vendredi 13 juin 2008

Rurrenabaque partie 2 : la pampa

Mardi, jour de relâche au petit déjeuner je vais boire un jus de fruit au marché accompagné d'un morceau de gâteau. L'après midi j'en profite pour réparer ma chaussure gauche qui commençait à se découdre après ces trois jours dans la forêt. Il faut dire que ça fait plus de 100 jours que je suis parti et j'ai presque toujours mes chausssures de randonnée aux pieds, pour l'instant elles tiennent bon. Je vais aussi acheter un billet d'avion pour rentrer à La Paz. Ce n'est pas que j'ai peur des 18h de bus ou de la route mais je ne comptais passer que 3 jours ici et ça fera une semaine au retour de la pampa. Je suis un peu en retard et en plus j'aimerai bien voir les Andes d'en haut. Je prends un billet avec la compagnie aérienne de l'armée. Ce mercredi matin nous avons rendez-vous à 9h devant l'agence. Bien sûr nous y sommes un bon quart d'heure avant. Je fais part au chef de l'agence de mon souhait d'acheter des feuilles d'estebia, une plante que les propriétaires de l'hôtel mélangent avec les feuilles de coca et qui a un goût sucré et de réglisse. Sur le marché il n'y en avait pas et la boutique qu'on m'a indiqué est fermé. Heureusement un copain du chef lui indique un autre endroit. Il m'emmène sur sa moto. Je ne vous l'ai pas dit mais la moto est le moyen de locomotion roi dans cette ville, lui conférent des faux airs de ville asiatique. Je n'y suis pas encore aller mais c'est bien l'image qu'on en a. Je trouve finalement un peu de ces feuilles au goût si agréable. Vers 9h30 le 4*4 qui doit nous conduire à Santa Rosa de Yucuma arrive. A son bord déjà deux personnes : Marissa, une américaine et Sanna un indien. Tous deux vivent à New York. D'après ce que je comprends ils ont tous les deux pris leur tour dans une autre agence. Ca risque d'être bien différent de la selva. En route notre chauffeur un peu pressé semble-t-il fini par crever sur la piste. Et bien sûr il n'a pas de cric, il l'a soit disant prêté à un ami. Nous rebroussons chemin pour aller à un petit magasin de boissons sur le bord de la route et là nous attendons qu'un des autres véhicules de touristes s'arrête. Nous mangeons dans un petit restaurant et après nous nous rendons au port pour prendre le bateau qui nous mènera sur le rio Yucuma jusqu'au campement. Oscar, qui revient justement de trois jours avec un autre groupe décide de rempiler avec nous. La cuisinière qui devait venir avec nous a disparu mais il y en a une autre sur place. Pendant que nous attendons le départ je vois à plusieurs reprise un dauphin venir respirer à une centaine de mètres sur le rio. C'est un peu la foire sur cette aire de débarquement : les groupes qui reviennent croisent ceux qui vont partir. Ceux qui reviennent sont plutôt euphoriques, certains applaudissent leur guide en criant et d'autres sont plus discret. Mais ce qu'on craignait avec Enrique semble être monnaie courante ici : c'est plus le côté spectacle et fête qui prime ici. Heureusement nous ne sommes que quatre. Nous partons vers 14h30 pour environ trois heures de trajet et dès le premier virage on commence à voir des alligators sur les berges. Malgré le passage quotidien des bateaux de touristes ils ne sont pas vraiment tranquilles et descendent plus ou moins rapidement dans l'eau. Virage suivant, un capivara : le rongeur le plus gros du monde, puis des tortues allignées sur les troncs d'arbres émergés, des aningas ( oiseaux vu à Iguazu ), des hoatzins en grand nombre et bien sûr toute sorte d'échassiers : hérons, aigrettes, spatules roses, jabirus, etc... . Bien sûr au début Oscar ralenti et s'approche un peu pour qu'on puisse les voir de près. Un peu plus loin c'est un serpent qui nous arrête, ce n'est pas l'anaconda mais une couleuvre aveugle, comme il l'appelle. Dans un endroit plus large de la rivière c'est le lieu de rencontre avec les dauphins roses. Si on veut on peut plonger dans l'eau trouble sous l'oeil des alligators qui se trouvent à une centaine de mètres seulement. Sanna plonge le premier, mais les dauphins bien qu'habitués ne s'approchent pas trop. Enrique le suit un peu après. Un peu plus loin Oscar s'approche de la rive, dans un arbre des cris trés aigus, ce sont ds singes titis, des ouistitis quoi. Ils descendent rapidement vers le bateau. Oscar les attire en leur montrant un morceau de banane mais il ne leur donne pas. Les minis singes montent sur le bateau. Nous en profitons pour faire des photots en bons touristes que nous sommes. Le groupe de singes compte au moins 20 individus. Je fais poser Gogo et Clara devant leurs cousins. Et là... c'est le drâme! Un ouistiti attiré par la couleur jaune banane de Clara est venu la kidnapper sans que je l'ai vu s'approcher. Il s'arrête sur le bord de la barque et essaie de goûter la pauvre Clara alors que, surpris, je crie après lui. Visiblement le goût ne lui plait pas et il la laisse tomber. J'ai peur qu'elle ne tombe à l'eau et me précipite, mais elle n'a pas roulé et je peux la récupérer avant qu'un autre singe ne viennent s'intéresser à elle. On a évité la catastrophe de justesse. Du coup pas de photo nette. Une petite heure plus tard on approche du campement. Là mon inquiétude grandi, plusieurs campement se suivent de très près sur les berges élevées du Yacuma. Ça risque d'être la pagaille. Nous débarquons les sacs. La cabane sur pilotis compte plusieurs chambre de 6 à 8 lits mais je n'en vois qu'une qui semble occupé. Oscar nous appelle car dans le camp d'à côté il y a un anaconda. Nous accourons rapidement armés de nos appareils photos. Le serpent est tranquillement étiré au sol. Il doi tfaire un peu moins de deux mètres, c'est un jeune quoi. Les plus grosses femelles peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres. Nous prenons quelques photos et alors qu'il décide de redescendre vers le ruisseau Oscar le rattrappe par la queue et le remonte. Je n'aime pas trop ça mais, il veut qu'on le voit bien. Sanna le prend aussi pour faire une photo ( mais le lendemain il m'avoue qu'il a mal dormi à cause de ça, il n'aime pas non plus jouer avec les animaux). Il le pose au sol et le serpent semble décidé à bouger. Il avance vers moi.








