations de bananes. Les enfants sortis de l'ecole animent un peu ce voyage. Le bateau nous attends, une longue pirogue mue par un puissant moteur. Il y a beaucoup plus de touristes que la fois ou j'etais venu avec Matthieu il y a deux ans. Il faut dire que l'autre fois nous etions arrives juste pour le dernier. Pendant le trajet Remy repere des singes araignees dans les arbres sur la rive. Au bout d'une heure et demi nous arrivons a Tortuguero, petit village de pecheurs uniquement accessible par bateau et aujourd'hui tourne vers le tourisme. Nous allons vers notre point de rendez vous pour rejoindre notre pension. En chemin je suis surpris de l'evolution qu'a subi le village. De nombreux marchands d'artisanat et des magasins "a touristes" ont fleuris de partout ainsi que des restaurants. J'avais deja apercu ce changement dans un reportage sur Thalassa a la tele mais la je suis un peu decu par tout ca. Cela reste cependant un endroit tres agreable qui ravit toute la famille. A la patisserie ou nous avions rendez vous pour retrouver Dorling qui devait nous avoir reserve la pension la proprietaire n'est pas la et personne n'est au courant. Cependant la soeur et le beau frere que je reconnais nous amene a la pension Meriscar ou nous avions dormi avec Matthieu. Une pension tres rudimentaire qui je pensais ne satisferai pas la petite famille, mais au contraire le fait de vivre quelques jours dans une cabane de bord de mer les ravi et nous heritons d'une chambre de six lits avec salle de bain particuliere. Ici aussi ca a change mais en mieux. Quand nous etions venus avec Matthieu le proprietaire venait juste de reprendre la pension et tout tombait un peu en ruine mais depuis, et encore aujourd'hui, des travaux de restauration rendent les lieux plus agreables. Nous allons faire un tour sur la plage ou les petits ont vite fait de mettre les pieds dans l'eau puis les jambes puis... "j'ai pas fait expres maman, c'est la vague" ils sont tout mouilles. Clement ramasse toutes les noix de coco qu'il trouve, il veut boire le jus qu'il y a a l'interieur. Apres ce tour sur la plage nous passons chez Ernesto, le guide qui nous avait fait decouvrir les canaux il y a deux ans, pour reserver un tour en canoe demain matin. Il dit se souvenir de la fois ou nous etions sorti avec lui, surtout quand je lui parle de la suisse qui voulait monter dans l'arbre pour prendre la photo du boa. Nous en profitons pour reserver aussi le tour sur la plage le soir pour aller voir les tortues pondre. Les plages de Tortuguero sont reputees pour etre un lieu de ponte des tortues dont la plus courante en cette saison est la tortue verte. Le soir nous mangeons a un petit restaurant devant une boite de nuit qui passe essentiellement du reggae. Pendant le repas nous sommes deranges par un scarabee geant qui doit faire dix centimetres de long et qui effraie la serveuse. Et les enfants jouent avec un crabe de terre aux pinces impressionnantes. Nous nous couchons tot. Le lendemain nous nous reveillons a 5h30 pour etre au rendez vous a 6h avec Ernesto. Nous ne sommes que nous sur le canoe, une famille de hollandais est sur un autre bateau avec un autre guide. Il n'y a des rames que pour els adules mais Remy prend celle de son pere et ramera pendant presque toute la duree du tour. Assez rapidement nous tombons sur un groupe de singe araignees ( ou ateles ) en train de manger dans les branches au dessus de nous. Ils font tomber les ecorces des amandes qu'ils mangent autour de nous et Clement est tout content d'en recuperer une. Un couple d'espagnols avec nous hier dans la pirogue a pris un canoe chez Ernesto et celui-ci leur fait profiter aussi de ce qu'il nou s montre. Plus loin c'est une famille de singes capucins qui vient manger sur les branches pres de la riviere. Ils restent un moment a passer de branche en branche a la recherche de leur nourriture. Ernesto nous explique que contrairement aux deux autres especes ( dont le singe hurleur ) les capucins mangent un peu de tout et pas seulement des feuilles et des fruits. S'ils