La route pour la frontière avec le Pérou est bonne et en dix minutes nous sommes aux postes frontières. Côté bolivien j'écoule mes derniers bolivianos et le marchand me rend la monnaie en soles ( monnaie péruvienne ) : 1,30 soles. On passe la frontière à pied et quand toutes les formalités sont remplies nous repartons vers Puno où je dois changer de bus. J'apprends au passage que je perds encore une heure avec la France : donc 7h de décalage. Au terminal je retire de l'argent mais il faut payer une taxe de terminal de 1 sole, heureusement que j'ai mon sole de monnaie de la frontière. La route pour Arequipa passe par l'altiplano, comme en Bolivie c'est un paysage désertique de haute altitude. Pour l'instant pas trop de changement. Une heure avant d'arriver un homme se lève et commence à parler à tout le bus. Il commence par remercier le bon Dieu pour être en bonne santé puis continue sur la santé en donnant des conseils nutritionnels : pas trop de sucre, le matin préférer le miel à la confiture, un verre d'eau plutot que du coca, manger les fruits avant les repas parce qu'à jeûn il sont plus efficaces ( ? ). Ensuite il parle des maladies, du cancer et patati et patata. Tout ca pour, au bout de trois quarts d'heure de laïus, finir par nous vendre ses produits : de l'extrait de noni, un fruit du pays qui permettrait de ralentir la croissance des cellules cancéreuses. Puis du ginseng et un baume contre le rhume. C'est ce qu'on appelle le bus shopping. Arrivée à Arequipa à la nuit, il est 18h. Je me renseigne pour les bus pour Cabanacondé où je compte aller. La fille me dit de faire attention aux taxis, il faut prendre ceux qui sont devant le terminal, ceux qui sont dans la rue sont parfois faux et dépouillent les touristes. Le chauffeur est un vrai et me dépose à un hôtelpas trop cher près du centre, parfait. Dans le petit salon deux hommes regardent un match de la coupe d'Europe. Je m'assoies un peu avec eux et nous discutons essentiellement des différences de prix entre nos deux pays. Les péruviens semblent moins timides que les boliviens au premier abord. Je vais faire un tour dans la ville, beaucoup de murs blancs, faits de roche poreuse volcanique, la région est bien fournie en volcan. En passant sur la place d'armes je me fais alpaguer par les restaurants : 4 en 30 mètres! Si je vais manger chez lui j'ai droit à un verre de vin ou de Pisco sour, chez cet autre c'est un peu moins cher. Mais je leur dis que je n'ai pas encore faim ou que ce n'est pas bien l'heure. Pour les suivants je passe plus rapidement, mais il y en a tout autour de la place sur les balcons. Je mange dans une rue que m'ont conseillé les deux gars de l'hôtel. Lendemain matin petite visite des rues blanches du centre, c'est assez brut comme construction : de gros murs en pierre volcanique. Mais c'est plutôt joli et les rues ne sont pas droites ça a son charme. Je passe dans les agences pour voir si je peux aller à Choquequirao depuis Arequipa. On me dit que ça se fait plutôt depuis Cuzco. Un gars me propose quand même de m'organiser ça avec une agence de là-bas. Plutôt sympathique mais le prix me fait un peu mal même si c'est ce à quoi je m'attendais. Pour voir la place d'armes d'en haut je vais dans un des restaurants qui la surplombe et je commande un cui. Le cui est une spécialité péruvienne, je me dois d'y goûter, en fait c'est du cochon d'Inde. La serveuse me l'apporte dans un plat en terre, il est ouvert de haut en bas et présenté côté dos, il est bien doré et accompagné de pommes de terres et de grains de maïs grillés c'est appétissant, même si ca ressemble un peu à un rat. Le goût ressemble à celui du lapin en un peu plus fort, peut-être du lapin sauvage, je ne sais pas je ne me rappelle pas en avoir mangé ( à bon entendeur... salut ). Il n'y a pas grand chose à manger et il faut y mettre les doigts. La chair des joues est la meilleure plus rouge et goûteuse. Le maïs grillé est un peu sec, mais c'est pas mauvais. L'après midi je m'attèle au blog pour vous envoyer le résumé de la selva et au dernier moment comme vous savez... Je sors donc manger et après un bout de tarte à la soca ( ça ressemble beaucoup à la myrtille ) je me recolle deux heures sur un ordi. Je n'ai pas très bien dormi cette nuit, l'organisation pour Choquequirao m'embête un peu. Je comptais aller à Nazca avant, mais le prix et le temps me posent problème : je vais abandonner les lignes de Nazca, ce sera pour un autre voyage. Si vous voulez voir des photos faites "google image" et tapez Nazca. Je retourne deux heures au cyber qui fonctionne bien et je termine enfin la forêt de Rurrenabaque, là aussi je ne dois pas prendre de retard, sinon jeme fais engueuler. Vers midi je file au terminal terrestre ( c'est comme ça qu'ils l'appellent ) pour prendre mon ticket pour Cabanacondé. La fille mne dit qu'il part à 13h30. J'ai donc le temps de manger un bout puis j'attends sur un banc. A 13h elle arrive tout essoufflée, elle me cherchait : le bus va partir dans cinq minutes...
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2 commentaires:
Il était pas cru au moins ton cui ?
Bon, on peut pas être le premier à écrire ET le meilleur en même temps hein !
Ca l'air de te plaire moins que la Selva, lePérou, c'est une idée que je me fais ?
Tant pis pour Nazca alors... tu vas aller au Macchu pichu quand même ?
Plutot appétissant ton cui, du moins comme tu le décris. Mais je comprends pas pourquoi t'as pas mangé du poisson avec toute ces soles que tu as dans tes poches ?
M&M's
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