-" Ne bouge pas!" me dit Oscar.

J'obéis et lève un peu le pied pour que, l'animal qui étouffe ses proies avant de les engloutir, passe dessous mais il semble d'humeur amicale et décide de monter le long de ma jambe. Marissa crie de terreur et j'en profite pour faire une photo puisque la tête est maintenant au niveau de mon genou. C'est à ce moment que Ana ( de la famille Conda comme l'appelle Oscar ) décide de redescendre et redevenir immobile. Sanna prend une photo de près et moi aussi. Je ne sais pas si ce sont les flashes ou le passage de Sanna juste après mais l'ophidien a un geste de défense en lançant la tête comme pour attaquer. Il ne touche personne et se love en position de défense. Nous décidons d'arrêter de le déranger. En attendant le repas nous allons faire un tour au bar près du campement qui offre un coucher de soleil sur la pampa. Malheureusement pour moi ils ne servent que de la bière donc je me contente d'un bol d'air et de la lumière du ponant. quand le soleil n'est plus assez puissant de nombreuses étoiles illuminent le ciel et les arbres. Les arbres? Non ce sont des lucioles qui font descendre le ciel étoilé plus bas qu'il ne devrait. J'aime beaucoup voir les lucioles mes premières c'était au Costa Rica. Enrique nous apprend le mot en espagnol : lucièrnagas ( je ne promets rien pour l'orthographe ) A table nous sommes avec l'autre groupe, ils sont huit et partent demain. Nous avons, pour nous quatre, le même plat de pâte qu'eux ; ils en mangent à peine la moitié alors que nous en redemandons un autre. Il y a des trucs bizarre parfois non? Sanna aussi aime bien manger. Après le repas nous discutons un peu, Marissa a amené une bouteille de rhum. Je me contente de la boisson qui reste du repas. Nous nous couchons vers 22h30 une demi heure après l'extinction des lumières. Le lendemain réveil vers 7h, les autres dorment encore un peu, le petit déjeuner n'est prévu que vers 8h. Je fais un tour derrière le campement car j'ai entendu des oiseaux crier. Ce sont des sortes de râles. Soudain des cris familiers, les singes titis sont en trains de descendre des arbres pour venir se nourrir dans le tas de déchets organiques jetés par les cuisinières. Ils se disputent des morceaux de banane, du riz et quelques autres légumes mais la banane est leur favorite semble-t-il. Après le petit déjeuner Oscar nous fait choisir des bottes car nous allons patauger dans la pampa. Un petit tour en bateau et nous débarquons de l'autre côté du rio Yacuma. Là la pampa s'étend très loin devant nous. Au début nous marchons sur un sol sec, Oscar nous explique qu'en période de pluie là où nous nous trouvons il peut y avoir un mètre d'eau. Et nous sommes déjà à lus de quatre mètre au dessus du niveau du rio. Actuellement il est plus facile de rencontrer des anacondas car l'étendue d'eau est moins grande mais il faut marcher un peu plus loin. Dans la partie sèche on peut aussi rencontrer un faux cobra, mais pas de chance pour nous. Nous arrivons maintenant dans la partie humide : au début nous avons de l'eau au niveau des chevilles puis avec la boue dans laquelle nous nous enfonçons c'est de plus en plus difficile d'avancer. Le paysage autour de nous est composé de joncs et de plantes aquatiques dont une que je connais mais dont j'ai oublié le nom ( peut-être la jacynthe ). On la trouve dans les jardineries chez nous. Les spécialistes m'aideront. Pour les anaconds pas plus de chance qu'avec le cobra. Oscar avance dans des zones où l'eau est plus profonde mais revient bredouille. Pendant qu'il s'absente nous cherchons de notre côté. Nous rencontrons quelques oiseaux de marais mais pas la moindre trace d'une maman anaconda de 5 mètres. Pour éviter que l'eau