rencontrent un insecte ou un petit lezard ils s'en delecteront avec plaisir. Mais c'est amusant de les voir sauter d'une branche et se rattrapper a une autre qui par son elasticite donne l'impression qu'ils ont rate leur cible. Mais aucun ne tombe. Plus loin Alec apercoit un Caiman sous les branches qui viennent effleurer la surface de l'eau. Elle demande a Ernesto si c'est bien ca et il confirme. En effet, un caiman laissant a peine depasser ses yeux et ses narines de la surface de l'eau est tapi a l'ombre pres de la rive. Il est plus difficile de voir les caimans en cette saison car le niveua de l'eau est plus eleve et ils se cachent dans les hautes herbes qui ont pousse. D'ailleurs je trouve qu'on voit beaucoup moins d'animaux qu'en mars la fois ou nous etions venu avec Matthieu. Mais nous voyons d'autres especes. D'abord une sorte de gros dindon que nous n'avions vu qu'a Corcovado dans le sud cote Pacifique dont je ne me souviens plus du nom. Une loutre passe devant nous et Ernesto arrive a la suivre sous l'eau alors que nous sommes encore en train de regarder la ou elle a disparu il sait deja qu'elle va sortir trois metres derriere. Je ne sais pas comment il fait. Un bateau equipe d'un moteur arrive et pour ne pas qu'ils profitent de sa decouverte il nous fait signe de continuerApres c'est un oiseau qui nous laisse tous ebahis le toucan arc en ciel dont le bec presente presque toutes les couleurs d'un... arc en ciel et oui! Pendant le parcours les petits essaient d'attrapper les lianes ce qui fait rire Ernesto. Plus loin pendant qu'on observe un heron tigre sur une branche Clement ne cesse de repeter qu'il voit une tete de poisson hors de l'eau. Les poissons ne sortant pas la tete, ou tres rarement, je ne le crois pas jusqu'a ce que Alec s'etonne aussi, je regarde et vois effectivement un oeil rond sur une tete pointue mais il s'agit de la tete d'une tortue d'eau douce. Il a l'oeil ce petit Clement. Nous voyons deux autres caimans dont un qui se laisse approcher. Je demande a Ernesto si nous pouvons faire une pause sur terre pour aller voir les petites rainettes blue jean's. Il me dit : "tu connais alors je te laisse les trouver". Et il nous attend sur la berge. Il ne faut pas s'enfoncer tres loin pour en decouvrir une, on les entend chanter tout autour de nous. J'en trouve une assez rapidement, rouge sur une feuille verte, c'est assez facile si elle coopere. Par contre on se fait bouffer par les moustiques du coup apres qu'on en ai trouve quelques unes et pris en photo on s'en va. Au retour c'est le cadeau, couchee sur une souche emmergee, une loutre est en train de dormir au soleil. A notre approche elle ouvre un oeil, se gratte un peu le bas du dos et se recouche paisiblement. Un autre bateau de touristes a rames est la aussi et c'est vrai que quand on respecte la nature, qu'on essaie de ne pas faire de bruit on est parfois recompense par ce genre de moment. Si seulement plus de gens pouvaient se rendre compte de ca, la loutre pourrait revenir dans les rivieres en France et on pourrait enfin rouvrir la chasse pour sa fourrure si douce... oh pardon ca m'a echappe, je rigole. Nous rentrons ensuite jusqu'au village ou nous allons prendre un petit dejeuner sur le ponton de la patisserie. Gateaux, fruits frais et jus nous remettent d'aplomb. Avant midi nous allons faire une balade sur la plage de sable noir ou ce soir nous irons voir les tortues. La baignade n'est pas trop sure ici a cause de courants mais les petits s'amusent dans l'ecume des vagues. Clement ramene deux noix de coco en bon etat que je suis charger de decortiquer. On arrive a recuperer un verre de lait mais je dois encore depiauter des morceaux de chair pour le petit gourmand. Apres le repas du midi, le billet d'entree au parc achete ce matin nous permet de faire la partie terrestre du parc national. Nous allons donc faire un tour dans la foret. Je devrais dire, nous allons donner a manger aux moustiques. Nous n'avons pas pense a mettre des pantalons longs et les insectes s'en donnent a coeur joie. Ernesto