mercredi 30 avril 2014

Vik

Réveil 7h, le gars qui ronflait au dessus d'Alec a mis son téléphone à sonner. Je ne me rendors pas, mais reste un peu au lit. Le reste de la chambrée n'a pas réagit à la sonnerie. Nous étions 5 dans un dortoir de 6. Je prends une douche, m'habille et sors tout de suite. Il fait soleil et plutôt bon. Je n'ai qu'un t-shir, un petit pull et la veste coupe vent me tient presque chaud quand je grimpe la colline au dessus de l'auberge. Je n'avais pas encore vu le soleil à Vik. On a bien fait d'inverser notre programme. Les poules sont sorties de leur poulailler et font le tour de la maison (photo prise depuis le dortoir dans l'entresol. Le coq chante et annonce l'heure du petit déjeuner pour les hôtes qui l'ont réservé.
Je l'ai vu avant de sortir et ça a l'air bien copieux : jambon, saucisson, fromage, confitures maisons, gaufres, thé et café. Il fait vraiment bon, le vent ne souffle pas et le soleil chauffe ma peau. Je sens monter en moi une étrange sensation... Oh la! On se calme, on n'est pas dans "cinquante nuances de Grey". Je fais quatre photos et vais rejoindre Alec pour notre petit dèj' à base de thé, café et céréales croustillantes. Le but de la journée, monter en haut de la falaise ouest pour essayer de voir les macareux et profiter de la vue puis redescendre côté ouest de cette falaise pour aller voir des colonnes de basalte sur la plage de Reynisfjara. Lors de mon premier séjour j'avais essayé par deux fois d'aller voir ces orgues basaltiques sur les  conseils d'Aesa mais la première fois j'étais rester trois heures à regarder le ballet des fulmars du haut de la falaise et à la seconde tentative, une fois arrivé au pied de la face ouest, la pluie s'était mise à tomber mais cette fois pas juste 5 minutes comme c'est souvent le cas. Résultat j'avais fait demi tour, remonté la falaise et l'avais redescendu sous la neige. J'étais arrivé trempé à l'auberge. Mais pas de ça au programme aujourd'hui il fait un beau soleil et Alec se met même en t-shirt pour monter. Durant l'ascension, dans les rochers entre deux lacets de la piste, nous apercevons un couple de lagopèdes. Encore ornés de leur plumage blanc hivernal ils sont facilement repérables dans l'herbe jaune. Arrivés sur le plateau en haut de la falaise, un petit vent frais souffle mais le spectacle est saisissant, la vue sur le rocher de Dyrholaey, la plaine et le glacier Myrdalsjökull est magnifique. On se croirait en page centrale d'un GEO! Nous allons ensuite voir les oiseaux du haut de la falaise. Mais nous sommes un peu déçu, pas l'ombre d'un bec orange à l'horizon. Soit les macareux se cantonnent à la zone près de la plage, soit ils partent la journée se nourrir en mer vu qu'ils n'ont pas encore commencé à couver, ils doivent prendre des forces. Mais nous  nous  consolons rapidement avec les fulmars qui viennent raser le haut de la falaise et semblent venir voir qui sont ces intrus. Ils regardent vers nous quand ils passent à proximité et certains passent plusieurs fois. Mais le clou du spectacle quand on est en haut de cette falaise c'est le vide qui surplombe les rochers de Reynisdrangar. La légende raconte que deux géants ont voulu tirer un bateau sur la plage mais, surpris par le jour, ils ont été changé en pierre avec leur bateau. Nous longeons la falaise jusqu'au bout. De là on peut voir les touristes venus admirer les fameuses colonnes sur la plage en contrebas. Pour descendre à notre tour nous suivons un sentier plus ou moins marqué (plutôt moins que plus d'ailleurs) jusqu'au chemin qui traverse la falaise de Reynasfjar à Vik. Quand nous arrivons sur la plage, des nuages ont caché le soleil mais dès que le car de touristes a embarqué ses passagers la lumière réapparait. A nous de jouer sur les rochers et de faire notre fameuse photo-sautée. Celle là est plutôt réussie. Vers 16h nous sommes de retour à l'auberge. Nous prenons un thé, quelques biscuits et repartons en voiture vers un lac dans les montagnes au dessus de l'auberge. L'accès à pied depuis le parking n'est pas aisé à cause des clôtures et des canaux entourant les champs. De plus comme les nuages sont revenus nous décidons de ne pas aller au bord du lac. La vue d'ici est suffisante et s'approcher n'est pas utile. Nous allons donc voir une langue de l'Eyjafjallajökull, le Solheimajökull. Une langue de glace qui descend dans sa vallée. Nous nous promenons un peu au pied des blocs de glace et jouons dans les petites grottes. Un détail qui peut vous être utile : quand vous sortez d'une grotte de glace dans laquelle vous êtes courbés assurez vous d'être bien sortis avant de vous relever, le plafond est dur, j'ai testé pour vous. Ca vaut aussi pour les grottes en pierre.
Comme le magasin n'est ouvert que de 10h à 14h le samedi et que nous ne le savions pas et n'avions pas fait de réserve nous nous contentons d'une simple assiette de riz pour le repas du soir, plus un peu de Skyr (fromage blanc local) additionné d'un peu de pomme. Après manger Alec va se coucher pendant que j'use une heure de ma jeunesse pour vous tenir au courant de notre séjour. Vers minuit et demi, avant d'aller me coucher je jette un œil dehors. Le ciel est dégagé mais pas d'aurore boréale pour le moment. Un jeune israélien regarde le ciel lui aussi avec espoir. Il a lu qu'il y avait 40% de chance cette nuit d'en voir. Moi sur le site météo islandais je n'ai vu qu'une probabilité de 2 sur une échelle de 9. Je vais me coucher et lit un peu. Ce soir nous avons deux jeunes et deux espagnols avec nous dans la chambre. Ce soir l'auberge était espagnole, deux groupes d'ibères sont arrivés, soit une dizaine de convives. Plus quelques autres dont une famille de français croisés à l'auberge de Reykjavik. Cette nuit c'est moi qui ai hérité du ronfleur de service au dessus de ma couche et comme il s'est endormi avant moi j'ai du mal à rejoindre Morphée (une copine avec qui j'aime bien dormir mais c'est une autre histoire). Quand le train de nuit au dessus de moi se calme un peu c'est moi qui suis pris d'une quinte de toux et je suis obligé de me lever pour aller boire un coup et avaler une tranche de pain pour faire passer ces démangeaisons. En passant je jette un œil au ciel dehors. Toujours rien. Je retourne me coucher.
 

 

 

 

 
 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi ne pas essayer "le poirier" ? Devant une cascade, ça devrait donner l'impression d'un plongeon ! Alors, au boulot !
Bises
Papa et maman

Grigo a dit…

Trop tard pour le poirier.

Anonyme a dit…

50 nuances de gris et si peu de soleil
pourtant c'est magique ! ;-) Vir