ne rentre dans mes bottes je marche sur les roseaux mais ça ne suffit pas toujours. Beaucoup d'escargots morts jonchent le sol, nous rencontrons une tortue bien loin de la rivière et si elle ne retrouve pas le chemin elle risque de servir de pâture aux nombreux urubus qui volent au dessus de nous. Mais c'est la nature, certains doivent mourir pour nourrir les autres. Nous rentrons pour midi au campement, l'autre groupe est en train de partir. Nous prenons une douche tiède et derrière le sanitaire, par un trou de la douche Sanna aperçoit un petit hibou. Au repas pas moins de 7 plats nous attendent! Poulet, riz, frites ( c'est un peu la base ) mais aussi des salades de crudités. Ça n'est pas aussi typique que dans la forêt mais c'est aussi bon et plus copieux. On dirait que Flora la cuisinière veut nous gaver pour nous donner à manger aux alligators. L'après midi nous avons un moment pour faire la sieste. Sanna, qui connait bien ce milieu ( quand il était petit en Inde les pythons passaient devant son école ) est un peu déçu, il aimerait bien voir un gros anaconda. Oscar lui a dit que derrière le campement il y a une lagune, il estien décidé à aller voir. Je l'accompagne. Nous ne voyons toujours pas d'anaconda mais beaucoup d'oiseaux : spatules roses ( appelées ainsi à cause de la forme de leur bec et de leur couleur ), jabirus, hérons, aigrettes, jacanas, et aussi le condor de la pampa dont nous avions vu les oeufs ce matin. C'est un oiseau lourd et très grand qui n'a rien à voir avec le condor mais je suppose qu'il porte ce nom en raison de sa taille. De retour Sanna s'installe dans un hamac et moi je ne peux me résoudre à dormir avec toute la faune qui nous entoure. Je m'installe sur un banc au dessus du rio et en moins d'une heure je peux voir : une sorte de héron bihoreau, des hirondelles à tête rouge, un guêpier, un pic... Rien à voir avec la forêt, ici la nature est là pour se montrer et elle le fait très bien. Vers 16h nous partons pêcher. Oscar a pris un bout de viande et une ligne pour chacun. Nou recherchons en priorité les piranhas mais nous attrappons aussi des poissons chat et des poisons chiens. Pendant que nous pêchons, le soir tomvbe et les alligators entrent en action, à quelques mètres de nous un grand claquement de dent nous fait tourner la tête : un alligator vient d'attraper un poisson d'environ un kio et l'englouti sans autre forme de procés. Pour ma part j'attrape un piranha blanc et un jaune ainsi qu'un poisson chien. Pas de poisson chat, mais je ne le regrette pas trop car Sanna en a attrapé un et ça a été le dernier. Ce poisson pour se défendre possède un aiguillon au niveau de chaque nageoire pectorale et celui-ci lui a planté le sien dans le doigt. Heureusement nous étions rentrés au camp à ce moment là. Mais l'aiguillon est rentré si profondément et la douleur assez forte apparemment empêchent Sanna de se débarasser du poisson. Je lui fait une proposition : ou on te coupe le doigt et tu le laisses au poisson ou tu gardes le poisson et tu te promènes toute ta vie avec un bocal au bout du bras. Finalement il écoute Oscar, la seule solution s'est de tirer d'un coup sec. pour l'aider je lui tient le doigt et après maints efforts et une bonne grimace notre ami indien réussi à sortir l'aiguillon qui était rentré d'environ un centimètre dans son doigt. Quand il arrive au bar pour le coucher de soleil, les serveurs sont déjà au courant et lui demandent comment il va. Ce soir beaucoup de chauves souris passent devant le mirador et des crapauds promènent sous les lumières à l'affût des insectes qui tombent. Enrique a trouvé la guitare d'Oscar et se fait, et nous fait, un peu plaisir. Au repas en plus de ce que nous a fait