mardi 3 juin 2008

Guanay fausse route

Je descends de Coroíco à Yolosa avec un minibus quime laisse sur le bord de la route. Là j'attends quelques minutes qu'un bus pour Caranavi passe et me prenne. Le seul souci c'est qu'il n'y a plus de places assises et je fais les 2h de trajet debout. Mais je ne suis pas le seul, les bus chargent des gens tant qu'il y a de la place et que les gens veulent bien rester debout ou s'asseoir dans l'escalier. La route n'a rien à envier à la route de la mort : étroitesse, courbes serrées, précipices, à chaque fois que nous croisons un poids lourd et que nous sommes au dessus du vide je repense à ce que j'ai vu dans la descente à vélo. Surtout que de debout on apprécie mieux le vide sur le côté. A un moment le chauffeur est même obligé d'effectuer une marche arrière dans un virage, dans ces moments là je comprends mieux pourquoi les gens croient autant en dieu. Ce qui m'inquiète le plus parfois c'est de voir les habitués inquiets. Normalement je me rassure grâce à l'impassivité des locaux en pensant que c'est normal mais quand je les vois regarder par la fenêtre je me dis que c'est un peu chaud. Finalement après être arrivé au fond de la vallée et passé la rivière à gué puisque le pont est en réparation, le bus suis la rivière et nous arrivons vers 13h à Caranavi. Là je goûte une espèce de boule de riz farcie de viande : très bon. j'attends un moment le bus de 16h pour Guanay. Mais un taxi et la vendeuse de tickets avec son bureau sur le trottoir me disent qu'il n'y a pas de bus pour Guanay. Je suis persuadé du contraire mais le prix du taxi collectif n'est pas très cher et j'en ai marre d'attendre.
-Tu seras à côté du chauffeur me dit la fille. Pas de problème, tant mieux c'est plus confortable. Je m'installe donc à l'avant. Sur la banquette arrière monte un homme avec une jambe dans le plâtre, sa femme, son bébé et sa mère. La fille sur le trottoir me dit avec un sourire :
- Quelqu'un d'autre va monter devant.
- Quoi ? C'est possible ça? demandès-je étonné. Et oui c'est possible, un jeune viens s'asseoir à côté de moi. J'ai donc une fesse sur le fauteuil et une sur l'accoudoir du chaffeur. Heureusement je ne suis pas sur le levier de vitesse mais la deuxième vitesse n'était pas ma préférée, elle me rentrait dans la cuisse. La piste est assez défoncée mais nous ne roulons jamais à plus de 50 km/h. Nous faisons une pause rafraichissement avec un jus d'ananas et un bout de dessert. Le dessert c'est une sorte de beignet au goût de pomme farci de ... viande, pomme de terre et quelques condiments, étrange comme dessert mais bon. Une demie heure plus tard pause pour acheter des mandarines et des bananes. Une vingtaine de minutes avant le village le pont a bougé suite à un mouvement de terrain et seulement une voiture peut passer à la fois. Heuresement que le traffic est faible mais les camions et les bus sont obligés de décharger avant pour des véhicules plus petits pour rejoindre le village. Vers 17h30 nous arrivons enfin à Guanay petit village de chercheurs d'or entre autre. Le jeune assis contre moi me montre une photo sur son portable de paillettes d'or qu'il a lui même trouvées. Il me conseille un petit hôtel dana lequel j'apprends que les bateaux pour Rurrenabaque sont rares. Un petit tour dans le village et je me rends compte que les touristes ne courent pas les rues, je ne vois qu'un couple à la table d'un petit restaurant, mais le village est agréable et les gens plutôt sympathiques.
Le matin sur les conseils du restaurateur je me lève tôt dans l'espoir de trouver un bateau pour Rurrenabaque. Mais ils n'en part que quand il y a suffisamment de touristes et là....
Ou alors il faut prendre une agence mais ça coûte un peu cher. A 8h du matin la décision est prise, je retourne à Caranavi par le bus de la Paz. Taxi à sept pour passer le pont puis bus jusqu'à Caranavi où j'attends le bus pour Rurrenabaque qui part à 18h.
Pas eu le temps de faire des photos, désolé pour ceux qui n'aiment pas lire

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Comment avais-tu eu l'idée de venir dans cette ville ?

Tu as préparé un itinéraire précis ou tu improvises à chaque étape ?

Anonyme a dit…

Pas de photo, pas de commentaires, non mais faudrait pas non plus se moquer de nous !! ;o))
Thieu

Anonyme a dit…

Alors ? Ca va ? J'espère qu'on aura un zouli reportage bientôt...