dimanche 22 juin 2008

Copacabana et le lac Titicaca

Dans le bus je dors un peu. Au moment où je me réveille nous arrivons à un village et tout le monde descend. C'est bizarre, on a mis que la moitié du temps. Devant moi des gens restent assis, je leur demande où on est. Nous sommes à Tiquina, il faut descendre du bus pour prendre un bateau pour traverser un bras du Titicaca, le bus prend un autre bac, nous l'attendrons de l'autre côté. Je suis donc les gens pour aller vers l'embarcadère. Dans la rue il me semble reconnaître le belge de Sorata... Mais comment s'appelle-t-il déjà? Il va dans le sens opposé au mien. Ultime recours je siffle, je n'aime pas ça maqis je ne me souviens plus de son nom et je ne voudrais pas râter le bateau. Il ne se retourne pas. Tant pis, de toute façon il ne semble pas aller à Copacabana.L'eau du Titicaca est très claire et quand on regarde l'étendue du lac jusqu'à l'horizon, une mer bleu méditerranée s'étend devant nous. Le bus nous rejoint de l'autre et nous arrivons à Copacabana à 17h30. Un gars de l'hôtel Sonia vient me vendre ses chambres. Pas chère avec salle de bain privée et télé cablée. Je me laisse tenter. Le soleil va bientôt se coucher, je descends au port. Cette fois je pense à faire le test du coucher de soleil. Petite parenthèse, je ne sais plus si je vous l'ai dit mais je veux essayer de voir en combien de temps le soleil disparait aux différentes lattitudes que je vais croiser. Il me semble qu'il fait nuit plus vite au niveau de l'Equateur ( la ligne pas le pays ) donc c'est que le soleil disparait plus vite. Et ça semble logique vu que la vitesse de la Terre est plus élevée à cet endroit qu'à La Tour d'Aigues. Mais je voudrais mesurer ça. Pour mon test je vais essayer de mesurer le temps qui s'écoule entre le moment où il touche l'horizon et l'instant où il disparait complètement. Ce soir là j'ai mesuré : 1'57''19 à 18h10. Mais j'ai peut-être manqué le début parce que le lumière est un peu forte et je n'avais pas mes lunettes. A suivre... Le soir je vais manger une truite sur le port dans les petits restaurants. Ceux à touristes sont pleins de touristes. Le repas n'est pas donné, c'est bizarre pour ce genre d'établissement. J'ai dû avoir droit au prix touriste. Je m'endors devant la télé vers 23h30. Je viens de passer une bonne journée de voyage et de dépaysement entre Rurrenabaque et Copacabana. Je rate les cinq dernières minutes d'un épisode de Cold case de la cinquième saison.
8 juin je vais au port vers 8h30 pour prendre le bateau pour l'Isla del Sol zone nord avec de quoi passer une nuit. Deux heures de trajet plus tard je débarque dans un petit village. Quelques tout petits hôtels mais bien. Je pars faire un tour dans les champs pour admirer un peu le paysage. J'irai ce soir au temple du soleil, peut-être que le couchant donne plus d'ampleur à ce site. Pour l'instant je traverse des champs où les tiges de fèves ont été coupées et rassemblées en gerbes comme les maïs. Les champs sont en fait de petites parcelles parfois d'une dizaine de mètres carrés et séparés par des murets, on se croirait presque sur les iles d'Aran en Irlande. La vue depuis le sommet d'une colline est splendide : l'eau bleu, un ilôt recouvert d'Eucalyptus et au fond l'Illampu qui domine tout ça ( l'Illampu c'est la montagne de Sorata, ça n'est qu'à 64 km à vol d'oiseau ). Sur le terrain de foot, des patates sèches avec d'autres tubercules. A midi encore une truite, une petite sieste puis je visite le musée dépouillé de tous ses trésors par les musées de la ville et je file vers 16h pour voir le temple du soleil. J'arrive tout d'abord à la pierre sacrée : une sorte de petit dolmen, ou de table entourée d'un cercle de 12 autres pierres carrées et sur un autre cercle quatre pierres indiquant les quatre points cardinaux le tout au milieu d'un champ presque plat recouvert d'herbe au milieu de ces collines de grès. Ensuite je passe devant les ruines de maisons sur les flancs de l'île au dessus du lac. Elles sont tournées vers le nord. Je me demande un instant si ce n'est pas ça le temple du soleil parce qu'il y a des niches sur certains murs mais ça fait plutôt maison. Je continue mon chemin au dessus du lac mais au bout de 20 minutes le chemin devient sentier et disparait quasiment. Les maisons devaient être le temple du soleil. Et c'est maintenant, en écrivant ces lignes que je me rends compte, le temple était tourné vers le nord, donc vers le soleil tout le jour puisque dans l'hémisphère sud le soleil est au nord. Ça m'avait paru bizarre au début qu'ils mettent le temple du soleil à l'ombre mais c'est parce que j'avais réfléchi en habitant de l'hémisphère nord. C'est fatigant de voyager, il faut toujours réfléchir à là où on se trouve...Un peu déçu par mon temple du soleil ( j'aurais dû aller à Tiwanaku ) je grimpe sur le sommet d'une colline pour profiter du coucher de soleil. Ce soir j'ai mes lunettes et je mesure 2'11''34. Bizarre je suis plus au nord ça devrait être l'invers mais hier je n'étais pas sûr de moi. Retour par le petit chemin qui passe au milieu