nous a prete des bottes car en cette saison la boue est de partout. Clement qui a une pointure trop grande pour ses petits pieds oublie quelques fois la botte au milieu de la boue et se retrouve pied nu dans la gadoue a ne plus savoir ou aller. Finalement il se badigeonne les jambes avec la terre. Alors que son pere lui demande ce qu'il est en train de faire il repond : "et bien quoi tu sais pas que quand tu sens la foret les moustiques n ete piquent pas". On a un peu rigole sur le coup mais c'est vrai qu'a la sortie c'est lui qui avait le moins de piqures. Il faut dire qu'on a pas ete aide. les animaux etaient de sortie et chaque fois qu'on s'arretait pour regarder un groupe de singes, un toucan cache au sommet d'un arbre ou photographier une fleur les moustiques s'abbataient sur nous. J'ai eu l'impression qu'ils m'avaient epargnes mais le soir j'ai compte plus de 30 piqures par jambe. Un peu de creme apres piqures et le lendemain je n'avais plus rien. Magique! Du coup je suis seul avec Alec a retourner par la foret pour aller au village, les trois hommes rentrent par la plage. Alec se regale a chercher les bestioles dans la foret et elle a l'oeil. Elle marche tout doucement et prend le temps d'observer. c'est comme ca qu'elle voit le paresseux pendu a son arbre. Dommage les petits ne l'auront pas vu. De retour j'ai la surprise de revoir Don Guido. Il travaillait ici il y a deux ans, nous avait ramasse des noix de coco et nous avait invite a boire le cafe chez lui. Nous lui avions promis de lui envoyer les photos mais bien sur nou sne l'avions pas fait. Bien sur parce qu'on trouve toujours une excuse pour reporter les choses, parce qu'on n'y pense jamais au bon moment mais qu'on s'en veut toujours a la fin. Aujourd'hui il habite une jolie petite maison en bordure du village. Je lui donne les photos en main propre du coup, puisque j'esperais le revoir. Il ne se souvient pas tres bien mais il est content de se revoir. Il parle toujours aussi vite et sans trop articuler avec son cheveux sur la langue mais cette fois je le comprends mieux. Et je peux donc traduire aux autres qui pour le coup sont totalement largues. Le soir je vais avec ma soeur reserver les places pour le retour demain pour Moin. Je savais bien qu'on trouverai des places pour repartir et en plus avec Ernesto et son copain elles sont 10 dollars moins cheres que ce que nous proposait le gars a San jose. Quand nous quittons la cabane d'Ernesto la pluie commence a tomber a grosses gouttes. "On marche ou on court?" je demande a ma soeur. "On marche" me repond-elle. Voyant venir la grosse averse je lui dit : "moi je cours" et je pars en courant. La pluie se met a tomber tres fort et dense, j'entends ma soeur qui cours derriere moi en riant. Les deux cents metres qui separent de la maison d'Ernesto de la pension sont suffisants pour que nous arrivions trempes. La pluie va tomber comme ca pendant deux heures. Au moment de manger, Daniel ne se sent pas tres bien et il ne vient pas manger avec nous. Nous cherchons un moment un restaurant qui nous plaise dans la nuit tropicale et finalement nous echouons a la patisserie pour manger une pizza. En plus maintenant nous allons etre en retard pour aller voir les tortues. Mais Ernesto etait en train de faire un petit somme et quand nous arrivons la famille de hollandais est la aussi. Ernesto nous amene tout d'abord dans la foret ou nous attendons le feu vert d'un des volontaires qui sur la plage surveille l'arrivee des tortues et qu'elles ne soient pas derangees par les touristes. L'observation des tortues est tres bien organisee. Tout est fait pour qu'elles soient derangees le moins possible. Sur la plage des volontaires du centre de conservation surveillent chacun une portion de plage, par la meme occasion ils font une comptabilite des animaux. Equipes de lampes a la lumiere rouge ils approchent les tortues et quand ils estiment qu'on peut les approcher ils envoient quelqu'un chercher les groupes dans la foret. Pendant ce temps Ernesto nous explique un peu la vie des ces