Le bus pour San Ignacio est un omnibus et il s'arrête dans tous les villages traversés. En quatre heures les passagers ont dû changer deux ou trois fois. La plupart ne faisant que quelques kilomètres pour rentrer chez eux. Je me suis rendu compte d'une chose en tant que seul étranger du bus. En général les gens ne s'assoient à côté d'un étranger que s'ils n'ont pas le choix. Pas tous et ils ne le font certainement pas consciemment, et je suis certain que c'est pareil en France, mais ça fait bizarre de se sentir étranger. J'arrive à San Ignacio à 19h pile l'heure prévue. Le chauffeur de bus me dépose devant un hôtel, la ville a l'air très calme, presque morte. Je ne pense pas que ce soient les quelques gouttes qu'il fait qui les empêche de sortir, mais il y a très peu de gens dans les rues. Je trouve tout de même un bon samaritain à qui demander mon chemin. J'avais repéré un hôtel dasn le guide avant de le donner à Matthieu. Il m'indique la route à suivre et m'en conseille un autre aussi. Je trouve le mien, tenu par une famille d'allemands. J'ai une chambre de trois pour moi tout seul avec salle de bain privée. Je retourne dans le centre pour manger, les rues sont assez mal éclairées et toujours personne. Les trois restaurants sont vides. C'est bizarre j'aurai cru l'endroit plus touristique que ça. Les ruines jésuites sont tout de même classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais peut-être que les gens font l'excursion depuis Igauzu. Alors que j'hésite sur le choix de mon restaurant le bon samaritain passe en voiture et s'arrête pour me demander si j'ai trouvé l'hôtel. Je le remercie et pour continuer dans sa bonne oeuvre il m'indique le restaurant Jessica : bon et pas cher. En effet, la cuisine est simple, un peu comme à la maison mais pas chère du tout. Poulet à la plancha et purée avec un flanc pour dessert et une boisson, 12,5 pesos : 2,5 euros! En plus j'ai droit à la télé d'un côté avec une émission pas terrible et à une partie de billard entre deux jeunes de l'autre. Ça anime un peu vu que je suis tout seul. De retour je m'arrête au gymanse où j'entends du bruit. Des gens sont en train de jouer au volley, je regarde. D'autres jeunes jouent au ballon sur le côté. Un autre m'interpelle : - tu es français?
-Oui comment tu le sais?
-à la forme.
Nous entamons ainsi la discussion. Beaucoup de touristes passent par le village, il a l'habitude d'en voir et c'est vrai qu'on peut un peu reconnaître les nationalités aux habits et aux visages. Il me dit ensuite qu'après le volley, à 22h30 va commencer un mini tournoi de foot en salle en préparation d'un championnat régional.
Cinq équipes de cinq joueurs de 16-18 ans s'affrontent pendant dix minutes. Tant qu'une équipe gagne elle reste sur le terrain et les autres essaient de la déloger. Une équipe arrivée au deuxième match est restée toute la soirée, soit près de deux heures sur le terrain. Le terrain est celui d'un terrain de hand et le ballon a à peu près la taille de celui du hand aussi. Ça joue très vite et avec beaucoup de technique : roulettes, petits ponts, passes aveugles mais toujours en équipe et en passes. C'est ce qui m'a le plus marqué, même devant e gardien un joueur fait une passe à un coéquipier mieux placé. Et les parties se déroulent dans un très bon esprit, sans arbitre. Comme me l'a dit mon jeune guide dans le village tout le monde se connait et il n'y a pas de mauvaise personnes. Le lendemain, je promène un peu de jour dans le village. C'est toujours aussi calme, je suis la rue artisanale et j'arrive devant un musée : San Ignacio mini. Tiens je vais aller me faire un musée et je demande comment faire pour aller visiter les ruines. "C'est ici" me dit le caissier, derrière le musée". Je n'avais pas vu. Il faut dire que le site est un peu envahi par la végétation et que les 8 hectares ne sont pas très visibles depuis la rue. Le musée explique la vie de la mission construite en 1696 sur ce site où vécurent jusqu'à 4000 personnes et fut détruite en 1817 par les paraguayens. La restauration de ce site et de plusieurs autres entre le Paraguay, l'Argentine et le Brésil a commencé en 1940. Je suis un groupe pour la visite de la ruine avec un guide en espagnol. Les Jésuites avaient amené ici une forme d'évangélisation par le travail tout en acceptant certaines formes des cultures indigènes. La mission était organisée autour de la place de l'église centrale autour de laquelle se trouvaient les maisons des jésuites, l'écurie alors que les maisons des aborigènes se trouve dans les rues parallèles. Au total une trentaine de missions abritant plus de 140000 personnes vivaient dans la région. Tout ce petit monde vivait de culture, d'élevage et d'art jusqu'à ce que la couronne espagnole en 1767 ordonne l'expulsion des jésuites qui apparemment prenainet leurs ordres directement au Vatican et pas à Madrid.