Flora nous pouvons goûter au pirhana, nous en avons gardé un pour chacun. La chair est plutôt fine mais ça n'a pas de goût particulier. Pendant que nous nmangeons Oscar a pris ça guitare et nous joue quelques morceaux. Après mangé nous allons faire un tour en bateau histoire de voirles yeux des alligators dans le faisceau de nos lampes. c'est vraiment impressionnant de se rendre compte du nombre qu'ils sont. Le jour nous ne les voyons aps tous puisqu'ils sont en grande partie immergés mais là les points rouges ne trompent pas. Au retour nous éteignons toutes les lumières et Oscar nous laisse glisser le long du courant. Le ciel est merveilleusement étoilé et seuls quelques remous fait par les alligators et les caïmans animent le calme nocturne. De retour nous nous couchons rapidement, la balade de ce matin sous le soleil nous a bien épuisé. Je ne vous l'ai pas dit mais depuis le début de la pampa le soleil et la chaleur sont revenus, heureusement pas les moustiques.
Le lendemain aux premières lueurs de l'aube d'étranges bruits se font entendre. Une sorte de mugissement qui semble venir de la prairie devant notre dortoir. Le son ressemble au bruit que ferait une grosse corde que quelqu'un ferait tourner, serait-ce un jaguar? Bizarre que cet animal ose s'approcher de maisons. Il est 5h30 et nous devons nous lever dans un quart d'heure pour assister au lever du soleil. Je me lève pour aller voir mais ne vois rien et puis le bruit semble venir du rio en fait. Je vais voir vers le rio et je me rends vite compte que ce grognement est produit par les alligators. Il est même précédé d'un autre son plus grave encore qui fait résonner l'air tout autour de moi. J'avais vu ça à la télé, les alligators font vibrer l'eau tout autour d'eux avant de vagir ( je crois que c'est le terme approprié au son de ces sauriens ). J'écoute pendant un moment les sons de la nature : le héron tigre fait un bruit de bouteille dans laquelle on souffle, les hoatzins crient, les singes titis commencent à couiner et dans le fond on entend les grondements des singes hurleurs. Nous devions partir vers 6h mais le temps que tout le monde soit prêt ( je vous rappelle que nous n'étions que quatre! ) nous quittons le camp vers 6h15. De toute façon ça n'est pas bien grave, une nappe de brouillard est en train de se former au dessus de nous. Le lever du soleil apporte une ambiance étrange à ce milieu : une ambiance de marais comme dans Scoubidoo. Si un gros monstre vert moitié homme moitié alligator sortait à ce moment là sur la berge ça ne me surprendrait pas. Nous ramassons quelques branches sèches car nous n'avons plus de gaz. Nous retournons vers 8h pour le petit déjeuner. Flora est en train de le préparer sur le feu. C'est le plus gros petit déjeuner que j'ai fait pour le moment : pain grillé, fruits, pancakes, empañadas de fromage et petits beignets, le tout accompagné comme tous les jours de confiture, manjar ( dulce de leche ), lait, café, thé, chocolat, il y en a pour tout un régiment. Après ce pantagruelique en-cas Oscar nous dit que nous allons voir les dauphins, que vers onze heures on prendra l'almuerzo ( déjeuner ) pour partir vers 12h30. On prévient Flora qu'on veut un repas léger pour midi.