animaux marins. Les tortues vertes que l'on va voir ce soir sont des animaux qui peuvent peser jusqu'a 200 kilos. Les femelles viennent tous les deux ans pondre sur la plage qui les a vu naitre, mais bien sur tous les ans il y en a puisque ce ne sont pas les memes. Chaque tortue vient pondre quatre a cinq fois dans la saison a intervalle de 15 jours environs, elle creuse un trou de pres d'un metre de fond dans lequel elle depose entre 80 et 120 oeufs de la taille d'une balle de ping pong. Les plages de Tortuguero voient passer environ 20000 tortues par an ( entre juin et octobre pour les tortues vertes ) mais pour 1000 oeufs pondus on estime que seulement 1 arrivera a l'age adulte. Les autres sont victimes de predateurs, en tant qu'oeuf d'abord pas les coatis, les ratons laveurs, a la naissance les petits se font manger par les crabes et les oiseaux qui les attendent et ensuite une fois rejoint l'eau ils sont victimes de poissons qui s'en nourrissent. N'oublions pas les morts a cause des filets des hommes et des sacs poubelles flottants qu'elles avalent en pensant que ce sont des meduses ( leur plat quotidien ) et qui les etouffent. Qui a dit qu'il voudrait se reincarner en tortue? Au bout d'un moment un gars vient nous chercher, nous avons le droit d'aller sur la plage. Nous croisons un tas de gens qui en reviennent. Nous nous retrouvons a quatre groupes sur la plage, environ trente personne. Il ne faut pas faire de bruit, nous devons eteindre nos lampes et suivre Ernesto derriere le volontaire. La premiere tortue que nous voyons vient de finir de pondre et rebouche son nid. Elle pese environ 200 kg et au fond du trou nous pouvons voir les oeufs qu'elle vient de deposer. Les coups de nageoire, ou de pattes comme vous voulez, qu'elle donne pour enterrer ses oeufs fait s'envoler des gerbes de sables. Les pelletees sont un peu imprecises et semblent epuiser la bete qui souffle beaucoup, mais le travail avance bien. Nous restons deux ou trois minutes et laissons la place a un autre groupe. Un peu a l'ecart Ernesto nous explique que nous attendons de voir ce que fait une autre tortue reperee par les volontaires. Pendant ce temps il nous dit qu'un des predateurs les plus dangereux des tortues adultes sur terre est le jaguar qui sort de la foret pour attaquer les betes la nuit. Rien que cette annee depuis le mois d'avril pas moins d'une centaine de tortues ont ete mangees par les jaguars sur les plages de Tortuguero! La deuxieme tortue arrete aussi de pondre et enterre ses oeufs, peut etre derangee par les spectateurs. Mais Ernesto qui est un guide apprecie dans le village et aupres des associations de protection de la nature nous amene a un autre endroit, plus loin sur la plage. Pour cela nous passons par la foret, le petit chemin qui longe la plage depuis l'interieur est tout a fait different dans la lumiere de nos lampes par rapport a cet apres midi. Les petits sont fatigues, la journee a ete longue : Daniel porte Remy et moi Clement. Cette fois nous sommes le seul groupe avec le volontaire et la tortue est en train de terminer de creuser son trou et commence a pondre. Les oeufs sortent grace aux mouvements musculaires de la queue. Ils tombent par un ou deux au fond du trou, sans bruit, leur coquille molle et enduite de mucus les empeche de se casser lors de la chute. La tortue souffle, elle a une centaine d'oeufs a expulser comme ca. En tout, le travail de creusement, de ponte et de rebouchage lui prend plus d'une heure. Mais nous ne restons pas aussi longtemps pour ne pas la deranger. Les oeufs ecloront tous en meme temps dans environ 60 jours, le sexe des bebes etant determine par la temperature a laquelle ils sont couves par le sable. Vu que les oeufs sont a des profondeurs differentes ils incubent a des temperatures differentes et chaque nid voit sortir males et femelles. La suite vous la connaissez. Nous rentrons nous coucher vers 23h en quittant Ernesto devant notre pension. Quelques belles images de cette journee passent devant nos yeux avant que le sommeil ne nous emporte.

