Dans le bus une dame engage la conversation, elle est marchande de souvenirs et donc habituée à discuter avec les touristes. Elle va avec ses trois filles au zoo de Guillabamba, il est réputé dans le coin. Les filles y sont déjà allées avec l'école mais la mère ne connais pas alors ça leur fait la sortie du dimanche. Son mari travaille dans les champs en Espagne depuis huit ans, il revient de temps en temps mais maintenant elle pense qu'il serait mieux ici, ça ne vaut pas trop le coup dit-elle. Nous arrivons à Quito vers 11h30 et je prends un taxi pour l'hôtel San Blas su rla place du même nom. Le chauffeur me dépose devant le "secret garden" un hôtel pour touristes me dit-il. Il me répond par l'affirmative quand je lui demande si il a changé de nom. Ça arrive parfois. La réception de l'hôtel est au cinquième étage par un escalier étroit, avec mon gros sac j'en bave un peu avant d'apprendre qu'il n'y a plus de place. Mais la fille sympa m'en indique un autre à 200m. Je suis ses indications et j'arrive sur la place San Blas, devant l'hôtel San Blas... Quel tocard ce taxi! Là j'ai une chambre, et sûrement mieux que dans l'autre qui ressemblait un peu trop à celui de mon arrivée à Buenos Aires : plein d'américains et de fêtes en perspective. Mais j'y aurai peut-être croisé une fille de La Tour d'Aigues...
Je pose mon sac et repars aussitôt pour La Mitad del Mundo, qui comme son nom l'indique est un village situé au milieu du monde. Il faut comprendre par là que c'est à cet endroit que pendant l'expédition de 1736 ordonnée par le roi de France de l'époque ( un point pour qui le trouve, facile ) Godin et La Condamine ( et quelques autres copains français, espagnols et un équatorien ) ont déterminé la ligne de l'Equateur. A cet emplacement a été dressé un monument de 30 mètres de haut surmonté d'un globe terrestre métallique de 4,25 mètres de circonférence et 25 tonnes ( c'est pas moi qui le dit c'est un guide ). Autour de ce monument se trouve aujourd'hui une sorte de parc de détente où les équatoriens et les touristes viennent se prendre en photo sur la ligne qui coupe le monde en deux hémisphères et se promener en visitant les quelques pavillons d'expositions, dont celui de la France qui retrace l'épopée de la fameuse mission royale et présente les méthodes actuelles par satellite puisque l'exposition est financée en partie par le CNES. Le reste du parc offre une bonne quantité de boutiques de souvenirs ( peut-être moins cher qu'à Otavalo ), de restaurants et le dimanche ( comme c'est le cas aujourd'hui ) il y a des spectacles musicaux sur une place centrale. D'ailleurs pendant un spectacle de chant et danse de quatre filles en courte tenue il m'a semblé voir quatre lignes de l'Equateur en même temps. En fait la véritable ligne de l'Equateur passe à quelques encablures de là, les français s'étaient un peu trompés. Mon GPS n'est pas tombé pile sur la ligne à cause du mur du parc et je n'ai pas voulu aller dehors pour la trouver ( étonnant de ma part hein? ). Pas trop envie de rien ce jour là. Il y a paraît-il un autre parc pas très loin qui montre quelques expériences dont celle du tourbillon dans le lavabo et explique un peu des trucs d'astronomie mais pour de bon j'avais pas trop envie. En plus le lonely avait déjè un peu écorné l'affaire en disant que l'histoire du lavabo c'est pas forcément vrai que c'est surtout fonction de la forme de la cuvette et des perturbations qui y sont engendrée. Mias j'ai fait ma petite expérience. A Cuenca j'avais fait une fois dans le lavabo le test du tourbillon et il tournait dan sle sens des aiguilles d'une montre, j'étais à 2 degrés 56 minutes sud. A Otavalo j'étais à 0 degré 13 minutes nord, j'ai donc refait le test mais là je l'ai fait trois fois parce que pour valider une expérience il faut qu'elle soit reproduisible. La première fois l'eau a tourné dans le sens des aiguille d'une montre, la deuxième dans le sens inverse et la troisième le tourbillon était si petit que je n'ai pas vu dans quel sens ça tournait. Je n'ai jamais été vraiment convaincu de ce phénomène mais je réessaierai, promis. Le guide dit aussi que normalement notre poids doit être légèrement inférieur à d'habitude en raison de la force centrifuge puisque la vitesse de la Terre est plus rapide à cet endroit. Il paraît que ce phénomèn eest très faible, de l'ordre de 0,2%. Et moi qui croyait que au contraire, en raison du renflement de la Terre au niveau de l'Equateur, la pesanteur jouait plus et le poids augmentait ( j'ai failli te poser la question Julien ). Résultat vous n'en savez pas plus sur tout ça parce que je ne suis pas allé au parc et que je n'ai fait que lire le guide. Par contre si vous regardez bien la photo du globe vous verrez qu'à cet endroit de la Terre ce ne sont pas les chinois qui ont la tête en bas... Quand je rentre le soir les rues près de la place sont vides. C'est vrai que c'est dimanche et que deux dimanches par mois les rues du centre sont fermées à la circulation pour permettre aux vélos de circuler librement ( ça ne vous rappelle rien? ) mais quand même il pourrait y avoir quelques piétons. Je demande aux gerns de l'hôtel où je peux aller manger, j'ai pas vraiment envie de prendre un taxi pour aller dans le centre-centre. Et le guide qui s'amuse à faire peur aux lecteurs en disant que la nuit Quito ça craint et qu'il faut se déplacer en taxi même pour une courte distance et que ceux qui ont été agressé l'auraient évité en prenant un taxi. Ils