Le dimanche qui suit je ne fais pas grand chose, petit dèj' au marché, je fais graver mes photos sur DVD, un peu d'internet, j etrouve une boutique qui fais des croissants pas mauvais, mange une glace, je refais mes graisses quoi. Le soir je fais un peu le tour des boutiques artisanales sans rien acheter. J'aime bien de temps en temps me plonger la dedans, il n'y a pas grand chose qui irai dans nos intérieurs en France mais j'aime bien regarder, il y a des produits jolis et si jamais je tombais sur quelquechose qui me plaise vraiment. En rentrant dans une librairie àla recherche d'un livre de cuisine je tombe sur "le petit prince" en quechua. Le livre de cuisine je l'achète à la foire aux livres de la place Nazareños. Je me couche vers 22h30. Ce soir il n'y avait plus de danseurs sur la place les concours sont finis.
Le lundi 23 c'est l'anniversaire de la ville et toutes les confréries de travailleurs, toutes les unités scolaires et tous ceux du pays qui veulent célébrer la capitale inca sont venus défiler sur la place d'armes en dansant ou non mais toujours en habit traditionnel ou en poncho et en musique. Ca a démarré le matin à 10h et ça s'est terminé vers minuit. j'y suis allé de temps en temps dans la journée pour profiter un peu mais il faut avouer que regarder le défilé toute la journée ça doit saouler. Le midi je goûte la chicha morada, pas mauvais mais pas fantastique non plus ça ressemble à du sirop de cassis. J'en ai profité pour visiter le musée de l'inka qui retrace un peu l'histoire des civilisations qui ont précédées les incas avec des poteries et des tissus. Bien sûr la civilisation inca est aussi au coeur du sujet mais au bout de deux heures je commence à saturer, je ne suis pas très musée. Avant de me coucher un petit tour par le place d'arme toujours animée et je me couche. Pour l'Inti Raymi je me lève vers 7h, la fête commence à 9h au Qoricancha, un ancien temple inca dont il ne reste plus qu'un mur imposant surmonté d'une église, ceux là il faut toujours qu'ils écrasent les autres! Le vestige suffit toutefois pour tenir lieu de décor au début de la cérémonie. Un truc me choque cependant, il n'y a que des touristes ici! Est-ce-que cette fête que je croyais populaire est devenu du folklore pour étrangers? Les musiciens sortent du temple en dansant, puis c'est le tour de femmes aux habits hauts en couleurs et qui portent des offrandes, des prêtres semblent diriger un peu tout ce monde. Une femme aux allures de reine descend les marches du palais au rythme de la musique. Au pied du temple des soldats sautent et dansent. Puis c'est le tour des prêtres et de l'Inca de faire leur entrée. l'Inca, roi des incas, clame un texte en quechua de quelques minutes et c'est fini, tout le monde repart. Le public applaudit, ça aussi ça me choque un peu, est-ce-qu'on applaudit à la fin d'une messe? Il faudrait que je retourne y faire un tour pour voir. Ensuite je ne m'attarde pas sur la place d'armes, il parait que les places sont chères pour voir le spectacle au saqsawamán un site en ruine en haut de la ville. Pas seulement les places à 90 dollars sur les tribunes que seuls les touristes peuvent se payer mais aussi les gratuites sur la colline qui domine la scène. Je passe à la boulangerie chercher de quoi tenir le siège, achète quatre oranges et je monte. En route je suis rassuré, beaucoup de péruviens montent aussi, la fête populaire sera là haut. La colline est déjà presque remplie et une rivière humaine monte encore de la ville. Les gens ne sont pas trè sympathiques entre eux. Ceux qui sont déjà assis ne laissent pas passer ceux qui veulent descendre ou remonter vers les toilettes. Ils sont presque agressifs parfois. Mais les gens finissent par passer. Au bout de deux heures d'attente les premiers danseurs arrivent suivis une demi heure plus tard de l'Inca. Et la cérémonie en quechua commence. Les gens qui ne sont pas assis reçoivent quelques cailloux et rentrent