Le lendemain encore un petit dejeuner a la patisserie et vers 10h nous allons devant chez Ernesto ou sont ami nous attend avec sa barque. Le bateau avance vite vers Moin mais nous pouvons encore apercevoir quelques tortues d'eau douce se soleiller sur des troncs emerges. Quand nous approchons d'une des embouchure du rio sur l'ocean le lit est large et sur les berges Manuel le chauffeur nous montre des crocodiles. Il ralentit et s'approche pour que nous puissions voir ces animaux de plus de quatre metres pour le plus grand. Sur les bancs de sable les spatules roses fouillent la vase a la recherche de leur nourriture sous l'oeil des pelicans. Nous approchons de la fin du parcours, quelques groupes de singes dans les arbres sur la rive et nous sommes a Moin. Une navette attend pour amener les touristes a Cahuita.

Desole pour tout ce qui est accent mais je suis maintenant en Nouvelle Zelande ( oui tres a la bourre!!! ) et ici les claviers ne savent pas ce que c'est un accent donc il faudra faire avec.

samedi 30 août 2008

Alajuela en famille

Le matin Clément se réveille à 5h30 et vient me rejoindre dans le lit. C'est le premier effet du décalage horaire, lui qui peut se lever à 11h en vacances se réveille très tôt ici avec les 9h d'écart avec la France. La maison où nous logeons est à deux cent mètres de la maison principale où se trouvent les autres chambres. Nous y allons à pied, Daniel est effaré de voir les renforts de protection que déploient les costariciens : des rangées de barreaux surmontés de barbelés acérés comme une prison de haute sécurité. Ca confirme un peu l'impression laissée par le professeur sur le banc hier : les costariciens sont paranoïaques. Ce quartier respire la tranquilité et cependant cette débauche de protection induit un malaise quand on se promène dans les rues. Je ne fais même plus attention à ce genre de détail, depuis des mois on me dit que telle ville est dangereuse, que tel quartier est mal fâmé, mais en prenant les précautions de base il ne m'est jamais rien arrivé. A la maison principale une famille d'écossais termine son voyage, ils nous montrent quelques photos du volcan Poas où nous devons aller ce matin. Les images du lac vert turquoise au fond du cratère motive les troupes. Goliath, le bien nommé, mastiff anglais si je me souviens bien, est un chien énorme que la maitresse des lieux enferme derrière une porte en fer pour faire manger deux autres chiens qu'elle laisse rentrer dans la cour. La porte de fer résonne des coups de boutoir du molosse qui ne veut pas partager. Il est pourtant très doux avec les enfants. Vers 8h30 le van qui doit nous mener au volcan arrive. C'est le van d'un homme qui était venu me voir hier soir pour me proposer son tour quand j'étais à l'aéroport. Le style de mes vacances va quelque peu changer pendant quinze jours. Alors que j'aurai pris les transports en commun nous allons nous déplacer un peu plus en véhicule privé. Nous montons les pentes du volcan Poas en bus au milieu des plantations de cafe. Malheureusement aujourd'hui le temps n'est pas très dégagé et du volcan nous n'apercevrons qu'une seule fois une partie du fond sans voir le lac à cause du brouillard qui recouvre tout. Mais c'est souvent comme ça ici et même en venant tôt on n'est pas sûr du résultat. Heureusement une equipe de footballeuses americaines nous offre le spectacle de jolies paires de jambes bien dessinees. Elles avaient un peu froid mais aussi quelle idee de se promener en short de foot a 2800 m d'altitude. Nous voyons tout de même une autre lagune un peu plus loin sur le parcours. Les nuages la decouvrent un peu pendant qu'on est la. Ensuite le chemin continue dans la foret, il tombe une fine bruine mais cela ne nous empeche pas de profiter des paysages de "foret hantee" comme la decrit Clement. Nous repassons par le cratere des fois que les nuages laissent une fenetre de visibilite mais c'est definitivement bouche, nous n'avons pas eu de chance.