me gonflent avec leurs taxis! Il y a tellement personne dans les rues que l'agresseur qui voudrait dévaliser quelqu'un aurait du mal à gagner son beurre. De toute façon je fais deux cent mètres et je tombe sur un petit restaurant où je mange une soupe de poisson et une côtelette de porc aussi épaisse qu'une tranche de jambon, heureusement le riz qui accompagne me nourrit un peu. Je ne dors pas très bien cette nuit, je fais un rêve pas génial avec un mort dans la famille et je me réveille en pensant que je vais bientôt partir d'Amérique du sud et que mon billet d'avion n'est toujours pas confirmé et que peut-être comme aujourd'hui c'est le 14 juillet le bureau de Paris sera fermé. Je sors vers 8h pour téléphoner et bien sûr pas de réponse, en plus depuis le 7 juillet le bureau a changé d'adresse donc certainement de numéro de téléphone et ils ne l'ont pas changé sur internet. Jevais à la poste pour envoyer un colis, je récupère un carton et quelques bouts de papiers pour faire le colis dans ala boutique de photocopies à côté. Je crois que j'ai fait le colis le plus môche de toute l'histoire de l'aéropostale, encore pire que mes emballages de cadeaux. J'espère qu'il va arriver entier. Pour ça je suis descendu dans la ville nouvelle de Quito. En fait mon hôtel est à la limite entre la vieille ville et la ville nouvelle. Dans son ensemble la ville s'étire dans une vallée ( un callejon comme ils disent ici ), elle est toute en longueur. La ville nouvelle est assez moderne sans donner l'impression d'asphyxier et d'écraser le campagnard que je suis comme le faisait Buenos Aires ou La Paz. Les rues ( dans lesquelles je passe ) sont assez larges et parfois bordées d'arbre. Assez agréable en fait. Mais je remonte visiter la veille ville. Elle est assez belle, quelques rues aux maisons coloniales, des rues piétonnes, une superbe place centrale avec devinez... une cathédrale bien sûr, plus un palais du gouvernement avec ses gardes en habits de conquistadores et des gens avec des banderoles venus soutenir un certain commandant Daniel Ortega. Ils chantent et jouent de la musique, une estrade a même été dressé dasn un coin de la place. Au début je pensais que c'était une manifestation alors je ne me suis pas trop approché surtout que j'évite les attroupements. Toujours en raison du guide qui par le de pickpockets et qui inquiète les touristes. En plus ce matin à la télé ils parlaient d'un gang de pickpockets qui a été démantelé avec images de vols à l'appui. Alors pour vérifier que je ne suis pas trop suivi et que personne ne fouille dans mon sac je regarde mon image dans les vitrines. Pas folle la guêpe! C'est surtout que je n'ai pas envie de me promener avec mon sac sur le ventre, une autre solution. Je me promène le reste de la journée dans les rues et sur les places de la ville. Je profite tranquillement des dernières heures que j'ai à passer en Equateur. Il fait toujours gris et même un peu froid alors que ce matin avec le soleil j'étais en t-shirt. Le soir je récupère mon linge propre à la laverie qui touche l'hôtel et je vais manger au restaurant qui touche la laverie qui touche l'hôtel. Pas mal de restaurants sont fermés le dimanche ce qui explique qu'il l'était lui aussi hier. Le soir en regardant les infos j'apprends que le fameux commandant Daniel Ortega est en fait le président nicaraguayen venu rendre une visite à son homolgue équatorien ( c'est bien comme ça qu'il disait PPDA? ). J'aurai pu voir les deux présidents au balcon du palais présidentiel si j'étais resté. Qu'est-ce qu'on s'en fout des photos des présidents! J'éteins vers 23h30, plus que 5h15 à dormir. Demain il faut que je sois vers 5h à l'aéroport en espérant que mon vol se fera. La fille de l'hôtel m'a réservé ce soir un taxi pour 5 du mat'. Je vous ai mis une photo de cireur de chaussures. Je vous en ai un peu parlé et c'est une image qu'on voit tous les jours en Amérique du sud alors avant de partir je vous en ai fait une. Il y a plein de photos que j'aurai pu faire sur la vie de tous les jours, mais soit je n'ose pas faire les photos des gens soit comme je suis habitué à les voir je n'y pense pas sur le moment.
3 commentaires:
Quito double je dirai : Louis XV !!
Mais sans certitude et notre bouquin "l'histoire de France pour les nuls" est à la maison !!
Mais faut que je réponde avant Ju qui aura surement la bonne réponse.
Allez je fonce lire le premier post !!
Thieu
Bien Matthieu,tu marques le premier point parce que pour l'instant je n'ai jamais eu de bonne réponse aux questions poséees. En même temps c'était pas dur. Il va falloir que je pose des questions comme sur TF1 pour avoir plus de réponses.
Je n'ai même pas eu le temps de chercher... pfffffffffff
Pour l'histoire du tourbillon machin et de la vitesse linéaire à l'équateur on trouve tout et son contraire sur le net...
Personnellement je ne pense pas que l'effet Coriolis (oui ce n'est pas une véritable force) n'agit que sur la composante nord-cud (ou sud nord) d'un mouvement, or, dans un mouvement vertical (descente de l'eau dans le siphon par exemple) la composante nord-sud est extrêmement faible lorsqu'on est proche de l'équateur... donc 10 m au nord ou 10 m au sud c'est kif kif ! Pas de quoi influencer de l'eau dans un évier (à plus forte raison dans une bassine non perçée !)
sinon, un petit jeu d emot à la Matthieu pour digérer : Equateur ? c'est le moment de goûter alors !
merci, clap clap !
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