samedi 30 août 2008

Alajuela en famille

Le matin Clément se réveille à 5h30 et vient me rejoindre dans le lit. C'est le premier effet du décalage horaire, lui qui peut se lever à 11h en vacances se réveille très tôt ici avec les 9h d'écart avec la France. La maison où nous logeons est à deux cent mètres de la maison principale où se trouvent les autres chambres. Nous y allons à pied, Daniel est effaré de voir les renforts de protection que déploient les costariciens : des rangées de barreaux surmontés de barbelés acérés comme une prison de haute sécurité. Ca confirme un peu l'impression laissée par le professeur sur le banc hier : les costariciens sont paranoïaques. Ce quartier respire la tranquilité et cependant cette débauche de protection induit un malaise quand on se promène dans les rues. Je ne fais même plus attention à ce genre de détail, depuis des mois on me dit que telle ville est dangereuse, que tel quartier est mal fâmé, mais en prenant les précautions de base il ne m'est jamais rien arrivé. A la maison principale une famille d'écossais termine son voyage, ils nous montrent quelques photos du volcan Poas où nous devons aller ce matin. Les images du lac vert turquoise au fond du cratère motive les troupes. Goliath, le bien nommé, mastiff anglais si je me souviens bien, est un chien énorme que la maitresse des lieux enferme derrière une porte en fer pour faire manger deux autres chiens qu'elle laisse rentrer dans la cour. La porte de fer résonne des coups de boutoir du molosse qui ne veut pas partager. Il est pourtant très doux avec les enfants. Vers 8h30 le van qui doit nous mener au volcan arrive. C'est le van d'un homme qui était venu me voir hier soir pour me proposer son tour quand j'étais à l'aéroport. Le style de mes vacances va quelque peu changer pendant quinze jours. Alors que j'aurai pris les transports en commun nous allons nous déplacer un peu plus en véhicule privé. Nous montons les pentes du volcan Poas en bus au milieu des plantations de cafe. Malheureusement aujourd'hui le temps n'est pas très dégagé et du volcan nous n'apercevrons qu'une seule fois une partie du fond sans voir le lac à cause du brouillard qui recouvre tout. Mais c'est souvent comme ça ici et même en venant tôt on n'est pas sûr du résultat. Heureusement une equipe de footballeuses americaines nous offre le spectacle de jolies paires de jambes bien dessinees. Elles avaient un peu froid mais aussi quelle idee de se promener en short de foot a 2800 m d'altitude. Nous voyons tout de même une autre lagune un peu plus loin sur le parcours. Les nuages la decouvrent un peu pendant qu'on est la. Ensuite le chemin continue dans la foret, il tombe une fine bruine mais cela ne nous empeche pas de profiter des paysages de "foret hantee" comme la decrit Clement. Nous repassons par le cratere des fois que les nuages laissent une fenetre de visibilite mais c'est definitivement bouche, nous n'avons pas eu de chance.

Le chauffeur nous emmene ensuite a un parc ou on peut voir toute sortes d'animaux en cages : papillons, oiseaux, singes. Un zoo quoi. La pluie s'est renforcee et les volieres sont faites de filets, et surtout le prix et le faible interet de voir des animaux en cage alors qu'on aura toutes les chances de les voir en vrai font que nous n'irons pas visiter ici. Par contre nous restons pour le repas car un restaurant offre un buffet a volonte de plats plus ou moins locaux. Pendant que nous mangeons des oiseaux viennent manger les bananes mises a leur disposition sur un tronc d'arbre. Un coati vient se joindre a la fete et en quelques minutes racle toutes les bananes.