Le chauffeur nous emmene ensuite a un parc ou on peut voir toute sortes d'animaux en cages : papillons, oiseaux, singes. Un zoo quoi. La pluie s'est renforcee et les volieres sont faites de filets, et surtout le prix et le faible interet de voir des animaux en cage alors qu'on aura toutes les chances de les voir en vrai font que nous n'irons pas visiter ici. Par contre nous restons pour le repas car un restaurant offre un buffet a volonte de plats plus ou moins locaux. Pendant que nous mangeons des oiseaux viennent manger les bananes mises a leur disposition sur un tronc d'arbre. Un coati vient se joindre a la fete et en quelques minutes racle toutes les bananes.

La pluie ne semble pas vouloir s'arreter alors nous decidons d'aller faire un tour a San Jose. La ville n'a pas grand interet mais le marche vaut le coup d'oeil. Je demande au chauffeur de nous amener en ville et de nous laisser la, nous rentrerons en bus a Alajuela. Le marche est plutot calme a cette heure ci : il est 16h et il ferme a 17h mais ca donne une vue du lieu. D'etroite allees ou se melange les marchands de poissons, d'herbes, de vannerie, de fruits, de souvenirs, de chaussures et les sodas ou il y a toujours quelquechose a manger ou a boire. Sous la pluie nous faisons une petite balade dans les rues de San Jose. Comme a Marseille le sculpteur farfelu est venu poser des vaches peintes un peu partout dans les rues principales. Nous allons boire un coup au bar de la poste qui comme son nom l'indique se trouve dans la poste centrale. C'est carrement un local attenant a la poste qui est dedie a un salon de the a la decoration moderne. Pour aller aux toilettes il faut meme traverserla salle des boites postales. C'est un petit labyrinthe qui compte au moins 12895 boites ( puisque c'est le plus grand nombre que j'ai vu marque ). Le retour en bus en soiree en semaine est beaucoup plus long que ce que j'avais mis le dimanche quand je suis arrive. Nous mettons plus d'une heure a rejoindre Alajuela. Il pleut toujours et la nuit est tombee. Les enfants s'endorment et j'ai une impression de journee un peu foiree. On est decu de ne pas avoir vu le volcan et la pluie,sans nous avoir empeche de promener, n'a pas ameliorer la balade dans les rues de San Jose qui n'est deja pas la plus belle ville du monde ( oui c'est un euphemisme! ). Arrives a Alajuela, il faut reveiller les enfants et attraper un taxi pour rentrer a l'hotel. Les restaurants d'Alajuela ne sont pas supers et on peut manger a la pension. Tout le monde est fatigue alors on rentre. Daniel fait signe a un taxi qui s'arrete dans la rue en face. Dans le mouvement Daniel s'elance pour traverser mais dans la faible lueur des reverberes il n'a pas vu le profond caniveau et entraine dans sa chute Remy qu'il tenait par la main. Il faut preciser que les caniveaux dans ce pays habitue a de fortes precipitation font au moins 60cm de profondeur ( c'est passe a 80cm et meme un metre chaque fois qu'on en reparlait! ) et du coup Remy a disparu au fond du trou. Daniel qui s'est en partie affale sur le bord de la chaussee a rebondit rapidement et s'est releve en tirant Remy des douves costariciennes. Malgre quelques douleurs aux tibias et un pied mouille tout le monde s'en sort bien et on a bien rigole. A la pension un cuisinier italien prepare la cuisine. Mais les enfants fatigues et Alec n'ont pas tres faim. A 21h tout le monde est au lit. Demain nous nous leverons tranquillement pour aller prendre un bus en ville qui devrait nous vers la cote est en destination de Tortuguero ou nous devrions retrouver le calme de la nature.