-" Je cuisinerai peu, vous avez bien mangé ce matin" dit-elle avec son rire aigu. En arrivant dans un espace plus large où es dauphins ont coutume de se réunir Oscar fait quelques tours rapides avec le bateau. Je me demande pourquoi il fait ça, mais l'effet produit est plutôt amusant des dizaines de petits poissons sautent devant nous et au moins une dizaine fini dasn la barque. Oscar fait accoster la barque sur la rive et se prpopose de nous présenter Peter. Peter est un alligator de plus de trois mètres et il approche aux appels d'Oscar qui lui donne quelques poissons. L'animal une fois fini son petit déjeuner reste la gueule ouverte sur la plage. Nous approchons, il lui manque quelques dents et des griffes à sa patte avant gauche. Il les a perdu dans des combats avec d'autres congénères. Les dauphins sont bien là, sept environ, mais difficile de prendre des photos on ne sait jamais quand ils vont sortir et où tant l'eau est trouble. En plus je commence à être à cours de batterie, mes piles rechargeables m'ont laché hier et les normales neuves que j'ai mis sont presque vides. C'est dingue comme ces piles alcalines même si elles durent plus longtemps que les autres ( c'est le petit lapin rose qui le dit ) ne tiennent pas le choc quand je décide de faire des photos. Sanna décide de retourner tenter sa chance avec les dauphins et cette fois il les sent passer tout près de lui et le remous devant lui en est la preuve. Ces mammifères aquatiques au ventre rose n'ont pas peur de la présence humaine. Au repas du midi Flora n'a pas trop cuisiner : quatre plats seulement! Deux salades, des pâtes et de la purée. Cette fois on ne peut pas finir, les titis se régaleront. Quel gaspillage! Le voyage de retour est plus rapide, nous ralentissons juste quelques fois pour des photos de tortues alignées sur les troncs émergés. Notre passage fait fuir quelques échassiers. Un héron se repose quelques dizaines de mètres plus loin et sitôt atterit il capture un poisson, c'est le moment que choisit l'alligator tapi sous l'eau pour surgir et tenter de capturer l'oiseau dans un grand remous d'eau trouble. Le héros de La Fontaine ne doit sa survie que grâce à un reflexe instinctif : il s'envole avec sa proie dans le bec, mais nul doute que la prochaine fois il se contentera de limaçons... Au bou td'une heure et demi nous sommes arrivés au débarcadère. Là, l'échange des partants et des arrivants s'effectue comme tous les jours : les partants montent dasn les quatre-quatre et les arrivants embarquent sur les bateaux. Nous en avons pour quatre heures de route poussiéreuse jusqu'à Rurrenabaque. A l'hôtel Madidi Sanna nous suit, nous partageons une chambre pour trois. Cette fois nous sommes au dernier étage, celui avec la terrasse. Je prends une douche ( froide ) et mes cheveux se libèrent de la poussière accumulée pendant le retour : l'eau qui s'écoule de mon corps ( calmez vous les filles! ) est aussi trouble que le Yacuma. Le soir nous avons rendez-vous avec Marissa au Monkey's bar ( bar à touristes par excellence ) pour passer ensemble nos dernières heures à Rurrenabaque. Quelques verres ( deux jus de fruits pour moi ), une pizza, quelques parties de billard et de fléchette occupent notre soirée. Marissa nous avoue qu'elle pensait qu'Enrique et moi étions homosexuel. Décidément il y a quelque chose chez moi qui fait douter de ma virilité. Je rentre me coucher vers 2h. Demain je dois me lever vers 6h30 pour être au bureau de la compagnie vers 7h. Vous l'aurez compris ce séjour dans la pampa n'avait rien à voir avec celui de la jungle mais j'ai beaucoup aimé aussi. Ma préférence va tout de même à la forêt.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

coucou c'est l'ardèche!!!
magnifiques photos!!
voila en espérant que tu ailles bien...nous ici ça va!
dans trois petit jour je passe mon bac!!
croise les doigts pour moi!!!


allez gros bisous et bonne continuation!






Manon

Anonyme a dit…

Encore une pleine page de magnifiques descriptions... Emma a été impressionnée que tu aies pêché des piranhas ! Quand je lui ai dit que tu les avais ensuite mangés, elle m'a demandé :
-"ils ne lui ont pas mordu la langue ?"

En tout cas ça fait bien rêver !