dans le droit chemin. Bien sûr je ne comprends rien mais c'est assez beau toutes ces couleurs dans ce site antique. Un lama est amené pour être sacrifier. Autour de l'autel les prêtres s'affairent pendant que l'Inca crie ses incantations. Quand les sacerdotes se retirent le lama a disparu. Il a dû être passé par une trappe de la scène qui sert de temple. La scène est la seule chose qui ne soit pas de pierre et bien sûr aujourd'hui le lama n'est plus sacrifié devant le public qui au première loge ne comprendrait pas ce geste. Dans le public un vent de révolte s'est levé. La foule a continué à affluer en masse et la police leur empêche l'accés à une colline qui d'habitude est autorisée. au deuxième essai, un groupe parvient à rompre la ligne de protection et la foule s'engouffre entre des policiers impuissants. Le peuple a repris possession de son site. C'est vrai que les murs incas sur lesquels ils montent doivent être protégés mais ils ont tenu jusque là et c'est un peu leur propriété. Toute la colline sur laquelle je suis applaudit et siffle le mouvement de foule. Pendant quelques minutes le spectacle est dans le public. Après le "sacrifice" du lama le spectacle tire un peu en longueur mais les gens réagissent aux paroles de l'Inca. Au Pérou, tout le monde, ou presque, parle le quechua. La cérémonie se termine. J'écoute les commentaires de français qui ont assisté à la fête sur la colline. Un couple de retraité qui discute avec deux filles qu'ils ont rencontré quelques jours avant. Le site de saqsawamán est pris d'assaut par le spéruviens qui profite de la gratuité de la journée pour le visiter. Sur des rochers lisses des enfants font du toboggans sous le regard d'un vieil homme mort de rire. C'est vraiment la fête. Un fleuve humain redescend vers la ville. Je m'arrête pour boire un jus de canne à sucre et retour au calme dans ma nouvelle chambre d'hôtel. Cet hôtel est comme neuf ils viennent de finir les peintures et la literie aussi est renovée. Le soir sur la place devant le collège des sciences je regarde un peu des jeux que tiennent des enfants : ils'agit de lancer une pièce de 10 centimes sur un plateau composé de cases et si la pièce tombe dan sune case sans en toucher les bords la personne remporte la mise inscrite ça va de 30 centimes à 2 soles. Sur la place d'armes la fête continue. Quatre groupes animent un peu le centre en jouant d ela musique et en dansant. C'est dans ces moments là que je peux me sentir un peu seul et que j'aimerais partager un peu mes sentiments mais tant pis. Pour me sentir moins seul je vais dans mon restaurant favori où je suis maintenant accueilli comme un habitué. Demain matin la femme de l'hôtel m'a conseillé de me lever à 6h pour prender le premier bus de l'itinéraire bis pour Machu Picchu.
3 commentaires:
Avais tu fait exprès de programmer ton passage pour toutes ces fêtes traditionnelles ?
En tout cas c'est bien tombé et tant mieux. Rassure toi tu partages très bien tes émotions même si pour nous cela n'est malheureusement que virtuel !!
Mais bon d'un côté cela nous évite de bouffer du cochon d'Inde ou du hamster je ne me rappelle plus !! ;o))
Thieu
Salut Grig,
ça faisait un moment que je passais plus par ici et j'ai pas mal de retard...vu ton débit, je vais mettre plusieurs jours à tout lire.
En tout cas la fête avait l'air grandiose et ça devait être assez impressionnant avec tout ce monde. Les photos sont superbes et j'ai cherché en vain Tintin sur les photos ainsi que le capitaine Haddock et Milou...je me suis vraiment replongé dans Tintin et le temple solaire ! Merci de nous faire partager ça !
A bientôt
Victor
pendant que tu yes... demande aux gens ce que veut dire cette phrase en quachua : "siki kamoutchi so païpé oua oua"... mon pote péruvien de la fac n'a jamais voulu me traduire !!!
Merci pour le joli reportage engagé... tu es le Ché Guevarra du Macchu pichu ?
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