La pluie ne semble pas vouloir s'arreter alors nous decidons d'aller faire un tour a San Jose. La ville n'a pas grand interet mais le marche vaut le coup d'oeil. Je demande au chauffeur de nous amener en ville et de nous laisser la, nous rentrerons en bus a Alajuela. Le marche est plutot calme a cette heure ci : il est 16h et il ferme a 17h mais ca donne une vue du lieu. D'etroite allees ou se melange les marchands de poissons, d'herbes, de vannerie, de fruits, de souvenirs, de chaussures et les sodas ou il y a toujours quelquechose a manger ou a boire. Sous la pluie nous faisons une petite balade dans les rues de San Jose. Comme a Marseille le sculpteur farfelu est venu poser des vaches peintes un peu partout dans les rues principales. Nous allons boire un coup au bar de la poste qui comme son nom l'indique se trouve dans la poste centrale. C'est carrement un local attenant a la poste qui est dedie a un salon de the a la decoration moderne. Pour aller aux toilettes il faut meme traverserla salle des boites postales. C'est un petit labyrinthe qui compte au moins 12895 boites ( puisque c'est le plus grand nombre que j'ai vu marque ). Le retour en bus en soiree en semaine est beaucoup plus long que ce que j'avais mis le dimanche quand je suis arrive. Nous mettons plus d'une heure a rejoindre Alajuela. Il pleut toujours et la nuit est tombee. Les enfants s'endorment et j'ai une impression de journee un peu foiree. On est decu de ne pas avoir vu le volcan et la pluie,sans nous avoir empeche de promener, n'a pas ameliorer la balade dans les rues de San Jose qui n'est deja pas la plus belle ville du monde ( oui c'est un euphemisme! ). Arrives a Alajuela, il faut reveiller les enfants et attraper un taxi pour rentrer a l'hotel. Les restaurants d'Alajuela ne sont pas supers et on peut manger a la pension. Tout le monde est fatigue alors on rentre. Daniel fait signe a un taxi qui s'arrete dans la rue en face. Dans le mouvement Daniel s'elance pour traverser mais dans la faible lueur des reverberes il n'a pas vu le profond caniveau et entraine dans sa chute Remy qu'il tenait par la main. Il faut preciser que les caniveaux dans ce pays habitue a de fortes precipitation font au moins 60cm de profondeur ( c'est passe a 80cm et meme un metre chaque fois qu'on en reparlait! ) et du coup Remy a disparu au fond du trou. Daniel qui s'est en partie affale sur le bord de la chaussee a rebondit rapidement et s'est releve en tirant Remy des douves costariciennes. Malgre quelques douleurs aux tibias et un pied mouille tout le monde s'en sort bien et on a bien rigole. A la pension un cuisinier italien prepare la cuisine. Mais les enfants fatigues et Alec n'ont pas tres faim. A 21h tout le monde est au lit. Demain nous nous leverons tranquillement pour aller prendre un bus en ville qui devrait nous vers la cote est en destination de Tortuguero ou nous devrions retrouver le calme de la nature.

samedi 9 août 2008

Alajuela en attendant la famille


Le bus de David part à l'heure. Au bout de quelques minutes nous arrivons à la frontière Panama-Costa Rica. On nous fait descendre tous les sacs du bus dans une pièce où un chien passe pour les renifler. Il s'arrête sur mon petit sac qui contient du jambon cru du coup le policier le fait repasser une fois mais le chien ne marque pas comme il le devrait et après une fouille plus que sommaire des sacs nous pouvons les rembarquer dans le bus et nous mettre dans la file pour le tampon. Je suis le dernier du bus avec un américain et trois panaméennes. L'américain essaie de parler un peu mais son espagnol n'est pas terrible et une seule des filles parle un peu anglais. Je fais donc un peu l'interprète. Deux des femmes sont institutrices et la troisième, plus jeune, est la fille de la plus agée. Elle vont à une réunion à San José pour un échange de pédagogie si j'ai bien compris. Nous attendons près d'une heure et demi avant d'arriver devant le guichet et comme par hasard il ne faut que quelques secondes pour tamponner mon passeport. Dans ces cas là on se demande toujours pourquoi ca a été si long avant. Ensuite il faut faire deux cents mètres à pied pour atteindre le poste frontière Costaricien. Là comme tout le monde arrivait au compte goutte ca va plus vite. Mais nous avons droit à une autre fouille des sacs. On place les sacs sur des tables, on ouvre la poche principale, relève à peine les vêtements qui sont dessus, le douanier regarde et nous laisse passer sans vérifier plus que ca. Si j'avais su je faisais passer trois kilos de drogue pour me rembourser une partie du voyage. Non maman, je rigole!

Donc après deux heures et demi de formalités douanières le voyage commence enfin. Nous sommes arrivés vers 9h30 et repartons à 11h vu que le Costa Rica a une heure de moins que le Panama. Vers 13h nous nous arrêtons pour manger et la queue recommence. Heureusement j'avais prévu de quoi manger ( le jambon cru notamment ). La route passe ensuite par les montagnes et nous sommes une partie du voyage dans les nuages et sous une pluie fine. Nous arrivons le soir à San José vers 18h. Un taxi, un bus pour Alajuela et aprèes avoir demandée ma route àa un taxi je retrouve l'hôtel où j'avais prévu de dormir, celui d'où nous étions parti deux ans et demi plus tôt avec Matthieu.