samedi 9 août 2008

Alajuela en attendant la famille


Le bus de David part à l'heure. Au bout de quelques minutes nous arrivons à la frontière Panama-Costa Rica. On nous fait descendre tous les sacs du bus dans une pièce où un chien passe pour les renifler. Il s'arrête sur mon petit sac qui contient du jambon cru du coup le policier le fait repasser une fois mais le chien ne marque pas comme il le devrait et après une fouille plus que sommaire des sacs nous pouvons les rembarquer dans le bus et nous mettre dans la file pour le tampon. Je suis le dernier du bus avec un américain et trois panaméennes. L'américain essaie de parler un peu mais son espagnol n'est pas terrible et une seule des filles parle un peu anglais. Je fais donc un peu l'interprète. Deux des femmes sont institutrices et la troisième, plus jeune, est la fille de la plus agée. Elle vont à une réunion à San José pour un échange de pédagogie si j'ai bien compris. Nous attendons près d'une heure et demi avant d'arriver devant le guichet et comme par hasard il ne faut que quelques secondes pour tamponner mon passeport. Dans ces cas là on se demande toujours pourquoi ca a été si long avant. Ensuite il faut faire deux cents mètres à pied pour atteindre le poste frontière Costaricien. Là comme tout le monde arrivait au compte goutte ca va plus vite. Mais nous avons droit à une autre fouille des sacs. On place les sacs sur des tables, on ouvre la poche principale, relève à peine les vêtements qui sont dessus, le douanier regarde et nous laisse passer sans vérifier plus que ca. Si j'avais su je faisais passer trois kilos de drogue pour me rembourser une partie du voyage. Non maman, je rigole!

Donc après deux heures et demi de formalités douanières le voyage commence enfin. Nous sommes arrivés vers 9h30 et repartons à 11h vu que le Costa Rica a une heure de moins que le Panama. Vers 13h nous nous arrêtons pour manger et la queue recommence. Heureusement j'avais prévu de quoi manger ( le jambon cru notamment ). La route passe ensuite par les montagnes et nous sommes une partie du voyage dans les nuages et sous une pluie fine. Nous arrivons le soir à San José vers 18h. Un taxi, un bus pour Alajuela et aprèes avoir demandée ma route àa un taxi je retrouve l'hôtel où j'avais prévu de dormir, celui d'où nous étions parti deux ans et demi plus tôt avec Matthieu.


Le lendemain je n'ai pas grand chose de prévu et je le fais, rien. Un petit tour au marché, une pause sur la place centrale où un ancien professeur d'espagnol vient me parler sur un banc. Il me dit que mon espagnol est bon, venant d'un prof c'est flatteur mais je sais que j'ai encore du boulot. Ensuite il me fait un laïus sur l'insécurité qui règne au Costa Rica. J'y suis venu il y a deux ans et c'est pour moi un des pays où je me sens le plus tranquille mais c'est vrai que les gens sont très inquiets. Il n'y a qu'à voir les grilles et les barbelés autour de leur maison pour comprendre la peur qu'ils ont. Est-ce-que c'est justifié? Je n'en sais rien mais c'est vrai que certains quartiers ressemblent à des zones de haute sécurité. Quand je lui dit dans quel quartier nous avons réservé notre hôtel il se prend la tête à deux mains et me dit qu'on va se faire égorger, que nous ne devons pas sortir le soir et que demain il faut changer d'hôtel pour un quartier plus sûr. Pour le rassurer je lui dit que nous partons demain matin ( même si ça n'est pas vrai ) et que nous irons à Tortuguero. Il est un peu rassuré mais maintenant c'est la nature qui est dangereuse. Pour repousser les couleuvres qui piquent, il faut se mettre des gousses d'ail dans les chaussetes et se frotter le pantanlon avec, il ne faut surtout pas se baigner dans la rivière qui est infesté de crocodiles qui pourraient manger les petits et se méfier des gens qui essaient de voler les touristes. Quand je lui dit que je trouve les gens de là bas très gentils il me dit que les gens de là bas sont très gentils mais que certains vont là bas pour dépouiller les touristes. Je prends en note tout ses conseils pour le rassurer mais je sais très bien qu'il n'y a que très peu de danger et me demande même s'il y est déjà allé. Ensuite je passe plus de trois heures à essayer de trouver un endroit où graver ma carte mémoire de photos. Le photographe ne peut graver que sur CD et les cybers ne peuvent pas lire la carte. Finalement dans le dernier la dame très sympathique me propose de graver quelques photos de mon autre carte pour faire un peu de place en attendant mieux. Entre les différents essais et un peu de parlotte j'aurai passé près d'une heure avec elle et il est maintenant 18h30, l'heure d'aller à l'aéroport. Ma soeur, son mari et mes neveux arrivent à 20h10 et je dois encore voir les agences de location de voiture. Je passe à l'hôtel récupérer mon sac et file. A l'aéroport je me fais brancher par des taxis qui connaissent des agences de location de voitures et je prends quelques cartes. Les agences de location sont à l'intérieur de l'aéroport mais il n'est pas possible de rentrer, un policier en empêche l'accés. Logique non? Une équipe de supporters semblent attendre quelques champions. A côté de moi sur un banc une dame et sa fille m'explique qu'il s'agit de l'équipe féminine de football de moins de 20 ans qui vient de se qualifier pour la coupe du monde. Le fille est journaliste pour la fédération et je discute un peu avec la mère. Ca me fait passer le temps. Le vol de Miami est repoussé à 21h35. Les filles héroïnes de la nation débarque vers 21h et sont acueillies dans un concert de samba et les cris de tout le monde, je suis juste à côté de la porte et du coup je prends quelques photos. Quels que soit leur age et l'épreuve qu'ils font je trouve que les sportifs qui se surpassent méritent beaucoup de respect et d'admiration. Je n'ai jamais été un grand sportif et n'ai pas trop l'esprit de compétition, c'est peut-être pour ça que je les admire. Une fois la fête terminée le calme revient et le panneau d'affichage annonce que le vol arrivera à 22h10. Dommage ils seraient arrivés plus tôt ils auraient profité de la fête. Tous les passagers de l'avion passent devant moi et toujours pas un visage familier. Pendant un moment je pense qu'ils sont descendus les derniers avec les enfants et qu'ils ne vont pas tarder puis je me demande si ce n'est pas eux qui ont fait retarder l'avion et ont dû descendre à Miami.

