Valparaíso

Nous arrivons à Valparaíso vers 17h. Il fait soleil et plutôt chaud près du terminal. Mais des nuages couvrent une partie de la ville. Valparaíso se compose de 45 cerros (collines), plus que Rôme et Paris réunies... Sur les conseils de Catherine et Sébastien nous allons sur le Cerro Alegre près du cerro Concepcion, dans une pension tenue par Soledad. Quand nous arrivons elle n'est pas là mais quatre jeunes allemands pensionnaires nous font rentrer et nous attendons à l'intérieur. A son arrivée, Soledad nous accueille et nous embrassant. Elle aime beaucoup discuter et veut savoir beaucoup de choses sur nous. Elle nous offre une chambre de six lits en nous disant qu'elle n'y mettra personne d'autre. Ses chambres sont grandes mais elle ne veut pas faire de dortoir alors nous serons tranquille. Le soir nous allons manger juste à còté chez "Filou de Montpellier" qui comme son nom l'indique est tenu par un montpellierain dont la gouaille méridionale me rappelle un peu la Provence. Le lendemain, samedi le ciel est toujours couvert, nous faisons un tour dans les ruelles près de l'hôtel : le paseo abtao, le paseo templeman et le paseo Pierre Loti, mon préféré avec sa ruelle étroite et fleurie et ses façades bleues, violettes, vertes de différents tons. Dans une galerie d'art Matthieu trouve un trés joli tableau représentant un perroquet. Nous prenons deux ascenseurs, des sortes de funiculaires du début du XXème siècle qui permettent de monter aux cerros sans avoir à prendre les escaliers. Mais ne pas prendre les escaliers serait une erreur car à chaque coin de rue se cache une fresque, un graffiti, un pochoir (artesanostencil dans la langue de Cervantès). Ces mêmes escaliers qui font dire à Neruda que celui qui a parcouru tous les escaliers de Valparaíso a fait le tour du monde. Notre balade nous mène au port où une cohue organisée d'embarcations permet aux visiteurs de faire un tour dans la baie pour mieux apprécier l'ensemble de la ville vue de l'eau. Gogo et Clara, sa nouvelle amie arrivée dans les bagages de Matthieu, profite de la ville depuis la Muelle (le quai) Barón.

La ville est très agréable et malgré le port où il faut faire attention aux pickpockets, dès que l'on monte dans les cerros on se sent bien. Il n'y a pas trop de circulation et le bruit de la ville est atténué dans les petites rues. L'après midi nous visitons le musée à ciel ouvert qui propose de cheminer dans les rues à la découverte de fresques peintes par des artistes au début des années 90. Malheureusement le temps a fait son ouvrage et certaines sont un peu abîmées, mais la promenade est agréable.

Nous terminons notre périple dans les rues plus que pentues de Valparaíso en visitant la maison d'un de ceux qui en ont le mieux parlé : Pablo Neruda, poête et ambassadeur de son état. La décoration de la maison n'est pas vraiment à mon goût mais pour l'époque (dans les années 60) ça devait être bien. J'ai bien aimé la cheminée dont je vous mets ici la photo. La pièce où elle se trouve a une vue magnifique sur la ville et la baie. En redescendant la rue qui mène à la Sebastiana (nom de la maison de Neruda) on peut lire quelques phrases de poêmes sur des plaques de faïences dont certains de Federico Garcia Lorca (le seul que je connaisse et que je comprenne en fait).

Le soir nous nous préparons un repas sous l'oeil amusé de Soledad qui partage avec nous un peu du melon que nous avons acheté. Deux espagnols sont arrivés dans la soirée et comme elle n'avait plus de chambre à leur offrir nous avons proposer à Soledad de les mettre dans notre suite. De toute façon ils sont partis presque toute la nuit rejoindre des amis et ne sont rentrés que vers 6h sans qu'on les entendent.

Le lendemain matin nous nous levons vers 8h et comme le ciel est dégagé nous en profitons pour faire un tour des endroits que nous avons vu hier mais avec le ciel un peu gris. C'est dimanche et les rues sont vides. Quand nous rentrons vers 10h30 nous appelons Juan Pablo chez lui pour prendre rendez-vous. Nous avons rendez-vous place Pinto au pied de notre cerro à 16h30. Pendant ce temps nous passons chercher les places de bus pour Mendoza lundi puis nous allons manger au marché et tous les restaurateurs qui se trouvent à l'étage nous alpaguent pour nous proposer leur menu. C'est assez amusant mais un peu pesant au bout de 4 ou 5.

Nous retrouvons Juan Pablo, Ivana et Juan Ignacio car Camila est restée avec sa cousine chez sa grand-mère. Nous commençons par un tour de bateau dans la baie qui permet de voir la ville dans son ensemble. Pour continuer la visite notre guide Juan Pablo nous amène dans des rues proches de notre hôtel que nous n'avions pas vu et nous fait découvrir des passages discrets où les fresques ne le sont pas du tout. Il nous montre aussi des détails qui nous avaient échappé, du coup nous scrutons tous les murs pour ne rien manquer. Depuis le paseo yougoslavio nous admirons le jour céder la place à la nuit, les cerros s'illuminent comme si une pluie d'étoile s'était abattue sur la ville. Bon c'est bien beau de faire les poêtes mais il est l'heure d'aller bouffer. Nos guides nous proposent d'aller manger une Chorillana, un plat typique de Valpo : différentes viandes sur un lit de frites le tout recouvert de fromage fondu. Suite à ce bon repas entre amis il est malheureusement temps de se séparer et malgré les pleurs de Juan Ignacio ses parents ne pourront pas nous accompagner plus. Pour une dernière fois nous remontons le Cerro Concepcion mais pour prolonger la soirée nous faisons une séance photos de la ville by night.

Je publie ce message sans avoir pu mettre toutes les photos, je ne sais pas si ça vient de la connection ou d'un autre problème mais j'ai des ce problème en ce moment. Vous n'aurez donc que les commentaires pour l'instant. Je rectifierai le tir dès que possible.