des maisons entre les murs de pierres sèches élevés par les habitants. Dans la pénombre je croise trois vaches et un veau. Le petit ovin a un peu peur et je crains la réaction de la mère. Je n'aime pas beaucoup les vaches, on ne sait pas comment elles vont réagir avec leur regard encore moins expressif que celui d'un cheval ( c'est dire ). Je réussi à passer malgré tout en passant doucement derrière eux. Qu'elle aventure! Ce soir au menu... truite! Je suis au Titicaca, il faut en profiter. J'ai amené ma canne à pêche mais soit il y a des roseaux, soit l'eau est trop profonde, ça ne me plait pas. Parfois je prends conscience de l'endroit où je me trouve, ce soir je suis sur les rives du lac Titicaca, ce même lac que je regardais petit à la télé grâce aux émissions de Cousteau à des milliers de kilomètres de chez moi et du lac de la Bonde. A la première vue, l'eau bleue et les montagnes enneigées autour ça fait penser au lac de Ste Croix du Verdon et puis quand même c'est un peu plus grand. Voici quelques données relevées deux jours plus tard dans le bureau de la douane péruvienne.
Lac Titicaca : altitude 3810 m; superficie 8560 km carrés dont 4996 km cartrés au Pérou et 3564 km carrés en Bolivie, 8496 km carrés d'eau et 71 km carrés d'iles; profondeur max. 281 mètres; longueur 169 km, largeur 60 km; volume max. 896 millions de mètres cubes, il compte sept rivières comme affluents. Wikipédia donne d'autres chiffres. En comparaison Ste Croix fait 22 km carrés soit 399 fois plus petit par contre wiki annonce 760 millions de mètres cubes alors soit la douane a confondu mètres cubes et kilomètres cubes soit c'est moi. Voilà pour les chiffres qui plaisent tant aux grandes personnes aurait dit St Exupéry. Je me couche bien content d'être là, dans ce petit village bien tranquille puisqu'il n'y a aucune voiture sur cette ile. Le lendemain matin après un petit déjeuner sur une terrasse j'essaie de rejoindre le chemin inca qui rejoint la partie sud, mais sans passer par le temple du soleil parce qu'il sseraient capable de me faire payer un jour de plus, comme si je visitais le site. Je monte un peu au hasard sur la colline où j'ai vu passer une femme tout à l'heure. J'y arrive assez vite et fait un bout de chemin avec Richard, un habitant de l'ile venu faire une promenade et écouter sa radio. Au milieu du parcours un vieil homme avec deux femmes et un enfant me font payer 5 bolivianos pour l'entretien du chemin par la communauté. Je ne vois pas trop ce qu'il y a à entretenir mais bon... Vers midi j'arrive au village sud, la troisième communauté, celle de Yumani. C'est la plus développée puisque beaucoup de gens s'arrêtent ici. Il y a des hôtels de partout et des restaurants en pagaille. Je descends l'escalier qui mène au port. Le bateau doit passer vers 15h30. J'achète un petit sandwich au poulet et le billet de retour. Bizarre, l'aller retour pour la partie sud était de 20 bolivianos et là le retour simple est de 20, c'est pour la communauté. Ils commencent à me gonfler avec leur communauté. En attendant le bateau je regarde les touristes débarquer des bateaux de croisière : essentiellement une clientèle agée et fortunée semble-t-il. En prime certains font un tour de bateau en roseau toujours avec la même compagnie qui possède aussi un très bel hôtel. Vers 13h30, un bateau retourne à Copacabana à videet se propose de nous ramener avec notre billet. Un jeune américain monte aussi. Je comptais passer la journée de demain à Copacabana pour profiter un peu, mais il ne me reste plus beaucoup d'argent et j'ai l'impression d'être pris pour une vache à lait ici. Je profite de rentrer plus tôt pour faire le tour de la ville. C'est vite fait et je fini dans un bar devant la fin de Hollande-Italie de la coupe d'Europe de foot. J'apprends à la fin le résultat nul de la France face à la Roumanie. C'est décidé, je pars demain, j'achète mon billet à une des nombreuses agences, il me restera juste assez pour le repas du soir, le petit dèj et un petit quelque chose au cas où. Le soir je vais dans un restaurant à touriste moins cher que ceux du port. Le lendemain matin, petit déjeuner près du marché : une boisson chaude à base de quinoa ( pour se réchauffer parce qu'il fait plutot froid ) et du pain avec du chocolat. le bus se remplit de touristes, malgré tous les bureaux de vente il n'y a qu'un bus en fait, ce qui explique qu'ils fassent tous le même prix et le même trajet.
PS : je voudrais passer un bonjour à mes cousins Manon et Valentin avec qui j'ai discuté sur MSN pendant que la vidéo se chargeait ( mais le chargement a été interrompu ) ça m'a occupé.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Grigo mais que fait Julien ? il n'est pas malade au moins ?
bonne fête à Cuzco .
bonne nuit. Papa

Anonyme a dit…

joli reportage !!! Je ne pensais pas que c'était si grand... ni si cher...

Anonyme a dit…

coucou

merci pour cette spéciale dédiasse!!!

allez bonne continuation et gros bisous!!!



les deux ardèchois!!!

Unknown a dit…

Merci pour la Dédi!! @+ cousins!!

Valentin ton cousin de l'Ardèche