Le soir je retourne manger chez Jessica; toujours bon et pas cher, toujours un film pourri à la télé et toujours les deux jeunes au billard. Mais ce soir c'est samedi et plusieurs table en terrasse trouvent preneurs.
Le lendemain après un copieux petit déjeuner, le soleil à l'air de vouloir sortir j'apporte donc mon linge chez une dame dans le quartier qui fais lavandière vu qu'il n'y a pas de laverie dans le village. Ensuite direction playa del sol sur la rive du fleuve Paraná qui sert de frontière avec le Paraguay. Trois kilomètres de marche sur une piste de terre rouge comme la plupart des rues secondaires du village qui se transforment en bourbier après les pluies, mais là ça va.
Le lendemain après un copieux petit déjeuner, le soleil à l'air de vouloir sortir j'apporte donc mon linge chez une dame dans le quartier qui fais lavandière vu qu'il n'y a pas de laverie dans le village. Ensuite direction playa del sol sur la rive du fleuve Paraná qui sert de frontière avec le Paraguay. Trois kilomètres de marche sur une piste de terre rouge comme la plupart des rues secondaires du village qui se transforment en bourbier après les pluies, mais là ça va.
La plage est déserte, il n'est que midi mais ça a l'air calme. J'en profite pour photographier un pic jaune tacheté et quelques papillons. Sur le chemin du retour je rencontre d'autres oiseaux dont un que j'appelle le "coucouraya" puisque c'est un peu le bruit qu'il fait quand il communique avec ses congénères.
Je rentre au village une heure avant le match Boca Juniors-River Plate une sorte de OM-psg en plus intense et dangereux quand on est au stade. Mais là ça va je suis à 1050km. Par contre je me connecte à internet en attendant le début du match et je tombe sur ma soeur, mes parents et mon frère sur msn. Du coup je rate le match tout en entendant les rumeurs dans le bar d'à côté mais en même temps je regarde sur yahoo sport les commentaires en direct de Marseille Bordeaux. A la 89ème minute il y a 2-1 pour Bordeaux et mon ordi s'arrête sans que je sache la fin. Apparemment ça c'est terminé sur ce score, comme pour le match local en faveur de Boca. Le village revit tout d'un coup. Les jeunes avec les écharpes de Boca sortent faire péter des pétards et des petits feux d'artifices et les voitures circulent à nouveau. Le soir pour mon dernier repas je m'offre un petti plaisir, je vais manger ... chez Jessica. Deux empañadas, une milanesa de poulet avec de la purée, une boisson et un yaourt. Les deux jeunes ne sont pas là, la télé diffuse kill bill à partir de 22h et huit policiers entrent pour manger et jouer au billard. Le restaurant est presque plein. Le lendemain je me lève assez tôt pour prendre le bus de 8h45 mais, je ne sais pas s'il s'est perdu dans le brouillard ou s'il est passé plus tôt mais j'ai du attendre celui de 10h. Une heure debout dans un bus bondé pour arriver à Posadas où je vais prendre un nouveau bus pour Salta puisque pour rejoindre la Bolivie ça semble être encore le plus simple. J'y retourne donc pour la troisième fois.
3 commentaires:
Tu aurais pu te prendre en photo allongé sur ta serviette les doigts de pied en évantail plutôt que de nous montrer cette photo de plage déserte !! ;o))
Fais attention je crois que tu vas finir comme gardien de gymnase une fois revenu en France.
As-tu réussi à taper une bise à Jessica ??
Et moi je me demande pourquoi tu retournes tant que cela à Salta ...
Thieu
Jessica n'était pas très bavarde, elle était trés concentrée sur les novelas de la télé.
Tu n'as pas bien vu Salta, en fait c'est très joliement peuplé et architecturé comme ville.
non c'est surtout que c'était le plus simple pour revenir en Bolivie.
Tu as chanté "Jesuite venu te dire que je m'en vais" à Jessica avant de partir ?
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