Le lendemain je n'ai pas grand chose de prévu et je le fais, rien. Un petit tour au marché, une pause sur la place centrale où un ancien professeur d'espagnol vient me parler sur un banc. Il me dit que mon espagnol est bon, venant d'un prof c'est flatteur mais je sais que j'ai encore du boulot. Ensuite il me fait un laïus sur l'insécurité qui règne au Costa Rica. J'y suis venu il y a deux ans et c'est pour moi un des pays où je me sens le plus tranquille mais c'est vrai que les gens sont très inquiets. Il n'y a qu'à voir les grilles et les barbelés autour de leur maison pour comprendre la peur qu'ils ont. Est-ce-que c'est justifié? Je n'en sais rien mais c'est vrai que certains quartiers ressemblent à des zones de haute sécurité. Quand je lui dit dans quel quartier nous avons réservé notre hôtel il se prend la tête à deux mains et me dit qu'on va se faire égorger, que nous ne devons pas sortir le soir et que demain il faut changer d'hôtel pour un quartier plus sûr. Pour le rassurer je lui dit que nous partons demain matin ( même si ça n'est pas vrai ) et que nous irons à Tortuguero. Il est un peu rassuré mais maintenant c'est la nature qui est dangereuse. Pour repousser les couleuvres qui piquent, il faut se mettre des gousses d'ail dans les chaussetes et se frotter le pantanlon avec, il ne faut surtout pas se baigner dans la rivière qui est infesté de crocodiles qui pourraient manger les petits et se méfier des gens qui essaient de voler les touristes. Quand je lui dit que je trouve les gens de là bas très gentils il me dit que les gens de là bas sont très gentils mais que certains vont là bas pour dépouiller les touristes. Je prends en note tout ses conseils pour le rassurer mais je sais très bien qu'il n'y a que très peu de danger et me demande même s'il y est déjà allé. Ensuite je passe plus de trois heures à essayer de trouver un endroit où graver ma carte mémoire de photos. Le photographe ne peut graver que sur CD et les cybers ne peuvent pas lire la carte. Finalement dans le dernier la dame très sympathique me propose de graver quelques photos de mon autre carte pour faire un peu de place en attendant mieux. Entre les différents essais et un peu de parlotte j'aurai passé près d'une heure avec elle et il est maintenant 18h30, l'heure d'aller à l'aéroport. Ma soeur, son mari et mes neveux arrivent à 20h10 et je dois encore voir les agences de location de voiture. Je passe à l'hôtel récupérer mon sac et file. A l'aéroport je me fais brancher par des taxis qui connaissent des agences de location de voitures et je prends quelques cartes. Les agences de location sont à l'intérieur de l'aéroport mais il n'est pas possible de rentrer, un policier en empêche l'accés. Logique non? Une équipe de supporters semblent attendre quelques champions. A côté de moi sur un banc une dame et sa fille m'explique qu'il s'agit de l'équipe féminine de football de moins de 20 ans qui vient de se qualifier pour la coupe du monde. Le fille est journaliste pour la fédération et je discute un peu avec la mère. Ca me fait passer le temps. Le vol de Miami est repoussé à 21h35. Les filles héroïnes de la nation débarque vers 21h et sont acueillies dans un concert de samba et les cris de tout le monde, je suis juste à côté de la porte et du coup je prends quelques photos. Quels que soit leur age et l'épreuve qu'ils font je trouve que les sportifs qui se surpassent méritent beaucoup de respect et d'admiration. Je n'ai jamais été un grand sportif et n'ai pas trop l'esprit de compétition, c'est peut-être pour ça que je les admire. Une fois la fête terminée le calme revient et le panneau d'affichage annonce que le vol arrivera à 22h10. Dommage ils seraient arrivés plus tôt ils auraient profité de la fête. Tous les passagers de l'avion passent devant moi et toujours pas un visage familier. Pendant un moment je pense qu'ils sont descendus les derniers avec les enfants et qu'ils ne vont pas tarder puis je me demande si ce n'est pas eux qui ont fait retarder l'avion et ont dû descendre à Miami.

Finalement au coin d'un couloir je vois apparaitre la tête blonde de Rémy, Clément sort devant sans me voir suivi de son frère et de son père. Alec, ma soeur, a vu le flash de l'appareil photo et rappelle tout le monde. Embrassades de tout le monde un peu fatigué du voyage ou d'attendre, pas trop d'effusions mais le plaisir de se revoir est la. Un des taxis qui m'avait branché nous prend à bord de son van. Il ne connait pas très bien la route mais nous arrivons tout de meme a l'hotel en cherchant tous. Il est 23h30 et le proprietaire etait en train de dormir, il nous accompagne a la maison qui nous servira de dortoir et nous donne rendez vous pour le eptit dejeuner demain matin. Moi je n'ai pas manger finalement, heureusement il reste quelques biscuits a grignoter avant de se coucher. Nous nous endormons tous facilement.
Voila pour vous tenir un peu en haleine, je n'ai pas eu trop de temps pour mettre tout ca a jour pendant que le famille etait la, il ne me restait que quelques lignes a taper pour ce chapitre mais les cybers en polynesie ne courent pas les atolls et sont hors de prix ( oui je fais attention a mon argent c'est pour ca que je suis la ou je suis ! ). Je remettrai tout ca a jour au fur et a mesure en Nouvelle Zelande je l'espere et j'essaierai d'etre plus succint. Ca fera plaisir a Matthieu.



vendredi 8 août 2008

Merci à tous

Merci à tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire ou qui l'ont découvert. Excusez moi pour mon silence mais en ce moment ma soeur, mes neveux et mon beau frère sont venus en direct au Costa Rica pour passer quelques jours avec moi. Ca fait beaucoup de bien de voir un peu de famille. C'est pourquoi je ne passe pas trop de temps sur les ordis, mais j'essaierai de remédier à ca dans les jours qui suivent. Le 11 nous nous séparons, chacun partant à l'autre bout d'un océan. pour me faire pardonner je vient de finir le résumé sur Boquete au Panama que j'avais commencé il y a quelques jours. Il est juste avant l'hommage de Matthieu à ma grandeur. Enfin moi je l'ai pris comme ca...