Finalement au coin d'un couloir je vois apparaitre la tête blonde de Rémy, Clément sort devant sans me voir suivi de son frère et de son père. Alec, ma soeur, a vu le flash de l'appareil photo et rappelle tout le monde. Embrassades de tout le monde un peu fatigué du voyage ou d'attendre, pas trop d'effusions mais le plaisir de se revoir est la. Un des taxis qui m'avait branché nous prend à bord de son van. Il ne connait pas très bien la route mais nous arrivons tout de meme a l'hotel en cherchant tous. Il est 23h30 et le proprietaire etait en train de dormir, il nous accompagne a la maison qui nous servira de dortoir et nous donne rendez vous pour le eptit dejeuner demain matin. Moi je n'ai pas manger finalement, heureusement il reste quelques biscuits a grignoter avant de se coucher. Nous nous endormons tous facilement.
Voila pour vous tenir un peu en haleine, je n'ai pas eu trop de temps pour mettre tout ca a jour pendant que le famille etait la, il ne me restait que quelques lignes a taper pour ce chapitre mais les cybers en polynesie ne courent pas les atolls et sont hors de prix ( oui je fais attention a mon argent c'est pour ca que je suis la ou je suis ! ). Je remettrai tout ca a jour au fur et a mesure en Nouvelle Zelande je l'espere et j'essaierai d'etre plus succint. Ca fera plaisir a Matthieu.



vendredi 8 août 2008

Merci à tous

Merci à tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire ou qui l'ont découvert. Excusez moi pour mon silence mais en ce moment ma soeur, mes neveux et mon beau frère sont venus en direct au Costa Rica pour passer quelques jours avec moi. Ca fait beaucoup de bien de voir un peu de famille. C'est pourquoi je ne passe pas trop de temps sur les ordis, mais j'essaierai de remédier à ca dans les jours qui suivent. Le 11 nous nous séparons, chacun partant à l'autre bout d'un océan. pour me faire pardonner je vient de finir le résumé sur Boquete au Panama que j'avais commencé il y a quelques jours. Il est juste avant l'hommage de Matthieu à ma grandeur. Enfin moi je l'ai pris comme ca...